jeudi 14 août 2025

LFI : LA COLLUSION IDÉOLOGIQUE INCARNÉE PAR JEAN-LUC MÉLENCHON ET SES PROCHES ......

 

L'actualité vue par Chaunu : Jean-Luc Mélenchon se ...

 REVUE DE PRESSE !

 

 

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Comment ne pas l'avoir remarqué plus tôt ?


La  « boucle Mélenchon » : de Drumont à Rima Hassan
 
Des milliers de personnes se sont rassemblées à Paris, dont Jean-Luc Mélenchon et des députés de La France insoumise (LFI), pour dénoncer Israël, 9 juin 2025 © SEVGI/SIPA

De l’éloge ému d’Hugo Chávez aux ambiguïtés actuelles sur l’antisémitisme, Jean-Luc Mélenchon aurait toujours été le même. 

Soutien aux dictatures chaviste, iranienne ou syrienne, silence sur l’antisémitisme islamiste, Jean-Paul Loubes dénonce une collusion idéologique incarnée par le leader de LFI et ses proches.


Un ancien militant trotskiste-lambertiste, ministre de gauche de la République Mitterrandienne devient un jour la « crapule antisémite » aux dires du député socialiste Jérôme Guedj1 lors du congrès du PS en Juin 2025.

 C’est là une mutation spectaculaire chez un homme, une rupture épistémologique qui laisse sans voix ceux qui pensaient l’antisémitisme résiduel confiné chez quelques nostalgiques de la Waffen SS. 

A moins qu’une telle révolution chez le crypto-trotskiste en question ne soit déjà détectable en germe dans son passé et que nous n’ayons pu ou su la voir ?

 Y avait-il eu des prémisses aux délires du lider-maximo ?

 

Chavez-Mélenchon, une proximité révélatrice

On se souvient de l’inénarrable et larmoyant éloge que Mélenchon prononça lors du décès de Ugo Chavez. C’était le 6 mars 2013 que le dictateur du Venezuela, qui avait réussi à faire de son pays le champion de la criminalité dans le monde, venait de décéder.

 Les larmes de Mélenchon sont demeurées célèbres et ont rejoint dans les anthologies des déplorations historiques, des morceaux aussi bouleversants que l’éloge de Staline par Aragon2, ou le poème à la gloire du Guépéou du fou d’Elsa3, ou encore les célébrations de la Chine de Mao par Simone de Beauvoir. Mélenchon ajoute des pièces majeures aux florilèges hérités des glorieux penseurs de Saint-Germain-des-Prés.

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Les tirades larmoyantes du Chavez français, son chagrin de révolutionnaire orphelin, aident à comprendre comment cet homme a pu galvaniser autour de lui tant d’esprits simples, piliers de la secte LFI d’aujourd’hui.

 La mort du mentor vénézuélien de Mélenchon, c’était il y a douze ans et le leader d’extrême gauche avait trouvé là son Che Guevara. 

C’est arrivé à d’autres, pensent Regis Debray et l’auteur de ces lignes. 

Sauf que celui-là, le Vénézuélien, était antisémite. Antisémite ? « Chavez antisémite ? » s’exclament les Boyard, Panot, Delogu et autres Aubry !

 Non, mais vous n’y pensez pas ! 

 

Voyons alors ce que déclarait Chavez dans un discours en 2005 : 

« Il y a dans le monde de quoi satisfaire les besoins de tout le monde, mais dans les faits des minorités, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ, les descendants de ceux-là mêmes qui ont expulsé Bolivar d’ici et qui l’ont crucifié à leur manière à Santa Marta en Colombie, une minorité s’est approprié les richesses du monde, une minorité s’est emparé de l’or de la planète, de l’argent, des minerais, des eaux, des bonnes terres, du pétrole, des richesses et ils ont concentré les richesses en peu de mains : moins de dix pour cent de la population du monde est maîtresse de la moitié de la richesse de tout le monde4».

