Deux messes célébrées pour feu Jean-Marie Le Pen à Moscou avec quelques variantes qui valent le détour.
dans Politique / Religion Catholique —
par Jacques Frantz — 27 janvier 2025
Pour bien commencer la semaine, cher lecteur, qu’il me soit permis de te faire partager une petite tranche de vie moscovite.
Samedi soir, était dite en l’église Saint-Louis des Français une messe pour Jean-Marie Le Pen.
Qu’on se rassure, il s’agissait d’une messe moderne en français, le diocèse de Moscou étant, d’après ce qu’on m’a dit, très hostile à la messe tridentine.
Je dois dire que je n’avais pas assisté à la messe moderne depuis des lustres.
Ça a plutôt mal commencé car dès le confiteor, j’ai entendu « je reconnais devant mes frères et sœurs ».
À ce niveau-là ce n’est plus la messe Paul VI, c’est la messe Macron.
Vous allez voir que bientôt ils vont vous pondre une énième version du « Notre Père » ou vous devrez dire : « Comme nous pardonnons à celles et ceux qui nous ont offensés ».
Le reste s’est déroulé de manière assez quelconque avec une homélie réduite au minimum, ce qui a eu pour effet bénéfique de laisser suffisamment de place au recueillement.
La messe s’est conclue par deux beaux morceaux de harpe celtique, joli clin d’œil musical aux origines bretonnes de celui qui vient de nous quitter.
Moment gâché par une salve d’applaudissements inutile et déplacée à l’issue d’un culte sensé privilégier le silence et la retenue.
Une assistance assez fournie avait fait le déplacement, quand quelle ne fut pas ma surprise de reconnaître mon ami Xavier Moreau, le chroniqueur de RT et directeur de Stratpol qu’on ne présente plus.
Sa présence m’étonne encore, tant je ne m’attendais pas à le voir là.
À mon avis, quelqu’un a dû l’attirer dans un piège en lui faisant croire qu’on disait une messe pour le repos de l’âme et de la conscience du général De Gaulle.
Merci à lui d’avoir honoré de sa présence cette modeste célébration.
Il ne sera pas dit — et ce sera ma conclusion — qu’une messe tridentine n’a pas été célébrée ici en Russie pour ce grand Français cher au cœur de beaucoup.
En effet, un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X dira une messe dans la modeste chapelle où nous nous réunissons chaque dimanche.
Le lieu est certes bien plus humble que l’église dont j’ai parlé plus haut, mais les fidèles s’y pressent tous les dimanche serrés les uns contre les autres pour lutter contre le froid plus vif et pénétrant à l’intérieur qu’à l’extérieur les trois quarts de l’année.
Une chose est certaine, contrairement au Val-de-Grâce, ni Jérôme Bourbon, ni Thomas Joly, ni Henri de Lesquin ne seront refoulés.
Chacun est bienvenu samedi 1er février à 9 heures.
Par Jacques Frantz
Source : https://www.medias-presse.info/
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