LU, VU ET ENTENDU !
Bienvenue dans le monde opaque des notes blanches de la DGSI !
dans Politique —
par Claude Janvier —
30 septembre 2024
Supprimées par Nicolas Sarkozy en 2002, elles sont à nouveau utilisées par la Direction générale de la sécurité intérieure, – DGSI -, depuis l’instauration des états d’urgence successifs, afin de proposer au ministère de l’Intérieur des assignations à résidence, perquisitions administratives et autres mesures d’exception.
Pour une fois que Nicolas Sarkozy avait adopté une bonne mesure en les supprimant, elles sont réapparues.
Mais de quoi s’agit-il ?
De ces fameuses notes blanches.
Dignes d’un état policier, ce que la France est devenue, elles sévissent de nouveau depuis 2015.
Le prétexte invoqué étant, vous vous en doutez, l’état d’urgence.
Entre 2015 et 2017, nous avons vécu sous menaces terroristes, donc sous état d’urgence, puis nous avons enchaîné l’état d’urgence sanitaire de 2020 jusqu’au 1er août 2022. (1)
Bienvenue dans le monde sans fin et programmé des « états d’urgence ».
Les MICAS – Mesures Individuelles de Contrôle Administratif et de Surveillance
En théorie, l’état d’urgence a été levé depuis lors.
Mais qu’en est-il réellement ?
Car, comme l’Hydre de Lerne, vous coupez une tête, mais une autre apparaît.
Les Parisiens médusés ont assisté au bouclage de la capitale avant et pendant les JO de Paris.
Grillages, contrôles, QR code pour rentrer chez soi, gendarmes, policiers et militaires armés jusqu’aux dents à tous les coins de rues.
L’oppression policière à son paroxysme ?
Que nenni ! Elle a encore de beaux jours devant elle.
Laurent Nuñez, préfet de police de Paris depuis juillet 2022, – mais qui, rappelez-vous, s’était illustré aux côtés de Christophe Castaner dans la répression violente des Gilets Jaunes -, vous le prouve en déclarant, il y a peu, vouloir maintenir la vidéosurveillance algorithmique testée pendant les JO à Paris. (2)
Comme si tout cela ne suffisait pas, derrière cette débauche « sécuritaire » et dans un silence assourdissant, d’obscurs gratte-papier décident, dans la plus grande impunité, de votre sort.
Malheur à vous si votre nom apparaissait dans une note blanche.
Car, aussitôt, la machine infernale administrative se met en marche.
Gérald Darmanin a annoncé fièrement à la fin des JO que 559 MICAS – Mesures Individuelles de Contrôle Administratif et de Surveillance – ont été prononcées à l’occasion de la tenue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. (3) (4) (5) (6)
Ces fameuses notes blanches ne sont ni datées, ni signées, afin de protéger les fonctionnaires qui les rédigent
Un certain nombre de ces Micas visait des personnes, ni condamnées, ni même mises en examen, mais qui ont eu leur vie gâchée grâce à un auteur anonyme d’une de ces fameuses « notes blanches ».
Ni signées, ni sourcées, ni datées.
Juste de vagues soupçons de troubler l’ordre public.
Il faut réaliser qu’une assignation à résidence, pour une durée indéterminée, ruine votre vie professionnelle et familiale.
Vous risquez de perdre votre travail, votre couple et votre entourage.
Une infernale aberration tout comme la protection surréaliste des OQTF.
Car, on peut légitimement se demander pourquoi un bon nombre d’OQTF restent en toute impunité sur notre territoire.
Les notes blanches, ne serviraient-elles qu’à cibler les voix dissonantes qui osent contester la doxa gouvernementale ?
En attendant, certains OQTF sèment la mort et la destruction dans notre pays, témoin le meurtre odieux de Philippine le 21 septembre 2024.
À ce sujet, l’OQTF Marocain assassin récidiviste aurait dû être expulsé de France depuis au moins le 4 septembre 2024 car, le Maroc avait fait “parvenir son autorisation d’expulsion” aux autorités françaises. (7)
Demande qui, mystérieusement, n’a pas été suivie d’effets.
Pourquoi ?
La Mesure Individuelles de Contrôle Administratif et de Surveillance ne s’applique donc pas à un OQTF ?
Son expulsion non plus ?
Les scribouillards anonymes, préfèreraient ils contrôler quelques marginaux ?
C’est assurément moins dangereux que de mettre la pression sur des OQTF récidivistes !
Ces fameuses notes blanches ne sont ni datées, ni signées, afin de protéger les fonctionnaires qui les rédigent.
Mais les protéger de quoi ?
De la rancœur légitime venant de citoyens lésés ? Le courage semble jouer les absents chez les technocrates. Se cacher derrière un clavier devient un sport national.
Ces notes contiennent des extraits de rapports de police ou de renseignement sans aucune précision de leurs sources.
Un fourre-tout anonyme, qui peut vous assigner à résidence pour une durée indéterminée et vous établir un « superbe » CV que vous aurez le plus grand mal à contester.
