REVUE DE PRESSE !
Rencontre Trump-Zelenski : les dirigeants européens et leurs illusions perdues
dans Diplomatie et Défense / Etats-Unis / Europe / International / Russie / Ukraine —
par Francesca de Villasmundo — 19 août 2025

Zelenski, accompagné des dirigeants européens, s’est rendu à Washington rencontré Trump.
Ce fut une nouvelle occasion d’humiliation pour les Européens et de résignation pour Zelenski.
Les décisions prises en Alaska entre les deux grandes puissances Russie et États-Unis s‘imposent.
La coalition des volontaires, composée d’une dizaine de pays, dont la France, et l’humiliation à Washington
À l’annonce de la réunion à Anchorage, en Alaska, entre Donald Trump et Vladimir Poutine pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, la coalition des volontaires, composée d’une dizaine de pays, dont la France, et d’organisations comme l’Otan, avait publié le 13 août dernier une déclaration belliqueuse « qui constituait en réalité une déclaration de guerre à la Russie, notamment dans les passages avertissant que Moscou ne pouvait opposer son veto à l’adhésion de Kiev à l’OTAN et qu’aucune restriction ne pouvait être imposée à son armée » souligne le site géopolitique Piccole Note.
Autant Trump que Poutine n’en ont pas tenu compte, montrant par-là que la solution du conflit passera par les deux grandes puissances nucléaires, l’opinion de l’Union Européenne et des dirigeants européens n’étant d’aucune importance.
Cette déconsidération des voix européennes témoigne de la chute de prestige que connait aujourd’hui le monde politique du Vieux Continent sur la scène internationale.
Et la suite donnée au sommet d’Anchorage a montré l’étendue de l’humiliation offerte par Trump aux dirigeants européens.
Après le sommet d’Anchorage, les dirigeants européens se sont précipités à Washington pour empêcher le président ukrainien de céder aux exigences de Trump
Après le succès du sommet d’Anchorage où Vladimir Poutine a été reçu avec les honneurs dus à un Président d‘une grande puissance, et la ‘convocation’ de Zelenski par Donald Trump, les dirigeants européens se sont précipités à Washington pour empêcher le président ukrainien de céder aux exigences de leur hôte, pour tenter de faire capoter l’accord russo-américain de base conclu en Alaska et pour montrer qu’ils comptent encore pour quelque chose. Alors qu’ils ne comptent plus…
Et Trump leur a fait savoir, à la manière Trump.
Alors que de Macron à von der Leyen, les sept avaient annoncé participer à la première rencontre entre Trump et Zelenski, le Président de la Maison Blanche a refusé et a rencontré en entretien privé le président ukrainien.
Ce n’est qu’ensuite qu’il a reçu les sept de la ‘coalition des volontaires’, Macron, Starmer, Merz, Meloni, Stubb, Rutte, von der Leyen, dans un décorum de maître d’école recevant ses élèves.
Concernant cette rencontre Trump-Zelenski, l’analyse du média ukrainien Strana est intéressante :
« Trump a clairement indiqué que la balle est désormais dans le camp de Zelensky.
Il doit accepter les conditions convenues par les présidents des États-Unis et de la Russie en Alaska […].
Les éléments clés sont qu’il ne devrait pas y avoir de trêve temporaire, mais un traité de paix complet, et que les forces armées ukrainiennes devraient être retirées du Donbass.
Si Zelensky accepte ces conditions, une réunion trilatérale entre les présidents de l’Ukraine, des États-Unis et de la Russie aura lieu cette semaine ou la semaine prochaine, à l’issue de laquelle un accord mettant fin à la guerre sera conclu [un calendrier optimiste, mais espérons-le]. »
En Alaska, Trump et Poutine sont parvenus à un accord de principe sur trois points
Toujours selon Strana, en Alaska, Trump et Poutine sont parvenus à un accord de principe sur trois points.
Premièrement, ils ont abandonné l’idée d’un cessez-le-feu comme point de départ nécessaire aux négociations et ont immédiatement négocié un accord global et durable.
