lundi 22 janvier 2024

APRÈS LA COLÈRE DES AGRICULTEURS , LES PÊCHEURS ENTRE DANS LA DANCE !!!



TRIBUNES LIBRES 

Colère des agriculteurs : le gouvernement « comprend », mais ne fait rien !

Pour la quatrième nuit de suite, depuis le 17 janvier, les agriculteurs ne contiennent plus leur colère et bloquent de nombreux axes routiers. 

 L’A64, entre Toulouse et Saint-Gaudens, l’A62 à l’Ouest de Montauban, le péage de Perpignan, un autre blocage au niveau de Tarbes, un autre dans le secteur de Lauterbourg, au Nord de l’Alsace…

 Autant de point de pressions sur le secteur routier français afin d’engager un dialogue avec le gouvernement.

 L’effort n’est pas vain puisque le président de la République a enjoint les préfets à aller à la rencontre des agriculteurs ; et son Premier ministre, Gabriel Attal, face à sa première crise depuis sa prise de fonction à Matignon, recevra le syndicat FNSEA ainsi que les Jeunes Agriculteurs, ce lundi 22 janvier à 18 heures.

Charges fiscales trop lourdes, normes environnementales trop contraignantes, hausse des coûts de production non répercutée sur les produits en grandes surfaces, interdictions de pesticides permis dans des pays concurrents, projet d’entrée inquiétante de l’Ukraine dans la PAC… 

Les agriculteurs ne peuvent plus vivre de leur activité. Ils nourrissent le pays, mais se meurent. 

En effet, selon France Agricole, en 2022, un éleveur laitier gagne en moyenne 25.100 euros par an.

 Ce qui représente moins de 2.100 euros par mois (le Smic mensuel est fixé 1766,92 brut).

Le gouvernement sourit aux agriculteurs...

Face à cette détresse, le gouvernement se montre solidaire. La porte Parole du gouvernement Prisca Thévenot a ainsi déclaré sur CNews : « La colère des agriculteurs est légitime. » 

 À son tour le ministre de l’Economie, après avoir annoncé une hausse du coût de l’électricité, confie au 20 heures de TF1 que les agriculteurs « ont totalement raison d’être en colère. » 

 Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu a appelé à répondre à la colère des agriculteurs « de manière puissante »… 

Gérald Darmanin quant à lui, affirme qu’il n’est pas prévu d’évacuer l’A64. Le soutien aux agriculteurs par le gouvernement est unanime.

 

… Mais ne leur tend pas la main

Comprendre c’est bien. Agir, c’est encore mieux.

 Quelles mesures sont effectivement prises par le gouvernement pour aider ces agriculteurs qui vivent en permanence la corde au cou, inquiets de leur fin de mois ?

 Si la PAC a pour vocation première de contrôler les prix et les subventions visant à moderniser et à développer l’agriculture – la PAC représente 40 % du budget de l’UE selon GreenPeace, il n’en demeure pas moins que ces subventions ne suffissent pas, puisque la plupart des agriculteurs ne peuvent plus se contenter des revenus issus du travail de la terre.

 Plus d’un agriculteur sur trois est pluriactif. Ce chiffre s’élève à 41 % pour les travailleurs de plus de 40 ans.

À cette détresse financière s’ajoutent des réformes alourdissant les frais des agriculteurs. Parmi elles, la fin de la défiscalisation du gazole non routier. Selon Bruno Le Maire : « Nous supprimerons la niche fiscale sur le gazole non routier tout simplement pour faire basculer notre fiscalité d’une fiscalité brune – c’est une fiscalité qui incite à consommer des énergies fossiles, donc c’est mauvais pour le climat – à une fiscalité qui valorise les investissements verts ».  

Malheureusement, si la transition est requise, peu de solutions sont proposées aux agriculteurs qui se sentent abandonnés.

Pris en étau entre l’indifférence de l’État, l’ingérence étouffante de l’UE et les lobbys écologistes radicaux, antispécistes et végans qui mènent une chasse à l’homme effréné, entre autres contre les éleveurs, diffusant des documentaires alarmants, maintenant sous l’eau ces éleveurs qui ne parvenaient déjà pas à en sortir la tête, les agriculteurs se dressent. Eux qui nourrissent la France prévoient, s’ils ne sont pas écoutés, de la bloquer.

 
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Raphaelle Claisse

Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

 




 

ET AUSSI 

Après la jacquerie des paysans, celle des marins-pêcheurs ?

Ce gouvernement a décidément un incroyable talent. 

Réussir à se fâcher en moins de trois semaines avec les paysans et les pêcheurs, il fallait le faire.

 Ils l’ont fait.

 Pris à la gorge, les travailleurs de la terre sont tenus en tenaille entre règlementations européennes de plus en plus ubuesques et mondialisation, cette dernière l’étant devenue plus encore.

