Trump suspend les visas aux Gazaouis, la France les accueille sans réserves

Le contraste a de quoi saisir.
Les États-Unis suspendent temporairement les octrois de visas aux habitants de la bande de Gaza.
La France, elle, octroyait en juillet le statut de réfugiés à... tous les Palestiniens !
Samedi 16 août, l’administration Trump a en effet décidé de geler temporairement la délivrance des visas médicaux et humanitaires aux réfugiés palestiniens de la bande de Gaza.
« Tous les visas visiteurs pour des ressortissants en provenance de Gaza sont suspendus le temps de procéder à un examen complet et approfondi du processus et des procédures qui ont conduit récemment à l’octroi d’un petit nombre d’autorisations temporaires de type médical et humanitaire », a précisé la diplomatie américaine, sur X
Une décision radicale, car il plane comme un soupçon d’infiltration d’islamistes radicaux dans les filières humanitaires.
Visée, par exemple, l’association Heal Palestine, qui permet l’accès à des soins médicaux à l’étranger.
Selon le journal israélien Times of Israël, Washington a délivré plus de 3.800 visas (qui permettent aux étrangers de se faire soigner aux États-Unis) à des titulaires du document de voyage délivré par l’Autorité palestinienne.
Plus de 600 visas ont notamment été délivrés en mai.
Dans la majorité des cas, ces autorisations sont destinées à des enfants qui ont subi de graves blessures lors de frappes aériennes israéliennes.
Beaucoup sont actuellement soignés dans différentes villes des États-Unis, comme à San Francisco.
L'influente Laura Loomer
À l’origine de cette méfiance étatique, une influenceuse américaine, Laura Loomer, explique être entrée en contact avec des élus républicains.
Elle aurait alerté sur l’arrivée de Gazaouis « liés à des organisations islamiques, […] affiliées aux Frères musulmans et financées par le Qatar ».
Se réjouissant d’une « excellente nouvelle » après la décision de Trump, cette femme qui a l’oreille du président américain a remercié le secrétaire d’État américain Marco Rubio « pour [sa] réaction rapide à cette invasion de [son] pays par des ONG accusées d’être pro-Hamas ».
« Espérons que tous les habitants de Gaza seront ajoutés à l’interdiction de voyager du président Trump.
Il y a des médecins dans d'autres pays.
Les États-Unis ne sont pas l'hôpital du monde ! », s’est exclamée celle que Libération décrit comme une journaliste et influenceuse réputée pour ses sorties racistes et complotistes.
Quelques jours auparavant, elle avait accusé « le Qatar, notre ennemi, pas notre ami » d'avoir « convoyé ces Gazaouis vers les États-Unis via la compagnie Qatar Airways ».
« Ils inondent littéralement notre pays de djihadistes », concluait-elle.
L'insouciance française
À 32 ans, Laura Loomer n’en est pas à son coup d’essai.
Son compte X est suivi par 1,7 million de personnes.
Donald Trump, qui apprécie ses conseils, avait envisagé de lui confier un poste à responsabilités, avant de se rétracter face aux oppositions de son propre camp.
Trump avoue voir en elle « une grande patriote. Elle fait des recommandations, et parfois, j’écoute ses recommandations », dit-il.
Fin juillet, le Pentagone avait annulé l’embauche d’un haut fonctionnaire comme professeur à l’école militaire West Point car l’influenceuse l’accusait d’être une « taupe » des démocrates.
En avril, le directeur de l’agence de renseignement NSA et son adjointe avaient été limogés pour « déloyauté » envers Donald Trump.
Ce dont s’était réjouie Laura Loomer, après avoir vu le locataire de la Maison-Blanche.
Cette politique de prudence américaine vis-à-vis des Gazaouis contraste avec l’insouciance française.
En effet, par une décision du 11 juillet, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) a octroyé le statut de réfugié, en France, aux Palestiniens au motif des « actes de persécutions » dont ils sont victimes.
La Cour s’était appuyée sur la convention de Genève de 1951.
Éric Zemmour avait notamment réagi en accusant la CNDA « d’ignorer la souveraineté populaire ». L'avenir dira qui a péché par excès de confiance, voire par irénisme, ou par excès de prudence.

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