dimanche 10 août 2025

C' EST EN FRANCE ! UN DIPLOMATE ALGÉRIEN ACCUSÉ D' AVOIR ORCHESTRÉ UN ENLÈVEMENT .......



REVUE DE PRESSE !

Un diplomate algérien est accusé d’avoir orchestré un enlèvement… en France !

Illustration : LLP

L’affaire a tout d’un mauvais film d’espionnage, sauf qu’elle se déroule sur notre sol, au cœur de la République.

 Un ancien haut responsable de l’ambassade d’Algérie à Paris, Salaheddine Selloum, est visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice française. 

Les faits ?

 L’enlèvement, en avril 2024, d’Amir Boukhors, alias Amir DZ, influenceur algérien installé en France et critique virulent du régime de son pays.

Le mandat, daté du 25 juillet dernier, vise Selloum pour « arrestation, enlèvement et séquestration en relation avec une entreprise terroriste » ainsi que pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». 

Selon la DGSI, citée par nos confrères du Monde, il s’agirait d’un officier du contre-espionnage algérien dissimulé sous un titre officiel : premier secrétaire de l’ambassade. 

La fameuse « couverture diplomatique » qui, parfois, masque des opérations beaucoup moins recommandables que des échanges culturels.


Un kidnapping digne des services secrets

Le 29 avril 2024, Boukhors est enlevé en région parisienne. 

Il sera retenu 27 heures, en pleine forêt de Seine-et-Marne, avant d’être relâché.

 L’opposant raconte avoir « vu la mort » et parle d’une violence extrême. L’enquête, reprise en février par le parquet national antiterroriste, met rapidement en cause Selloum.

Et là, problème : son arrestation risque fort de se heurter à la fameuse immunité diplomatique.

 Mais l’avocat de Boukhors, Me Éric Plouvier, prévient : une fois la mission diplomatique terminée, il ne reste qu’une immunité « fonctionnelle ». 

Or, qui peut sérieusement soutenir que l’enlèvement d’un opposant relève des attributions normales d’un diplomate ?

 

Une opération qui ne doit rien au hasard

Sept autres personnes ont été mises en examen, dont un agent consulaire algérien. 

Selon les enquêteurs, il s’agirait d’exécutants agissant contre rémunération.

 Pas de conviction politique, juste un travail payé.

 Ce qui laisse supposer que la commande venait d’en haut.

Boukhors, installé en France depuis 2016 et réfugié politique depuis 2023, compte un million d’abonnés sur TikTok. 

Un profil qui dérange Alger : le régime de Tebboune a déjà émis neuf mandats d’arrêt contre lui, allant de l’« escroquerie » aux « infractions terroristes ». 

La justice française avait refusé son extradition en 2022.

 

Une affaire qui en dit long

L’histoire ne se limite pas à un simple fait divers. 

Elle soulève des questions autrement plus lourdes : comment un agent de renseignement étranger, protégé par un statut diplomatique, a-t-il pu préparer et mener un enlèvement en toute tranquillité en France ?

Et surtout : qu’a fait notre État pour protéger celui à qui il a accordé l’asile ?

Dans un contexte de relations franco-algériennes déjà tendues, cette affaire pourrait bien marquer un tournant.

 Elle rappelle que, derrière les sourires officiels, se jouent parfois des parties d’ombres où l’intimidation et la violence remplacent le dialogue.

 Et où, même à Paris, un opposant politique peut disparaître… le temps que ses geôliers décident de le relâcher.

 

Source et Publication :  https://lalettrepatriote.com/


ET AUSSI


Grande Mosquée de Paris : les moches arrangements d’Alger

Photo : FISOM7691 / 
Creative Commons 
 

Officiellement, Chems-Eddine Hafiz se présente comme un homme de dialogue, modéré, défenseur de la laïcité et de la République. 

Mais, selon Libération, le recteur de la Grande Mosquée de Paris n’adopterait pas exactement le même discours lorsqu’il traverse la Méditerranée. 

En Algérie, il s’alignerait volontiers sur la ligne officielle du régime, au point d’entretenir une proximité assumée avec le président Abdelmadjid Tebboune.

Un soutien politique qui ne doit rien au hasard

En 2022, Hafiz aurait soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle… « sur ordre d’Alger ». 

Un soutien concret : un dîner politique organisé dans l’enceinte même de la Grande Mosquée, malgré la loi sur le séparatisme censée limiter l’usage des lieux de culte à des fins politiques.

 Là encore, la République ferme les yeux, sans doute au nom de ce qu’on appelle pudiquement la “realpolitik”.


Un monopole très lucratif sur le halal

En échange, toujours selon Libération, l’État français aurait aidé à mettre en place un système extrêmement profitable : un monopole de certification halal sur tous les produits exportés vers l’Algérie depuis l’Union européenne, confié… à la Grande Mosquée de Paris. 

Ce mécanisme, piloté par Hafiz, a été mis en place après des réunions discrètes au ministère de l’Intérieur, au ministère de l’Économie et même avec des ambassadeurs de l’UE.

Ce n’est pas une mince affaire : chaque année, ce contrôle halal obligatoire — que des industriels assimilent à une simple taxe — génère plusieurs millions d’euros. 

Une manne qui soulève deux questions brûlantes : comment cet argent est-il utilisé ?

 Et pourquoi cette opacité semble-t-elle arranger tout le monde ?

Des industriels européens vent debout

Le système ne fait pas que des heureux. 

Plusieurs industriels européens dénoncent un dispositif lourd, coûteux et monopolistique, qui ne repose pas sur un consensus religieux mais sur un accord politique. 

Quant aux inquiétudes sur la transparence, elles ne font que croître, dans un contexte où les liens entre Paris et Alger oscillent entre coopération économique et tensions diplomatiques.

Un double discours révélateur

L’affaire Hafiz illustre un mal bien français : la tolérance, voire l’encouragement, de doubles discours dès lors qu’ils servent un intérêt stratégique ou économique.

 En France, on parle la langue de la République. 

En Algérie, on chante les louanges du régime. 

Entre les deux, un pont politique et financier, scellé par le halal, qui semble convenir autant à l’Élysée qu’au palais d’El Mouradia.

 

Source et Publication : https://lalettrepatriote.com/grande-mosquee-de-paris-




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