TRIBUNES LIBRES !
Mercosur : l’Union européenne veut la mort de l’agriculture française
L’accord entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay, Bolivie) pourrait être signé lors de la tenue du G20 à Rio de Janeiro, fin novembre prochain.
Malgré l’opposition de la France, qui fait principalement valoir des arguments d’environnement, alors que le problème est ailleurs : l’accord avec le Mercosur serait un précieux relais de croissance pour l’Allemagne – en panne depuis le début de la guerre russo-ukrainienne – et un coup mortel pour ce qu’il reste de l’agriculture française.
Emmanuel Macron jugeait la semaine dernière que les conditions de l’accord UE-Mercosur ne sont « pas acceptables » pour la France.
Sophie Primas, la ministre déléguée au commerce extérieur, en visite au Brésil renchérit : « La France a fixé des conditions exigeantes en matière d’environnement et de respect des normes, et aujourd’hui celles-ci ne sont pas satisfaites ».
En discussion depuis le début des années 2000, les négociations de ce traité ont connu de nombreuses péripéties.
En octobre 2020, le Parlement européen avait même voté contre « sa ratification en l’état ».
Le processus de ratification, qui devait commencer le 9 novembre 2020, est repoussé sous la pression de l’opinion publique : selon un sondage publié le 10 septembre 2020, et réalisé dans quatre pays européens (France, Allemagne, Pays-Bas et Espagne), près de 80 % des personnes interrogées veulent que cet accord soit abandonné.
En décembre 2023, le sommet qui devait entériner une renégociation de l’accord est annulé.
En début d’année 2024, en pleine crise agricole et alors qu’il effectuait un déplacement au Brésil, Emmanuel Macron avait réaffirmé son opposition, qualifiant l’accord « tel qu’il est aujourd’hui négocié » de « très mauvais accord, pour vous (le Mercosur) et pour nous ».
Il avait alors appelé à bâtir « un nouvel accord (…) responsable d’un point de vue de développement, de climat et de biodiversité ».
Le Parlement européen est majoritairement favorable à l’accord. Au Brésil, on se félicite des avancées des négociations.
« Si l’Union européenne est prête, nous pourrons signer l’accord commercial lors de la réunion du G20 au Brésil », pavoisait le président Lula fin septembre.
À Bruxelles – et on se souviendra de l’européisme forcené de Michel Barnier – on vante un texte incluant « des engagements forts pour mettre en œuvre et respecter les accords multilatéraux sur l’environnement et le travail, tels que la convention sur la biodiversité, l’accord de Paris et les normes fondamentales du travail consacrées dans les conventions de l’Organisation internationale du Travail ».
Un nouveau round de négociations techniques, menées tambour battant, a commencé à Brasilia début septembre.
Dans une lettre adressée à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, pas moins de onze dirigeants européens – dont l’Allemand Olaf Scholz, le Suédois Ulf Kristersson, l’Espagnol Pedo Sanchez et le Portugais Luis Montenegro – mettent en garde contre un nouveau report.
Les cosignataires pointent le risque de voir d’autres puissances – les BRICS+ – prendre la place que devrait occuper l’UE dans la région.
« Sans la conclusion de l’accord, d’autres puissances pourraient acquérir une influence encore plus forte sur les marchés latino-américains, tant sur le plan économique que politique. Au cours des dix dernières années, les entreprises européennes ont perdu en moyenne 15 % de part de marché dans la région. »
Les syndicats agricoles et les ONG sont sur le pied de guerre.
« Alors que les élections sont passées, l’accord avec le Mercosur est de retour au menu », déplore dans un communiqué la Copa-Cogeca, la principale organisation agricole européenne.
Elle estime que le texte actuel affecterait « particulièrement les secteurs agricoles déjà fragiles tels que la viande bovine, la volaille, le riz, le sucre et l’éthanol ».
Le collectif Stop Ceta-Mercosur appelle quant à lui le président français à « obtenir l’arrêt de négociations et à retirer l’appui de la France au mandat de négociations dont la Commission européenne dispose ».
Pour la FNSEA, l’accord « ouvrirait la porte à 99 000 tonnes de viandes bovines, à 180 000 tonnes de viandes de volaille, à l’équivalent de 3,4 millions de tonnes de maïs et à 180 000 tonnes de sucre ».
Dans un communiqué, le syndicat agricole dénonce des conditions de production qui sont contraires aux normes françaises, notamment l’utilisation d’antibiotiques pour la production de viande.
Les syndicats ont appelé à une manifestation nationale à la mi-novembre.
La France a posé des conditions à cet accord dès le début du processus : le respect de l’Accord de Paris sur le climat qui prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre, le respect des normes environnementales et sanitaires de l’Union européenne ainsi que la protection des filières qui pourraient être impactées (filières bovines, du sucre et de la volaille).
La France et les organisations agricoles européennes souhaitent la mise en place de « clauses miroirs » qui imposeraient une réciprocité des normes de production, mesure à laquelle se heurte la difficulté de traçabilité de nombreux produits. En marge d’un sommet européen à Bruxelles la semaine dernière,
Emmanuel Macron a réitéré ces conditions et demandé la « protection des intérêts des industries et des agriculteurs européens ».
Une clause de sauvegarde est ainsi demandée par la France en protection financière des producteurs en cas de difficulté du marché européen.
