Votre point d'information
sur l'immigration et la démographie
- Immigration de travail :
1,74 million d'immigrés en France (27%) n'étaient ni en emploi, ni en
études, ni en retraite en 2021 | Découvrez les données OID inédites dans
Le Point
- L'immigration turque en France : taux d'emploi, endogamie, maîtrise de la langue – quelles spécificités ? | Retrouvez l'éclairage de l'OID sur « l'isolat turc »
- « Les vérités de Nicolas Pouvreau-Monti sur les chiffres de l'immigration » | Découvrez le portrait du directeur de l'OID dans Le Figaro Magazine
|
|
|
Immigration de travail : 1,74 million d'immigrés en France (27%) n'étaient ni en emploi, ni en études, ni en retraite en 2021 | Découvrez les données inédites de l'OID dans Le Point
|
|
Dans une tribune inédite publiée le vendredi 4 avril par Le Point, Nicolas Pouvreau-Monti aborde la notion d'« immigration de travail » en France, au regard de ses réalités concrètes et de son intérêt potentiel pour l'économie.
En effet, le recours à une immigration plus nombreuse est souvent
présenté, dans le débat public, comme une solution incontournable face
aux pénuries sectorielles de main d’œuvre et au vieillissement démographique – donc à la baisse du nombre d'actifs.
Pourtant, l'immigration fait aujourd'hui l'objet d'une faible intégration sur le marché français du travail. Selon l'INSEE, en 2021 (dernière année dont les données détaillées sont disponibles), la France comptait :
- 1,74 million d’immigrés n’étant ni en emploi, ni en études, ni en retraite, soit 27% de la population immigrée âgée
de 15 ans et plus (contre 13% de la population non-immigrée). Parmi
ceux-ci, 760 000 immigrés étaient des chômeurs au sens strict ;
- 1,27 million d’étrangers n’étant ni en emploi, ni en études, ni en retraite, soit 30,5% de la population étrangère âgée
de 15 ans et plus (contre 12,9% de la population française). Parmi
ceux-ci : 537 000 étrangers étaient des chômeurs au sens strict.
Pour rappel, selon les définitions de l'INSEE :
- Un immigré est une personne née étrangère à l'étranger (qui peut avoir acquis ou non la nationalité française depuis sa naissance) ;
- Un étranger est une personne qui n'a pas la nationalité française.
|
|
Cliquez sur l'image pour lire la tribune de l'OID dans Le Point :
|
|
Cette situation apparaît d'autant plus problématique quand on la compare à nos partenaires européens : sur le fondement des informations pour 2023 (dernière année complète disponible), seuls 55% des étrangers extra-européens en âge actif occupent effectivement un emploi en France, contre 69% des Français
– soit un écart de quatorze points. Ce taux d’emploi des ressortissants
extra-communautaires est, dans notre pays, le plus faible de toute
l’Union européenne à l’exception de la Belgique.
Les tendances à l’œuvre dans les derniers flux d’immigration n’augurent, hélas, d’aucune amélioration notable dans ce sens : seuls 43% des immigrés extra-européens récents (arrivés en France dans les cinq années précédentes) occupent un emploi en 2023 – soit le taux d'emploi le plus bas de l'UE dans cette catégorie, à égalité avec la Hongrie. Par ailleurs, il ne peut pas exister, dans l’état actuel de notre droit, d’immigration économique sans « immigration familiale » – le principe du regroupement familial étant sanctuarisé par nos jurisprudences constitutionnelles et européennes.
Par ailleurs, les analyses économiques les plus récentes suggèrent que
l'importation nombreuse d'une main d’œuvre peu qualifiée et « bon marché » peut avoir un impact négatif sur la productivité des entreprises, en désincitant à la réalisation d'investissements en capital permettant l'émergence d'emplois plus productifs et mieux rémunérés.
Comme le résume Nicolas Pouvreau-Monti : « Ce contresens historique est d’autant plus dangereux pour la vitalité et la compétitivité des entreprises que la révolution de l’intelligence artificielle menace d’emporter avec elle de très nombreux emplois, à brève échéance. À tout le moins, elle nous conduira à repenser en profondeur nos modes de production, voués à devenir intensifs en main-d’œuvre. La
persistance rétinienne des Trente Glorieuses, avec leur immigration à
la fois nombreuse et largement "au travail", ne devrait pas
aveugler plus longtemps les décideurs. »
|
|
Cliquez pour lire cette tribune de l'OID dans Le Point :
|
|
L'immigration turque en France : taux d'emploi, endogamie, maîtrise de la langue – quelles spécificités ? | Retrouvez l'éclairage de l'OID sur « l'isolat turc »
|
|
Alors que l'arrestation du maire d'Istanbul
suscite des mouvements de protestation en Turquie face à
l'autoritarisme grandissant du président Erdogan, l'occasion est donnée
de revenir sur l'immigration turque en France et ses spécificités les plus marquantes.
L'immigration turque représente, dans notre pays, plus de 500 000 personnes sur deux générations :
- 239 000 immigrés (première génération) ;
- 288 000 descendants d'immigrés (deuxième génération).
