dimanche 20 octobre 2024

CONSTAT : LA PATHOLOGIE PANURGIQUE FRANÇAISE ! ( CATHERINE BLEIN )

 TRIBUNE LIBRE !

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« Padsoucis » ou la pathologie panurgique française

Les Français ne sont pas seulement des veaux, comme le disait le Général à juste raison, ce sont aussi des moutons. 

La différence entre le veau et le mouton, hormis quelques détails d’ordre physique et physiologique, c’est que le veau suit mais ne va pas jusqu’à se jeter dans le vide derrière le veau de tête; le mouton, lui, saute !!

Nos petits Français, je dois l’avouer, me déconcertent.

 Eux qui étaient joliment individualistes, frondeurs pour un rien, et, disons-le, emmerdeurs publics patentés, les voilà aujourd’hui adeptes d’un suivisme que je qualifierais de pathologique.

J’en veux pour preuve « padsoucis », expression élevée récemment au grade de divinité du langage ou la Mnémosyne du peuple.

Il y a cinq ou six ans, tout le monde, hormis les gens qui s’expriment avec élégance et ont du vocabulaire, voyait des « problèmes » partout. 

 Le problème des hôpitaux, celui de l’école, le problème du journalisme, des tumeurs cérébrales, du jardinage dominical, le problème de ma grand-mère, celui de mon stylo à encre, le problème des passages cloutés, celui des croquettes pour chats, de la guerre en Ukraine, de la traite manuelle des vaches, bref le péquin moyen (et Dieu sait qu’il existe en nombre d’exemplaires !) vous encombrait chaque phrase de « problèmes » en tout genre, de « problèmes » de tout poil et de tout ordre, sans discernement aucun et sans que le mot soit utilisé à bon escient plus d’une fois sur mille…

Puis il y a cinq ans environ, retournement brutal de situation. 

À l’initiative de qui ? Personne ne le sait, en tout cas pas moi, et voilà qu’en l’espace de quelques semaines « padsoucis » et « le souci c’est que » ont détrôné  « le problème de » ou « pas de problème »…

 

Tout le monde s’y est mis, sauf Zemmour, Onfray, Marion, Sarah, Hervouët et Naulleau, les ceux qui savent causer quoi.

Pour le reste de la population, désolée pour les bons que j’oublie, journalistes en tête, mais aussi bien sûr ma caissière, mon garagiste, le chauffeur de bus, ma voisine, les profs du lycée technique, etc. y a plus que des « padsoucis » et moi je n’en peux plus ! 

Un jour je vais leur sauter à la gorge avec leur padsoucis pour le leur faire avaler une bonne fois pour toutes.

Ce petit texte léger pour souligner la bêtise et le suivisme invraisemblables des millions de moutons français qui sont incapables de choisir, dans l’éventail des mots et expressions que nous offre la si subtile et si fleurie langue française, leur propre langue, une façon de s’exprimer qui leur soit personnelle.

Non, ils suivent, ils suivent, c’est ce que j’appelle la pathologie panurgique française, faisant ainsi montre non seulement d’une pauvreté de langage affligeante, mais aussi d’un manque cruel d’imagination, d’une paresse intellectuelle déconcertante, d’un libre arbitre et d’un esprit critique aux abonnés absents, c’est-à-dire qu’ils affichent là l’exact opposé des qualités que l’on attribuait depuis toujours aux Français, à savoir l’originalité, le côté rebelle et individualiste.

Aux orties tout ça, c’est le nivellement par la base, le reniement par la phrase, d’autant que « padsoucis » et « le souci est » à toutes les sauces sont tout aussi mal choisis, neuf fois sur dix, que ne l’étaient « pas de problème » ou surtout  » le problème est ».

 

Encore un coup de l’UE, des Ricains, de l’école à deux balles et des jeux vidéo, c’est sûr.

Les conséquences sont plus lourdes qu’il n’y paraît car, de la même façon, et au même pas de l’oie derrière le diktat du plus grand nombre, ils acceptent le bourrage de crâne sociétalo-politico-médiatique gauchiste, même si au fond, quand ils se mettent enfin à réfléchir, ils ne sont pas vraiment d’accord et suivent les consignes de vote de celui qui gueule le plus fort.

C’est leur côté Panurge, quand les bons, eux, choisissent par principe les mots et les expressions auxquels ces crétins ne penseront jamais et les leaders qu’ils ne choisiront pas car il faudrait alors penser tout seuls…

Par Catherine BLEIN

Jamais contente

 

Source et Publication :   https://ripostelaique.com





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