TRIBUNES LIBRES !
Bruno Retailleau accusé de racisme pour vouloir limiter l’immigration
La circulaire Valls, introduite en 2012, permet aux préfets de régulariser jusqu’à 30 000 sans-papiers chaque année, en raison de leur vie familiale ou du travail exercé.
Aujourd’hui, les étrangers en
situation irrégulière peuvent prétendre à être régularisés s’ils
prouvent que leur enfant est scolarisé depuis au moins trois ans en
France, ou s’ils disposent d’une promesse d’embauche après avoir
travaillé plus de 8 mois au cours des deux dernières années.
Mardi 8
octobre 2024, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, annonce aux
102 préfets réunis place Beauvau qu’il souhaite mettre fin à la
circulaire Valls.
Il veut transformer la norme en exception.
Ainsi, il compte réduire au maximum le nombre de régularisations de sans-papiers.
Il veut confier aux préfets le pouvoir discrétionnaire de régulariser au cas par cas.
L’objectif, c’est à la fois de décourager la venue des
étrangers en situation irrégulière et d’obtenir des résultats visibles
et concrets pour les Français.
D’autre part, Bruno Retailleau
souhaite rétablir le délit de séjour irrégulier, rétablir la loi en
cours avant 2012.
Tout individu franchissant illégalement la frontière serait un délinquant.
Les expulsions seraient facilitées.
Mercredi 2
octobre, il avait ciblé les associations qui œuvrent dans les centres
de rétention administrative et leur subventionnement.
Sur LCI, il
avait dit « L’immigration n’est pas une chance ». Il avait souhaité
« reprendre le contrôle migratoire ». Il s’était montré favorable à un
référendum sur l’immigration.
Raphaël Godechot, journaliste, proteste : « En une heure, sur LCI, Bruno Retaillau, ministre de l’Intérieur, a déballé sa vision politique, raciste et conservatrice pour la France ».
Mathilde Panot, députée
« Insoumise », réagit : « Vous voilà, Monsieur Barnier, avec votre
gouvernement macrono-lepeniste dont votre ministre de l’Intérieur est la
figure abjecte.
Si vous ne censurez pas ce gouvernement, et la seule présence d’un homme qui a tenu ces propos y suffit, vous aurez et la honte et le déshonneur ».
Michel Barnier : « Il n’y aura aucune tolérance à l’égard du racisme ».
En juillet 2023, Bruno Retaillau déclarait au sujet des émeutiers responsables des violences urbaines : « Certes, ce sont des Français mais ce sont des Français par leur identité et malheureusement, pour la deuxième, la troisième génération, il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques. Malheureusement, pour la France désormais, l’immigration n’est pas une chance ».
Manuel Bompart, député
« Insoumis », concluait : « Ça s’appelle un propos raciste.
En République, il n’y a qu’une catégorie de Français : ce sont des Français, quelles que soient leurs origines ».
Manuel Bompart accusait Bruno Retaillau de considérer qu’ « il y aurait des races, et des races qui seraient inférieures, puisqu’on parle de régression ».
Mathilde Panot, députée « Insoumise », dénonçait un « racisme crasse ».
Aurélien Pradié, député LR, estimait : « le goût du politiquement
incorrect, l’apparente intellectualisation des maux de la société ne
peuvent pas justifier de dévoyer nos valeurs fondamentales ».
Bruno
Retailleau avait maintenu et réitéré ses propos : « Se replier sur ses
origines ethniques, religieuses ou sociales, je considère que c’est une
régression par rapport au projet de la République universaliste, qui
promeut le dépassement des origines au profit d’une seule communauté
nationale ».
De tous ces échanges, il ressort qu’à propos de l’immigration, il existe une pensée unique qui impose les mouvements de population et ne souffre pas la contestation.
Les élites intellectuelles ont réussi à installer par un discours
pro-islamique un monde musulman en France et en Europe.
Le politiquement correct est devenu le porte-parole d’un terrorisme intellectuel qui n’a rien à envier aux pires idéologies du XXe siècle.
Quelques
centaines d’hommes et de femmes donnent le ton.
Ils discourent sur les antennes de radio et de télévision. Ils publient des articles. Ils écrivent des livres. Ils enseignent en chaire. Ils interviennent dans les colloques. Ils déjeunent ensemble. Ils constituent un véritable clergé.
