dimanche 28 janvier 2024

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL NE FAIT PAS DE POLITIQUE ! RIRE OU PLEURER ???


Loi Immigration : comme prévu, les collabos ont censuré les choses positives

Nous l’avions dit dès les discussions autour de la loi, c’était du cinéma. 

 Un grand cinéma pour faire croire aux benêts que députés et Macronie auraient enfin compris qu’ils nous tuaient avec l’immigration. 

Chacun savait que, forcément, la loi serait censurée par les complices de Macron au Conseil constitutionnel.

 

Accord sur la “loi immigration” ? Un non événement, juste une manœuvre politique

Les “juges” (ça des juges ??? des militants politiques, oui !) ont donc censuré les seules choses qui avaient un intérêt.

 De toutes manières, c’était incompatible avec l’UE… alors !

 

Restrictions au droit du sol ?  Le texte prévoyait que la nationalité française ne soit plus automatique pour toute personne née en France de parents étrangers ? Raté. Inconstitutionnel !

Regroupement familial restreint ? Nécessité de passer au moins 24 mois en France avant de faire la demande ? Avoir des ressources pour faire venir sa famille ? Avoir un conjoint d’au moins 21 ans pour pouvoir le faire venir en France ? Vous galégez ! Raté. Inconstitutionnel !

 
Une caution imposée aux étudiants étrangers avant qu’ils ne viennent vivre en France ? Vous n’y pensez pas, c’est inhumain. La France paiera les frais d’éloignement du quidam si son titre de séjour n’est pas renouvelé. Bien fait pour cet ancien État colonisateur. Inconstitutionnel !
 
Des quotas migratoires ? Un nombre maximal de titres de séjour accordés ? C’est discriminatoire, ça, messieurs-dames ! Cela reviendrait à discriminer les étrangers qui déposeraient leurs dossiers une fois le quota atteint ! Raté. Inconstitutionnel !
 
Un délit de “séjour irrégulier” ? Hollande l’avait fait disparaître, impensable de revenir en arrière. Et que dirait der Leyen ? Raté. Inconstitutionnel !
 
Des prestations sociales (allocation logement, allocations familiales…) soumises à condition de durée de séjour en France ? Le crime absolu ! Discrimination, discrimination ! Raté. Inconstitutionnel !
 
Par Christine Tasin

 

ET AUSSI

Bien sûr, le Conseil constitutionnel ne fait pas de politique

Invitée, sur le plateau de CNews, au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel sur la loi Immigration, Maud Bregeon, députée des Hauts-de-Seine, en bon petit soldat de la Macronie, affirme comme une vérité indiscutable : « Le Conseil constitutionnel ne fait pas de politique. » 

Il fait quoi, alors, du tricot ? 

Non, mais, à l’évidence, du détricotage.

 

Entre gouvernement et Conseil constitutionnel, il n'y a plus rien

Darmanin a beau fanfaronner en insistant, avec la finesse qu’on lui connaît, sur le fait que le texte qui ressort de la rue Montpensier est « l’intégralité du texte du gouvernement », la loi votée par une majorité de députés (dont, faut-il le rappeler, l’écrasante majorité des députés de la majorité présidentielle) ressemble désormais plus à une serpillière qu’à un gilet (on renvoie nos lecteurs au film Le père Noël est une ordure…).

 Au passage, le ministre de l’Intérieur saisit-il toute l’incongruité de ses propos ? Que doit-on comprendre, en creux ? Que la représentation nationale compte pour du beurre, qu’entre gouvernement et Conseil constitutionnel, il n’y a plus rien, du moins pas grand-chose.

 En effet, le gouvernement présente un texte au Parlement.

 L’Assemblée nationale rejette le texte du gouvernement à la surprise générale, puis vote un texte largement modifié après un passage en commission mixte paritaire et, au final - pirouette, cacahuète -, c’est le texte gouvernemental qui sort du chapeau.

 Ce n’est pas du détricotage, c’est de la prestidigitation. On dit chapeau, l’artiste !

Mais, on est bien d’accord, « le Conseil constitutionnel ne fait pas de politique »

 Sur les neuf membres de cette institution, on compte tout de même quatre anciens ministres, dont deux ex-Premiers, et un ancien sénateur. 

On imagine qu’après plus de quarante ans de vie politique, sans pratiquement aucune interruption dans le cursus honorum, un Laurent Fabius ou un Alain Juppé ont pu laisser, comme ça, du jour au lendemain, au vestiaire du Conseil constitutionnel, leurs oripeaux et cerveaux de politicien pour se draper dans la toge impeccable du juge constitutionnel. 

Que l’homme de l’« identité heureuse », regrettant trente ans après ses propos au bon temps du RPR qui fleureraient bon aujourd’hui leurs relents d’extrême droite, a fait abstraction de toute idéologie pour faire une lecture strictement juridique du texte de loi. Oui.

D’ailleurs, « qui siège au Conseil constitutionnel ? », demande la députée macroniste Maud Bregeon. Réponse de la même députée : « Des femmes et des hommes de grande qualité, qui viennent de la gauche, qui viennent de la droite. » 

C'est bien la preuve. « On parle de Laurent Fabius, on pourrait parler d’Alain Juppé, qui jugent en droit », nous dit la dame. Pas de n'importe qui, hein ! 

Des personnes connues et reconnues. Incontestables. 

Qui jugent en droit, peut-être, mais qui, sans doute, ne vont pas déjuger la politique qu’ils ont menée à tour de rôle en matière d’immigration pendant quarante ans. 

Donc, circulez, il n’y a rien à voir.

Nous n’avons pas la prétention d’avoir la science de ces « juges », mais avouons tout de même notre étonnement. En effet, plus du tiers des articles ont été jugés comme étant des « cavaliers législatifs », c'est-à-dire sans rapport avec la loi initiale. D'où censure.

 Or, ce même Conseil constitutionnel, l’an passé, lorsqu’il avait eu à se prononcer sur la constitutionnalité de la loi sur la réforme des retraites, n’avait rien eu à redire sur le fait que pour porter cette réforme importante, le gouvernement avait utilisé une loi de financement rectificative de la Sécurité sociale. 

Un véhicule législatif considéré à l’époque par certains spécialistes de droit constitutionnel comme plutôt... cavalier. Mais à part ça, « le Conseil constitutionnel ne fait pas de politique ».

 
Avatar

Par Georges Michel

Editorialiste à BV, colonel (ER)
 

[Le croc d’Ixène] 

Le Conseil constitutionnel fait le vide

 

 
 TWITTER
 
@kevinbossuet
 
« En censurant de cette façon la #LoiImmigration, le #ConseilConstitutionnel a d'abord fait de l'idéologie avant de faire du droit.
 C'est une remise en cause directe de la volonté du peuple, de la légitimité du parlement et donc de la démocratie. 
C'est grave !» 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire