TRIBUNE LIBRE !
« Wesh » : pour Le Monde nous devons remercier nos enfants quand ils s’expriment en racailles
Le parler banlieue s’impose chez les jeunes.
Tous les jeunes, même ceux « issus d’une famille favorisée« .
Et pour Le Monde, c’est une grande et belle nouvelle : pour nous en convaincre, ils n’ont convoqué rien de moins qu’un docteur en science du langage de la Sorbonne.
Pour ce dernier, « Vos enfants, vos élèves disent « wesh » ?
Tant mieux ! »… nous devrions même les remercier.
Dans une tribune au titre éloquent, « Nos enfants disent wesh ? Remercions-les ! »« , Rémi Soulé évoquant le langage des jeunes, nous somme d’en finir avec ces « paniques morales d’un autre siècle ».
On n’y trouvera pourtant aucune considération quant à l’étymologie du seul vocable cité, à savoir wesh (mais auquel on pourrait ajouter « wallah » et « par le Coran »), ce qui est pour le moins étonnant.
Pour le linguiste, que les enfants des « souchards » incorporent des termes arabes dans leurs discours est une bonne chose, c’est même « un enjeu démocratique« .
« Pourquoi nous priver de réduire un peu les inégalités entre les jeunes, sinon par élitisme et par mépris ? »
Mieux encore, dans un article du même quotidien intitulé : « « Wesh, pour moi, c’est comme une virgule » : pour les jeunes des quartiers populaires, la bataille se mène aussi sur le terrain de la langue« , parler correctement français, c’est « s’exprimer selon les codes dominants » !
On décèle là tout le racisme de la gauche : les « jeunes » des quartiers populaires – lire d’origine extra-européenne – ne parviendraient pas, selon eux, à s’exprimer correctement dans la langue de Molière.
Ils en seraient incapables, à nous donc de nous adapter et d’abaisser le niveau, par exemple des « concours des grandes écoles ou sur le marché du travail ».
C’est la même logique qui avait poussé leurs ancêtres idéologiques à vanter la mission civilisatrice de la colonisation, qui rappelons-le, est une entreprise de gauche.
On « civilise » maintenant à domicile…
Mais on ne saurait qu’acquiescer quand il est écrit :
« Si l’expression orale est le résultat d’inégalités sociales − diverses études ont, par exemple, montré que le nombre de mots maîtrisés par un enfant varie en fonction de la catégorie socioprofessionnelle de ses parents −, elle en est aussi la cause. »
Un raisonnement juste mais incomplet, car il faudrait aussi se demander de quoi la non-maîtrise du français est-elle le nom.
On a bon dos d’en appeler – comme toujours – à l’exclusion et à la pauvreté.
L’excuse de l’exclusion est facile à objecter par le spectacle des immigrés asiatiques de première, deuxième ou troisième génération qui s’expriment très bien et réussissent socialement, tout comme l’argument de la pauvreté peut être réduit à néant par les gains du trafic de drogue et des aides sociales qui font des banlieues de l’immigration des quartiers bien plus riches que nombre de périphéries de la France profonde.
Si des différences sociales, éducatives et peut-être même anthropologiques sont en cause, si fumer des joints toute la journée impacte nécessairement le QI, on aurait tort de croire que la sempiternelle « injustice sociale » est le fondement de l’incapacité orale.
Car, en écartant les déficients intellectuels profonds (en surnombre ?), force est de constater que lorsque ces « jeunes » veulent travailler sur la langue, ils y parviennent, comme l’illustrent les battle de rap qui sont indéniablement des performances.
S’exprimer comme une racaille, ne pas comprendre le français relève donc, pour la majorité d’entre eux de la volonté : la volonté de ne pas se soumettre aux fameux « codes dominants« , à savoir la langue du pays honni où ils sont nés.
Un rejet pur et simple de l’intégration favorisé par une certaine culture clanique.
Mais ce n’est pas Le Monde qui vous le dira.
Par Audrey D’Aguanno
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