mercredi 6 août 2025

NON ! TOUT N' EST PAS FOUTU ! IL EXISTE UNE JEUNESSE FESTIVE , MAIS EXIGEANTE ......;

 REVUE DE PRESSE !

« Génération Léon XIV » : la jeunesse qui pourrait faire le choix de l’exigence

À Rome, un million de jeunes ont répondu à l’appel d’un pape qui parle d’engagement et de courage.
©Boulevard Voltaire
©Boulevard Voltaire

Ils n’étaient pas moins d’un million, ce dimanche 3 août, à s’être réunis autour du pape pour la messe de clôture du Jubilé des jeunes

 

 À Tor Vergata, le souverain pontife a rencontré pour la première fois la jeunesse catholique venue des quatre coins du monde pour participer à ce que Mgr Rino Fisichella, l’organisateur de l’événement, présentait comme étant le « moment le plus attendu de l’année »

Cinq jours de prières, de festivités et de fraternité conclus par des exhortations exigeantes du Saint-Père, déjà conquis, semble-t-il, par le cœur des jeunes « pèlerins de l’Espérance ».

 

Une jeunesse festive mais exigeante

Un « Woodstock catholique », a résumé la chaîne italienne Rai pour qualifier ce qui semble être la nouvelle expression de foi de la jeunesse catholique. 

Entre chants, guitare et acclamations, les rassemblements religieux qui attirent les moins de 35 ans sont aujourd’hui bruyants et festifs.

 En témoignent les scènes de concert, les refrains repris en chœur à travers la ville éternelle et l’ovation qui a salué l’arrivée du pape. 

Félix, qui est venu à Rome avec les jésuites du réseau MAGIS, le confirme : « L’ambiance qui a dominé était avant tout l’excitation », se souvient-il. 

Mais il tempère : « Encore que, des moments de la soirée ont été caractérisés par une émotion toute particulière et qui semblait unanime. » 

 En effet, loin de se contenter de l’esprit de fête soixante-huitard qui caractérise le célèbre festival de rock, cette jeunesse sait aussi être sérieuse. 

Dans la prière comme dans ses engagements et dans ses attentes.

 

Un pape qui répond au besoin d’engagement

Une exigence que semble avoir pleinement saisie Léon XIV et qu’il n’a pas hésité à reprendre à son compte pour s’adresser à la foule, durant l’immense veillée de prière qui a réuni 800.000 personnes, samedi soir. 

 Interrogé sur « la peur d’un avenir inconnu qui paralyse », le Saint-Père a encouragé à faire ces « choix radicaux et pleins de sens » que sont « le mariage, l’ordre sacré et la consécration religieuse qui expriment le don de soi, libre et libérateur, qui nous rend vraiment heureux »

Une exhortation qui suscite l'enthousiasme de Côme, venu avec le mouvement Regnum Christi, accompagné de quatre amis : « Je suis tout à fait d'accord avec lui, il faut choisir la radicalité dans un monde tiède. Même chez mes amis, je vois bien que ce qui attire, c'est un idéal fort et transcendant. ».

 

Dans la simplicité de ce discours sur l’amour de Dieu comme « roc [...] qui nous précède, nous surprend et nous dépasse infiniment », il a participé à répondre à la grande crise existentielle qui touche la jeunesse actuelle au plus profond d’elle-même : ce besoin d’engagement viscéral, celui de s’enraciner et de léguer, celui qui ne trouve plus sa place dans une société dépourvue de repères, d’exemples à imiter et de valeurs à transmettre.

 « J’entends ces paroles comme un un appel à trouver une saveur intense dans l’accomplissement de l’engagement quotidien et résolu de sa vie, de l’accomplissement, pas à pas, de sa vocation, qui permet de servir le plus largement », témoigne à son tour Félix.

« Il y a des siècles, saint Augustin a connu une jeunesse tumultueuse, mais il ne s’est pas contenté de cela, il n’a pas réduit au silence le cri de son cœur. 

Il cherchait la vérité qui ne déçoit pas, la beauté qui ne passe pas », a rappelé le souverain pontife, dans une adresse qui s’inscrit moins dans un appel au vivre ensemble que dans une tradition spirituelle exigeante, attentive au désir de vérité des âmes jeunes. 

 

Un parti pris qui pourrait en séduire certains, estime Côme, qui souligne, de la part de la jeunesse, « une forme de défiance vis-à-vis de la papauté, notamment suite aux prises de position politiques du pape François qui ne correspondent pas à la réalité des jeunes Européens », selon lui.

Une première manifestation, peut-être, d’un autre style de pontificat : celui d’un pape qui ne cherche pas à se faire compagnon de route mais guide.

 Et d’une jeunesse qui n’attendait que cela. 

La génération Léon XIV.

Picture of Alienor de Pompignan
Par Alienor de Pompignan
Journaliste 
 
 

 

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