lundi 21 avril 2025

ANNIVERSAIRE MÉMMORABLE ! LE 21 AVRIL 2002 , JEAN-MARIE LE PEN AU 2ème TOUR DES PRÉSIDENTIELLES !


 

Lundi, 21 avril 2025

21 avril 2002 : la terre commençait à trembler sous les pieds des thuriféraires de la pensée dominante...

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En 1974, cette année là, suite à la disparition subite de Georges Pompidou, se déroula une campagne électorale à l'issue de laquelle fut élu le libéral Giscard d'Estaing. 

À cette élection présidentielle se présentait  pour la première fois Jean-Marie Le Pen. 

Il fit 0,74 % des voix... Beaucoup se seraient découragés à la vue d'un score aussi faible.

 Peu de gens, à cette époque, osaient parier sur l'avenir politique du candidat national. 

Et pourtant...

Le 21 avril 2002, après trois décennies de persévérance et de combats acharnés, le même Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle.

 Ce soir là, ce fut un véritable séisme politique. 

 Personne, sauf peut-être Jean-Marie Le Pen, ne s'attendait à ce résultat qui allait, durablement, bousculer le paysage politique de la Ve République.

Si Jean-Marie Le Pen est arrivé à réaliser l'impensable c'est parce que, 40 ans durant, il a labouré le terrain.

 Ce Breton était un génie de la communication. 

En 40 ans, il a imposé son nom comme étant celui qui incarnait à la fois la Droite nationale, sociale et populaire, et le recours face à la dilution de notre nation, à l'immigration incontrôlée qui engendre le grand remplacement, la perte des valeurs ancestrales de notre civilisation...

S'il a réussi à mettre le mouvement national à ce niveau, c'est aussi et surtout parce qu'il était, depuis 1974, resté fidèle aux engagements de base du Front national.

 Certes, il n'avait pas échappé à Jean-Marie Le Pen que, en 40 ans, le monde avait changé et qu'il fallait bien sûr prendre en compte ces changements...

 Mais il savait que le mouvement qu'il incarnait, s'il voulait triompher un jour, devait rester, tel le roc face aux marées, un môle de résistance et d'espérance ancré dans ses fondamentaux.

 Le 21 avril 2002 lui a donné raison...

Mais l'histoire ne s'est pas arrêtée ce jour là.

 Quelques années plus tard, le FN a changé d'orientation et est devenu le RN et ses résultats, dans la foulée de ce qu'il se passe un peu partout en Europe et même ailleurs, ont continué à s'amplifier. 

Certains, qui se contentent d'une vision instantanée des choses, expliquent que c'est grâce au "toilettage" et aux reniements récents du mouvement que celui-ci continue à progresser. 

Cette analyse est peut-être rassurante, mais elle est simpliste. 

La seconde partie du XXe siècle, dans l'euphorie de l'après guerre, fut alimentée par toutes les illusions mondialistes. 

Le marché planétaire pour les uns et l'internationalisme communiste pour les autres étaient devenus l'alpha et l'oméga de l'avenir, "heureux" ou "radieux" de l'humanité... 

Tout cela n'était qu'illusions.

Le début du XXIe siècle a sonné la fin de la récréation.

 Les Peuples ont commencé à vouloir reprendre en mains leurs destins et, en France, l'accession, le 21 avril 2002, de Jean-Marie au second tour de la présidentielle était sans doute l'un des premiers symptômes de ce vaste mouvement de résurgence nationale et civilisationnelle auquel nous assistons aujourd'hui.

 

S'il veut triompher, le mouvement national ne doit pas oublier la belle leçon de ténacité et de fidélité que Jean-Marie Le Pen lui a donné tout au long de sa vie. 

"Vouloir être dans le vent est une ambition de feuille morte" disait le philosophe Gustave Thibon. 

Si le RN persiste dans sa volonté de rupture avec ses racines, il risque de perdre son identité et sa légitimité...

L'alternative est pourtant simple : soit on continue vers le gouffre en poursuivant les politiques qui ont ruiné la France, soit on procède à une rupture totale en appliquant un véritable programme nationaliste et identitaire digne de ce nom. 

Il en va de l'avenir à court, moyen et long terme de notre patrie...

