REVUE DE PRESSE !
Dérive totalitaire et chantage diplomatique : le cauchemar algérien vu par Vincent Hervouet dans le JDD

Par Vincent Hervouët.
Cette chronique spirituelle, pertinente et informée suivant les qualité et le style habituels de Vincent Hervouet, est parue au JDD du 27 mars.
CHRONIQUE.
Le régime d’Alger a fait de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal un véritable otage, l’utilisant comme moyen de pression contre Paris, analyse Vincent Hervouët.
Boualem Sansal est un prophète.
Il vit depuis quatre mois le cauchemar totalitaire qu’il avait annoncé dans 2084, grand prix du roman de l’Académie française.
Son procès impromptu et en catimini, dans une modeste salle du tribunal de Dar El Beida dans la banlieue d’Alger, expédié en 20 minutes, sans avocat pour le défendre, sans traducteur alors qu’il ne parle ni l’arabe ni le dialectal, est digne de l’Abistan, l’empire décrit dans 2084
. Le juge l’interroge sur les moqueries contre le régime que la police a trouvées en fouillant ses SMS.
Sur son amitié pour un ambassadeur français, lui qui est un écrivain français.
Voilà les atteintes à l’unité, la sécurité, l’économie nationales qu’on lui reproche. Le procureur réclame dix ans de prison.
Comité de la santé morale
Dans la salle, un journaliste du quotidien officieux des Frères musulmans fait sa besogne.
Il loue la bonne mine du détenu qui a 80 ans et souffre d’un cancer.
Elle prouve qu’il n’a pas été soumis à des pressions pendant sa détention.
Il se félicite que l’accusé soit calme et qu’il ait reconnu les faits, de voir le juge patient, le procureur énergique, le procès équitable.
Il conclut : « la Justice algérienne a élevé l’étendard de la Liberté ! »
Dans 2084, le mensonge est la vérité.
Un Comité de la santé morale se charge de l’imposer.
Un ministère des Archives, des Livres sacrés et des Mémoires saintes s’occupe de trafiquer l’histoire et de rendre le peuple amnésique.
C’est dans ce monde que végète le chroniqueur judiciaire au tribunal de Dar el Beida.
Le régime algérien a besoin d’ennemis à haïr et réclame le scalp de Bruno Retailleau
Il n’est pas le seul à vivre en Abistan, où la logique, c’est l’absurde.
Quand Emmanuel Macron s’exprime enfin sur le sort de Boualem Sensal, il commence par dire : « J’ai confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance ».
Un mensonge au carré : ils se méprisent. Boualem Sansal est un otage aux oubliettes parce qu’Emmanuel Macron lui a donné la nationalité française et qu’Alger a voulu se venger du président qui a reconnu les droits du Maroc sur le Sahara occidental.
En réponse, Abdelmadjid Tebboune a dénoncé le capharnaüm politique en France.
Il n’aurait qu’un seul repère, son homologue.
Les problèmes devront être réglés par ceux que les présidents désigneront.
Traduction : le capharnaüm s’appelle Bruno Retailleau.
Le régime algérien a besoin d’ennemis à haïr et réclame le scalp du ministre de l’Intérieur qui a l’outrecuidance de renvoyer d’où ils viennent les OQTF.
L’intermédiaire
La « personne désignée » est le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf.
Son interlocuteur sera donc Jean-Noël Barrot.
Cela tombe bien, il ne connaît rien à l’Algérie.
À lui d’apprendre à négocier avec des gens qui exigent des excuses.
Des professionnels formés à l’école soviétique.
On comprend mieux pourquoi Jean-Noël Barrot est allé rompre le jeûne du Ramadan à la Grande Mosquée de Paris.
Il peut sembler incongru qu’un ministre chargé notamment d’expliquer la laïcité au reste de la planète se prête à ce genre de cérémonies.
Personne ne l’imagine à la veillée pascale.
Mais l’Algérie a deux ambassades à Paris.
