mercredi 1 janvier 2025

RESTONS VIGILANTS ! PAS DE MIGRANTS DANS NOS CAMPAGNES ....

 

 



Mineurs isolés : dans l’Oise, une commune vent debout contre un projet de foyer

Capture écran Oise Hebdo
Capture écran Oise Hebdo

Une manifestation pour clore l’année et redire leur opposition au projet d’ouverture d’un foyer pour mineurs non accompagnés (MNA).

 Ce 28 décembre, à Maignelay-Montigny (Oise), petite commune de 2.500 habitants, une trentaine de personnes s’étaient donné rendez-vous devant l’ancienne résidence pour personnes âgées, bientôt transformée en centre d’accueil pour une cinquantaine de mineurs isolés. 

 Leur objectif : réaffirmer leur ferme opposition à l’ouverture de ce foyer pour jeunes migrants. 

Dans cette commune du Plateau picard touchée par une pénurie de logements, la mairie, impuissante, et ses administrés préféreraient réaménager cette résidence pour loger des habitants de la ville.

« Importer la criminalité de Paris dans nos villages »

« Non au foyer MNA. 

» Devant des banderoles improvisées, une trentaine d’habitants de Maignelay-Montigny ont bravé le froid et la brume de cette fin de décembre pour manifester leur opposition à l’ouverture d’un foyer pour mineurs isolés sur leur commune. 

Ce projet, porté par le conseil départemental de l’Oise avec le propriétaire du bâtiment et l’association Coallia, devrait voir le jour l’année prochaine et permettre d’accueillir une cinquantaine de mineurs isolés. 

Un non-sens pour de nombreux habitants de cette commune qui craignent, faute d’infrastructures d’accueil suffisantes et de transport, de voir ces jeunes errer dans la ville.

 Certains, comme le rapporte la presse locale, redoutent même de voir surgir des problèmes de sécurité. 

Les habitants opposés à ce projet se sont donc rassemblés en collectif afin de faire pression sur le département.

 Outre la manifestation, ils ont également lancé une pétition en ligne qui rassemble déjà plus de 1.300 signatures. 

« Si, comme nous, vous ne voulez pas prendre le risque d’importer la criminalité de Paris ou du 93 dans nos villages ruraux, opposez vous massivement à ce projet !, » appellent les auteurs de ce texte.

La mairie, également, a fait part de son opposition au projet. Mi-décembre, le conseil municipal a ainsi adopté à l’unanimité une motion - symbolique - « contre le foyer de mineurs non accompagnés ». 

« Aucune information précise n’a été fournie à la commune concernant les modalités d’installation, de fonctionnement, d’organisation et les modalités d’accompagnement et d’encadrement », dénoncent, en préambule, les élus.

 Par ailleurs, ils pointent du doigt l’absence d’infrastructures d’accompagnement sur le territoire de la commune ainsi que l’insuffisance de transports collectifs. 

Autant d’éléments qui, selon les élus, montrent l’incapacité de la ville à accueillir et accompagner vers l’insertion ces mineurs isolés.

 À cela s’ajoute, enfin, une pénurie de logements à Maignelay-Montigny. 

Selon le maire de la commune, il existe environ 100 foyers en attente de logement, sur son territoire. 

Plutôt que d’accueillir une cinquantaine de mineurs isolés, l’édile aimerait donc pouvoir réaffecter l’ancienne résidence pour personnes âgées - qui compterait environ une vingtaine de logements - en logements afin d’offrir un toit à des familles de la commune.

 Une autre motion, adoptée en octobre, exige ainsi « la mise à disposition de la résidence pour personnes âgées au profit des habitants de la commune ».

 

Impuissance des autorités ? 

Au niveau du département, le collectif d’opposants dénonce le silence des autorités.

 Patrice Fontaine, conseiller départemental Les Républicains, a, lui aussi, fait part de son opposition. 

Selon lui, comme le rapporte Oise Hebdo, « Maignelay-Montigny n’a pas les moyens de transport ou de centre de formations pour ces personnes ». 

La vice-présidente du département, si elle se dit opposée à la politique migratoire menée par le gouvernement, assure, « malheureusement, ne pas avoir d’autre choix que d’accueillir ces mineurs étrangers au titre de l’aide sociale à l’enfance ».

 « La loi nous y oblige », explique-t-elle, avant de demander aux opposants du projet d’« arrêter d’effrayer la population ». 

 

Des discussions sont prévues au mois de janvier 2025.

 
Picture of Clémence de Longraye
Par Clémence de Longraye
 
Journaliste à BV     https://www.bvoltaire.fr




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