lundi 18 août 2025

RUSSIE /ÉTATS-UNIS , UN DÉGEL EN ALASKA POUR LA PAIX EN UKRAINE ???

 REVUE DE PRESSE !

Russie-Etats-Unis, le dégel en Alaska pour la paix en Ukraine

dans Diplomatie et Défense / Etats-Unis / Europe / International / Russie / Ukraine

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  18 août 2025 

Rencontre entre Trump et Poutine à Anchorage, Alaska, 15 août 205
Rencontre entre Trump et Poutine à Anchorage, Alaska, 15 août 205

 

A Anchorage, en Alaska, Donald Trump et Vladimir Poutine ont restauré un dialogue constructif pour la paix en Ukraine. 

Les Européens étaient les grands absents, signe du déclassement sur la scène internationale, des élites de l’Union Européenne.

 

Anchorage : une rencontre entre Trump et Poutine mais aussi entre la Russie et l’Amérique

Anchorage n’était pas seulement une rencontre entre Trump et Poutine, qui fut certainement le moment le plus symbolique, mais aussi entre la Russie et l’Amérique. 

En effet, ont débarqué en Alaska aux côtés de Poutine le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le PDG du fonds souverain russe Kirill Dmitriev, le conseiller de Poutine Iouri Ouchakov, le ministre de la Défense Andreï Beloussov et le ministre des Finances Anton Silouanov.

Outre Trump, ils étaient accueillis par le secrétaire d’État Marco Rubio, l’envoyé de Trump Steve Witkoff, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, le secrétaire au Trésor Scott Bessent, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et le directeur de la CIA John Ratcliffe.

En gardant cela à l’esprit, « on comprend aisément, souligne Inside Over, que le sommet avait une portée bien plus large que le conflit ukrainien, et visait moins à résoudre immédiatement ce conflit – ce qui serait impossible à moins d’un miracle – qu’à restaurer les relations entre les deux puissances, définitivement effondrées depuis 2022 ».

 

Le sommet avait une portée bien plus large que le conflit ukrainien, et visait à restaurer les relations entre les deux puissances

Le journaliste d’Inside Over précise :

« Nous avons utilisé l’adverbe « définitivement » car les relations entre Moscou et Washington ne se sont pas détériorées au début de la guerre d’Ukraine, mais avant l’invasion russe.

Brisées par le coup d’État de Maïdan, qui a déclenché les première et deuxième guerres d’Ukraine, elles ont sombré à la suite de deux campagnes médiatiques et politiques écrasantes : le Russiagate et l’Ukrainegate.

« Des scandales savamment montés par l’establishment américain pour empêcher Trump de tenter de réparer les relations endommagées par la crise ukrainienne, et qui ont rompu les liens entre les deux puissances, qui ont ensuite été définitivement incinérés en 2022.

« Cette chronologie est importante pour comprendre que le conflit américano-russe n’est pas lié au conflit en cours, qui n’a fait que l’exacerber, et que, par conséquent, le rétablissement des relations entre les deux pays n’y est pas lié.

« Un processus forcément long et non linéaire, en raison de forts vents contraires, qui peuvent être lubrifiés par les échanges commerciaux, d’où l’importance de la présence à Anchorage des ministres à qui les deux puissances ont confié ces responsabilités.

« D’où l’importance de la référence de Poutine, lors de la conférence de presse, aux différents contacts téléphoniques avec son homologue américain et aux visites répétées de Witkoff à Moscou, ainsi que de la conclusion du discours de Trump, dans laquelle il a annoncé que les contacts se poursuivraient et que les deux présidents se reverraient « bientôt » ».

 

Les contacts entre Trump et Poutine vont continuer

Les deux hommes ont prévu de se rencontrer à nouveau prochainement. 

Pour Inside Over « ce sera également pour annoncer un accord sur le contrôle des ogives nucléaires, étant donné que le New START, le seul traité restant sur le sujet, expire début février. 

Nous sommes tout à fait certains que la question cruciale a été abordée à Anchorage, puisque Poutine, avant la réunion, avait évoqué la nécessité de parvenir à des « accords dans le domaine du contrôle des armes offensives stratégiques »

 Mais nous n’en sommes qu’aux prémices d’un processus complexe, qui doit nécessairement inclure la Chine et probablement d’autres pays dotés d’ogives nucléaires (par exemple la France et la Grande-Bretagne). »

L’article précise que « restaurer un tel contrôle aurait aussi une signification symbolique profonde, celle de repousser au-delà de l’horizon des événements la perspective d’une guerre thermonucléaire mondiale, que ces dernières années les partisans de guerres sans fin ont caressée avec une folie lucide, notamment avec la stratégie d’escalade contrôlée déployée en Ukraine ».

Concernant le conflit ukrainien, Trump a déclaré avoir conclu des accords avec les Russes, sans préciser lesquels, ajoutant que des divergences subsistaient, mais pouvaient être surmontées, sur deux points. 

Aucun cessez-le-feu n’a été annoncé. 

