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Marseille : LFI s’attaque au symbole de la Bonne Mère

À Marseille, on croyait la Bonne Mère un symbole intouchable de la fierté phocéenne.
L’un de ces emblèmes qui dépassent tous les clivages et révèlent un sentiment d’appartenance inégalable.
Si la plupart des Marseillais n’ont aucune peine à crier leur amour pour cette basilique, phare de leur identité, La France insoumise, elle, s’est encore vautrée dans l’outrance en dénonçant, le 2 avril, les aides publiques attribuées à la rénovation de cet édifice religieux mythique.
Preuve, s’il en fallait une, que la notion d’identité n’existe pour ce parti que si elle est non française et non catholique.
« Les fonds publics doivent aller à l’école, au logement, au transport, à la réponse aux besoins de la population », a martelé La France insoumise des Bouches-du-Rhône, dans un communiqué publié ce mardi.
Le mouvement s’en prend, ici, à la décision des collectivités territoriales de financer une partie de la grande rénovation entamée en février, arguant que Notre-Dame de la Garde étant propriété du diocèse, « rien n’oblige à verser le moindre argent public » afin d’en amorcer le coût.
En tout, région, département, métropole et ville se sont, en effet, engagés à hauteur de 1,7 million d’euros, soit un peu plus de la moitié des 2,8 millions nécessaires au diocèse, qui avait initialement fait appel aux dons et au mécénat.
Une somme, certes, conséquente mais que les élus ont jugée à la hauteur de l’attachement des Marseillais pour leur Bonne Mère.
LFI, toujours prompte à dénoncer les coupes budgétaires dans la culture, considérerait-elle que la préservation de ce que beaucoup voient comme le cœur battant de Marseille ne relève pas des besoins de la population ?
Acharnement politique ?
« Personne n’avait osé, jusque-là, s’attaquer à la Bonne Mère », fustige, au micro de BV, Stéphane Ravier, qui dénonce un « acharnement politique ».
Le sénateur des Bouches-du-Rhône déplore qu’on puisse toujours « compter sur l’infamie de LFI » pour mépriser le « patrimoine cultuel et culturel », sans pour autant avoir rien à redire sur certaines subventions accordées par le maire de Marseille.
En septembre 2024, un chèque de 130.000 euros avait été voté pour l’ONG SOS Méditerranée et ses opérations de sauvetage en mer sans que LFI ne s’indigne de ces fonds alloués au détriment des « besoins de la population ».
Pour Stéphane Ravier, ce deux poids deux mesures trahit un « positionnement abject contre la communauté catholique » et les « racines chrétiennes encore bien implantées » de la cité phocéenne.
De la part de ces « anticléricaux primaires » (comme il les surnomme), le sénateur aurait également souhaité plus de réaction pour la cession, au prix de 350.000 euros, d’un terrain en vue de la construction et de l’agrandissement de deux mosquées d’une superficie de 1.600 m2 dans les quartiers nord de la ville.
Lorsque l’on sait que près de la moitié des mosquées de la ville sont contrôlées par des tenants de l’islam radical, révélait le 24 mars Le Figaro, de source policière.
Là encore, les « besoins de la population » seraient-ils suffisamment entendus par ses élus ?
Quoi qu’il en soit, pour Stéphane Ravier, « aucun Marseillais non biberonné à LFI ne pourrait s’opposer à ce projet ».
Une évidence que rappelle aussi Martine Vassal, présidente du département et de la Métropole : « Classée ou non, elle est inscrite dans le cœur de [...] toutes les communautés, femmes, hommes et enfants. »
Dommage, pour LFI : s'attaquer à la Bonne Mère, c'était comme perdu d'avance !

La liberté d'opinion en grave danger
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