En janvier dernier, le Sénat a voté une résolution proposée par Sophie Primas qui appelait à « refuser tout accord commercial avec le Mercosur tant que des mesures miroirs en matière environnementale, sociale et de bien-être animal ne seront pas appliquées pour empêcher la concurrence déloyale des importations d’Amérique du Sud. »
L’Assemblée nationale avait adopté un texte similaire dans ce sens en juin 2023.
Les politiques français s’opposent quasi unanimement à l’accord. Jordan Bardella, président du Rassemblement National, dénonce une « concurrence déloyale » et appelle à défendre les agriculteurs français.
Manon Aubry, députée européenne La France Insoumise, s’indigne de l’avancée de l’accord que l’Union Européenne s’apprêterait à signer « en catimini » et des « conséquences terribles » de celui-ci.
Dans l’Union européenne, l’accord, critiqué pour le coût environnemental qu’il entraînerait en contribuant à la déforestation et aux émissions de gaz à effet de serre ou pour l’absence de garanties de conditions de production, est de plus en plus soutenu.
L’Allemagne opposée en 2019 pour des questions environnementales y est maintenant favorable.
La Commission européenne envisage de scinder l’accord en deux textes pour permettre l’adoption rapide d’une large partie commerciale, qui ne nécessiterait pas l’accord des Etats, car relevant de la compétence exclusive de la Commission européenne.
Une façon de contourner l’opposition de la France.
Par Henri Dubost
ET AUSSI
Nos agriculteurs promettent de repartir à l’attaque, mais attaque de qui ou de quoi ?
Je repars pour un tour des rédactions… “en désespoir de cause”…
Je ne dis pas que j’ai raison, je demande qu’on examine mon hypothèse.
Cela fait des années que j’essaye d’attirer l’attention sur le Rewilding –
Allez voir leur site, c’est loin d’être une plaisanterie !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Réensauvagement
Il s’agit d’une idéologie mondialiste qui veut concentrer les humains dans des zones urbaines et rendre «le sauvage» à la nature.
C’est du genre WWF, Greenpeace, très puissant et bénéficiant de moyens financiers considérables.
L’un de leurs projets est de transformer l’arc alpin en immense parc naturel sur le modèle du Yellowstone
https://www.nationalgeographic.com/environment/article/rewilding-europe-national-park-romania
et donc de chasser les habitants des vallées vers les villes.
Pour ce faire ils ont réintroduit les grands prédateurs : loups, ours,
lynx, etc. qui détruisent les troupeaux et contraignent l’agriculture de
montagne à la faillite.
Si on prend cette idéologie en considération, l’assassinat de notre paysannerie devient évidente…
En revanche, ce que nos paysans font est dérisoire car porter du lisier devant la porte de la mairie n’attaque en rien les fondements du problème qui est la destruction de l’activité humaine dans la nature redevenue sauvage, décidée non pas au niveau de la mairie ni même au niveau du pays, ni même au niveau de l’UE… mais tout au sommet du mondialisme.
C’est tout bonnement une puissante idéologie
mondialiste dans laquelle il y a des composantes comme les traités
Mercosur, l’Agenda 2030 de l’ONU, le covicircus, le climatisme, les
migrations, les écologismes, les renversements des valeurs, les
destructions de l’enseignement, de l’agriculture, la tyrannie des
minorités, etc. c’est-à-dire tout ce qui détruit l’ordre ancien au
profit de l’ordre nouveau.
Le Rewilding est un de ces éléments : remplacer l’humain dans la nature par le sauvage.
Depuis toujours les humains ont lutté contre « les forces de la
nature » pour pouvoir y vivre.
Avec le Rewilding on renverse la vapeur et on pousse la nature à vaincre l’humain.
Le dixième commandement
des Georgia Guidestones n’est-il pas « Ne soyez pas un cancer sur la
terre, laissez une place à la nature » ?
Et même mieux :
suicidez-vous et laissez toute la place pour la nature.
Cela les arrangerait bien puisqu’ils veulent réduire la population mondiale à 500 millions d’individus…
Tant que les agriculteurs n’auront pas compris cela et lutté contre ce projet-là, ils se battront contre des moulins à vent car le véritable ennemi plane très haut, au-dessus d’eux et même au-dessus de l’UE.
Ils se battent contre les conséquences mais pas contre les causes, et ça c’est inutile.
Font partie de cette idéologie, évidemment les WWF & Co mais aussi la manipulation des films de Walt Disney comme Bambi qui déjà en 1942 imprimait dans le cerveau des enfants que les chasseurs sont méchants (en fait l’abattage des femelles accompagnées de leur petit est interdit par la loi sur la chasse) – et en 1967 le film Le livre de la jungle montre que les loups sont gentils.
C’est l’un des renversement des valeurs.
Résultat : aujourd’hui il n’y a plus personne qui fait la distinction
entre un animal sauvage et une peluche et tout le monde se range du côté
des loups contre les agriculteurs.
Il faut enquêter sur ce sujet et les médias doivent le dévoiler et dénoncer auprès du public.
C’est une facette sournoise du mondialisme qu’on ne combat pas car peu
de gens la connaissent.
Nous l’avons découverte en 2018 à l’occasion de notre lutte (victorieuse) contre la transformation de la région de Locarno en parc naturel.
Si vous n’êtes pas en mesure d’agir, transmettez mon message à d’autres.
Je ne dis pas que j’ai raison, mais je demande qu’on examine mon hypothèse.
Par Anne Lauwaert
Source : https://ripostelaique.com/mercosur-lunion-europeenne-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire