jeudi 7 août 2025

LETTRE OUVERTE À ROKHAYA DIALLO ! ( HENDA AYARI )

 TRIBUNES LIBRES !

Lettre ouverte à Rokhaya Diallo Rokhaya Diallo, Vous avez encore frappé.
 
 Cette fois, vous avez choisi les colonnes du quotidien britannique The Guardian pour déverser votre discours habituel, présenter la France comme une terre hostile aux musulmans, un pays où les citoyens de confession musulmane seraient maltraités et traités comme des ennemis de l’intérieur. 
 
Ce n’est pas une maladresse, c’est votre méthode.
 
 Frapper à l’étranger, salir votre propre pays sur une scène internationale, exagérer, caricaturer, fabriquer une image victimaire… et vous hisser en figure incontournable de ce combat que vous exploitez comme un fond de commerce. 
 
Vous avez compris que plus on noircit l’image de la France, plus ça rapporte surtout hors de nos frontières, où votre discours trouve un marché prêt à payer pour entendre qu’ici, c’est l’enfer. 
 
 Je suis une fille de France. 
 
Je suis née ici, j’ai grandi ici.
 
 Je connais ses imperfections, mais je sais aussi tout ce qu’elle offre à ses citoyens, quelles que soient leurs origines ou leurs croyances. 
 
Contrairement à vous, je ne considère pas ce pays comme raciste. 
 
Ce n’est pas la France qui exclut, ce sont les discours comme le vôtre qui entretiennent les fractures, qui alimentent la haine, qui opposent les communautés. 
 
Vous ne luttez pas contre le racisme, vous en vivez.
 
 Et plus vous alimentez le feu, plus vous gagnez en notoriété et en revenus. 
 
Votre méthode est toujours la même, soutenir des événements non mixtes qui séparent les gens au lieu de les rassembler, signer des tribunes polémiques contre Charlie Hebdo au nom d’un pseudo-respect, multiplier les procès pour exister médiatiquement, même lorsque vous les perdez. 
 
Vous vous plaignez d’être censurée, mais vous êtes invitée partout, plateaux télé, conférences, universités, médias étrangers… et tout ça vous rapporte, livres, documentaires, interventions rémunérées. 
 
Vous êtes une professionnelle de l’indignation, et plus vous exagérez, plus vous choquez, plus vous encaissez. 
 
Votre spécialité c’est d’attaquer la France, faire croire qu’elle est raciste, et encaisser les bénéfices. 
 
 Ce que vous faites est grave, vous donnez au monde une image fausse et déformée de la France.
 
 Vous insinuez que ce pays serait un enfer pour les musulmans, alors qu’ici, contrairement à bien des pays, la liberté de culte, la liberté d’expression et la protection des minorités sont garanties par la loi.
 
 Vous occultez volontairement ces réalités pour servir votre narration. 
 
Ce n’est pas du militantisme, c’est de la manipulation. 
 
Et c’est aussi un business, que vous avez perfectionné.
 
 Je refuse que mon pays soit traîné dans la boue par quelqu’un qui s’en sert comme marchepied pour vendre ses livres, remplir ses salles et séduire des médias étrangers avides de discours à charge.
 
 La France, ce n’est pas un ennemi : c’est notre maison commune. 
 
Vous avez choisi de vous en faire l’adversaire, moi, j’ai choisi d’en être la fille et de la défendre.
 
 La France n’est pas parfaite, mais elle ne mérite pas d’être salie par des opportunistes comme vous qui n’ont aucune gratitude.
 
 Jamais vous n’auriez pu faire ce que vous faites, dire ce que vous dites, avoir la carrière que vous avez, si vous étiez restée dans votre pays d’origine. 
 
Ce pays vous a offert une liberté et des droits que beaucoup vous envieraient, et vous lui crachez dessus.
 
 La France mérite qu’on la défende, pas qu’on la prostitue pour un cachet, une tribune ou un plateau télé. 
 
 L’histoire retiendra que, pendant que d’autres se battaient pour rassembler, vous, Rokhaya Diallo, vous avez bâti toute votre carrière en attaquant votre pays, en martelant qu’il est raciste, parce que c’est un business qui rapporte surtout à l’étranger.
 
 Vos méthodes et vos manipulations sont honteuses. 
 
Vous ne représentez personne à part vous-même et votre business. 
 
Nous français issus de l’immigration, sommes nombreux à aimer ce pays, à en être fiers, et à le défendre jusqu’au bout.
 
 C’est ça, être digne de la France. 
 
Par Henda Ayari
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ET AUSSI
 
 

« La charge raciale », le nouveau dada de France Inter

Après plusieurs tentatives en 2024, France Inter revient à la charge pour faire connaître ce concept sans fondement.
© Capture écran TikTok
© Capture écran TikTok

 

Le concept de charge mentale a été popularisé en France en 2017.  

France Inter tente de faire émerger celui de charge raciale.

 Dans une vidéo publiée le 3 août sur les réseaux sociaux par la radio du service public, Manon Mella explique qu’il s’agit tout simplement « du fait de s’adapter en permanence pour échapper au racisme, de modifier sans cesse son identité et ses comportements pour déjouer les stéréotypes et se prémunir des violences ».

 Elle ajoute : « C’est un poids lourd, invisible et dont on parle peu. »

Finalement, c’est un peu comme quand les parents payent des taxis réservés aux femmes à leurs adolescentes quand elles sortent le soir ou quand les jeunes femmes mettent des chemises amples pour prendre les transports en commun. 

Évidemment non, car « se prémunir des violences » ne peut pas être considéré comme une charge si cela ne concerne pas les personnes « racisées »

 

Un poids

Pour donner du crédit à son propos, la journaliste de France Inter interroge Douce Dibondo, « écrivaine et poétesse » qui a écrit un essai sur le sujet. 

La jeune femme indique : « La charge raciale, c’est le poids que les personnes racisées portent dans un contexte majoritairement blanc. »

  Comme ça, au moins, c’est plus clair. 

La charge raciale est un mal que les personnes de couleur portent à cause des Blancs. 

Cela engendre de l’« anxiété raciale », « un stress minoritaire » et conduit à l’« hypervigilance »

L’auteur précise également que la charge raciale a trois dimensions, dont « une dimension historique qui vient du passé racial, négrophobe et colonial du monde ».

La jeune femme livre ensuite une expérience personnelle : « Quand je suis arrivée en France, je me suis énormément forcée à perdre l’accent que j’avais.

 On ne me prenait pas au sérieux. »

  Qu’elle se rassure, il en est de même pour toutes les personnes qui ont l’accent du Midi et qui souhaitent réussir à Paris. 

Ils gomment les intonations de leurs régions sans pour autant crier au racisme anti-Tarnais ou anti-Aveyronnais.

 

Elle explique, ensuite, qu'elle a toujours la crainte que ses voisins se plaignent lorsqu'elle invite sa famille chez elle. 

Elle raconte que les Noirs doivent toujours « penser avec un groupe social autour [d’eux] » et que tout cela « façonne [leur] manière d’être dès l’enfance ».

 Elle semble penser que les Blancs vivant en appartement peuvent taper sur des casseroles toute la journée sans que les voisins ne viennent sonner à leur porte et que les parents ne disent jamais à leurs enfants de faire moins de bruit. 

Faut-il comprendre que la charge raciale est aux racisés ce que le savoir-vivre est aux non-racisés ? 

Il faut croire.

 

Deux mesures

À suivre, le chapitre « violences policières » (notre préféré). 

Douce Dibondo attaque fort, elle commence son argumentaire en parlant de « la peur de mourir »

D’après elle, les non-Blancs ont plus peur de mourir prématurément que les Blancs. 

Aucune étude ne corrobore ses dires, au contraire, mais après tout, qui ira vérifier ?

 BV ! Réponse : des chercheurs de l’université du Michigan se sont intéressés à la question et ont tiré la conclusion suivante : « La race et le sexe n’ont pas d'effets majeurs sur l'anxiété liée à la mort. » 

C’est sans appel.

Au cours de son intervention, la jeune femme emploiera les termes « blanchité » et « suprématie blanche », mais puisque le racisme anti-Blanc n’existe pas, pourquoi s’en priverait-elle ?

Finalement, le concept de charge raciale ne repose pas sur grand-chose, si ce n’est la couleur de peau.

 Car veuillez nous excuser de le dire, mais adapter son attitude pour éviter les agressions, mettre de côté ses origines pour se fondre dans la masse, avoir des parents qui apprennent à respecter autrui et avoir peur de mourir prématurément, ce n’est pas l’apanage des personnes racisées.

 Les Blancs, aussi, sont concernés, mais eux ne sont pas invités à en parler sur France Inter.


Picture of Sarah-Louise Guille
 
Par Sarah-Louise Guille
Journaliste    :  https://www.bvoltaire.fr
 

 

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