Une qui boude, privée d’ambassadeur.
Une officieuse, la Grande Mosquée.
Le recteur Chems-Eddine Hafiz présidait le comité de soutien au président Tebboune, réélu avec 94,6 % des voix, dans des conditions qui font rire du fond de l’Afrique jusqu’au Kremlin.
Dans toute prise d’otages, il faut un intermédiaire.
On connaîtra la rançon une fois Boualem Sansal en lieu sûr.
Les visas, les accords de 68, le business halal de la Grande Mosquée, les passeports diplomatiques de complaisance, l’abandon de la résidence des Oliviers à Alger ?
L’embarras du choix laisse de quoi négocier jusqu’en 2084.
Il avait été entamé par le couteau d’un fanatique Syrien qui a noyé dans le sang le festival de la diversité à Solingen, sans oublier le couteau d’un réfugié afghan qui a égorgé un policier à Mannheim…
Autant de tueries depuis l’été qui ont traumatisé l’Allemagne.
Sans parler des 15 000 coups de couteaux recensés l’an dernier.
Friedrich Merz ne fera pas du Trump en restant korrekt.
Mais il aura du mal à traiter les problèmes liés à l’immigration, en se contentant de faire semblant. ■
Par VINCENT HERVOUËT
Source et Publication: https://www.jesuisfrancais.blog/2025/04/04
ET AUSSI
Nos amis du Salon Beige nous rappellent une information passée inaperçue…
Nous sommes en avril et 3 OQTF algériens ont déjà commis 4 meurtres, soit en moyenne un meurtre par mois.
- février 2025, à Mulhouse : le suspect faisait partie des 30 personnes à reconduire en priorité vers l’Algérie
- février 2025, à Saint-Etienne : Un Algérien de 18 ans recherché par Interpol pour le meurtre d’un jeune Français
- avril 2025 : Un homme d’origine algérienne, visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été placé en détention provisoire pour le meurtre de deux hommes âgés d’une soixantaine d’années. Les faits ont eu lieu dans les Bouches-du-Rhône et en Seine-Saint-Denis. Cet individu, accusé d’avoir tué à coups de couteau un sexagénaire lors d’un cambriolage raté à Bobigny, a été arrêté ce 21 mars à Nancy. Ce ressortissant algérien de 28 ans, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), est également accusé du meurtre d’un chef d’entreprise à Martigues deux jours plus tôt.
mercredi, 02 avril 2025
Amitié ou allégeance ? La capitulation française en marche
Thomas Joly, président du Parti de la France
Ce 31 mars, dans un pathétique communiqué commun, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune célèbrent, main dans la main, une prétendue amitié retrouvée entre la France et l’Algérie.
Une déclaration mièvre,
dégoulinante de bons sentiments, qui masque très mal une vérité
implacable : cette séquence n’est rien d’autre qu’une nouvelle
capitulation française.
Après
une crise diplomatique grotesque, où le gouvernement s’est ridiculisé
en multipliant les volte-face et les excuses creuses, que reste-t-il ?
Rien. Absolument rien.
Le Président algérien n’a consenti à aucun geste :
ni le rapatriement du moindre clandestin sous OQTF, ni la libération de
l’écrivain Boualem Sansal.
Et
pourtant, Macron continue de s’incliner. Il parle d’« amitié » mais
c’est d’allégeance qu’il s’agit.
De cette diplomatie de la repentance et
de l'effacement, il ne reste qu’un goût amer : celui d’une France qui
baisse les yeux, qui s’excuse d’exister et qui accepte d’être
constamment humiliée.
Sous
la présidence d’Emmanuel Macron, la France n’aura eu de cesse de se
faire piétiner sur la scène internationale.
Notre pays, jadis puissance respectée, est devenu une marionnette sans influence, sans crédibilité, sans fierté.
Ce n’est plus la voix de la France que l’on entend mais celle d’un Président en quête de câlins diplomatiques, fût-ce au prix de notre honneur.
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