Aujourd’hui, c’est au tour de ces pêcheurs, d’office mis au chômage pour un mois, afin de laisser se reproduire les dauphins dans le golfe de Gascogne.

 Là, cette injonction européenne, tôt suivie par notre gouvernement, n’est pourtant pas tout à fait celle de Bruxelles, mais d’ONG s’étant improvisées expertes en matière halieutique.

Au rang de ces dernières ? LPO (Bird Life), association de défense des oiseaux, dont Allain Bougrain-Dubourg, l’un des pontes, s’improvise aujourd’hui expert de la mer.  

Mais aussi Sea Sheperd, association canadienne fondée en 1977 et en première ligne pour la sauvegarde de nos amis les dauphins, et dont l’autorité scientifique en la matière peut demeurer sujette à caution. 

La preuve est l’accroche de leur site : « Des milliers de dauphins sont sacrifiés chaque année en France pour satisfaire notre appétit de poisson. »

 

Les scientifiques contre les écologistes…

Ainsi, ces mêmes ONG auraient constaté la mort de 1.500 dauphins l’an dernier.

 Mais, à en croire, Europe 1, citant l’expert Thomas Rimaud, chargé de mission de la toute officielle l’AGLIA (Agence du Grand littoral atlantique) et par ailleurs l’un des responsables de l’association Pêcheurs de Bretagne : « Ce chiffre de 1.500 est relativement marginal, ramené au nombre total de mammifères. Dans la zone.

 Il y a eu des évaluations en 2012 et en 2022. Entre ces deux périodes, les rapports scientifiques montrent que la population est restée stable à plus de 635.000 individus. »

 

L’argument « écologique » ne tient donc pas la route, ou la mer, en la circonstance ; quoique nous rappelant à quel point les instances européennes, non contentes de gouverner contre les nations européennes, sont désormais la chasse gardée de ces ONG en tous genres, dont la légitimité démocratique est plus relative encore que celle de l’oligarchie européiste.

Dans ce jeu de dupes, nos pêcheurs sont évidemment en première ligne. 

 On leur promet donc une indemnisation pouvant aller jusqu’à « 85 % de leur chiffre d’affaire. »

  Interrogé par Boulevard Voltaire, José Journeau, patron de la Coreprem (Comité régional des Pêches maritimes et des Élevages marins des Pays-de-la Loire) des Sables d’Olonne, l’un de nos derniers grands ports de pêche, nous confirme : « Ce chiffre est évidemment biaisé. Les marins sont exclus du droit au chômage et n’ont pas de salaire fixe. Quant à ce taux de “85 %”, il ne s’agit que d’une décote ne concernant que 75 % de nos pertes, et qui ne prend pas en compte nos frais annexes, de carburant et de maintenance de nos bateaux. »

 

Au-delà de ce verbiage administratif à la limite du compréhensible, le même José Journeau ajoute : « Le gouvernement promet que nous serons indemnisés dans les plus brefs délais. Ce qui signifie que nous ne toucherons rien avant au moins dix mois. Et pendant ce temps, nos navires resteront à quai. »

  Plus grave encore, cet argent qu’un État entend sortir de caisses de plus en plus vides, ne concerne que les pêcheurs, oubliant au passage le reste de la filière.

 

Vers une catastrophe sociale ?

José Journeau, toujours : « Pour un homme en mer, il y en a au moins cinq à quai, entre les mareyeurs, les grossistes et les restaurateurs. 

» Sans oublier le peuple des peintres, des menuisiers, des soudeurs, des électriciens qui assurent la maintenance de ces navires.

 Et le même de nous confirmer : « Il s’agit là d’une sorte d’écosystème, tant économique que social et environnemental, qui fait vivre la ville, la région ; si ce n’est la France toute entière. »

Pourtant, même si mis en chômage forcé un mois durant, ce même « écosystème », ne manquera pas de faire des heureux : à savoir ces pays ne se préoccupant pas de préserver la mer et les ressources allant avec. 

Soit ces bateaux-usines battant pavillon étranger, de Chine ou d’ailleurs, et dont la récolte ne tardera pas à envahir les étals de nos poissonniers, libre-échange mondialisé oblige…

Contre ces multinationales de la pêche, les médias dominants demeurent effectivement on ne peut plus discrets. José Journeau, une fois encore : « Autrefois, nous étions fiers d’être marins-pêcheurs, comme d’autres l’étaient d’être paysans. Aujourd’hui, c’est comme si l’on ne voulait plus de nous.

 Certains écologistes sont persuadés que nous tuons Flipper le dauphin à chaque sortie en mer, tout comme les chasseurs sont suspects de tuer Bambi, chaque dimanche. Mais ces gens préfèrent peut-être la pêche industrielle, pratiquée sur ces gigantesques navires où l’équipage est quasiment réduit à l’esclavage. 

 Si nous ne sommes plus en mesure de lutter, autant abandonner… »

Bienvenue dans la France de Gabriel Attal et d’Emmanuel Macron.

 

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