Selon le chercheur Mehmet Ali-Kanci, la France comptait 700 000 ressortissants turcs sur son territoire en 2020, dont plus de la moitié avait déjà acquis la nationalité française.
Or, cette immigration interroge quant à ses résultats en matière d'intégration,
notamment sur les plans économique, culturel et linguistique, qui ont
conduit le politologue Jérôme Fourquet à parler « d'isolat turc » pour
la caractériser.
Tout d'abord, seuls 54% des immigrés turcs en âge de travailler occupent un emploi
– l'un des taux les plus faibles parmi les différentes origines
migratoires, qui s'explique notamment par l'intégration très restreinte
des femmes immigrées turques sur le marché du travail.
|
|
Ce phénomène s'accentue à la deuxième génération, dont le taux d'emploi de seulement 47% compte parmi les plus faibles de tous les descendants d'immigrés.
|
|
Par ailleurs : 77% des descendants d'immigrés turcs vivent avec un conjoint de la même originaire migratoire qu'eux, ce qui en fait la deuxième génération d'origine immigrée la plus endogame.
|
|
Autres spécificités de l'immigration turque en France :
- Elle compte la plus forte part de personnes peu ou pas qualifiées parmi l'ensemble des origines migratoires : 55% des immigrés turcs n'ont aucun diplôme ou seulement un niveau brevet / CEP (soit 27 points de plus que les immigrés européens) ;
- 63% des immigrés originaires de Turquie ou du Moyen-Orient n'ont aucune compréhension du français à leur arrivée en France.
|
|
Par ailleurs, l'immigration turque est marquée par de très forts liens, notamment politiques, conservés et entretenus avec le pays d'origine. Ainsi, hors UE, les descendants d'immigrés originaires de Turquie et du Moyen-Orient sont les plus nombreux à voter pour une élection du pays d'origine de leur parent (37%).
Or, durant la dernière élection présidentielle, les ressortissants turcs en France ont apporté un soutien bien plus fort à Erdogan que les citoyens turcs en Turquie, avec 64% des voix au premier tour (contre 49% sur place).
|
|
Cliquez pour regarder la vidéo « 3 minutes pour comprendre » :
|
|
Cliquez pour lire l'étude OID « Les Turcs en France : un "isolat" ? » :
|
|
« Les vérités de Nicolas Pouvreau-Monti sur les chiffres de l'immigration » | Découvrez le portrait du directeur de l'OID dans Le Figaro Magazine
|
|
Le Figaro Magazine consacre un portrait à Nicolas Pouvreau-Monti,
directeur général de l'Observatoire de l'immigration et de la
démographie, dans son édition du vendredi 4 avril – sous la plume de
Judith Waintraub.
Grâce à votre soutien, l'OID continue à monter en puissance dans le
débat public, pour y apporter une vision rationnelle et dépassionnée sur
ces thématiques d'intérêt général, auprès des décideurs comme des
citoyens.
|
|
Cliquez pour lire l'article du Figaro sur l'OID et Nicolas Pouvreau-Monti :
|
|
Extraits :
« L’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID), que cet
ancien de Sciences Po a cofondé en 2020 avec des amis comme lui en fin
d’études, est devenu une référence en matière de données statistiques dans un domaine où l’opacité était entretenue à dessein. »
« Bruno Retailleau ne tarit pas d’éloges sur l’OID : "Tout ce qui peut contribuer à décrire le réel est bienvenu", estime l’actuel locataire de la Place Beauvau.
"Dans
notre pays, plus que chez la plupart de nos voisins européens, le débat
sur l’immigration est tellement passionné et idéologique qu’il est
difficile de l’aborder sereinement. Le travail scientifique de Nicolas Pouvreau-Monti et de l’Observatoire est de ce point de vue absolument essentiel". »
« "Je ne vais pas vous donner de noms, s’amuse Nicolas Pouvreau-Monti, mais la lettre d’information que nous envoyons par mail est en moyenne ouverte par un député sur quatre et un sénateur sur deux" »
« Quand l’OID publie une étude sur "les chiffres chocs des naissances issues de l’immigration récente",
sur le poids de l’immigration sur notre système de santé ou propose de
réduire de 7 milliards d’euros par an le coût net de l’immigration, il
respecte à la lettre sa mission, telle que Nicolas Pouvreau-Monti la
définit : "Nourrir le débat grâce à des données vérifiables
mais, aussi, proposer des solutions pour reprendre le contrôle de notre
politique migratoire". »
« Le préfet Michel Aubouin « a tout de suite accepté d’apporter son
expertise aux jeunes pleins d’enthousiasme qui étaient venus le voir
pour constituer une base de données fiable et accessible à tous sur les
flux migratoires. "Ils avaient découvert que quand on veut et qu’on est un peu malin, on peut trouver des chiffres. Le travail statistique qu’ils abattent est gigantesque, à tel point que même le ministère de l’Intérieur fait appel à eux". »
|
|
Élus
et responsables politiques, journalistes, décideurs économiques : vous
avez une question sur les sujets liés à l'immigration et à la
démographie ? N'hésitez pas à nous solliciter :
|
|
| | |
|
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire