mercredi 31 janvier 2024

CRISE AGRICOLE : QUESTIONS SUR LES DÉTERMINANTS ÉCONOMIQUES ........ENTRETIEN !

 TRIBUNES LIBRES 


Pierre Vermeren au Figaro : « Avec la révolte des agriculteurs, nous sommes face à un choix de société et de civilisation »

«Nous en avons marre de l’industrie agricole.» Des agriculteurs, au volant de leur tracteur, manifestent devant le bâtiment du Reichstag à Berlin, le 20 janvier. TOBIAS SCHWARZ / AFP

GRAND ENTRETIEN – Pour l’historien, la colère des agriculteurs est la conséquence de décennies de destruction de l’économie paysanne et d’ouverture au marché mondial.

Normalien, agrégé et docteur en histoire, Pierre Vermeren est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages remarqués, comme « La France qui déclasse. 

De la désindustrialisation à la crise sanitaire » (Tallandier, « Texto », 2020) et « L’Impasse de la métropolisation » (Gallimard, « Le Débat », 2021). Il publie avec Sarah Ben Néfissa « Les Frères musulmans à l’épreuve du pouvoir.

 Égypte, Tunisie (2011-2021) » (Odile Jacob, 31 janvier 2024).


« Mais qui a détruit les petits commerces pour imposer le supermarché en voiture via la rocade la plus proche ? 

Et qui a obligé le paysan à se cribler de dettes pour se « moderniser » faute d’avenir ? »

Au-delà du modèle agricole, c’est notre mode de vie qui est en jeu, explique Pierre Vermeren. 

Face à la flambée des coûts de la vie, les Français consacrent une part toujours plus faible de leur budget à l’alimentation et délaissent les produits français pour des aliments de moindre qualité importés par la grande distribution. 

Dans une société à la dérive qui doit suivre les injonctions contradictoires de ses dirigeants, les paysans sont devenus un refuge culturel de l’identité de la France, et il est temps, conclut-il, de leur faire confiance pour préserver notre art de vivre et protéger l’environnement dans lequel ils évoluent.

 

LE FIGARO. – Depuis plus de dix jours, les agriculteurs manifestent leur mécontentement. 

Mais cela fait des dizaines d’années que l’on entend parler du malaise paysan, de l’incapacité des agriculteurs à vivre convenablement. 

Comment expliquer que rien ne change ?

Pierre Vermeren. – Il faut distinguer deux moments de mutation. Au cours des années 1950 et 1960, de Gaulle a modernisé l’économie française et voulu en finir avec la petite paysannerie.

 L’ossature de la République depuis le XIXe siècle était constituée de petits indépendants paysans, commerçants et artisans. De Gaulle a tourné la page pour créer une France moderne, industrielle et tertiaire.

 Cela impliquait exode rural, remembrement, tertiarisation, industrie de pointe et tourisme. 

Cela a assez bien fonctionné, et a permis d’enrichir la France, de transformer le pays et son agriculture.

Puis, en 1993, le marché unique et l’Union européenne ont changé la donne. 

Le pays a été ouvert au grand large, et nos dirigeants ont décidé de liquider l’économie productive. Dans la première phase, sur 2,5 millions de fermes en France, 1,5 million ont disparu, laissant place à un réseau de fermes de tailles compatibles avec la mécanisation et la baisse de l’emploi. 

Or, depuis que l’Union européenne s’est mondialisée, elle ne vise plus à protéger le marché ni les producteurs européens, mais à les ouvrir au monde et les livrer à des concurrences planétaires déloyales. 

Désindustrialisation et destruction agricole furent le prix à payer pour l’Europe non germanique.

Là-dessus se greffe depuis quinze ans l’écologie politique, nouvelle contrainte qui empile les normes dont on découvre l’absurdité, voire le fanatisme.

 Le cumul entre la volonté de liquider l’économie productive, le libre-échange à outrance et la contrainte écologique aboutit à la situation actuelle.

 En trente ans, on est passé de 1 million de fermes à 390.000, et, si rien n’est fait, ce sera très vite 200.000. 

L’erreur de nos gouvernants a été de penser que la liquidation de l’agriculture, comme observée par Michel Houellebecq, était un immense plan social indolore, si ce n’est des protestations ringardisées de paysans à l’ancienne ou des suicides en silence. 

Or ne subsistent aujourd’hui que les agriculteurs les plus malins ; à les écouter sur les médias, ils ont un haut niveau d’expression. 

Ceux qui ont résisté aux effondrements sont des passionnés.

 La liquidation en douceur attendue s’avère plus difficile que prévu. 

Car ceux qui demeurent sont dos au mur. Ils ont compris que Bruxelles veut les faire disparaître. Mais ceux qui n’avaient pas les moyens de se défendre ont déjà quitté l’agriculture.

 Le noyau dur subsistant vendra d’autant plus chèrement sa peau qu’ils sont un refuge culturel de l’identité de ce pays.

 

Dans le viseur des agriculteurs on trouve pêle-mêle l’excès de normes, les traités de libre-échange, l’Union européenne… 

Les campagnes sont-elles la caisse de résonance de tous les excès d’un certain modèle de développement et d’ouverture remis en cause aujourd’hui ?

Bien sûr : l’américanisation du monde en est la cause, visage culturel de la mondialisation.

 La France est le pays le plus américanisé d’Europe.

 Elle cumule le record de fast-foods et de supermarchés par habitant ; les gens y mangent le plus à l’extérieur, et notre alimentation si réputée a été saccagée.

 Les Italiens mangent toujours des pâtes et des pizzas ! Nous, on mêle pizzas, hamburgers, donuts, kebabs et frites. 

Les jeunes Français ne boivent plus de vin mais de la bière et des sodas (comme ils fument du haschisch, car trois joints équivalent en moins cher à un paquet de cigarettes). 

Les pauvres mangent de plus en plus gras et sucré, ce qui entraîne des problèmes sanitaires.

 Les Français sont devenus des consommateurs hors sol. 

Or l’américanisation alimentaire est la porte des trafics de l’agroalimentaire qui ont défrayé la chronique depuis quelques décennies, jusqu’aux maisons de retraite.

 On mange du poisson du Pacifique, quand nos bateaux sont désarmés.

Ce problème culturel, sanitaire, alimentaire et de qualité de vie est aussi un énorme sujet économique. Grande distribution, chaînes de restauration, importateurs et centrales d’achat tirent les ficelles au nom du consommateur et des prix bas.

 Plus les prix d’achat aux paysans sont bas, plus gros sont leurs bénéfices. 

Mais si notre budget alimentaire a fondu, c’est l’effet d’un appauvrissement : la plupart des Français ont des dépenses contraintes. 

Leurs téléphones et leurs abonnements les obligent à manger ce qu’ils peuvent : porc chinois, viande halal, poulet ukrainien, mollusques d’Asie ou moutons de Nouvelle-Zélande (avec un troupeau divisé par trois en quarante ans, un exploit !). 

Contre vents et marées, en bout de chaîne, agriculteurs et producteurs traditionnels tentent de maintenir un mode de consommation, d’alimentation et de vie peu compatible avec la malbouffe omniprésente. 

Nous sommes face à un choix de société et de civilisation : mais c’est à ceux qui dirigent l’État de choisir, pas au peuple appauvri.

 

Les Français ont, de fait, tourné le dos à la campagne, même dans leurs pratiques alimentaires, mais, d’un autre côté, le soutien ou la sympathie pour le mouvement est massif (87 % selon un sondage Elabe-BFMTV)… 

Cela dit-il quelque chose du rapport refoulé des Français à leurs campagnes ?

Cette histoire est très récente : l’exode rural remonte aux années 1950-1980.

 Il a touché la génération des grands-parents d’aujourd’hui. 

La moitié des jeunes Français ont eu un grand-parent qui travaillait les champs – la moitié des actifs en 1945 étaient paysans. 

Donc le rapport à la terre demeure fort, avec des personnes identifiées. 

Ensuite, les gens savent qu’il vaut mieux manger des produits bien traités et sains plutôt que n’importe quoi ; malheureusement, ils n’ont souvent pas le choix. 

Dans un café, un soda ou une bière coûtent moins cher qu’un verre de vin ; un hamburger vaut deux fois moins cher qu’un steak de qualité. 

Vu les revenus faibles de plus de la moitié des Français, la grande distribution règne en maître, après qu’elle a détruit commerces et circuits courts.

 Seule une minorité de retraités et de cadres aisés s’alimente dans les épiceries subsistantes ou sur les opulents marchés urbains. 

Pour les autres, c’est l’hypermarché ; or fruits et légumes, poissons ou volailles y viennent de pays où les normes sanitaires sont, au mieux, relâchées. 

Les Français en sont conscients, mais ils ne peuvent y échapper ; le coût du logement, trois fois plus élevé qu’en Allemagne, a étouffé l’alimentaire. 

D’où cette contradiction apparente entre des jeunes très mondialisés, mais qui se montrent solidaires des agriculteurs très enracinés…

 

Les Français s’en rendent compte, mais les dirigeants ont mis du temps à écouter les revendications des campagnes…

Les élites sociales et la classe dirigeante ne sont pas soumises à ces contraintes ; elles ne les connaissent pas car leur vie ne passe ni par l’hypermarché, ni par les fast-foods, ni par les campagnes agricoles. 

Provinciaux et ruraux savaient depuis octobre que tous les panneaux des villages étaient renversés… 

Mais nos dirigeants ne mettent pas les pieds à la campagne, hormis les stations de ski ou les cités balnéaires – ou en cas de péril politique…

 Ils sont coupés de ces réalités sociales, géographiques et économiques. Les élites se sont désintéressées du peuple avec qui elles ne travaillent plus.

 L’État le plus redistributif au monde et le niveau d’impôt le plus élevé ont déresponsabilisé et déculpabilisé les élites sociales : avec tant d’aides et d’impôts, et un État qui s’occupe de tout, pourquoi se préoccuper du sort des classes populaires et des pauvres ? 

Dans les classes aisées – un Français sur cinq -, la plupart s’occupent des siens, de capitaliser ses biens et de ses loisirs ; or nos dirigeants sont issus de ce milieu.

Pour justifier la position sociale enviée qu’elles occupent, tant à leurs yeux qu’à ceux du peuple, nos élites ont opté pour des idéologies du Bien et du Progrès. 

Ces utopies gouvernent leurs comportements politiques et leur vision du monde. 

La principale – moralement la plus forte – est l’ouverture sans nuance à l’immigration internationale ; la deuxième est l’utopie de la construction européenne, porte du libre-échange et de la mondialisation ; la troisième est le choix d’une économie de services mondialisée, débarrassée de la production et de tout ce qu’elle charrie : le vieux monde paysan, industriel et ouvrier (associé aux pauvres) ; la quatrième est l’écologie politique, qui prétend régir la campagne et la nature à la place de ceux qui y vivent, oubliant les ravages du système mondialisé (le réseau physique de l’internet est la plus grande infrastructure mondiale jamais construite sur terre).

Enfin, ces élites peinent à admettre les impasses dans lesquelles leurs utopies ont plongé la France depuis des dizaines d’années : la chute de l’école, la dette, la crise des services publics, l’insécurité, l’ampleur du sous-emploi ou le peu de succès de l’euro, qui a désindustrialisé la France. 

Les élites ont rompu avec le monde ancien, l’école républicaine, la production agricole et industrielle. 

Mais elles n’abandonnent pas leurs utopies malgré le choc du réel et leurs effets délétères sur la société. Le peuple ne vote plus et rechigne maintenant à procréer : que peut-il faire de plus ?

 

La question de l’écologie est centrale : comment expliquer d’un côté cette profusion de normes qui contraignent les agriculteurs, et de l’autre un rapport de plus en plus distant à la nature et la multiplication des traités de libre-échange ?

Depuis soixante ans, la France a connu la plus grande destruction de l’histoire de son patrimoine naturel et agricole.

 La faune et la flore souffrent tant que nous nous situons à un des derniers rangs en Europe. 

On a multiplié par quatre l’emprise urbaine depuis la guerre ; les villes se sont étendues de manière disproportionnée ; on a bâti la civilisation de la voiture, des autoroutes et des parkings. 

On a demandé aux paysans de se moderniser, de raser 2,5 millions de kilomètres de haies ; on a asséché lacs et marais.

 Et maintenant, on en paie le prix : des inondations, d’une part, mais aussi les fameuses bassines, car tout le petit système hydraulique de surface a été détruit. 

En somme, après que les Français ont subi des leçons de modernité, qu’on leur a dit de prendre l’autoroute et de faire leurs courses en voiture, on les accuse tout d’un coup d’être énergivores, de mal consommer, de polluer et de détruire l’environnement. 

Qui a promu la construction de 8 millions de pavillons et qui a surendetté les agriculteurs pour des machines toujours plus grosses ?`

 Les Français n’ont rien demandé.

 Mais État, publicité et banquiers leur ont vanté et vendu le pavillon et le tracteur américains du Midwest. Aujourd’hui, tout cela est criminalisé, et il faut expier. Mais qui a détruit les petits commerces pour imposer le supermarché en voiture via la rocade la plus proche ? Et qui a obligé le paysan à se cribler de dettes pour se « moderniser » faute d’avenir ?