Car, comment voulez-vous remettre en cause une note blanche puisqu’elle n’est, ni signée, ni datée et ni sourcée ?
Comment se débarrasser d’un faux rapport éventuel puisque vous ne connaîtrez jamais sa source, ni de quel service il émane ?
Le parcours du combattant administratif est ouvert. Bon courage et bienvenu dans le monde glauque, sournois et destructeur des notes blanches.
Cette méthode insidieuse et cachée peut bousiller la vie de ceux qui osent s’opposer à l’État profond français et peut vous tomber sur le coin du nez du jour au lendemain.
La liberté d’expression n’est qu’une façade creuse.
En coulisse, vous êtes menacés tous les jours si vous faites partie des voix contestataires.
Comme dit le proverbe « un homme averti en vaut deux ».
Savoir que ces notes blanches existent permet d’assurer ses arrières.
Par Claude Janvier.
Écrivain, essayiste et chroniqueur. Auteur du livre « Les Démasqués.
Qui dirige réellement le monde ? » et co-auteur du livre « L’État Profond Français. Qui, comment, pourquoi ? »
KA Éditions https://kaeditions.com/
Notes :
(1) https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15851
(2) https://fr.news.yahoo.com/laurent-nu%C3%B1ez-pr%C3%A9fet-paris-veut-223046254.html
(3) https://www.capital.fr/economie-politique/assignation-residence-1394075
(7) https://www.lopinion.ma/France-le-rapatriement-des-OQTF-maghrebins-refait-surface-apres-le-meurtre-de-Philippine_a58283.html
ET AUSSI
“L’immigration n’est pas une chance”, dit le ministre Retailleau qui défend un référendum sur le sujet
dans Politique —
Le nouveau gouvernement français, on ne peut plus hétéroclite, peut amener quelques surprises.
Comme cette déclaration du nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dimanche soir, sur LCI.
Le ministre s’est dit particulièrement réservé sur la «société multiculturelle», et a regretté que «jamais les Français n’aient eu à se prononcer» sur l’immigration, avançant l’idée d’un référendum sur ce sujet ô combien tabou.
De la société multiculturelle à la société multiraciste
«Une société multiculturelle comporte des risques de devenir aussi une société multiraciste», a déclaré le nouveau ministre de l’Intérieur.
«Je pèse mes mots», a-t-il ajouté.
Par le passé, Bruno Retailleau avait déjà qualifié la «société multiculturelle» d’ «impasse» et de «conflictuelle».
Le ministre a encore affirmé :
«Notre culture est judéo-chrétienne. Le creuset français se fait à Jérusalem, il se fait à Athènes, il se fait à Rome.
C’est une civilisation unique, qui est aussi européenne et le pire pour moi, c’est de voir cette mauvaise conscience européenne alors que l’Europe est le symbole de la liberté»,
«Comment voulez-vous intégrer des jeunes qui doutent, en leur disant que la France n’est pas aimable, qu’elle est coupable de tous les crimes ?»
Référendum sur l’immigration
«On ne peut pas faire en France […] malheureusement pour des raisons constitutionnelles […] de référendum sur l’immigration. Moi, je le regrette», a précisé Bruno Retailleau sur LCI.
Souhaite-t-il un tel référendum ? «Oui, mille fois oui», répond le ministre de l’Intérieur, précisant qu’«il faudrait d’abord réviser la Constitution» pour «permettre une extension du périmètre, du champ sur lesquels on peut consulter par référendum».
Et d’ajouter que «l’immigration est un des phénomènes qui a le plus bouleversé la société française depuis 50 ans, depuis un demi-siècle, sans que jamais les Français n’aient eu à se prononcer».
Il a aussi affirmé que «l’immigration n’est pas une chance».
Bruno Retailleau s’est exprimé en faveur d’une extension de la durée maximale de la rétention pour les personnes soumises à une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
«On peut l’étendre de beaucoup, en doublant» à 180 jours, a-t-il dit, ajoutant aussitôt «ce n’est pas suffisant».
Expulsions vers les pays d’origine
Evoquant le sujet des expulsions, le nouveau ministre a souligné qu’«on doit assumer un rapport de force» pour renvoyer les personnes dans leur pays d’origine, puis a cité «trois leviers»: l’octroi de visas, l’aide au développement et le commerce.
Ensuite, lorsqu’il a été interrogé sur la double peine (l’expulsion systématique après que la peine a été purgée), Bruno Retailleau a répondu qu’il y était «bien sûr» favorable.
Ce même dimanche, le JDD publiait un entretien avec Bruno Retailleau dans lequel le ministre déclarait que «l’État de droit, ça n’est pas intangible, ni sacré».
«C’est un ensemble de règles, une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel, une séparation des pouvoirs, mais la source de l’État de droit, c’est la démocratie, c’est le peuple souverain», précisait-il.
Les propos du nouveau ministre ont évidemment suscité des désapprobations dans les rangs de Renaissance, du PS et de LFI.
Par Pierre-Alain Depauw
Source et Publications : https://www.medias-presse.info
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