Ils auront épousé toutes les idéologies : l’URSS un paradis,
la décolonisation remède aux problèmes des peuples d’outre-mer, la
juste lutte de Fidel Castro, Ho Chi Minh et Mao, la prise de pouvoir par
Pol Pot au Cambodge, en 1981 la nuit pour la lumière, en 1985
l’abaissement des frontières afin d’accueillir les malheureux de la
Terre entière, en 1992 avec Maastricht la fin de l’État-nation, et une
ère nouvelle de l’histoire de l’humanité, en 1999 la famille et la
morale des concepts dépassés.
Dans les années 2000, ils proclament que le multiculturalisme, la diversité, la mixité sociale, le métissage, le vivre-ensemble résoudront tous les problèmes et apporteront bonheur, paix et tolérance.
Aux mêmes moments, d’autres esprits avaient un jugement différent, voire opposé.
Ils savaient que Staline, Mao ou Pol Pot dirigeaient un régime criminel.
Ils soulignaient que le mythe de la rupture révolutionnaire n’avait jamais engendré que des catastrophes.
Ils rappelaient que les nations, les traditions, les cultures et les religions ne peuvent s’effacer d’un trait de plume.
Ils mettent en doute les vertus de la diversité et
montrent comment la société multiculturelle censée apporter la concorde
et la tolérance ne cesse d’entretenir les conflits et dérive vers une
société fractionnée.
Alors, contre les réfractaires, le microcosme parisien a mis en branle un mécanisme.
Un mécanisme bâti sur un socle d’idées que personne ne peut contester : les Droits de l’Homme, la Démocratie, la Justice sociale, l’Égalité.
Ce mécanisme en apparence humaniste, donc agréé par tous, est en réalité un terrorisme intellectuel.
C’est un système totalitaire.
Mais d’un totalitarisme patelin, enjôleur, hypocrite, insidieux. Il vise à ôter la parole au contradicteur, à abattre l’objecteur sans que coule le sang, uniquement en laissant fuser des mots.
Les mots de la bonne conscience. Les mots des grandes consciences. Les mots qui tuent.
Les circonstances varient, mais le procédé reste le même.
Il consiste d’abord à imprimer dans l’imaginaire du pays un archétype du mal.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, cette funeste figure a été incarnée par le fasciste, le colonialiste, le xénophobe, le raciste, le partisan de l’ordre moral, le conservateur, l’homophobe, l’antisémite… Au minimum, ces étiquettes déforment la réalité. Au pire, elles mentent.
Collées par des mains expertes, elles revêtent un sens indéfini, dont l’élasticité permet d’englober tout ce que les idéologues vouent aux gémonies.
Ensuite, la technique conduit à assimiler l’adversaire à l’archétype du
mal.
L’effet de cet amalgame est radicalement dissuasif. Qui prendrait le risque d’être traité de fasciste, de raciste ou d’antisémite ?
L’accusation peut être explicite ou s’effectuer par insinuation, ouvrant la porte au procès d’intention : tout opposant est attaqué non sur ce qu’il pense, mais sur les pensées qu’on lui prête.
Manichéisme
oblige, une autre logique s’enclenche en dernier lieu, la diabolisation.
Pas question de discuter pour convaincre, il s’agit d’intimider, de
culpabiliser, de disqualifier.
Le terrorisme intellectuel constitue
un système.
Un système diffus, multiforme, insaisissable. Il n’y a pas à chercher un complot derrière lui, ni un chef d’orchestre clandestin.
Il ne défend pas un thème unique et ne représente pas nécessairement des intérêts concordants. C’est une machine appuyée sur des connivences doctrinaires et sur des réseaux de génération.
C’est une machine aveugle.
Le terrorisme intellectuel engendre la pensée unique et le politiquement correct.
Le problème de l’immigration est posé de telle sorte par les tenants de la pensée politiquement correcte que tout contestataire, tout contradicteur de cette pensée est traîné devant l’opinion comme un raciste, un fasciste.
Bruno Retailleau, pourtant bien timide dans ses revendications, est ainsi traité par les prétendus Insoumis et toute la gauche.
Pour
cette coterie, l’immigration est plus qu’un fait, c’est un bienfait.
Le pays, par principe, doit accueillir les immigrés en masse. Leurs enfants seront français.
Ils combleront les vides laissés par une démographie anémiée et par 250 000 avortements annuels.
Les frontières n’existent que pour être franchies.
La France a toujours vécu sur la base d’échanges avec d’autres peuples.
Elle a le devoir d’offrir l’hospitalité à ceux qui craignent pour leur vie. Au gré des circonstances, elle a les moyens de proposer du travail à ceux qui n’en trouvent pas chez eux.
Cependant, la France n’a-t-elle pas aussi le devoir de contrôler qui entre chez elle et de réguler le flux des immigrants en fonction de ses possibilités de les accueillir ?
L’accession à sa nationalité ne doit-elle pas obéir à des règles, ainsi
qu’il est d’usage dans tous les pays civilisés ?
Pour les
gauchistes, pour les macronistes, pour les républicains, pour tous les
hommes et toutes les femmes de l’oligarchie au pouvoir, ces conceptions
sont dépassées.
Reconvertissant le vieil internationalisme de gauche aux normes du jour, ils affirment que nous appartenons prioritairement au genre humain.
Les frontières étant obsolètes, la liberté d’aller et de venir doit être accordée à tous.
La France n’est qu’une aire
géographique : elle n’appartient à personne en particulier.
Toutes les cultures y ont la même légitimité, sauf la culture traditionnelle française.
Et toute volonté ou toute mesure visant à maîtriser les flux migratoires est désignée comme procédant d’un réflexe xénophobe ou raciste.
L’accusation n’est pas innocente.
Dans l’imaginaire gauchiste, le mot racisme véhicule une
charge répulsive proportionnelle à l’horreur des crimes nazis, crimes
commis au nom d’une doctrine raciste.
En conséquence, l’antiracisme fonctionne comme un piège, à partir d’un amalgame : toute restriction à l’immigration est réputée raciste, et donc susceptible de déboucher sur quelque chose d’analogue au nazisme.
Les antiracistes le savent et en usent pour disqualifier quiconque ne pense pas comme eux.
C’est exactement ce qui se passe avec Mathilde Panot et Manuel Bompart contre Bruno Retailleau.
Quiconque n’adhère pas à l’antiracisme prouve par là qu’il est raciste.
Ainsi fonctionne le terrorisme intellectuel.
Les Français ne sont pas racistes parce que la France est une nation, non une race.
Depuis longtemps, il y a des Français jaunes, arabes ou noirs. La Martinique était française avant Nice.
La nation française n’est pas une réalité ethnique, mais une communauté politique née de la durée.
Mais l’antiracisme ignore et refuse le fait national.
Cela s’observa en 1986, lors du débat sur le code de la nationalité. La solution équilibrée résiderait dans un compromis entre le droit du sol et le droit du sang.
Or, tout droit du sang est stigmatisé comme raciste.
Pourtant, pour l’immense majorité des citoyens, la nationalité est
héritée.
Pour que de nouveaux venus puissent s’agréger à la nation, il faut bien qu’un noyau central les ait précédés.
Les antiracistes refusent cette vision. Niant l’histoire, la mémoire, la filiation collective, ils pensent que tout le monde est entré par contrat dans la famille.
Récusant la nation, les
antiracistes raisonnent comme les racistes eux-mêmes. Ils considèrent la
race comme le premier critère déterminant l’identité d’un homme (bien
que le mot race soit désormais interdit). N’est-ce pas une attitude
raciste ?
Pierre-André Taguieff évoque le « racialisme » des antiracistes. Ils postulent que l’opinion d’un Blanc sur un Noir dépend de la couleur de sa peau.
Les racistes refusent qu’un homme soit
français si ses origines ne leur plaisent pas.
À cette intolérance, les
antiracistes répondent par l’exaltation du métissage, du croisement des
individus.
Ils voudraient que les échanges soient toujours des
mélanges, comme si la confrontation des cultures devait nécessairement
provoquer leur fusion.
De même que le raciste déifie le Blanc, l’antiraciste idéalise le non Blanc.
La théorie critique de la race apparut dans les universités américaines au début des années 1970. Dans la structure de pouvoir que les partisans de cette théorie promeuvent sans cesse, l’axiome central stipule que seuls les Blancs exerçaient un pouvoir.
Dès lors, seuls les Blancs pouvaient être racistes. Les Noirs ne pouvaient pas être racistes, à moins d’être les victimes d’une « blanchité intériorisée ».
Le
formatage de plusieurs générations d’étudiants au catéchisme de la
théorie critique de la race ne fit qu’empirer les choses.
