dimanche 21 janvier 2024

CAEN : GABRIEL ATTAL ET L' IMMIGRATION ! LE GRAND ENFUMAGE ...........

 

Caen : le grand enfumage de Gabriel Attal sur l’immigration

Le double langage ne cesse pas avec le nouveau Premier ministre, bien au contraire !


Caen : le grand enfumage de Gabriel Attal sur l’immigration

Bain de foule un peu frais, ce dimanche matin, sur le marché de Caen, pour Gabriel Attal qui a décidé, après le CHU de Dijon, les Yvelines et les Hauts-de-France, d’aller « à la rencontre des Normands »

Histoire de joindre l’utile (discussion avec une opposante à la loi Immigration) à l’agréable, même si ces multiples déplacements commencent déjà à agacer. 

Notre sémillant chef du gouvernement a profité de son déplacement pour taper la causette avec une militante de la cause des sans-papiers et parler de ce qui préoccupe une majorité de Français: l’immigration.

Le formidable exercice d’équilibriste de Gabriel Attal

Tous les Caennais vous le diront. Dans le centre-ville, chaque samedi après-midi de l’année, les rues commerçantes sont squattées par les contestataires en tout genre : gilets jaunes, activistes écologistes, adversaires de la réforme des retraites, militants de la cause LGBT, antifas et/ou partisans de la Palestine défilent au gré de l’agitation politique du moment.

 On s’invective, on manifeste, on bat le tambour et on se travestit. 

Depuis le début du mois de décembre, les opposants à la loi Immigration s’y donnent la main pour former une chaine humaine, symbole d’une fraternité qu’on peine à définir. 

Ces amis des migrants sont actifs dans la région. Sans relâche, ils squattent, assignent les élus en justice, nourrissent, réclament des logements et font le siège des conseils municipaux pour les Soudanais de Ouistreham et autres sans-papiers syriens, biélorusses, afghans, etc. Une mobilisation qui s’est renforcée à mesure des annonces de saturation des services d’hébergement par la préfecture, de la météo et du vote de la loi Immigration.

C’est donc tout naturellement qu’une militante de la cause a profité de la venue de Gabriel Attal pour l’interpeller :

– « Toutes ces familles qui sont à la rue, c’est inhumain de voter une loi pareille, explique la militante. On a tellement besoin de gens comme ça. Ils sont utiles dans plein de métiers ! »

– « Je ne vous rejoins pas sur le constat, mais attendons de voir la décision du Conseil constitutionnel, je ne dis pas le contraire », répond Gabriel Attal, avant d’ajouter : « Vous avez raison, on en a besoin, on est d’accord sur la philosophie, on se rejoint. En effet, on a besoin de ces gens-là et, d’ailleurs, on va en régulariser 10.000 et puis on va continuer à en accueillir. »



À ce sujet — UE : et pendant ce temps, Ylva Johansson organise gentiment la submersion…

Un admirable exercice d’équilibriste pour un Premier ministre rompu à la technique du « en même temps ». 

À la fois rassuriste à droite et complaisant à gauche, Gabriel Attal parvient à affirmer en même temps : la jauge est pleine, c’est intenable mais on en a besoin, donc la France va continuer à accueillir d’autres migrants. 

Bonhomme, il se vante de la régularisation à venir de 10.000 travailleurs clandestins, une des seules mesures de la loi dont on sait qu’elle sera appliquée. 

Car, après lessivage et récurage du texte par le Conseil constitutionnel, que restera-t-il des quotas migratoires, du conditionnement des prestations sociales ou du durcissement programmé des conditions d’accès au regroupement familial ? 

Après le 25 janvier, la loi épouvantail de la gauche risque fort d’être réduite à sa portion congrue…

 

Sans l’Europe, on n’avance pas

Mais le plus intéressant, dans cet échange de rue – qui a sans doute échappé à beaucoup -, éclate lorsque Gabriel Attal ose : « Je vais vous dire, ce n’est pas une question de murs, c’est une question d’organisation, et notamment au niveau européen, et je sais que je suis sur une terre qui sait ce qu’elle doit à l’Europe et à quel point on a besoin de l’Europe pour avancer. » 

Une rhétorique que seuls quelques initiés peuvent comprendre. 

Car qui, parmi les Français étourdis par le remue-ménage autour du vote de la loi Immigration, a compris l’essentiel ? 

Ce n’est pas à Paris que s’écrit la grande histoire des migrations, mais à Bruxelles.

Au siège de la Commission européenne, à la veille de Noël, ce 20 décembre, et presque en catimini (qui en a parlé, en dehors de BV ?), était signé le Pacte européen sur l’asile et la migration dans lequel se joue la véritable politique migratoire en Europe. 

Si le texte doit encore être adopté par le Parlement européen – une formalité qui devrait être expédiée avant les élections de juin, au cas où la majorité changerait de camp -, c’est ce jour-là que les bases ont bel et bien été posées.

 La souveraineté française est ligotée par l’adoption du « mécanisme de solidarité entre les États membres pour l’accueil des migrants » : il programme autour de 120.000 nouvelles entrées annuelles.

 Ainsi, chaque pays signataire sera contraint d’accueillir son quota de migrants sous peine de verser une amende chiffrée à 20.000 euros par individu refusé.

La « démocratie » européenne a voté le texte malgré le veto de la Hongrie, sans l’avis des peuples, ni consultés, ni même informés. 

Seuls quelques communiqués émanant du RN et de Reconquête – à trois jours de Noël – ont tenté d’alerter.

 Gabriel Attal peut toujours manier le chaud et le froid, créer des écrans de fumée, déambuler et promettre tout et son contraire, le Conseil constitutionnel détricoter et la gauche gesticuler, la France s’apprête à accueillir d’autres migrants par milliers. 

Son sort est désormais scellé.

 

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Boulevard Voltaire

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