TRIBUNE LIBRE !
Suppression des lampadaires à boule, une aberration écologique de plus
Le 1er janvier est une date butoir, une date d’application des réformes, des augmentations, des nouveautés…
Cette année 2025 a vu plusieurs changements de taille s’opérer, parmi lesquels l’extension des ZFE (zones à faibles émissions) aux véhicules ayant une vignette Crit’Air 3, l’exclusion des logements classés G au DPE (diagnostic de performance énergétique) du parc locatif ou l’obligation pour les bénéficiaires du RSA de travailler 15 heures…
Ce nouveau cru signe, également, la fin des lampadaires à boule, conformément à l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses.
Qu’ont bien pu faire ces réverbères pour mériter cela ?
Quel tort peuvent bien avoir ces systèmes d’éclairage public pour être stigmatisés ainsi ?
Figurez-vous que ces boules lumineuses perchées sur leurs mâts sont de véritables assassins de masse.
Selon le site de l'association « Agir pour l'environnement », 3,8 millions d’insectes meurent chaque minute à cause des éclairages publics en France.
Bannir les boules et…
Et cette forme de réverbère (boule) est bien plus dangereuse que les autres, puisqu’elle offre un éclairage à 360°.
Une caractéristique attirant massivement papillons de nuit et autres bestioles nocturnes, qui finissent par se brûler les ailes ou être pris au piège à l’intérieur du globe.
Autre argument en faveur de leur déboulonnage, les lampadaires sphériques sont énergivores.
Il n’en fallait pas plus, au ministère de la Transition écologique et solidaire, pour ordonner, toutes affaires cessantes, à toutes les communes de France de remplacer ces éclairages au profit d’autres, moins polluants, moins consommateurs d'énergie, moins éclairants…
Des lampadaires sobres et amis des bêtes !
Une formidable idée, incroyablement dans l’air du temps mais effroyablement déconnectée des réalités économiques du pays.
À l’heure où la France enregistre une dette de 3.228,4 milliards d'euros et où les communes tirent la langue, était-il vraiment nécessaire d’imposer le remplacement d’un matériel en état de marche ?
D’ailleurs, la démarche est-elle bien écologique ?
Leur fabrication, leur transport sur les lieux d’implantation, le démontage des anciens lampadaires et leur acheminement vers une zone de traitement des déchets ne sont pas choses sans impact sur la planète.
Combien de temps faudra-t-il pour que ces nouveaux réverbères soient rentabilisés, sur le plan économique comme écologique ?
Aucune des associations de défense de l’environnement contactées par BV n’a été en mesure de répondre à cette question.
Les études scientifiques et chiffrées ne sont que peu de chose face à l'idéologie.
…perdre la boule
Puisque nous parlons science et chiffres, une autre question mérite d’être posée : est-il prouvé que les nouveaux lampadaires LED sont moins dommageables pour la nature et pour les insectes que les autres ?
Une récente étude publiée par Science Advances démontre que rien n'est moins sûr.
Elle indique que « les LED blanches à large spectre ont un plus grand potentiel de perturbation des écosystèmes », tandis que « les lampes au sodium, qui émettent principalement de la lumière jaune, pourraient être moins nocives pour les processus biologiques ».
Autrement dit, la lumière produite par les boules serait moins néfaste pour l’environnement que celle sortant des têtes unidirectionnelles qui doivent les remplacer.
Pire : l’éclairage LED attirerait davantage les papillons de nuit que les systèmes anciens et les rendrait ainsi plus vulnérables aux prédateurs.
L’étude britannique montre également qu’il aurait un impact négatif sur la ponte des chenilles.
Un sans faute sur toute la ligne !
Encore une fois, au nom de l’écologie, une décision discutable est prise.
Encore une fois, l’argent public est dépensé à tort et à travers.
Encore une fois, l’écologie est punitive, les mairies n’étant pas dans les règles doivent s’acquitter d’une amende de 750 euros par lampadaire !
Encore une fois, cette fausse écologie est anti-écologique.
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