dimanche 17 août 2025

ÉCONOMIE : QUI A PEUR DU GRAND MÉCHANT LIBÉRALISME ? SERAIT-IL DEVENU POPULISTE ?

 REVUE DE PRESSE  !

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Pour payer les dettes de l’Etat, la France a besoin de relancer la croissance, de redémarrer son économie en panne. 

Il faut donc une dose de libéralisme. Malheureusement, la gauche n’y comprend rien. 

Les centristes façon Emmanuel Macron ou Edouard Philippe restent trop étatistes. 

Avec Jordan Bardella, le RN fait des progrès, mais trop timides encore. 

Seuls Sarah Knafo et surtout David Lisnard semblent avoir compris le rôle de l’entreprise dans l’enrichissement de tous les Français. 

 

Tribune de Sophie de Menthon.


Nous adorons les mots; nous nous plaisons à les malaxer, les détourner, les vider de leur substance, les redéfinir pour les mettre à la mode du jour.`

 C’est ainsi que le libéralisme est dans toute les bouches.

 Après avoir été honni de droite comme de gauche, qualifié systématiquement « d’ultra », donc inacceptable comme tout ce qui est ultra ou extrême, il devient un peu tendance. 

Mais selon ses détracteurs, il revient sous une forme populiste : comme les Français sont exaspérés par les prélèvements excessifs d’un état spoliateur, comme ils ne supportent plus de voir leurs libertés bafouées, ils commencent à se déclarer libéraux.

Qui est vraiment libéral ?

Mais qu’est-ce qu’être libéral ?

 S’agit-il de conservateurs économiquement ouverts à tout vent, de « Renards libres dans un poulailler libre » selon le mot de Tocqueville? 

S’agit-il de citoyens libertaires dans leurs mœurs ? 

Le mariage pour tous et l’euthanasie seraient-ils des comportements libéraux ? 

Le wokisme n’est-il pas finalement une forme de libéralisme ? 

Ou s’agit-il de simples obsédés de la finance avec mode d’emploi pour la croissance ? 

Les libéraux sont-ils de droite ou de gauche ? 

Seraient-ils les derniers centristes ? 

Quand on essaie de coller l’étiquette libérale à un parti politique, on complique encore la situation. 

 

Le RN clairement n’est pas libéral quoique Jordan Bardella prétende faiblement le contraire, mais juste pour utiliser le mot semble-t-il, derrière rien d’explicite; l’amour des frontières l’emporte. 

Le chemin libéral toutefois se trace avec Sarah Knafo qui ouvre la voie et surprend intelligemment par ses analyses précises et concrètes. 

Oublions tout de suite la gauche pour laquelle le libéralisme est satanique et cause de toutes les misères du monde. 

Ne parlons pas bien sûr de LFI.

À lire aussi : Le Mur des comptes

 

Quant à la droite : laquelle ?  

Elle n’est pas claire: seul David Lisnard s’est courageusement emparé du drapeau libéral, et son succès est le premier du genre. 

Il a trouvé le ton juste et les arguments qui font comprendre la réalité et les avantages d’une liberté liée à la responsabilité individuelle, jusques-là ignorée par le pays.

 Espérons que tous les prétendants, quels qu’ils soient, le rallieront sur le plan des idées, car il faut faire de la pédagogie, inlassablement, avant même de rêver d’élections qui consacreraient une volonté libérale des français.

On a rêvé quelques semaines lorsque le parti Macroniste a fait semblant de promouvoir une « start-up nation », par définition libérale. 

 Nenni! « Choose France » n’est qu’un libéralisme d’État, un oxymore nouveau et intéressant. 

 

Le parti d’Edouard Philippe, prisé des Français, est rassurant dans la pure tradition de l’État de droit sur lequel s’est constituée la France.

 Le terme d’« entreprise » n’a pas été cité dans un de ses livres programmatiques. 

Or les libéraux placent l’entreprise au-dessus des partis lorsqu’il s’agit de gérer et de se développer.

 La micro-économie et même la macro n’ont pas besoin de commissariat au plan qui leur explique quoi faire, l’IA est plus pertinente !  

L’entreprise, socle du libéralisme

Même si l’entreprise n’est pas l’alpha et l’oméga du libéralisme, elle en est le socle nourricier et fondateur. 

Mais de quoi nos politiques ont-ils donc tous peur au point de refuser leur confiance aux entrepreneurs et à leurs salariés ?

 Qu’est ce qui les pousse à vouloir manager, diriger nos entreprises, les contraindre, les surveiller, descendre dans les détails jusqu’à imposer la nature des toilettes et la valeur des tickets restaurant ? 

Interdire à l’entreprise SNCF d’utiliser le terme « Monsieur » ou « Madame » sur les billets (sic)? 

Ce pourrait être risible si cet acharnement des élus à s’estimer chefs de nos entreprises (souvent sans en avoir vu une de près) et de nos vies personnelles ne faisait pas tellement de dégâts.

 On a fini par convaincre tous les Français que l’État seul était leur sauvegarde, leur bienfaiteur, leur distributeur de richesse et même leur diététicien ! 

Sans l’État, point de salut. 

On a donc entravé l’initiative, apeuré les citoyens, diabolisé la liberté en encensant le protectionnisme. 

Et les communistes ?

 Et voilà maintenant que le quotidien L’Humanité se plaint que le libéralisme soit récupéré par l’extrême-droite, parce qu’un « Sommet des libertés » au mois de juin a réuni des personnalités politiques de droite (vous avez bien lu). 

Alors ? où est passé mon libéralisme, celui de Frédéric Bastiat dans son ouvrage Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas qui anticipait la situation d’aujourd’hui des Français qui ne voient pas qu’ils paient.

À lire aussi du même auteur : Une triste nouvelle

 

Les missions régaliennes ? Pas si simples : police, justice, armée, santé et éducation, le privé a fait ses preuves, les écoles privées sont aujourd’hui plus performantes que les lycées, les cliniques offrent une excellente qualité d’accueil et de soins même si nos hôpitaux seraient exceptionnels s’ils étaient dirigés avec un management comme dans le privé. 

Mais la détestation idéologique du privé véhiculée par la gauche a marqué les esprits :il y a de l’argent en jeu, donc c’est forcément malhonnête. 

Et pourtant ! 

En sortant de l’hôpital, demandez combien vous a coûté le « gratuit » ? 

 Personne ne peut vous répondre: c’est une question indécente issue d’un cerveau libéral.

On a soigneusement gommé le fait que le libéralisme, c’est avant tout la liberté et la responsabilité. 

Personne ne parle des vraies libertés, celles de choisir sa propre situation économique, l’école de son enfant, sa retraite, ses garanties de santé…

 Tocqueville a parlé des «Français serviles et révolutionnaires»: jusqu’à quand ?  

 

Source et Publication :    https://www.causeur.fr/q

 

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