L’écologie officielle tente de réparer les conséquences des décisions des élites de la fin du XXe siècle. Mais plutôt que de réfléchir à cet échec monumental et aux moyens d’y remédier doucement, on impose cette fois la brutalité des normes, des taxes et des lois. 

Elles achoppent sur le monde réel dans lequel on a enfermé les Français.

 Cette étrange absurdité impose ses mots d’ordre utopiques et met la société en situation de péril social et politique.

 

Les mesures ciblées sur les agriculteurs proposées par le premier ministre paraissent maigres pour résoudre une crise d’une telle ampleur, qui semble excéder la question agricole…

Les utopies de nos dirigeants ont créé des injonctions contradictoires. Il faut désormais faire des choix. 

L’Europe protectrice du tarif extérieur commun s’est muée en machine à détruire notre économie : faut-il revenir à la protection du marché commun ? 

Dans un monde hostile, il faudra bien choisir entre protectionnisme et libre-échange pour les biens relevant de notre souveraineté. En parallèle, faut-il confier l’écologie – version punitive utopique – aux techno-métropolitains, ou bien aux artisans immémoriaux des campagnes, les agriculteurs et les sylviculteurs ?

 Ils ont certes fait des bêtises, mais elles leur furent souvent imposées !

 La PAC les a conduits au surendettement, à la destruction de l’économie paysanne, à l’élevage productiviste et à l’enfermement des animaux. 

Faut-il encore aggraver les choses ou réfléchir ?

Peut-être faut-il considérer que ces gens qu’on voit à la télévision depuis dix jours, qui parlent très bien, qui sont organisés et pacifiques (pour l’instant), peuvent être les acteurs de leur destin, de leur économie, de la sauvegarde des paysages, de la protection et de l’entretien de la nature et des animaux. 

Cela impliquerait de transformer ces nouveaux suspects en acteurs déterminants de la politique de l’avenir et de l’environnement, en défenseurs de nos modes de vie et de consommation, mais aussi de notre sécurité alimentaire et d’un style de vie qui nous a si longtemps rendus enviables.   


 

 

ET AUSSI

 
Entretien

6 (courtes) questions sur les déterminants économiques de la crise agricole

« La mondialisation des échanges semble inéluctable en matière d’agriculture » entretien avec Xavier Hollandts, prof. associé à la Kedge BS

 
Source : Wikimedia Commons
 
Publié le 31 janvier 2024
 

Xavier Hollandts est professeur associé à la KEDGE Business School. Docteur et HDR en sciences de gestion, il enseigne l’entrepreneuriat et la stratégie. 

Spécialiste des questions agricoles, il intervient régulièrement sur ces sujets dans les médias. 

Ses travaux académiques ont notamment été publiés dans Corporate Governance, Journal of Institutional Economics, Managerial and Decision Economics, ou la Revue Économique.

 

Crise des agriculteurs : le rôle de la PAC

Loup Viallet, rédacteur en chef de Contrepoints – Le mouvement de colère des agriculteurs n’est pas propre à notre pays.

 Il s’exprime aussi aux Pays-Bas, en Belgique, en Roumanie, en Italie, en Allemagne.. quel rôle a eu la politique agricole européenne dans le déclenchement de ces crises ? 

 

Xavier Hollandts La politique agricole européenne a toujours été la colonne vertébrale des politiques agricoles nationales et de leur déclinaison dans les territoires. 

Elle constitue même, historiquement, la première vraie politique commune à l’échelle européenne.

 Il ne faut pas oublier que la politique agricole, lorsqu’elle s’appuyait sur les quotas, était un puissant outil de régulation.

 Outil qui servait à piloter les volumes et qui jouait aussi un rôle d’amortisseur en cas de crise agricole. Les quotas ayant disparu progressivement dans les années 2010, on assiste depuis lors à une dérégulation des prix et des marchés. 

La politique agricole s’appuie désormais sur quelques leviers, essentiellement incitatifs, et le rôle d’amortisseur n’est plus du tout assuré par la politique agricole. 

Alors qu’elle était vue d’un bon œil par une majorité des paysans, la politique agricole est désormais vue comme un ensemble de contraintes et un corset règlementaire. 

 

Impact des traités de libre-échange sur le secteur agricole, sur le pouvoir d’achat et l’assiette des Français

Le libre-échange a-t-il tué l’agriculture française ? 

Quelles répercussions ont eu le CETA et le récent traité signé entre l’UE et la Nouvelle-Zélande sur la filière agricole française ? 

Sur le pouvoir d’achat et la santé des Français ?

On ne peut pas dire ça ou présenter les choses comme cela. 

Le libre-échange, c’est aussi la libre circulation des biens et services et, indirectement, des hommes et des femmes.

 Il est certain et bien documenté que les accords commerciaux et de libre-échange ont des répercussions sur plusieurs pans de notre agriculture, et que cela affecte surtout les exploitations agricoles familiales. 

Mais il faut aussi reconnaître que ces accords vont plutôt dans le sens, ou servent les intérêts de nos géants de l’agroalimentaire notamment.

 Car ils ouvrent des marchés et permettent à ces grandes entreprises de mieux en pénétrer d’autres. 

Nous allons assister à une amplification d’un mouvement déjà bien entamé : à savoir la combinaison d’une dérégulation, d’un abaissement des barrières douanières, couplés à des échanges relativement inégaux, en termes de qualité comme de conditions de production. 

Paradoxalement, cela va aussi permettre aux Français, dont le pouvoir d’achat stagne en moyenne, d’accéder à des produits agricoles moins chers, mais aussi de moins bonne qualité. 

 

Mercosur : quelles filières y perdraient ?

La ratification du projet d’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur semble particulièrement fragilisée. Quels secteurs d’activité auraient le plus à perdre et le plus à gagner s’il venait à être signé ?

Si cet accord est signé, on va assister à l’importation, sans doute massive, de produits transformés ou bruts essentiellement dans la filière volaille, sucre et aussi certains types de légumes.

 Le soja ou le riz sont des produits certes emblématiques, mais qui étaient déjà massivement produits à l’étranger et importés.

 Si ce traité n’est pas signé je dirais que ce sont certaines commodités (le lait en poudre par exemple) et les services à l’agriculture qui pourront être impactés négativement (insémination, services techniques, agriculture de précision).

 

Clauses miroir : sont-elles réellement applicables ?

Les distorsions de concurrence sont-elles inévitables dans le cadre de traités de libre-échange ? 

À quel point les clauses de réciprocité sont-elles réellement applicables avec des marchés qui ne sont pas soumis aux mêmes réglementations, si ce n’est à aligner les standards sur le pays le moins exigeant ? 

Dans ce type de négociation, il faut bien se rendre compte que tout est affaire de compromis.

 L’objectif est donc de trouver un équilibre entre les demandes des différentes parties, notamment du point de vue des normes de production.

 C’est le fameux sujet des clauses miroirs et de la réciprocité. 