S N

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[POINT DE VUE] 

21 avril 2002 : la bête immonde entrait sur scène…

Contre toute attente, Jean-Marie Le Pen venait de surclasser Lionel Jospin.
@Keith Waldegrave/Shutterstock
@Keith Waldegrave/Shutterstock

Beaucoup d’entre nous s’en souviennent, qu’ils aient été, à l’époque, ados idéalistes remontés comme des pendules ou militants déjà blanchis sous le harnais - mais encore très convaincus et pas allergiques à l’engagement, fût-il physique. 

La date est historique : un peu comme pour le 11 septembre 2001, chacun de ceux qui étaient déjà de ce monde se souvient de ce qu’il faisait, au moment où les résultats du premier tour de la présidentielle sont tombés, le 21 avril 2002 à 20 heures - il y a exactement vingt-trois ans.

 « Énorme surprise », ont dit alors les commentateurs de la télévision. Tu m’étonnes.

 Contre toute attente, Jean-Marie Le Pen venait de surclasser Lionel Jospin.

 

Un discours rassembleur

À l’époque, les processus de résistance du système, cette vieille bête malade, étaient encore remarquablement rodés.

 Le Pen, pourtant, avait fait un discours remarquablement rassembleur et même populiste - dans le meilleur sens du terme.

 Il paraît que certaines des meilleures punchlines du Menhir, ce soir-là, étaient dues à notre excellent ami Nicolas Gauthier.

 L’intéressé seul peut répondre. 

Toujours est-il que Le Pen, dans ce discours plein d’espérance, était loin du registre provocateur qu’on lui connaissait : pour ce qui est de l’angoisse face à la décadence, l’actualité s’en était chargée, notamment avec l’affaire de « Papy Voise », un retraité agressé gratuitement par des racailles, quelques jours avant le vote. 

Ce fichu sentiment d’insécurité, vous connaissez la chanson…

 

Des slogans, des manifs, des médias...

Tous les éléments étaient là et, pour paraphraser la fin du Rivage des Syrtes, de Julien Gracq, on savait pour quoi, désormais, le décor était planté. 

 En revanche, contrairement à 2025 et comme on l’a dit, le camp du Bien se défendait alors remarquablement bien, avec des chansons (de Saez, notamment, devenu beaucoup plus intelligent après), des slogans, des manifs… et des médias, audiovisuels et autres, tous à l'unisson.

 Cartes de France envahies d’un brun couleur merde, soigneusement choisi sur nuancier et matérialisant l’avancée du vote des méchants ; unes de quotidiens subventionnés, accompagnant le geste des gauchistes qui votaient Chirac en se bouchant le nez, « pour faire barrage à la haine »… tout était en place pour que la lutte contre le « fascisme » (qui commençait déjà à se faire très abstrait) soit glorifiée.

 

Que reste-t-il de tout ce cirque ?

Vingt-trois ans ont passé, c’est-à-dire, à l’échelle qu’utilisent les généalogistes - vrais géomètres de nos modes culturelles -, une génération. 

Que reste-t-il de tout ce cirque, de tout ce « théâtre antifasciste », comme Jospin lui-même l’a très justement qualifié ?  Rien. 

Le candidat socialiste, installé sur l’île de Ré, a acheté une baraque aux Portes, comme n’importe quel rupin de vieille roche, et fait probablement, chaque été, le tour de ses illusions perdues avec une bicyclette à panier.

 Jacques Chirac est mort d’une maladie neurodégénérative, voici quelques années.

 Il a eu la chance, dans son malheur, d’oublier jusqu’au mal qu’il avait fait. 

Le Pen vient de nous quitter et la postérité commence à peine à se rendre compte du talent qu’elle a laissé passer. 

 


 

Honni de son vivant, objet d’un culte de moins en moins secret, c’est une sorte de Flaubert des estrades. 

Et ça ne va faire qu’aller croissant.

 Pendant ce temps, la France a continué de couler.

 

Fin avril 2002, l’auteur de ces lignes, après avoir eu la vision surréaliste d’une manif « antifasciste » dans les rues de Versailles, animée par des boutonneux idéalistes qui sont probablement devenus ingénieurs et électeurs LR ou macronistes, s’envolait pour la Russie où un obscur guébiste athée était plutôt bien vu des élites en place. 

Hystérie de perroquets et glaçante mise en place d’un nouveau régime : deux visions de la temporalité historique…

 
Picture of Arnaud Florac
 
Par Arnaud Florac
Chroniqueur à BV  https://www.bvoltaire.fr/

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