Deuxièmement, ils ont convenu que Kiev recevrait des garanties de sécurité et que la Russie conserverait le contrôle d’une partie du territoire ukrainien.
Lorsque Trump a rendu compte des résultats de la rencontre avec Poutine aux Européens et à Zelensky, poursuit Strana, leur réaction « sur les deux premiers points a été clairement négative.
Tandis que sur le troisième […] ils ont proposé le stationnement de troupes européennes en Ukraine, une proposition que Moscou avait déjà rejetée comme totalement inacceptable. »
La question la plus importante à la veille de la réunion de Washington, continue le quotidien ukrainien, était donc de savoir si Trump parviendrait à faire accepter « l’agenda de l’Alaska » ou si Kiev et ses sponsors parviendraient à le convaincre de revenir au concept de « cessez-le-feu d’abord et ensuite seulement aux négociations » et de refuser de céder les territoires.
Selon Strana, le chancelier Mertz et Macron ont tous deux tenté de convaincre Trump lors de leur rencontre de la nécessité d’un cessez-le-feu préalable, une position défendue par Zelensky qui, selon des informations internes reçues par le Financial Times, était parti pour l’Amérique avec l’intention de rejeter fermement le transfert de territoires également.
Trump a fait plier Zelenski et les dirigeants européens
« Cependant, explique Strana, après la fin des réunions à Washington, Zelensky a nié ces informations privilégiées.
Il a déclaré que l’Ukraine ne faisait pas d’un cessez-le-feu une condition préalable à l’ouverture de négociations avec la Russie et qu’il était personnellement prêt à rencontrer Poutine. »
De plus, Trump a répété à plusieurs reprises que la demande de trêve avait été révoquée et que les parties devaient immédiatement œuvrer à un accord de paix.
Autrement dit, sur ce point, l’agenda de l’Alaska reste d’actualité, et Zelensky l’a accepté, du moins formellement : « Concernant le retrait des troupes ukrainiennes du Donbass, selon les médias, Zelensky ne l’a pas directement rejeté lors de la réunion, mais a déclaré qu’il y avait des difficultés à contourner les restrictions constitutionnelles et à réinstaller la population. »
Il s’est également déclaré prêt à un « échange proportionnel » de territoires. Zelensky a publiquement annoncé son intention de discuter personnellement de la « question territoriale » avec Poutine, ce qui témoigne en soi d’une position plus souple que ses précédentes déclarations publiques.
Autrement dit, Kiev n’a pas dit « oui » à la question territoriale, mais n’a pas non plus dit « non ».
Cela signifie qu’il existe, théoriquement, des perspectives d’accord.
Les demandes d’adhésion de Kiev à l’OTAN ont été écartées.
Pareillement, il n’est pas prévu de déployer des troupes européennes et américaines sur le terrain en tant que force d’interposition, un détail crucial.
Le processus de paix a pris de l’ampleur
Une rencontre Poutine-Zelensky, également annoncée par Trump sur les réseaux sociaux , censée préluder à une réunion trilatérale avec le président américain lui-même a été évoquée.
Ainsi, conclut Strana, « Trump a obtenu un changement dans les positions de Kiev et des Européens sur des questions clés, même si l’accord final sur les paramètres de l’accord de paix est encore loin », en particulier la question des territoires demeure.
La rencontre entre Trump et Zelensky s’est bien passée dans le sens où elle marque un point de départ pour un accord entre la Russie et l’Ukraine.
Celle qui a suivi avec les dirigeants européens qui n’ont pas fait plier Trump ressemble plus à un pourboire que leur a offert le président américain, avec l’humiliation en sus d’être déconsidérés.
« Indépendamment du conflit, le processus de paix a pris de l’ampleur : il pourrait se poursuivre ou s’arrêter plus ou moins brutalement, nous verrons bien.
Mais hier, après tant de sang versé et de mensonges, quelque chose de positif s’est produit » souligne Piccole Note.
Par Francesca de Villasmundo
Source et Publication : https://www.medias-presse.info/i
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire