samedi 20 janvier 2024

LE FILS DE PHILIPPE TESSON SYLVAIN LE MEILLEURS ÉCRIVAIN ACTUEL FRANÇAIS ! N' EN DÉPLAISE .......

 TRIBUNES LIBRES !

Et si c’était le talent que la gauche reprochait à Sylvain Tesson? 

 

Vite, tendez un micro au parrain 2024 du Printemps des poètes ou à Rachida Dati!

 

Et si c’était le talent que la gauche reprochait à Sylvain Tesson?
Sylvain Tesson © Hannah Assouline

Considérant que l’écrivain à succès Sylvain Tesson est une «icône réactionnaire», des centaines de « poétesses, poètes, éditrices et éditeurs, libraires » pétitionnent contre sa nomination comme parrain du Printemps des poètes 2024. 

On guettera avec gourmandise la réaction de Rachida Dati.


Six cents personnalités du monde de la culture, pour la plupart inconnues, y compris pour les gens ayant un attrait pour les arts et la littérature, viennent de signer une tribune dans Libération – forcément – afin de s’opposer au parrainage du Printemps des poètes par Sylvain Tesson1

Le tort de l’un des écrivains les plus talentueux de sa génération ?

 Banaliser l’extrême droite ! 

 

Mauvaises fréquentations

L’auteur serait donc un réactionnaire, catalogué dans un pamphlet récent aux côtés de deux autres infréquentables, Michel Houellebecq et Yann Moix. 

Il eut le tort de préfacer une réédition du Camp des Saints2, ouvrage visionnaire du regretté Jean Raspail qui, en 1973, prophétisait le débarquement, sur les plages françaises, d’un million de miséreux.

 Il a beaucoup lu, des auteurs de droite et de gauche ; mais surtout, pour ses contempteurs, il cite Maurice Barrès.

 Il s’est même un jour rendu à La nouvelle librairie et a discouru sur Radio Courtoisie.

 N’en jetez plus, la coupe est pleine, débordant de ce que la gauche intolérante ne voudrait voir.

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Et si c’était, au bout du compte, le talent que les sectateurs woke lui reprochent ? 

La marche de Sylvain Tesson est guidée par le goût de l’aventure et du risque, la recherche du merveilleux là où il se dévoile encore et le penchant pour la solitude bercée par les soleils couchants. 

Sa plume est trempée dans les mers chaudes et froides du monde, les lacs qui dévoilent leurs mystères dans la brume et les fleuves qui serpentent quand ils ne font office de frontière. 

Avoir du talent ou pas

En amont de ses livres toujours attendus, l’épopée. 

La vraie, celle au cours de laquelle l’aventurier prend des risques en plantant son piolet dans la paroi, en affrontant la nature parfois hostile, en pénétrant dans des contrées où la neige finit par tout confondre.

 Sylvain Tesson eut la folie géniale de reproduire la retraite napoléonienne de Russie en… side-car, de s’isoler six mois dans les forêts que l’on devine inhospitalières de Sibérie, de vivre son Odyssée et de la raconter dans Un été avec Homère ou, plus modestement, d’arpenter les petits chemins noirs de la France. 

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Mieux, il est aussi bon orateur qu’écrivain (ce qui est rare !).

 Le compliment déplaira peut-être à l’homme de lettres qu’il est. Il suffit pourtant d’écouter disserter ce nomade fasciné par la sédimentation, ce sans domicile fixe ancrant chacun de ses pas dans la terre ferme, ce fieffé réactionnaire qui a pour fief la littérature, pour appréhender l’étendue de son éloquence. 

Le wokisme est un égalitarisme comme les autres, au nom duquel chaque tête qui dépasse doit être tranchée et chaque déviant enchaîné sur un lit de Procuste.

 Il est une affaire de meutes, forcément veules et lâches, souvent lancée à la poursuite de ceux que le génie isole. « Les hommes déprécient ce qu’ils ne peuvent comprendre », écrivait Goethe.

 Les adeptes de la cancel culture, munis des ciseaux d’Anastasie, n’ont pas compris que, plus encore que par l’imposition de leur moraline, leur action est dictée par leur incapacité à atteindre le talent des autres.