D’ailleurs de retour à Washington, Trump a précisé qu’un accord de paix était mieux qu’un cessez-le-feu, montrant par là qu’il a écouté et compris les raisons de la réticence de Moscou à conclure ce cessez-le-feu tant voulu par Zelenski et ses maîtres européens pour réarmer l’Ukraine et donc poursuivre à terme la guerre.

 

Immédiatement après le sommet, Trump a entamé un dialogue difficile avec Zelensky et les dirigeants européens

Immédiatement après le sommet, Trump a entamé un dialogue difficile avec Zelensky et les dirigeants européens, exclus de la rencontre d’Anchorage, et étrangement aussi avec l’OTAN (qui est désormais devenue une entité politique et non plus une agence de défense), pour tenter de lancer le processus de paix. 

Des rencontres ont lieu aujourd’hui à la Maison Blanche, à la façon trumpienne. 

Les dirigeants européens qui ont tous changé leur agenda pour se retrouver à Washington ce lundi afin d’être aux côtés de Zelenski devront attendre dans l’anti-chambre pendant que le Président des États-Unis recevra le Président ukrainien.

 Une manière de leur dire que leur parole ne compte pas.

Le chemin vers la paix sera difficile, notamment en raison de la réticence des pays européens qui « sont désormais sous le joug belliqueux des néoconservateurs ».

Par Francesca de Villasmundo   


Source et Publication : https://www.medias-presse.info

 

ET AUSSI

 

[POINT DE VUE] 

Ukraine : l’Union européenne ridicule

Le président américain n’entend nullement laisser l’Union européenne jouer le moindre rôle décisif.
© European Union-Wikimedia Commons
© European Union-Wikimedia Commons

Si le responsable immédiat du déclenchement de la guerre en Ukraine est évidemment Poutine, qui a décidé de franchir la frontière, force est de reconnaître que, depuis l’effondrement du marxisme-léninisme en Russie et dans l’est de l’Europe, les États-Unis et l’Union européenne considèrent la Russie non comme un partenaire potentiel mais comme un adversaire. 

Les années Eltsine ont été celles de la ruée sur les dépouilles économiques de l’URSS, et notamment dans le domaine de l’énergie, et ont laissé un goût amer au peuple russe qui a pu voir, non sans raison, dans le « monde libre » un goût immodéré pour le lucre et la prédation économique.

OTAN : promesses non tenues

À cela, il faut ajouter qu’aucun des engagements, certes verbaux, pris par le secrétaire d’État américain Baker auprès de Gorbatchev et de Chevardnadze, le 9 février 1990, n’a été tenu. 

Par trois fois, il avait répété à ses interlocuteurs que l’OTAN ne s’étendrait pas « d’un pouce vers l’Est »

Dès le lendemain, le 10 février 1990, le chancelier Kohl affirmait lui aussi à Mikhaïl Gorbatchev : « Nous pensons que l’OTAN ne devrait pas élargir sa portée. »

Nous savons tous ce qu’il en a été.

 Il serait possible de multiplier les citations allant dans le même sens et qui furent toutes démenties par les faits. 

Les Russes furent bien naïfs de ne pas faire consigner les engagements verbaux dans un traité en bonne et due forme.

Tout cela dénote une errance diplomatique consternante dans la mesure où, à aucun moment, les Occidentaux ne semblent avoir compris que les temps avaient changé et que la Russie pouvait devenir un partenaire et ne plus être un adversaire.

 De plus, cette attitude témoignait d’une méconnaissance totale des séquelles psychologiques laissées par l’Histoire, qui font que le pouvoir russe vit dans la hantise de l’encerclement et de l’invasion. 

Au demeurant, chacun se souvient de la réaction américaine lors de l’affaire des missiles de Cuba.

 Aucun État n’aime avoir à sa porte une alliance militaire adverse.

 

De plus, les ingérences dans la révolution orange d’ONG américaines telles Freedom House, l’Open Society Institute ou encore l’Agence des États-Unis pour le développement international (créée en 1961 par Kennedy et démantelée par Trump) ne pouvaient que renforcer, dans le gouvernement russe, le sentiment que tout cela correspondait au schéma dessiné par Brzeziński dans Le Grand Échiquier (1997). 

Il y écrivait déjà : « L’Ukraine constitue cependant l’enjeu essentiel.

Le processus d’expansion de l’Union européenne et de l’OTAN est en cours » (p. 160, Éditions Pluriel, 2023).

 

 L’accord d’association UE/Ukraine de 2017 ne pouvait que confirmer les craintes de Moscou.

 Ainsi, donc, avec une grande légèreté, les USA et l’UE se sont comportés sans envisager un instant que la Russie pourrait réagir avec violence, comme le craignait Joe Biden, alors sénateur, dans une déclaration de 2017. 

De fait, le 24 février 2022 débutait « l’opération militaire spéciale », c'est-à-dire la guerre en Ukraine, en Europe même, à proximité des limites orientales de l’Union européenne.

