Mort de Jean-Marie Le Pen. « Je perds un père spirituel », confie l'élu du Val-d'Oise Alexandre Simonnot
L’élu de Taverny était un intime de Jean-Marie Le Pen et du clan Le Pen depuis vingt-cinq ans.
Il avait coutume de le considérer comme « son troisième grand-père ».
Alexandre Simonnot, conseiller municipal de Taverny (Val-d’Oise), très proche de Jean-Marie Le Pen, a été dévasté par la mort du fondateur du Front national.
« Je l’ai appris comme tout le monde, avec une alerte de BFM.
J’étais dans ma voiture et j’ai éclaté en sanglot ».
Même s’il savait que Jean-Marie Le Pen était au plus mal, l’annonce de cette mort a été un « choc terrible » pour l’élu, qui le connaissait intimement depuis vingt-cinq ans.
« C’est une grande page de ma vie qui se tourne ».
« C’était un très grand ami, nous étions très liés, malgré notre différence d’âge », confie Alexandre Simonnot, né en 1978, cinquante ans après l’ancien candidat à l’élection présidentielle (par cinq fois), né à la Trinité-sur-Mer, dans le Morbihan.
« C’est une grande page de ma vie qui se tourne ».
C’est en 1992, à l’âge de 14 ans, qu’Alexandre Simonnot adhère au Front national.
« J’étais le plus jeune adhérent de France », rappelle l’élu, qui bénéficiera d’ailleurs d’une autorisation spéciale du président du mouvement d’extrême droite.
« Il connaissait déjà mon père (Ndlr, Michel Simonnot)qui avait été candidat aux municipales à Taverny en 1983 puis en 1995 ».
Bien des années plus tard, le père d’Alexandre Simonnot, architecte, travaillera à la reconstruction de la maison de Jean-Marie Le Pen, à Rueil-Malmaison, après que cette dernière a brûlé.
Le voyage à Bagdad en 2000 avec Jany Le Pen
Mais ce n’est que huit ans après, en 2000, qu’Alexandre Simonnot entre véritablement dans l’intimité et le clan du leader national populiste, après un voyage en Irak avec Jany Le Pen, seconde épouse Le Pen, avec qui il part « dans un vol Paris-Bagdad affrété par mon parrain qui voulait faire des affaires pétrolières en Irak et qui m’avait demandé si je connaissais Mme Le Pen ( Ndlr, qui à l’époque préside Sos Enfants d’Irak et effectue des voyages pour apporter médicaments et matériel médical).
Je l’ai vue lors d’une fête des Bleu Blanc Rouge et le lien s’est fait ainsi ».
Alexandre Simonnot sympathise et très vite est intégré dans la famille du chef.
« Je me rendais régulièrement chez lui.
Nous y fêtions tous les Noël.
Il a été témoin de mon mariage, célébré par l’Abbé Laguérie, et j’ai été son témoin de son mariage, également célébré par l’abbé Laguérie (prêtre à l’église catholique traditionnaliste Saint-Nicolas du Chardonnet, de 1984 à 1997).
En revanche, contrairement à ce qui a été dit, il n’est pas le parrain de mon fils Jean-Marie ».
« Il me présentait à son entourage comme son conseil écclésiastique.
Comme j’avais été séminariste, il m’interrogeait quand il avait des questions sur la Vierge, les anges, l’Eucharistie. »
« Jean-Marie était plus qu’un ami, il faisait partie de la famille, c’est lui qui m’a donné envie de m’engager en politique et qui m’a donné 95 % de ma culture générale. »
En 2015, la rupture avec Marine Le Pen
Après 2015, les liens se distendent avec une partie de la famille Le Pen.
« Marine Le Pen m’avait limogé (Ndlr, de son poste de secrétaire départemental du FN 95) après avoir fait de même avec son père ».
Ces dernières années, Alexandre Simonnot faisait partie du dernier carré des fidèles du vieil ancien dirigeant politique, avec qui il présentait un « Journal de bord » en vidéo, où Le Pen faisait part de ses analyses de la situation politique.
On le voyait régulièrement à ses côtés lors des passages télé.
De tous les excès, de toutes les outrances et de tous les jeux de mots plus que douteux de Jean-Marie Le Pen (la « fournée » de Patrick Bruel, « Durafour crématoire », la référence douteuse au Vel d’Hiv ou encore le fameux « point de détail » des chambres à gaz), Alexandre Simonnot ne retient que des « délits de presse.
Il n’a jamais eu de bracelet électronique, lui, comme un ancien président ».
« C’est un homme à qui on ne pardonnait rien.
Comme disait Fouquier-Tinville, donnez-moi une phrase de n’importe qui et je me chargerai de le faire pendre. »
Les multiples condamnations en justice pour propos racistes ou antisémites ?
« Des procès en sorcellerie », selon Alexandre Simonnot qui met en cause « certains juges ».
Lui n’a jamais été choqué et verse dans la victimisation.
« Jamais personnalité politique n’a été aussi persécutée. Moi j’aimais sa façon de dire la vérité, seul contre tous.
Aujourd’hui, l’immigration, l’insécurité sont des thèmes omniprésents.