Il faut tendre vers un échange le plus équitable et équilibré possible… ce qui en matière agricole est loin d’être évident. 

 

Hypothèse 1. Le fantasme de M. Mélenchon

Exercice de pensée 1. Quelles seraient les conséquences d’une interdiction de tous les produits agricoles importés, dont la production a été faite selon des standards différents des nôtres, dans l’assiette et dans le porte-monnaie des Français ?

C’est très simple : nous aurions des rayons à moitié vides, si ce n’est pire, dans les supermarchés et commerces de détail, mais également dans le secteur de la restauration qui est assez friand de produits importés.

 Nous aurions des produits introuvables car non produits en Europe (fruits exotiques, mais aussi amandes ou arachides, et certaines huiles). 

Et puis, nous aurions sans doute à payer notre alimentation plus cher.

La mondialisation des échanges semble inéluctable en matière d’agriculture car très peu de pays peuvent prétendre avoir la capacité (1) à nourrir leur population et (2) avoir suffisamment de diversité de production. 

 

Hypothèse 2. Un pays sans paysans

Exercice de pensée 2. L’économie française peut-elle se passer du secteur agricole ? 

Non. D’autant plus que cela fait partie de notre identité et de notre patrimoine matériel et immatériel comme vient de le rappeler le Premier ministre.

 Dans le fond, aucun Français ne souhaite se passer de l’agriculture, mais pour lui venir en aide, il faudra tôt ou tard faire des choix courageux et également accepter de payer le juste prix à nos paysans.

 

 

Vous souhaitez réagir à cet entretien ? Apporter une précision, un témoignage ? Ecrivez-nous sur redaction@contrepoints.org

POUR QUE LA FRANCE RESTE LA FRANCE !

 

POUR QUE LA FRANCE RESTE LA FRANCE 


Ceux qui ont eu le courage de suivre la pénible conférence de presse de Macron le 16 janvier – s’ils ne se sont pas endormis – n’auront pas manqué de noter la harangue du président, formulée de telle manière qu’elle ne pouvait manquer de plaire aux patriotes qui nous lisent, ceux qui votent Eric Zemmour ou Marine le Pen, et tous nos amis…

« Pour que la France reste la France ! », a lancé dans une belle envolée le petit marquis de Morveux d’Énarque (comme se plait à le nommer notre ami l’excellent Cédric de Valfrancisque)…

 

Commentateurs et éditorialistes se sont rués sur cette belle promesse, d’autant qu’il s’agit d’un double plagiat, d’Éric Ciotti, et surtout d’Éric Zemmour.

 

Le vent tournerait-il ? 

Le président, sentant le vent du boulet, et surtout la proximité des élections européennes, chercherait-il à regrouper les forces vives et patriotiques de la Nation autour de lui et de son frais émoulu Premier Ministre ?

C’est possible ; ce qui reste de la gauche démocratique est en décrépitude, l’extrême-gauche mélenchonesque proche du crash (*), et le centre – de plus en plus mou – en soins intensifs, sous l’œil catastrophé du bon docteur Bayrou qui a lâché prise depuis quelque temps.

Restent les « Patriotes », donc. 

Ceux que les islamo-gauchistes se plaisent à qualifier d’« extrême droââte » parce qu’ils aiment la France. 

Finalement peut-être les plus nombreux, enfin conscients de voir l’état de notre pauvre pays, martyrisé par des années d’abandon.


Mais la manipulation ne sera pas facile ; pour être clair, il faudrait plutôt maintenant lancer le slogan « pour que la France REDEVIENNE la France », car il est désormais en effet un peu tard pour faire du sur-place !

 Les années Hollande et Macron, sans oublier le double septennat Mitterrand, ne sont en effet pas loin d’avoir réussi leur œuvre de destruction lente et il sera bien difficile de freiner et d’inverser l’effondrement en cours.

Car la France que nous aimons, mes chers amis, est déjà bien malade !

 Et il sera difficile de la remettre sur pieds…

Une gestion délirante des fonds publics a creusé la dette jusqu’à 3 000 milliards d’euros ! 

Une dette abyssale ! Vous avez bien lu (elle était de l’ordre de 20 milliards de francs sous Pompidou) !

Et quand on déplore la baisse du pouvoir d’achat des Français, on se fiche de vous, chers compatriotes, car la seule manière de relancer le pouvoir d’achat est de mieux gérer l’État, afin de réduire la pression fiscale, actuellement de 45 % du PIB, ce qui en fait le taux de prélèvements le plus élevé de l’Union Européenne !

La France fut jadis la meilleure en terme d’énergie nucléaire. C’est fini. 

Les mauvais choix ont été faits et les professionnels spécialisés sont partis. 

Ils ne reviendront pas, même si le gouvernement fait volte-face et – sans reconnaitre ses nombreuses erreurs passées – annonce sa volonté de relancer cette industrie qui fut jadis l’un des fleurons de la France…

La France excellait en matière de santé publique… 

Qui ose encore prétendre aujourd’hui sans rire que nous avons le « meilleur système de santé du monde » ? 

La colère monte, dans le monde agricole, contre les réglementations de toutes sortes, nationales et européennes ; elle pourrait bien devenir le premier souci majeur du gouvernement Attal.

Et ne parlons pas de l’enseignement, de la submersion migratoire, et du reste… 

Ni du délitement généralisé de notre culture et de la langue française (**), même au plus haut sommet de l’Etat.

L’effondrement a bel et bien commencé… Pour que la France reste la France ? 

Allons donc, il faut tout au moins la confier à ceux qui l’aiment, et qui sauront la redresser, s’il n’est pas trop tard !

 

Les élections européennes doivent être le signal du renouveau. 

 Tous les partis patriotes, de Reconquête au Rassemblement National, en passant par tous ceux qui mettent en priorité le renouveau de la France, doivent s’unir pour faire front commun et envoyer une majorité d’élus essentiellement motivés par cet objectif. 

Il est plus que temps !

(*) L’extrême gauche islamo-gauchiste a tellement la haine de la France qu’elle ne prononce plus – depuis longtemps – son nom mais éructe seulement comme dans un crachat : « c’pays »…

(**) Franck Séjourné, qui vient d’être nommé Ministre des Affaires Étrangères, est un fameux défenseur de notre langue. 
 

Deux exemples, picorés récemment : « c’est pas moi qui décidera (sic) personnellement, ce sera l’occasion de savoir ce qu’ont besoin (re-sic) les Ukrainiens ».
 

Un peu avant, on avait eu droit à « c’est en Ukraine que se joue aujourd’hui la défense des principes fondamentals (re-sic) du droit international ». 
 

Séjourné : un bon ambassadeur de notre langue et de notre culture…

 
 

Le Parti de la France apporte son soutien à Marion Maréchal pour les Européennes !

