Le dimanche 19 janvier 2025, des milliers de défenseurs de la vie humaine sont attendus à Paris pour participer à la Marche pour la Vie, un événement qui marque cette année le 50ᵉ anniversaire de la loi Veil, légalisant l’avortement en France.
Organisée par des associations pro-vie, cette manifestation entend dénoncer ce qu’elle qualifie de « culture de mort » et propose des alternatives pour promouvoir une société fondée sur la dignité humaine et la solidarité.
Une mobilisation pour la vie
La Marche pour la Vie, portée par des figures comme Nicolas Tardy-Joubert, président de l’association organisatrice, s’inscrit dans un contexte où le débat sur les questions éthiques et sociétales est particulièrement vif.
En effet, les organisateurs souhaitent marquer leur opposition non seulement à l’avortement, mais également aux récentes discussions sur la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté en France.
Ces pratiques sont perçues par les participants comme contraires aux fondements mêmes de la civilisation.
Selon Nicolas Tardy-Joubert, la loi Veil, adoptée en 1975, aurait conduit à l’exclusion de plus de 10 millions d’enfants à naître.
« Alors que l’on parle beaucoup d’inclusion aujourd’hui, personne ne se préoccupe réellement de ces enfants exclus de la société française », déplore-t-il.
Pour les organisateurs, ce demi-siècle de pratique légale de l’avortement a engendré des drames humains et une anesthésie collective sur la valeur de la vie.
Cette critique s’accompagne d’un appel à changer radicalement d’approche.
Si la constitutionnalisation de l’avortement en mars dernier constitue pour eux un recul, ils saluent néanmoins la résistance d’une partie des parlementaires et des citoyens attachés à la défense de la vie humaine.
Propositions pour une culture de la vie
Dans le cadre de cette marche, l’association a publié une série de dix propositions visant à promouvoir une société où la vie, de la conception à la mort naturelle, est protégée et valorisée.
Parmi celles-ci figurent :
- Étudier les causes et conséquences de l’avortement : Commanditer une enquête publique pour mieux comprendre les raisons qui poussent à l’IVG et ses impacts, une démarche soutenue par 88 % des Français (sondage IFOP, 2020).
- Soutenir les familles : Lutter contre la précarité par une politique familiale ambitieuse, afin que l’avortement ne soit jamais dicté par des raisons économiques.
- Protéger les plus vulnérables : Rejeter toute légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté et développer l’accès aux soins palliatifs pour garantir une fin de vie digne.
- Rembourser à 100 % les actes liés à la maternité, au même titre que les IVG sont actuellement prises en charge.
- Sensibiliser dès la grossesse : Encourager une échographie dès la sixième semaine pour permettre aux futurs parents d’entendre le cœur du fœtus, une initiative visant à renforcer le lien parental.
- Renforcer le délai de réflexion avant une IVG : Rétablir un délai minimal de trois jours, garantissant un choix éclairé.
- Promouvoir l’accouchement sous X : Offrir une alternative pour les femmes en difficulté, tout en facilitant l’adoption.
- Éduquer les jeunes : Déployer une éducation affective et sexuelle respectueuse de la vie et de la dignité humaine dans le système scolaire.
- Protéger l’objection de conscience : Défendre le droit absolu des professionnels de santé à refuser des actes contraires à leurs convictions éthiques.
- Récompenser les initiatives pro-vie : À travers deux prix de 2 500 euros chacun, la marche met en lumière des actions concrètes en faveur de la vie.
Un appel à la solidarité et à la prière
En parallèle de la manifestation, des temps de prière et de recueillement seront organisés pour soutenir les femmes en détresse, les enfants à naître et ceux qui œuvrent pour défendre la vie humaine.
Une veillée de prière est prévue le samedi soir, suivie d’une nuit d’adoration.
Le dimanche matin, une messe pour les bénévoles précédera le début de la marche.
La Marche pour la Vie appelle à une refondation des valeurs sociétales, centrée sur le respect de la vie humaine et le soutien aux plus vulnérables.
Dans un monde marqué par des tensions croissantes sur les questions éthiques, les organisateurs exhortent les citoyens à se mobiliser pour contrer ce qu’ils perçoivent comme un basculement vers une société utilitariste et individualiste.
Pour Nicolas Tardy-Joubert et les participants, l’interdit de tuer reste un socle fondamental de la civilisation.
La manifestation de 2025 s’annonce donc comme un cri d’alarme, mais aussi comme un appel à l’espoir : celui d’une société où chaque vie est précieuse et où solidarité et dignité humaine reprennent leur place centrale.
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