 

Trump rappelle l'UE à son impuissance

Après plus de trois ans de carnages et de destructions, Donald Trump, qui a fait de la paix l’axe de sa présidence, a considéré que la guerre par procuration entre l’Occident et la Russie, pour soutenir l’Ukraine attaquée, ne menait à rien sauf à la mort de milliers de jeunes hommes. 

Il tente donc, par une relation directe avec Poutine, de mettre fin au conflit.

Les fruits de la récente rencontre en Alaska sont encore incertains. 

 Ce qui est certain, c’est que le président américain n’entend nullement laisser l’Union européenne jouer le moindre rôle décisif. 

Celle-ci, qui fut incapable de prévenir et même de prévoir la guerre, s’agite et vitupère. 

Elle fait surtout preuve de son impuissance et démontre que la fameuse « souveraineté européenne » chère à Emmanuel Macron n’est qu’un rêve dangereux, une ridicule illusion. 

Seuls les États souverains peuvent agir avec efficacité et crédibilité sur la scène internationale. 

Comme le prouve l’Italie de Mme Meloni.

L’UE qui rappelle le principe de droit international de l’intangibilité des frontières serait plus crédible si elle l’avait respecté pour la Serbie, plutôt que de soutenir le pseudo-État du Kosovo. 

Quoi qu’il en soit, elle est réduite au rôle de spectateur d’un ballet diplomatique qui, dans les faits, se déroule sans elle. 

Sa chance est que le ridicule ne tue pas. 

Mais il fait perdre toute crédibilité. 

Quant au Président français, tel un ludion enfermé dans son bocal, il tente d’exister et faire parler de lui. 

Chacun se souvient de l’humiliante scène qui s’est déroulée dans la basilique Saint-Pierre, lors des obsèques du pape François, lorsqu’il avait tenté de s’immiscer dans la discussion entre Trump et Zelensky (une interprétation vivement démentie par l'Élysée, NDLR). 

Ainsi, ce personnage, chassé par la porte, tente de revenir par la fenêtre ou par la cheminée. 

Ce que retiendra l’Histoire, c’est que l’Union européenne, dans la tragédie de la guerre en Ukraine, n’a servi à rien sauf, peut-être, à prolonger celle-ci et à jeter de l’huile sur le brasier. 

Pourtant, comme l’a rappelé Léon XIV, « l’Ukraine martyrisée attend une paix juste et durable ».

 Mais elle ne peut se faire sans tenir compte de certaines revendications de la Russie.


Picture of Stéphane Buffetaut
Par Stéphane Buffetaut
Chroniqueur à BV, élu de Vendée, ancien député européen       https://www.bvoltaire.fr/point-de-vue-

 



ET AUSSI

Maria Zakharova accuse Macron de salir Poutine avec des mensonges

Maria Zakharova a qualifié de « bas mensonges » les propos de Macron selon lesquels Poutine ne souhaiterait pas la paix :

« Depuis sept ans, la Russie propose un règlement pacifique de la crise interne ukrainienne dans le cadre des accords de Minsk ! 

 Des personnalités politiques et étatiques françaises ont, de leur côté, poussé des mercenaires ukrainiens à occuper les « Maïdan. »

 

Dans l’interview Le Figaro le président français Macron a déclaré que la Russie aurait offert à l’Ukraine la reddition: « Je ne pense pas que le Président Vladimir Poutine veut la paix. Je pense qu’il veut la reddition de l’Ukraine. »

 

Quel mensonge ! Pendant sept ans, la Russie a proposé un règlement pacifique de la crise intra-ukrainienne dans le cadre des accords de Minsk !

  Les hommes politiques et d’État français, à leur tour, ont poussé les embauches ukrainiennes à mener des « maïdans », à commettre des coups d’État et à prendre d’autres mesures qui sapent la sécurité et la paix.

 

Qu’a fait Paris pour mettre en œuvre les accords de paix de Minsk ? Rien. 

De plus, l’ancien président français Hollande dans une interview au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung en mars 2023 déclare que « le temps donné à l’Ukraine par les accords de Minsk lui a permis d’améliorer sa préparation au combat. »

La reddition à l’Ukraine a en fait été proposée par ceux qui ont inspiré pendant plusieurs années bankova l’idée de « gagner sur le champ de bataille », sachant parfaitement que ce n’est pas possible, qui ont fourni des armes au régime de Kiev pour commettre des attentats terroristes, qui ont menti et corrompu les fausses promesses des ukrainiens.

 

Parmi eux, c’est avant tout Macron lui-même…

Maria Zakharova est la directrice de l’information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères et, de fait, la porte-parole de ce ministère depuis le 10 août 2015.

 

Par Christine Tasin

https://resistancerepublicaine.com/

 

 

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Ursula von der Leyen n’a aucune légitimité pour s’asseoir aujourd’hui à la Maison Blanche aux côtés des dirigeants européens. 
Elle n’a jamais été élue par les peuples : sa place n’est pas celle d’un chef d’État.
 
 DEHORS !
 
 

 

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