10 Jan 2024 |

Le Bureau Politique du Parti de la France, réuni à Paris le 6 janvier, a pris la décision d’apporter le soutien du PdF à la candidature de Marion Maréchal pour les élections européennes du 9 juin prochain.

Le discours identitaire, souverainiste et civilisationnel de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen est celui qui se rapproche le plus de la ligne de notre parti et c’est en toute logique que le PdF fera campagne pour sa liste.

Même si le PdF ne souscrit pas aux orientations hasardeuses de Reconquête en matière de politique internationale, la situation nationale et européenne est telle qu’il faut s’unir sur l’essentiel dans l’intérêt de la Nation et du peuple français.

Le 9 juin, pour retrouver une France française et une Europe européenne, votez Marion Maréchal ! 

 

ET AUSSI

L’Agriculture c’est la France

 La révolte des agriculteurs en France est justifiée face au péril imminent imposé par Bruxelles dont fait partie ce gouvernement.

Par Alexandre Goldfarb


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L’Agriculture, c’est la France

La révolte des agriculteurs en France

La révolte des agriculteurs en France est justifiée face au péril imminent imposé par Bruxelles dont fait partie ce gouvernement. D’autant que le double langage ne rassure personne, bien au contraire.

En réponse à la marche de révolte agricole : Macron signe un traité de libre-échange avec le Chili au sein de l’Europe à Bruxelles qui abaisse les droits de douanes de presque  100% !

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C’est délirant ? NON !

Pendant ce « en même temps », ce mardi 30 j janvier 2024, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale, non soumise à vote, on est démocrate ou pas, devant l’Assemblée nationale et dit notamment :

« Ce n’est pas normal que vous soyez empêchés d’utiliser certains produits, et que des pays voisins eux les utilisent, et que ça arrive ensuite chez vous. »

Le Président et son Premier ministre ne sont pas sur la même longueur d’ondes.

Au passage, il faut savoir que la France importe et importera encore plus de viande en provenance du Chili.

De qui se moque-t-on ? Sinon de nos agriculteurs.

C’est scandaleux comme toujours avec cette Macronie méprisante et sournoise.



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Dessin de SIÉ pour URTIKAN

 

Selon des sources sûres, d’autres pays devraient très vite avoir le même accord avec l’Europe dont l’Inde gros exportateur et la Thaïlande.

En fait, très clairement, il s’agit du remplacement des agriculteurs europ sens par des pays qui vont inonder l’Europe puisqu’ils ne paieront pas ou peu de taxes et ainsi leurs produits seront en vente dans les grandes surfaces.

Comme l’agriculture française ne pourra pas faire face à cette concurrence, elle sera condamnée à disparaître !

Les manifestations actuelles de nos agriculteurs en train de crever sont totalement justifiées.

C’est une déclaration de mise à mort qui s’est prononcée à Bruxelles et malheureusement, ce n’est pas fini !

Les faillites bondissent entraînant le chômage et l’insécurité.

Les Européens vont devenir à leur tour le nouveau Tiers-monde et tout cela sans fait en toute impunité sans même entendre quiconque le remettre en cause au niveau politique.

C’est dramatique.

L’excuse pitoyable invoquée pour offrir pareil cadeau au Chili est qu’il nous exporte beaucoup de batteries au lithium.

Il est clair que notre agriculture passe ainsi à la trappe.


dCSans oublier le zèle écologiste de s socialistes depuis 2012 qui font que nos agriculteurs ne peuvent plus utiliser certains produits, toujours utilisés en Allemagne et dan d’autres pays, ce qui a réduit certaines filètes agricole en France et les menace de disparition.

Pas un mot dans les médias de la désinformation bien évidemment sur tout cela.

En attendant et malgré tout, avec courage, les agriculteurs français se battent pour sauver leurs travail et d’une certaine manière tous les Français, ce qui explique que :

L’Agriculture, c’est la France

Président-fondateur Observatoire du MENSONGE

 Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier: Alexandre Goldfarb pour Observatoire du MENSONGE

 

DES MUSULMANS FRANÇAIS EN RUPTURE AVEC LA COMMUNAUTÉ NATIONALE !

 

Sondage IFOP : Des musulmans français en rupture avec la communauté nationale

La parution récente du sondage IFOP pour le JDD fait ressortir la fracture qui s’opère entre une partie de la communauté musulmane et le reste des Français.

 Portant sur « le regard des Français musulmans sur le conflit Israël/Hamas et les questions religieuses et républicaines », ce sondage rend compte du fossé qui se creuse, chaque jour un peu plus, entre deux France.

En ne prenant en compte que la question du rapport des musulmans aux autres religions, la situation est préoccupante. 

En effet, pour 26 % des interrogés, le mot « catholicisme » évoque quelque chose de négatif et 8 % d’entre eux ont de l’antipathie envers les catholiques. 

Pire : 17 % des sondés expriment de l’antipathie envers les Juifs (40 % parmi les artisans et commerçants) et 39 % estiment que le mot « judaïsme » a une connotation négative. 

Probable conséquence du conflit israélo-palestinien, un net rejet de la religion juive se fait sentir. 

En outre, 45 % des musulmans souhaitent une destruction à moyen/long terme de l’État hébreu et estiment que les attaques du 7 octobre constituent un acte de résistance du Hamas, pour qui 19 % des participants ont de la sympathie.

 Des résultats encore plus alarmants lorsqu’il s’agit de la jeunesse.

 

Une jeunesse musulmane en péril ?

Karl Liebknecht a raison : « La jeunesse est la flamme de la révolution. » 

 Une révolution islamique, cette fois-ci. 

À regarder les chiffres de près, la jeunesse française de confession musulmane semble bien plus radicale et tranchée que ses aînés. 

Toujours pour le JDD, l’IFOP révèle que 35 % des jeunes de 18 à 25 sont favorables à une application stricte ou partielle de la charia (23 % chez leurs aînés) et que 57 % d’entre eux ont de la sympathie pour les Frères musulmans. 

Une défiance envers la France et son mode de vie à laquelle sont déjà confrontés de nombreux professeurs.

Les résultats de ce sondage confirment ceux qui avait déjà été présentés par l’IFOP dans son enquête auprès des Français musulmans sur les questions de religion et de laïcité.

Ainsi, on constate que le phénomène de l’abaya concerne en grande partie des jeunes femmes de moins de 25 ans, avec 64 % qui déclarent en avoir déjà porté une (contre 27 % des plus de 50 ans). 

 Parmi ces jeunes femmes, 80 % affirment avoir porté une abaya pour se protéger des regards extérieurs. 

Une injonction à bas bruit qui fait mentir ceux qui évoquent la liberté de choix de ces femmes musulmanes. 

