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Retraites : entre démagogie socialiste et réalisme nécessaire
Le Parti Socialiste exige une pause de la réforme des retraites, refaisant passer temporairement l’âge du départ de 64 à 62 ans , le temps de renégocier ses modalités, y conditionnant même la non-censure du budget 2025 par le groupe socialiste à l’assemblée, comme exprimé par la voix de son chef Patrick Kanner.
Évidemment, cette suspension aurait un coût, problème auquel le PS a déjà trouvé une solution : piocher dans le fonds de réserves des retraites pour éponger des dépenses estimées entre 2 et 3 milliards d’euros…
Pour le quoi qu’il en coûte, Macron a manifestement été à bonne école dans le parti à la rose…
« Est-ce que vous pensez que trouver
un bon accord sur une réforme des retraites (…) ne vaut pas le coup d’un
petit effort financier pour apaiser le pays ? », dixit Patrick Kanner,
comme nous l’apprend Capital en date du 11 janvier 2025…
Le PS, parti de l’apaisement ?
Surtout celui de la démagogie et de l’électoralisme…
Au
prétexte de réétudier les conditions d’un décalage inévitable de l’âge
d’accession au système de retraites par répartition, qui atteindra
vraisemblablement à ce rythme les 90 ans avant que la plupart de nos
lecteurs n’y soient éligibles, le PS semble ne pas voir d’inconvénients à
creuser le trou des dépenses publiques…
Ces interminables
louvoiements et atermoiements électoraux, au prétexte de ne pas choquer
l’électeur retraité ou quasi-retraité, auront pour conséquence une
dislocation encore plus douloureuse du système lorsqu’elle interviendra,
particulièrement pour les actifs ayant cotisé durant des décennies pour
un système déficitaire…
Comme pour l’immigration, la politique de l’autruche rend tout bien plus difficile à terme…
Sans pointer du doigt qui que ce soit, et au regard de l’état de nos finances publiques, il nous paraît indispensable de considérer avec réalisme et responsabilité la question des retraites.
Y adosser une exigence de justifications de situation de capital et de revenus nous semble une première mesure d’évidence.
De nombreux retraités bénéficient d’un capital mobilier et immobilier ne justifiant pas les sommes perçues dans le cadre de ce système, qui devrait avant tout être un filet de sécurité pour les plus démunis.
Pour le reste, encourager une transition vers un système par capitalisation, déjà pratiqué par de nombreux français dans les faits avec les PER, en évitant le double coût de la coexistence de deux systèmes, sera le premier pas vers un redressement de nos finances publiques et la disparition du déséquilibre engendré par la pyramide démographique du baby boom.
Enfin, la retraite ne doit plus s’envisager comme un âge butoir, mais comme une conséquence d’un état physique ne permettant plus la poursuite d’une activité.
Y arrêter un âge fixe, là où les individus et leurs situations particulières ne sauraient connaître d’une règle unique, est profondément arbitraire.
De nombreux entrepreneurs, artisans, commerçants poursuivent une activité professionnelle bien après 60 ans, tout comme certains travailleurs manuels ressentent le besoin d’une mise au repos bien avant.
Encourager les français à anticiper eux-même leur avenir, en gérant leur patrimoine et leur argent en conséquence au lieu d’avoir foi dans des promesses utopistes d’Etat providence, sera le premier clou dans le cercueil d’une grille de lecture collectiviste et infantilisante que ce pays subit depuis bien trop longtemps, sur l’autel d’un taux d’imposition n°1 mondial…
Victor Jan de Lagillardaie –
Délégué général adjoint du Parti de la France
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