lundi 22 janvier 2024

LA MARCHE POUR LA VIE ! LE SILENCE ASSOURDISSANT DE TOUS LES MÉDIAS !

 

La Marche Pour La Vie 2024 : l’incroyable succès passé sous silence

On se demandait d’où ils sortaient si nombreux ! 

Du privé catholique parisien sous contrat, sous les feux de la rampe depuis l’affaire du lycée Stanislas ?  Sans doute, mais pas que, car  de nombreux provinciaux étaient aussi venus par car. 

 Ils s’étaient mobilisés en ce dimanche 21 janvier 2024, date anniversaire de la décapitation de Louis XVI, pour s’opposer au projet d’inscrire le “droit à l’IVG”  dans la Constitution, ce qu’aucun pays au monde n’a osé faire à ce jour, et aussi à la légalisation de l’euthanasie, rebaptisée « aide active à mourir ».

L’évènement, qui a rassemblée environ 10 000 personnes, fédérait un certain nombre d’associations « Pro-Vie ». 

Trois camions, une multitude de banderoles et de drapeaux français, une bonne sono, bref, une logistique impressionnante, qui rappelait aux marcheurs les grands moments de la Manif Pour Tous.

https://twitter.com/i/status/1731384481422995824

 

Sous des aspects bon enfant et festifs, le message politique était clair avec la profession de foi suivante :

  1. 1. Refuser la constitutionnalisation de l’avortement
  2. 2. Faire réaliser une étude sur l’IVG par les pouvoirs publics, pour mieux comprendre les causes et les conséquences de l’avortement, comme le souhaitent 88% des Français (sondage IFOP octobre 2020), et obtenir la création d’une mission d’études parlementaires sur ce sujet.
  3. 3. Rejeter toute légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie,
  4. 4. Déployer un grand plan pour que les soins palliatifs soient accessibles à tout Français qui en aurait besoin.
  5. 5. Mettre en place une politique familiale pour combattre la précarité et accompagner tous les parents pour que l’IVG ne soit jamais un choix réalisé pour des raisons économiques.
  6. 6. Permettre le remboursement à 100% des actes liés à une maternité, alors qu’une prise en charge à 100% est déjà prévue pour une IVG.
  7. 7. Rendre obligatoire, dès la sixième semaine de grossesse, une échographie qui permette d’entendre battre le cœur du fœtus.
  8. 8. Rétablir un délai de réflexion de trois jours minima, avant toute IVG.
  9. 9. Encourager l’accouchement sous X pour permettre aux jeunes femmes en difficulté de mener leur grossesse à terme et de permettre ainsi l’adoption.
  10. 10. Défendre le droit absolu à l’objection de conscience des personnels de santé et protéger la clause de conscience spécifique

 

Rappelons les faits : le 24 novembre 2022, l’Assemblée Nationale approuve à une écrasante majorité, la Proposition de loi visant à inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution.

 L’une venait de la France Insoumise et l’autre de Renaissance. 

Bilan : 337 POUR et 32 CONTRE. Marine Le Pen, Sébastien Chenu et Julien Odoul, pris au piège, font partie des 38 députés RN qui ont voté POUR.

 Les convictions sont vite oubliées et l’électoralisme reprend ses droits !

    

Le Sénat fut plus réticent, mais grâce à l’entourloupe de Philippe Bas, sénateur de la Manche expert en éléments de langage, on remplace le « droit à l’avortement » par la « liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse », et ça marche : le OUI l’emporte par 166 voix contre 152.

Mais pour être inscrite dans l’article 34 de la Constitution, la mesure doit résulter d’un projet de loi (donc à l’initiative du gouvernement) et non d’une proposition de loi émanant de l’assemblée.

 C’est pourquoi le 29 octobre dernier, le Conseil des ministres, qui n’est pas à une contradiction près, a décidé de revenir à la charge et mercredi 24 janvier 2024, un projet gouvernemental pro-IVG sera à nouveau débattu à l’Assemblée Nationale.

Comme si la Constitution était là pour faire une liste exhaustive des libertés à protéger ! 

La Liberté d’aller et venir, de valeur constitutionnelle, selon la jurisprudence administrative (liberté protégée par les articles 2 et 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789) a pourtant été bafouée sans vergogne durant les années COVID. 

Mais personne n’a songé à la mettre dans la Constitution. 

Liberté ou droit, cela revient au même nous expliquent les organisateurs et “le moindre mal n’est pas un petit bien” !

 Il est clair que ce faisant, les macronistes en perte de vitesse, veulent donner des gages à l’extrême gauche et surtout aux intouchables lobbies féministes et LGBT++.

Pour le docteur Geneviève Bourgeois, porte-parole du mouvement PRO VIE, inscrire dans la Constitution le droit à l’IVG aura pour conséquence d’interdire à des médecins de refuser des avortements.

 Exit la liberté de conscience (qui pourtant est elle-aussi rattachée à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 par son article 10 !). 

On apprend qu’en Italie, 67% des gynécologues refusent de pratiquer des avortements.  

Dans la plupart de pays musulmans, l’avortement est considéré comme un acte criminel ; même si dans certains pays comme le Maroc, il peut être autorisé dans des cas de force majeure, comme le viol, l’inceste ou la malformation.

Pas étonnant que l’OMS déplore que, dans le monde, 40 000 femmes décèdent en recourant à des avortements clandestins. 

Mais est-ce le cas en France depuis la loi Veil du 17 janvier 1975 ?

Comme le souligne Patrick Buisson dans son dernier ouvrage « Décadanse », publié chez Albin Michel, page 241 : « le nombre d’utilisatrices de la pilule n’ayant que très faiblement augmenté durant les dix-huit premiers mois d’application de la Loi Veil, il était difficile de ne pas imputer l’essentiel de la perte de 80 000 naissances, correspondant au nombre d’enfants manquants pour assurer le renouvellement de la population, à la législation de l’IVG ».

 

En 2022, on en était à 234 300 IVG, chiffre en progression de 5% par rapport à 2021. 

Mais le réarmement démographique voulu par Macron ne passera pas, bien au contraire, par une réflexion sur l’IVG, malgré la possibilité qui reste encore en France, d’accoucher « sous X ». 

Alors pourquoi ne pas accorder à un enfant à naître un droit à la vie ?

Hannah Arendt n’a –t-elle pas écrit : « Parce qu’elle engage chacun d’entre nous, la natalité est, la catégorie centrale de la pensée politique. 

Chaque nouvelle naissance excède ainsi la sphère intime du foyer familial pour engager la responsabilité de l’humanité toute entière ».

 

Le deuxième axe de la manif portait sur l’institutionnalisation de l’euthanasie. 

Tout le monde sait qu’elle se pratique déjà, mais dans l’intimité du dialogue entre la famille et le médecin. 

Rien ne légitime l’entrisme de l’État dans un domaine qui doit rester dans la sphère privée. 

On lui oppose les soins palliatifs encadrés par des repères éthiques clairs. 

La question est donc posée : les médecins vont-ils pouvoir ou devoir tuer leurs patients ? 

Il semble que seulement 2% d’entre eux soient prêts à poser un tel acte.

Et Geneviève Bourgeois nous répète :

  • Accompagner la mort plutôt que la provoquer
  • Éliminer la souffrance plutôt que les souffrants

Et qui va décider du temps qui reste à vivre à une personne ? 

Autant de questions qui restent en suspens.

Sur le parcours de la manif, entre la place Saint-Sulpice et la place Denfert-Rochereau, une militante féministe drapée LGBT nous apostrophe du haut de son balcon et ose brandir un cintre : un clin d’œil macabre à une pratique que la Loi Veil voulait conjurer et un objet tristement célèbre présenté comme symbole de la libération de la femme… Huées de la foule ! 

L’apologie de l’avortement (voire sa propagande) existe donc encore de nos jours, et c’est bien contre cela que les jeunes militants présents entendaient lutter.

 

A l’arrivée place Denfert Rochereau, la foule est invitée par les animateurs à reprendre la musique du célèbre chant SI J’ÉTAIS PRÉSIDENT avec des paroles quelque peu modifiées, à l’adresse de Macron :

« si j’étais président, jamais plus un enfant n’aurait de fin tragique, on ferait le maximum pour le plus petit des hommes, on protégerait l’enfant, si j’étais président ».

 

Malgré une sociologie un peu monolithique des participants, cela faisait plaisir de lire la joie sur les visages de cette jeunesse qui semble encore croire que la France a un avenir.

Seul bémol, et il est de taille : le Collectif de la Marche pour la vie semble en quête de représentation politique : aucun élu n’a osé, sauf erreur, prendre publiquement la parole au cours de cet évènement

Par Hector Poupon     https://ripostelaique.com



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