Enfin, le rapport de la jeunesse aux attentats est plus qu’édifiant. 

 Quand 16 % des lycéens ne condamnent pas totalement l’assassinat de Samuel Paty, 37 % de collégiens et lycéens adoptent la même attitude à l’égard du meurtre de Dominique Bernard.

 

Un tournant identitaire incontestable

De plus en plus, la pratique de l’islam devient une affirmation identitaire. 

Et, n'en déplaise aux détracteurs du fameux Choc des civilisations de Huntington, cette affirmation identitaire repose sur un principe de lutte. 

Ainsi, toujours selon le premier sondage évoqué plus haut, 36 % des musulmans de nationalité française émettent le souhait de voir l’islam devenir première religion de France (chez les jeunes, le chiffre est de 46 %).

 Parallèlement, 49 % des musulmans souhaitent la conversion des catholiques et 36 % de ceux-ci estiment qu’il faut transformer les églises désaffectées en lieux de prière musulmans. 

Mécanisme de défense ou rejet assumé d’un modèle « kouffar » ?

 Une chose est sûre : 78 % de l’ensemble des sondés jugent que la laïcité à la française est discriminatoire envers les musulmans. 

Nous sommes donc loin d’une forme d’identité heureuse capable de cohabiter pacifiquement dans un pays à la culture catholique millénaire.

 
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Par Julien Tellier

Etudiant en Master 2 d'Histoire politique contemporaine, journaliste stagiaire à la rédaction de BV
 
 
 


 
 
 

ADIEU CAMARADE ! L' HOMMAGE À GRÉGOIRE TINGAUD ! ( FRANÇOISE MONESTIER )

 

Adieu, Camarade – 

Hommage à Grégoire Tingaud

Adieu, Camarade – Hommage à Grégoire Tingaud

par | 29 janvier 2024 | Politique

Par Françoise Monestier, secrétaire générale et trésorière de Polémia

Après trente ans de compagnonnage militant, politique et professionnel, Grégoire Tingaud parti trop tôt (54 ans) rejoindre les oies sauvages et tutoyer les étoiles restera toujours pour moi « Petit Loup », comme je l’appelais parfois.

Après une solide formation militaire à Saint-Cyr et des études d’histoire qui lui donneront sa vocation de combattant des idées, de premier de ligne et de chef de meute, il rejoint en 1995 Jean-Yves Le Gallou à la région Île-de-France comme directeur de cabinet.


Nous devenons très vite complices.


J’avais, quelques années plus tôt, apprécié ses qualités de militant lorsqu’il m’avait aidée dans ma campagne, aux municipales de 1989, dans le IXe arrondissement de Paris. 

Affichage, tractages, présence sur le terrain, chants militants dans la camionnette de collage, il n’avait pas ménagé sa peine.

 Autant dire que j’étais ravie de son arrivée dans l’équipe régionale.

Pas fonctionnaire pour deux sous, il savait rester tard le soir à peaufiner tel ou tel amendement ou tel ou tel argumentaire afin de faire gagner nos idées.


Apprécié des services administratifs de la Région pour sa rigueur et sa précision, il avait gagné l’amitié des représentants des autres groupes non marxistes de la rue de Babylone. 

Arrivé tôt le matin, il partait tard le soir, et il nous arrivait de refaire le monde après une journée consacrée aux affaires régionales et de parler de nos écrivains préférés comme Drieu La Rochelle ou Jean-René Huguenin.

Il aimait la disputatio et n’avait pas son pareil pour apporter sa pierre à l’édifice que nous construisions pierre par pierre depuis des années.


Jeune père de famille, il conciliait vie militante et vie familiale, après son mariage avec Mathilde, elle aussi de haute lignée. 

Car Grégoire avait de qui tenir entre Jacques Dupont, son grand-père cinéaste défenseur des Chouans, et sa mère Claudine, plus jeune embastillée de France au moment de la guerre d’Algérie, qui lui apprit au berceau le sens de l’engagement politique et de la parole donnée, denrée devenue de plus en plus rare.

Nous évoquions souvent ce qui nous avait conduits à nous battre pour nos idées et à ne pas tomber dans la course aux prébendes et autres maroquins. 

Toujours droit dans ses bottes, il n’aimait pas les faux-semblants ou les concessions et le faisait savoir haut et fort.


Ce qui explique son choix de 1998 en faveur de Bruno Mégret, et celui de 2022, lorsqu’il décida de renforcer les équipes de Reconquête après une vie professionnelle bien remplie depuis 2004, clap de fin pour ses activités régionales auprès de Jean-Yves Le Gallou.

 Il restera quelques années dans les services techniques de la Région où il s’occupait d’intelligence économique, avant de se consacrer aux stratégies d’influence de l’entreprise et de participer à la création de l’Iliade destinée à trouver des forces nouvelles dans ce monde de décrépitude et de renoncements.
 

En 2016, il avait été pressenti par Patrick Stefanini, alors directeur général des services de la région Île-de-France, pour y devenir le directeur des politiques de sécurité. 

Mais cela ne se fit pas, Stefanini partit diriger la campagne présidentielle de Fillon et Pécresse n’écouta que son courage…


Grégoire aurait pu faire contre mauvaise fortune bon cœur et se contenter de ne consacrer aux services de la Région que le temps qu’ils méritaient. 

Mais c’était contraire à l’idée qu’il se faisait de l’honneur professionnel. 

Il démissionna et partit consacrer sa (grande) force de travail dans le privé.

Au moment où il nous quitte, je n’oublie pas non plus que c’est lui qui avait planché sur la création d’un laboratoire d’idées sur Internet et donna naissance à Polémia – qui lui doit son nom – que nous fûmes un petit nombre à porter sur les fonts baptismaux le 2 décembre 2002.

Vingt-deux ans plus tard, la bataille se poursuit. 

Son départ ne doit pas nous inciter à baisser la garde, mais au contraire à continuer le combat dans ce monde vétuste et sans joies.

Par Françoise Monestier
29/01/2024

 


Avis aux militants Nationalistes du PDF BRETONS  !

Les Obsèques auront lieu le vendredi 9 Février à Paris !

 Rendez-vous à 13h30 au Crémataurium du Père Lachaise    Paris 20 ème !


Pour tous Renseignements 

Voir Co-Voiturage ?

LUC TACHER :  06 85 74 24 96

 

 

 jmlb

 

Chère Claudine !

Toutes nos condoléances de la part des militants et sympathisants du PDF / BRETAGNE   


Jean-Marie Lebraud

Membre du Bureau Politique du PDF !

Élu au Conseil National !

LES MONDIALISTES ONT-ILS DÉCLARÉ LA GUERRE AUX AGRICULTEURS ?

 TRIBUNES LIBRES !

Les mondialistes ont-ils déclaré la guerre aux agriculteurs ?

