Sandrine Rousseau veut une résidence secondaire à Dinéault, dans
le Finistère.
La nouvelle pourrait prêter à sourire si elle ne révélait
pas, en réalité, l’une des fractures les plus violentes de la Bretagne
contemporaine.
Celle entre les enfants de cette terre, privés de
logements et relégués en périphérie, et les envahisseurs à carte vitale
dorée qui s’achètent une bonne conscience en s’achetant une résidence
secondaire.
Le tout, souvent, en militant pour que les autres n’en aient
pas.
Voilà donc madame Rousseau,
députée de Paris, sociologue hors-sol, contemptrice du monde agricole,
qui s’en va poser ses valises — et son mépris — dans un coin de terre
qu’elle n’a jamais cultivé, qu’elle ne comprend pas, mais qu’elle
fantasme parce qu’elle « y vient en vacances depuis trente ans » :
Dinéault, dans le Finistère.
Une ancienne bergerie, entourée de fermes,
au cœur de la Bretagne agricole qu’elle n’a cessé d’insulter,
d’humilier, de dénoncer.
Le privilège de la prédation verte
Madame Rousseau est de ces élites qui, à Paris, expliquent qu’il faut
taxer les résidences secondaires, limiter l’accès à la propriété,
réduire la consommation de terres agricoles, tout en cherchant à
s’offrir un petit coin de nature, loin du réel qu’elles ont elles-mêmes
contribué à pourrir.
Ce sont les mêmes qui pleurnichent sur la pollution
tout en prenant l’avion pour New York, qui défendent la « mixité
sociale » tant qu’elle ne concerne pas leur immeuble du XIe
arrondissement.
Que cherche-t-elle ici ?
Le pittoresque.
Le silence.
Le bon air.
Ce
qu’elle a, avec ses amis écolos bobos, détruit ailleurs en oeuvrant à
développer des métropoles toujours plus hideuses.
Et pendant ce temps, combien de jeunes Finistériens, de familles
bretonnes, doivent quitter leurs bourgs d’origine, chassés par les prix
exorbitants de l’immobilier, dopés par cette colonisation douce,
hypocrite et bourgeoise ?
À Dinéault comme à Douarnenez, comme à
Locronan, comme partout en Bretagne, les autochtones n’ont plus les
moyens de vivre chez eux.
L’invasion par le haut
Il y a deux colonisations en Bretagne.
Celle du bas : celle des
migrants imposés par l’État depuis deux, trois générations, dont une
partie transforme nos villes en zones d’insécurité.
Et celle du haut :
celle des résidents secondaires, des citadins en mal d’authenticité,
qui, à coup de centaines de milliers d’euros, expulsent sans violence
mais avec constance les Bretons de souche de leurs propres villages.
Madame Rousseau incarne cette double trahison : une immigration
qu’elle soutient, une ruralité qu’elle piétine, un peuple qu’elle
méprise et qu’elle veut pourtant côtoyer — mais de loin, dans sa maison
en pierre rénovée, avec une vue sur la vallée.
Il faut mettre fin à cette dépossession en col blanc.
Il est temps de parler clair : les Bretons doivent pouvoir rester maîtres chez eux.
Ils doivent exiger la mise en place d’un permis de résident breton, réservé aux habitants permanents de la région ou à ceux qui peuvent prouver un ancrage réel et ancien.
Mais aussi que les biens immobiliers des communes rurales soient prioritairement réservés à l’achat ou à la location pour les jeunes ménages locaux.
Et enfin un encadrement strict des résidences secondaires, limitées en nombre, surtaxées, et soumises à l’accord des mairies.
Quant à Sandrine Rousseau, qu’elle reste à Paris. Elle y est chez
elle.
Ici, elle est intruse.
Elle n’est pas la bienvenue, parce qu’elle
ne comprendra jamais l’âme d’un peuple qui n’épousera jamais les lubies
délirantes imposées dans le débat public par elle et ses amis
politiques.
Er Maez !
Par Julien Dir
Crédit photo : DR
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