 

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 Source :   https://www.causeur.fr/sylvain-tesson-

 

ET AUSSI

Sylvain Tesson ne plaît pas à la gauche, et alors ?

« Nous alertons sur le fait que la nomination de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des poètes 2024, loin d’être contingente, vient renforcer la banalisation et la normalisation de l’extrême droite dans les sphères politique, culturelle, et dans l’ensemble de la société. » 

Il faut être résolument de gauche pour ne voir en Sylvain Tesson le solitaire qu’une « icône réactionnaire »

 Lui, l’aventurier des grands espaces, cet amoureux du silence et du dépassement de soi, est-il vraiment un militant, si ce n’est celui de la beauté et de l’intériorité ?

 

Pourtant, 1.200 cultureux « poétesses, poètes, éditrices et éditeurs, libraires, actrices et acteurs de la scène culturelle française » signent une tribune dans Libération pour dénoncer le fils de Philippe Tesson. 

Et ce petit milieu de lui reprocher d’aller « à l’encontre de l’extrême vitalité de la poésie revendiquée par le Printemps des poètes ».

 Pour ceux qui s'accaparent ainsi le monopole de la poésie, elle « est dans nos silences. Nos joies. Elle est dans nos corps broyés, nos corps souples, nos regards flamboyants et nos brèches. » 

C’est bien mal connaître l’écrivain, lui, le survivant de multiples fractures et de trépanations, qui sait parfaitement ce qu’est un corps souffrant.

 

L'émerveillement et la beauté contre la vulgarité

Mais ces 1.200 revendiquent une poésie qu’on peut retrouver « aussi dans le queer, le trash, la barbarie, le vulgaire ».

 Il est vrai que l’auteur de La Panthère des neiges (Folio) ou de Blanc (Gallimard) cherche plutôt à s’évader de ce monde « du chauffage central entouré de laideur » pour rejoindre cette époque et ces lieux où « on se les caille, mais dans la splendeur ! »

Car pour l’écrivain voyageur, c’est bien là que l’on peut faire le procès du progrès, qui a perdu tout sens de l’émerveillement, de la contemplation, de la beauté. « Longtemps la civilisation a été obsédée par la beauté et voilà que cette préoccupation a aujourd'hui complètement disparu. »

  C’est ce merveilleux qu’est allé chercher Tesson, sur l’arc celtique, cabotant de la Galice à l’Ecosse, pour nous le rapporter dans son dernier et beau livre Avec les fées (Équateurs).

 Une quête du Graal d’aujourd’hui évitant les zones Leroy Merlin pour renouer avec les rois et avec Merlin.

 

Une expérience du concret, du sol, de la marche pour cet écrivain du réel, plutôt que du conceptuel, qui ne sait trouver son inspiration que dans ce qu'il voit et allie au fil de sa plume la poésie et le mouvement pour contempler « tout ce qui existe partout ailleurs que sur des écrans ».

 Une expérience d’émerveillement et de vie que chacun est appelé à vivre, quotidiennement, près de chez soi, intérieurement.

 « Si le monde ne vous convient pas, changez d’abord de regard sur le monde », conseille Tesson, lors de ses conférences.

 

Mais Sylvain Tesson est aussi le défenseur de l'Arménie, ce berceau de la chrétienté ; est-ce pour cela qu'il est si détesté ? « S’ils nous prennent la grâce, nous garderons la dignité », concluent les signataires de cette tribune indigne qui, faisant usage de l'écriture inclusive, insultent notre langue française.

 

Alors, que retenir de cet appel de Libé, si ce n'est cet hymne à la vulgarité et deux conceptions différentes de la liberté ? 

 Laissons à Pascal Praud le mot de la fin, lorsque ce dernier s'insurge, ce vendredi matin : « La tribune de Libération contre Sylvain Tesson a été signée par 600 inconnus qui s’en prennent à l’un des meilleurs écrivains actuels. »

 
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Par Iris Bridier

Journaliste à BV        https://www.bvoltaire.fr/sylvain-tesson

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