L’actuelle colère des agriculteurs, ironisée avec condescendance sur les réseaux sociaux par les macronistes, révèle autre chose qu’une simple revendication corporatiste.

Quelques chiffres pour situer le problème :

Nos agriculteurs étaient 2 millions et demi en 1960, ils sont moins de 500 000 aujourd’hui. Il y a 10 ans, il restait encore 326 000 exploitations agricoles en France. 

En moyenne 3 % disparaissent chaque année.

Ainsi, ce sont 200 fermes qui disparaissent chaque semaine en France, ne pouvant être reprises par les enfants en raison de frais de succession, ni ne trouvant de repreneurs en raison de l’augmentation du prix des terrains. 

Ce qui, indirectement, profite à la Caisse des Dépôts qui est devenue le plus gros propriétaire terrien de France avec 150 000 hectares. 

 

Suivent le Crédit Agricole et la Société Générale. Voilà pourquoi nous voyons sortir sur des terres cultivables des centres commerciaux et des immeubles de bureaux aussi hideux les uns que les autres.

Aujourd’hui, la surface moyenne des exploitations agricoles est de 69 hectares en France métropolitaine et 5 hectares dans les DOM. 

Les grandes exploitations, 120 hectares en moyenne, occupent 73 % de la surface agricole. Les petites exploitations, 14 hectares en moyenne, ne valorisent que 7 % de la surface agricole exploitable.

L’Aquitaine est la première région agricole en termes d’emploi : 10 % des actifs travaillent dans le secteur agricole alors que la moyenne nationale se situe autour de 4 %.

Parallèlement, le ministère de l’Agriculture « et de la Souveraineté alimentaire » (sic) emploie 30 636 agents (dont 11 379 détiennent un compte épargne-temps pour un total de plus de 305 000 jours épargnés !). 

Alors que ses effectifs augmentaient depuis 30 ans au même rythme que diminuait le nombre d’agriculteurs, depuis ces dernières années ce ministère connaît des difficultés de recrutement au point qu’il est possible d’accéder à un poste d’agent technique sans passer de concours. 

C’est dire avec quelle compétence doivent être suivis les dossiers et ce que risque de devenir le niveau d’enseignement (pour le moment très honorable) dans les lycées agricoles.


Ceci étant posé, nos agriculteurs sont la cible de plusieurs organisations nuisibles : l’écologie dogmatique, le totalitarisme wokiste, le mondialisme et son factotum la commission de l’Union européenne.

La secte de l’écologie punitive, au nom de la défense de la planète et du bien-être animal veut la disparition de l’élevage.

 Les pets de vaches contribueraient à l’apocalypse planétaire et l’élevage qui conduit des bêtes à une mort certaine est inhumain. 

Curieusement, l’abattage rituel qui consiste à égorger un animal à vif avec une agonie de 20 minutes, ça n’intéresse pas les Sandrine Rousseau et autres Marine Tondelier.

Le totalitarisme wokiste, entre autres délires, veut carrément interdire la viande animale dans nos assiettes et nous faire ingurgiter des protéines de synthèse, agrémentées de farines d’insectes.

Plus grave encore, les mondialistes de Davos ont d’ores et déjà commencé leurs travaux de destruction. 

Leur objectif est clairement annoncé par Klaus Schwab, surnommé « le maître des maîtres du monde ».

 Il est président du WEF (Forum économique mondial de Davos) et créateur de la fondation « Young Global Leaders » (dont est issu Emmanuel Macron) qui formate les potentiels dirigeants d’États européens. 

C’est lui qui a récemment déclaré : « Pourquoi LES (nous, les gueux !) faire voter puisque nous connaissons à l’avance les résultats des élections ? ».

Dans ses différents ouvrages (« La quatrième révolution industrielle », « Le Grand Reset ») Klaus Schwab ne fait pas mystère de vouloir faire de l’Europe un vaste espace de consommateurs anonymes qui seront gavés de productions provenant d’ailleurs afin de mieux répartir la production mondiale vers les populations capables de la payer.

 Il se déclare ennemi de la propriété individuelle : « Vous ne posséderez plus rien et vous serez plus heureux comme ça ! » nous prédit-il.

Emmanuel Macron a d’ailleurs repris cet argument : « Il faut moins de propriétaires parce que la propriété entrave la mobilité. » (cf. programme présidentiel 2022).

Sans vouloir tomber dans le complotisme, on est tout de même obligé d’observer que ces dernières années la Commission européenne de Bruxelles a remporté quelques victoires, notamment :
– Destruction du cheptel bovin en Irlande,
– Contraindre les éleveurs hollandais à vendre leurs terres et leur cheptel. Ils sont nombreux à avoir cédé,
– Importation massive dans les pays de l’UE de volailles ukrainiennes et brésiliennes (les fameux poulets javellisés),
– Importation de miel ukrainien sous prétexte que nos abeilles disparaissent (monoculture, recours aux pesticides, changement d’affectation des terres en sont les causes contre lesquelles rien n’est fait),
– Importation d’agneaux de Nouvelle-Zélande,
– Importation d’ingrédients de boulangerie, pâtisserie ou biscuiterie, pâtes séchées de farine, d’amidon ou de fécule en feuilles, etc.

La technique employée par la Commission de Bruxelles consiste à asphyxier l’agriculteur sous des tonnes de procédures et de réglementations tatillonnes.

 En France, les fonctionnaires du ministère de l’Agriculture y ajoutent des suppléments.

Costume-cravate sobre, petites bottes neuves, meule de foin proprette et aréopage d’adorateurs de saint Gabriel, le tout scénarisé par McKinsey, le Premier ministre n’a cessé d’évoquer les 9 milliards de subvention de la PAC.

 Notons que la contribution de la France est 2 fois 1/2 supérieure à ce retour provenant de l’UE. Mais ce qui en ressort c’est que la paperasserie pour obtenir cette subvention est un tel casse-tête chinois que seuls les gros exploitants peuvent en bénéficier en faisant sous-traiter leurs dossiers par des prestataires de services.

Quant à Emmanuel Macron, souvent en voyage à l’étranger quand la colère gronde en France, il incarne à la perfection la déconnexion avec les réalités du terrain, voire le mépris de classe, de l’élite mondialiste à l’égard des populations attachées à leur terre, à leurs traditions, à leur héritage générationnel, au pays de leurs aïeux.

La colère des agriculteurs peut être comprise comme un sursaut, un réflexe de survie face aux attaques sournoises du système mondialiste.

 Nous assistons en quelque sorte à un combat à mort entre le paysan David et Goliath, le champion des gourous de Davos.

Puisse la fronde de David frapper juste et fort !