Il y a dans ces mots la quintessence du vieil antisémitisme de l’extrême-droite française, celui des Protocoles des Sages de Sion, celui qu’Edouard Drumont développait dans son ouvrage La France juive (1886).

 Il est ici impeccablement recyclé à gauche.

Chavez, le chéri de Mélenchon, chérissait Ahmadinejad, ce président iranien arrivé au pouvoir à l’issue d’élections truquées en 2009.

 Chavez le qualifia de « frère » lors de sa visite en Iran en 2006. 

Il avait un si grand cœur qu’il fut aussi un défenseur du gentil Bachar el-Assad, ainsi que du brave colonel Kadhafi. 

Les Insoumis perpétuent cette tradition de bienveillance envers la dictature de Téhéran.

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L’admiration de Chavez pour le dictateur du Zimbabwe Robert Mugabe recelait aussi la racine du racisme antiblanc qui irrigue l’extrême gauche aujourd’hui, de Rima Hassan à Houria Bouteldja et qui peuple le rêve mélenchonien de créolisation.

 On compte en effet, parmi les amitiés de Chavez, l’ordonnateur du massacre dit du Gukurahaundi de 1987, ce Mugabe que la presse britannique surnommait le « Hitler Noir ». 

Dans sa conclusion à l’éloge funèbre de Chavez – un éloge funèbre dont les plus grands dictateurs auraient rêvé pour décorer leurs obsèques – Mélenchon concluait par une tirade digne des « Danubes de la pensée » (dixit Ceaușescu) qui un temps illuminèrent le ciel des régimes communiste.

 Le gourou de LFI clamait – je cite – « l’idéal inépuisable de l’espérance humaniste de la révolution » qu’incarnait à ses yeux Chavez. 

Rien de moins que cela ! 

Mais ces outrances sont trop énormes et nous font retenir les éclats de rire que leur ridicule appellerait. 

On peut en effet se demander si la « crapule antisémite » évoquée à la tribune du congrès de Parti socialiste par un député d’origine juive n’était pas déjà là vingt ans plus tôt, dans les propos sur « l’idéal inépuisable de l’espérance humaniste ».

 

Que Mélenchon puisse être tombé en amour devant cet homme, devant ses déclarations d’hier, illustre magnifiquement ce moment de basculement où la peste brune devient la peste rouge.

 Un moment où l’antisémitisme old school qui fut hélas à la mode dans une Troisième république qui allait s’effondrer à Vichy, bascule vers un antisémitisme de gauche incarné aujourd’hui par un axe idéologique, une collusion Hamas-LFI incarnée par Rima Hassan et J.-L. Mélenchon.

À lire aussi : La dérive iranienne des Insoumis

 

Juin 2025. J’ai vu au 81e congrès de son parti, le désespoir de Jérôme Guedj déjà évoqué. 

Ce n’étaient plus ces facéties auxquelles nous ont habitué tant d’orateurs de gauche, ces « éléments de langage », appris pour exprimer le « en même temps » et pour enfariner l’électeur. 

C’étaient les cris d’un homme souffrant.

 Se souvenait-il en ce moment de cette manifestation de l’extrême-gauche dont il avait été viré aux cris de « sioniste dégage » par ses camarades (croyait-il) de pensée ? 

Oui, il s’en souvenait car il avait alors déclaré « derrière « sale sioniste », j’entends évidement autre chose, je vois « sale juif » »

 Les déclarations de la France Insoumise et de son leader le ramènent semble-t-il dans la réalité, quand il résume la tragédie de la gauche d’aujourd’hui : «Moi-même, j’ai parfois été dans le déni, jamais je n’aurais pensé que la question juive reviendrait par la gauche ».

« Quand la question juive revient par la gauche »

La gauche amoureuse des ayatollahs a déjà une longue histoire.