Les étudiants reçurent une perception exagérément sombre des rapports entre les races, aux États-Unis et en Europe, en France.
Ainsi, les gauchistes disposent d’une théorie pour mieux enfoncer Bruno Retailleau et tous ceux qui veulent limiter l’immigration, pour des raisons simplement humaines.
Depuis des années, les gauchistes (au sens très large du terme) dénient
la RÉALITÉ, imposent une VÉRITÉ et se trompent sur tout, mais ils
occupent toujours le devant de la scène, et conduisent la France dans le
gouffre.
Par Jean Saunier https://ripostelaique.com/bruno-retailleau
Et aussi
Bruno Retailleau n’exclut pas une nouvelle incrimination pénale pour lutter contre l’islam politique
Tout le dossier : IslamComme nous l’indiquions il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a discuté, lors de son discours aux préfets, le 8 octobre, d’une proposition qui vise directement l’islam politique.
« Le droit devra sans doute s’adapter, pour imaginer une nouvelle incrimination pénale correspondant à la nature et aux stratégies de l’islam politique », a affirmé le ministre.
« Les informations dont nous disposons témoignent d’une mutation progressive de la menace.
Le séparatisme se double de l’entrisme : là où le premier vise à constituer, aux yeux de tous, de petites contre-sociétés islamistes, le second cherche à « frériser » ou « hallaliser » la société dans son ensemble, par petites touches, dans les associations, les entreprises et même parfois nos collectivités », a-t-il avancé selon le compte rendu de son discours aux préfets.
« Contre l’islamisme à bas bruit, dans lequel la mouvance des Frères Musulmans est passée maître,
l’Etat doit redoubler de vigilance et franchir une nouvelle étape », ajoute Bruno Retailleau, demandant aux préfets « de faire remonter rapidement toutes les informations » sur le sujet, et « d’user de (leur) pouvoir de contrôle » sur les « associations ou structures, qui (leur) semble poser problème ».
La sénatrice PS de Seine-Saint-Denis Corinne Narassiguin, citée par nos confrères de Public Sénat, est furieuse :
« Je ne comprends même pas de quoi il parle juridiquement.
L’islam, c’est une religion.
Donc c’est protégé par la laïcité, tant que les pratiques ne contreviennent pas au droit français.
Ce serait bien qu’il n’ait pas une vision à géométrie variable de la laïcité.
Quand il s’agit de crèches catholiques, il n’est pas aussi intransigeant.
Il faut faire attention aussi, quand on commence à interpréter la laïcité différemment, selon la religion, on risque de piétiner les libertés religieuses pour toutes les religions (…)
Bruno Retailleau prend ses obsessions pour des réalités et on a bien compris qu’il avait du mal avec l’Etat
ET AUSSI
La Pologne ne souhaite plus respecter le ‘pacte migratoire’ de l’UE
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a annoncé un changement de cap radical : le droit d’asile devrait être temporairement suspendu.
La Pologne veut limiter l’immigration clandestine et suspendre au moins temporairement le droit d’asile.
C’est l’un des éléments de sa nouvelle stratégie migratoire, a déclaré le chef du gouvernement Donald Tusk, selon l’agence de presse PAP de Varsovie.
“J’exigerai la reconnaissance de cette décision en Europe.” Il n’a pas fourni plus de détails.
Lors d’une conférence de son parti, la Coalition des citoyens (KO), Tusk a déclaré que l’État devait reprendre le contrôle à 100 % sur qui vient en Pologne et qui entre dans l’État membre de l’UE.
Il a accusé le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko d’utiliser les réfugiés et les migrants pour faire pression sur son pays.
Cela est « contraire à l’essence du droit d’asile », a déclaré le chef du gouvernement polonais.
« Nous réduirons au minimum l’immigration clandestine vers la Pologne », a promis Tusk. Il souhaite présenter mardi la nouvelle stratégie migratoire au cabinet.
Concernant le pacte migratoire de l’UE, Tusk a menacé de ne respecter ni de mettre en œuvre aucune idée européenne menaçant la sécurité de son pays.
Il n’a pas été plus précis que ça.
Tusk est le nouveau Premier ministre de Pologne depuis décembre 2023 , après avoir occupé ce poste entre 2007 et 2014.
Il a ensuite été président du Conseil européen et président du Parti populaire européen à Bruxelles.
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