Par Jean-Yves LEANDRI

https://youtu.be/HRVoI5bNWrY?si=1fiaEhvPdwvq1T8q

 

[Tribune] 

Crise agricole : Attal largement condamné à l’impuissance

La crise qui secoue le monde agricole à travers une bonne partie de l’Union européenne a surpris les oligarchies nationales et bruxelloises.

 En France, le soutien massif de la population au mouvement traduit aussi le mécontentement qui traverse notre pays.

Que peut faire le Premier ministre ? Ne pas augmenter la taxe sur le gazole non routier. 

La République est endettée à hauteur de 3.088,2 millards d’euros, l’État recherche partout des recettes de poche.

 Mais les Français, qui sont le peuple le plus imposé de l’OCDE, n’en peuvent plus.

Appliquer la loi EGAlim sur l’équilibre entre fournisseurs et distributeurs, ce qui devrait être naturel, mais est présenté comme un exploit par Bruno Le Maire !

Réduire l’inflation réglementaire qui s’abat sur le monde agricole. 

Tout le monde connaît l’apostrophe de Georges Pompidou : « Mais arrêtez donc d’emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! On en crève ! » C’était en 1966. 

Les choses n’ont fait qu’empirer. 

Et à la frénésie administrative française s’ajoute la frénésie européenne et la transposition « plaquée or ».

Demander aux agents de l’Office français de la biodiversité de ne pas arriver dans les exploitations comme en pays conquis, pistolet à la hanche, et de préférer la pédagogie à l’intimidation.

 

Politique climatique européenne

Mais l’essentiel du problème réside dans les politiques de l’Union européenne.

 La PAC est une politique commune partagée.

 Chaque État membre doit établir un plan stratégique national de la PAC, soumis à l’approbation de la Commission. 

Celui de la France compte 1.031 pages ! 

 Il doit contribuer « à l’atteinte des objectifs du Pacte vert et de la neutralité carbone », obsession de la Commission qui transforme la politique agricole en variable de la « politique climatique » européenne.

Mais il est une autre politique européenne, la politique commerciale et les accords internationaux. 

Elle est entre les mains de la Commission européenne qui, une fois le mandat donné par le Conseil européen, mène les négociations de façon exclusive. 

Et c’est peu dire que cette politique est marquée du sceau du libre-échange absolu et du mondialisme le plus déterminé. Elle pèse de façon déterminante sur notre agriculture.

La négociation de l’accord de libre échange avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) est très illustrative. M

algré les fortes réticences de certains États dont la France, un accord de principe a été annoncé par la Commission en juin 2019.

 En octobre 2022, Josep Borell, haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, s’est déclaré pleinement engagé en faveur de l’accord avec le Mercosur. 

En juillet dernier, une rencontre UE/CELAC (Communauté d'États latino-américains et caraïbes) donna lieu à la déclaration suivante de Mme von der Leyen : « Je suis tout à fait consciente… que d’ici quelques mois, nous pourrons conclure les négociations avec le Mercosur » (18 juillet 2023).

 Or, cet accord mettrait à mal toute l’agriculture européenne, notamment l’élevage, et nous ferait perdre plus encore notre indépendance alimentaire. 

Mais l’Allemagne y est très favorable, car elle souhaite pouvoir exporter ses voitures et ses machines en Amérique latine.

 La Commission européenne est obstinée.

 Elle travaille dans le temps long et s’appuie sur la logique institutionnelle du mandat de négociation donné en 1999.

Le point 7 du compte rendu de cette rencontre en donne l’esprit : « Nous soulignons la nécessité de renforcer le système multilatéral et de promouvoir une gouvernance mondiale qui soit plus efficace et plus inclusive.

 » Il y a belle lurette que l’Union européenne n’est plus qu’un « canton » du mondialisme.

La clef de la crise agricole se trouve à Bruxelles. 

Elle ne peut être résolue qui si toute la politique commerciale et climatique européenne est mise à plat. Macron, qui a passé la souveraineté française par pertes et profits, ne le veut ni le peut. 

Il pratiquera donc le double langage, le « en même temps ». 

Le temps est loin où le général de Gaulle, sur une question agricole, pratiquait la politique de la chaise vide et rappelait son représentant permanent auprès de la CEE (juin 1965 à janvier 1966).

En juin prochain, les élections européennes peuvent être l’occasion d’envoyer à Strasbourg des députés réellement attachés à la souveraineté française. 

Ne nous laissons pas abuser par les fossoyeurs de notre liberté ni par les opportunistes.

 
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Stéphane Buffetaut

Chroniqueur à BV, élu de Vendée, ancien député européen



Les peuples européens piétinent l’UE qui les ruine

30/01/2024 (2024-01-29)

Nicole Delépine

 


La Cour des comptes veut que les paysans détruisent tout leur cheptel !

Ce qui s’est passé aux Pays-Bas arrive chez nous. 

Ce sont les exigences de l’UE, afin de faciliter le fameux commerce international… 

Ne prenez plus l’avion ni la voiture, mais faites venir le lait, la viande, les céréales de Nouvelle-Zélande, d’Amérique du sud, de Thaïlande… 

Voilà la règle de Macron, la règle de der Leyen, la règle de Bill Gates qui rachète toutes les terres agricoles disponibles aux USA, histoire de nous interdire de survivre, de nous faire crever de faim mais de cultiver à prix d’or ce qu’il vendra aux privilégiés.

Excellente vidéo de Virginie Joron, à faire circuler.

 

Par Christine Tasin

https://resistancerepublicaine.com/2024/01/30/la-cour-des-comptes-veut-que-les-paysans-detruisent-tout-leur-cheptel/

 

Colère des agriculteurs: ils sèment un hectare sur la RN165

Lundi 29 janvier, une centaine d’agriculteurs s’est retrouvée sur le barrage de la RN165 à hauteur du Rouillen, près de Quimper, afin de préparer une action coup de poing. 

Les remorques de 80 tracteurs sont chargées de terre. 

L’ambition est de se rendre à Troyalac’h pour y semer une prairie permanente sur la RN165.

Crédit photo : DR

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BRUXELLES   : Quelques tracteurs se sont introduits à 50 mètres des institutions européennes et ne comptent pas en partir. 
Jeudi aura lieu un sommet européen et ils disent qu'ils auront du renfort
 


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@Sans_drap__
 
15 agriculteurs placés en GAV pour entrave à la circulation à proximité de Rungis. 
 
Tiens donc, comme c'est bizarre, il n'y a jamais eu aucune interpellation lors des nombreux blocages en province mais voilà que lorsque les agriculteurs s'approchent de Rungis, Dard Malin sort les crocs !
 

 
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URGENT Message de @beraudseba7258 aux 18 agriculteurs arrêtés à Rungis ou à ceux qui peuvent les approcher.
 Un avocat prêt à vous défendre mais il faut que ce soit vous qui en fassiez la demande.