 En octobre 2024, sous le titre « La gauche complice des mollahs ? » une observatrice comme Alice Delarue avait ces mots : « Quarante ans ont passé, le mal s’est enraciné et la gauche, éternelle idiote utile, n’a rien voulu voir. Sous prétexte, cette fois, de lutte contre « l’islamophobie » d’une extrême droite fantasmée, elle est plus que jamais complice de l’islamisation de nos sociétés »5.

 

Ces mots font référence à une longue histoire d’amour entre une certaine gauche et les mollahs de Téhéran. 

Si la détestation du régime du Shah dans les années 1970-80 expliqua en partie cette séduction, l’ignorance abyssale de le gauche française en matière d’Islam et son point de vue court et simpliste sur la question du religieux sont le vrai terrain de cette ancienne histoire d’amour.

 Jean-Paul Sartre et Michel Foucault on le sait, étaient tombés sous le charme de l’ayatollah Khomeini.

 Les visites de Sartre à Neauphle-le-Château où la France de Giscard d’Estaing avait accueilli avec enthousiasme l’ayatollah en 1978, sont restées dans les mémoires.

 L’anticapitalisme et l’anticolonialisme pouvaient alors faire se pâmer des intellectuels de gauche devant les représentants d’Allah et les régimes théocratiques islamiques. 

Foucault voyait dans le retour de Khomeini en Iran en 1979 « la forme la plus moderne de la révolte la plus folle »

En 1978 il avait déjà célébré en Khomeini « un saint homme exilé à Paris ».

 On retrouve les accents mélenchoniens pour l’éloge de Chavez.

À lire aussi : Mélenchon devenu un «salopard d’antisémite»…

 

Khomeini raviva cet enthousiasme de la gauche française pour les grands massacreurs.

 En 1979 Sartre alla le visiter à Téhéran.

 Si Beauvoir n’effectua pas ce voyage, le « Comité International du droit des femmes » qu’elle présidait alors se rendit en délégation à Téhéran et se divisa sur la question de savoir s’il fallait ou non pour ces femmes porter le voile devant Khomeini !

 On sait que le féminisme d’aujourd’hui s’interroge toujours pour savoir que penser de ce régime d’enfermement des femmes dans la prison ambulante que leur imposent les mollahs : la burqa. 

 

Si Beauvoir, en 1979, n’alla pas s’incliner devant l’ayatollah, c’est avec enthousiasme qu’elle participa avec Sartre en 1955 au rituel du thé avec Mao.

 La Grande Sartreuse avait écrit dans son livre La Longue Marche cet éloge de la Chine de Mao: « Aucune démocratie populaire n’a poussé aussi loin le libéralisme […] Il n’existe plus aucune restriction de pensée… »

Dans une célèbre émission d’Apostrophes en 1983, Simon Leys, devant une autre adoratrice de Mao, Maria-Antonietta Macciocchi, eut ces mots « …les idiots produisent des idioties comme les pommiers produisent des pommes ».

Comment ne pas se souvenir des déclarations de Sandrine Rousseau sur le voile islamique dans laquelle elle voyait « un objet d’embellissement de la femme » ! 

Me revient la réplique de l’autrice de BD iranienne, Marjane Satrapi, en réponse à Sandrine Rousseau « Que vous ne compreniez pas la situation et que vous soyez bête, c’est OK. Tout le monde a le droit d’être con. Mais à ce moment-là, mieux vaut se taire ». 

 

C’est vrai que l’on est chaque jour démuni devant la solidité de l’ignorance de Mme Rousseau qui n’a toujours aucune idée du sens de la prescription du voilement des femmes en Islam.

 Notons que cette dame député fut un temps « enseignante chercheuse » et vice-présidente de l’université de Lille ! C’est terrifiant.

 Mais en juin 2025, une déclaration de J-L.Mélenchon sur le voilement de la femme en Islam montre que cet « homme de grande culture » (selon les médias), n’a jamais ouvert le Coran pour éclairer la question6.

Ce qui lui permettait de dénoncer cet enfermement de la femme en 20107 et de se déclarer favorable en 2025.

À lire aussi : La gauche mollah

 

L’islam avance, progresse et inonde le net de vidéos où des « femmes-imam » tentent de repeindre aux couleurs de la modernité la religion descendue du ciel au 7e siècle. 

Ainsi, la « femme-imam » Anne Sophie Mousinay parvient-elle à expliquer à ses followers que l’islam proscrit l’esclavage, ne prescrit pas le port du voile et prône l’égalité homme-femme8 ! 

Dans 1984, le héros Winston Smith se demande si l’Etat a le pouvoir de proclamer exacte la formule « 2 + 2 = 5 » et si le fait que des gens y croient en fait une vérité. 

On peut aussi rencontrer sur le net des imams expliquant que la Terre est plate.

 

Le temps a passé depuis que les stars de la gauche germanopratine séduisaient nos jeunes années.

 Il serait maintenant fastidieux de récapituler l’historique des propos à la saveur antisémite qui, dans l’histoire de la gauche, précédèrent ceux proférés par des adeptes de la secte de J-L. Mélenchon. 

Ils sont d’autant plus nauséabonds aujourd’hui qu’ils procèdent d’une stratégie insidieuse, d’allusions perfides et ajustées, contrôlées, qui les distinguent des saillies de l’antisémitisme grossier et inculte qui peut exister par ailleurs. 

 

Quelques exemples de cette finesse mélenchonienne : 

  • En 2013, il accuse Pierre Moscovici de « ne pas penser français » mais « finance internationale ».
  • En 2020, J.-L. Mélenchon rejoint les finesses de feu son ami Chavez, avec cette déclaration sur BFMTV qui recycle le vieux poncif antisémite: « Je ne sais pas si Jésus était sur la croix. Je sais qui l’y a mis, parait-il. Ce sont ses propres compatriotes »
  • En 2018, il déclare que quand « un homme de gauche » est « traité d’antisémite, c’est qu’il n’est pas loin du pouvoir ».
  • Le 12 novembre 2023, LFI refuse de participer à la marche contre l’antisémitisme. 
  • La déclaration de juin 2024 est restée célèbre :« l’antisémitisme est résiduel en France ». Cette année-là, le CRIF recensera 1570 actes antisémites en France. 
  • Septembre 2024. J.-L. Mélenchon compare le président de l’université de Lille à Adolf Eichmann au terme d’un des filandreux cheminements intellectuels qui le conduisent dans les eaux troubles de la provocation.

À lire aussi : Mélenchon et la tentation théocratique

 

Ces relents dignes d’un Philippe Henriot sur Radio-Paris dans la France de Vichy ne trouvent plus hélas aujourd’hui un Pierre Dac sur la radio nationale pour les contredire. 

On imagine ce que LFI déverserait de haine sur le Juif André Isaac, alias Pierre Dac qui « pensait français », ce que l’on ne fait plus depuis longtemps chez les Insoumis. 

La France, les gueux de Français, la langue française, l’histoire de France… tout cela honnis par un gourou qui a choisi entre Victor Hugo et Rima Hassan.

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  1. Déclaration de Jérôme Guedj au 81e congrès du PS, 14 juin 2025. ↩︎
  2. Louis Aragon, Pour un réalisme socialiste, Denoël, 1935. ↩︎
  3. Louis Aragon, « Prélude au temps des cerises », dans Persécuté, Persécuteur, Denoël 1931. ↩︎
  4. Discours de Hugo Chavez du 24 décembre 2005. ↩︎
  5. https://www.bvoltaire.fr/la-gauche-complice-des-mollahs-une-longue-histoire/ ↩︎
  6. En vente à 5 euros sur le net dans la traduction de Jacques Berque ! ↩︎
  7. Émission on n’est pas couché de Laurent Ruquier en 2010 ↩︎
  8. https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/port-du-voile-que-dit-le-coran-7799400024 ↩︎
Source et Publication :    https://www.causeur.fr
 
 MÉLENCHON – Le blog de Plantu
 
 
 

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