Ses idées sont majoritaires. »
Alexandre Simonnot parle d’un homme « affable, très drôle » dans le privé, qui « aimait chanter et raconter des blagues ».
Raciste Le Pen ?
« Je n’ai jamais vu autant de juifs, d’étrangers, des gens de toutes les couleurs que chez lui.
Ça me faisait rire qu’on dise de lui qu’il était raciste.
Il n’était pas le diable de la République qu’on a décrit », affirme-t-il.
Mardi 7 janvier au soir, après l’annonce de son décès, des manifestations de joie se sont faites entendre à Paris et plusieurs autres villes de France.
« Cela m’a choqué. Quel niveau de bêtise.
Il n’y a aucune retenue », lâche l’élu, qui regrette aussi l’attitude de certaines personnalités politiques.
C’est le 11 novembre 2024 qu’Alexandre Simonnot a vu Jean-Marie Le Pen pour la dernière fois. «
J’avais fait venir à son domicile l’abbé Laguérie pour les derniers sacrements.
Ce dernier m’avait confié qu’il pensait qu’il n’en avait pas pour plus d’une semaine ».
La mort était parfois un sujet de conversation entre les deux amis.
« La mort ne lui faisait pas peur, il était très croyant.
Il m’avait montré sa tombe dans le cimetière de La Trinité-sur-Mer ».
Contrairement à d’autres, Alexandre Simonnot n’a pas rédigé de message sur les réseaux sociaux, juste publié une photo de Jean-Marie Le Pen et lui, « une photo très touchante où je le serre dans mes bras comme un ange-gardien.
Il a été mon protecteur et j’ai été le sien.
Il disait souvent, l’avenir commence demain, il ne faut jamais désespérer. »
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Politique
Jean Marie Le Pen : un homme d'honneur par Roberto Fiorini - Terre & Peuple
- Détails
- Catégorie : POLITIQUE
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Jamais un homme n'aura dans notre modernité incarné avec une telle force, une nouvelle éthique de l'Honneur.
Son surnom de Menhir résume bien ses Fidélités.
Par ce qu'il ne s'est pas couché devant les lobbies qui diluent les intérêts de la France on l'a traité d’antisémite.
Par ce qu'il a condamné la mondialisation et ses flots migratoires
nécessaires au bon fonctionnement du turbo capitalisme, il a été sali et
mis de côté sur la scène politique nationale.
Jean Marie Le Pen a incarné la Résistance quand elle n'existait pas.
Il a montré l'exemple du refus de la soumission à des générations entières.
Par la vigueur de ses convictions il a fait défiler des milliers de
personnes dans les rues, sous la bannière du drapeau Français.
Créant de facto le seul véritable syndicat de défense des Français, quand tous les trahissaient !
Combien de temps lui avons-nous offert, répondant à son engagement
exemplaire ?
En meeting, en tractage, en collage, en DPS.
Lui qui avait
souffert et combattu il savait être reconnaissant : toujours un mot à la
tribune pour « ses DPS », un clin d'œil, une poignée de main pour
remercier ceux qui veillaient sur lui lors des meetings.
Il a forgé une partie de notre identité par son courage, sa
détermination et son abnégation.
Et nous lui en sommes reconnaissant.
Par ce qu'il a incarné, sans jamais rien concéder, la défense de la
France et des Français, il est même tenu en estime par certains Français
de branche... car eux se souviennent de sa position, incroyable pour
l'époque, lorsqu'il prit la défense de Saddam Hussein et du peuple
Irakien génocidé pour du pétrole et le bon plaisir des intérêts
« Occidentalo-yankee ».
Merci Monsieur Le Pen d'avoir par ce positionnement unique pour son
époque, si bien incarné notre devise « Une Terre, un Peuple » en
reconnaissant à chacun l'identité liée à sa terre, son peuple, son
histoire, sa culture, sa religion...
Nous confortant dans notre
positionnement ethno-différentialiste, au moment où tous prônent le
métissage généralisé, nous restons, et resterons les derniers et fidèles
défenseurs de la diversité identitaire.
L'Histoire vous donne déjà raison, vous qui aviez alerté, avec
d'autres, dont Pierre Vial, des dangers mortels qui pesaient sur
l'avenir des Boréens.
Au moment où les décadents et les haineux, qui se qualifient eux-mêmes
de camp du bien, crient leur haine de votre personne et de vos combats,
nous savons, nous, que nous combattrons encore et toujours, pour l'amour
des nôtres d'abord !
Amour des siens ne veut pas dire haine des autres,
contrairement à ce que tout un système veut faire croire pour en ternir
l'image.
Jean Marie Le Pen ? Présent !
Par Roberto Fiorini - Terre & Peuple
NB
: « Quand on est dans son droit on ne faiblit pas »... hurlait-il en
1997 à un préfet de la Ripoublique, qui lui refusait l'accès au plateau
des Glières, pour saluer la mémoire des Résistants.
Il hurlait contre ce préfet mais c'est devenu un leitmotiv pour qui se
souvient : désormais nous devons incarner, sans faiblir, la nouvelle
résistance à l'oppression.
https://www.liberation.fr/france/1997/12/01/le-pen-refoule-sur-le-plateau-des-glieres-il-voulait-se-rendre-sur-ce-lieu-de-resistance_223638/
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