Le
sujet occupe une place centrale dans les médias, bien plus que
lorsqu’il fut popularisé par Jean-Marie Le Pen il y a plusieurs
décennies. L’immigration est un carburant électoral pour le
Rassemblement national, une « chance pour la France » pour la gauche
social-écologiste, et un segment électoral pour les Insoumis. Aujourd’hui, nul ne peut nier que le visage du pays a été profondément
transformé par l’arrivée massive de populations originaires du Maghreb
et d’Afrique subsaharienne. Au-delà de la question religieuse, les
différences ethnoculturelles engendrent des tensions inévitables. L’actualité quotidienne regorge d’exemples illustrant ce phénomène,
qu’il devient impossible de passer sous silence.
Face à ce changement partiel de population et à ce bouleversement
culturel, accentué par une américanisation des modes de vie, les partis
politiques, si prompts à dénoncer le phénomène migratoire, peinent à
proposer des mesures à la hauteur de l’enjeu.
Les droites dans l’impasse
L’immense majorité des droites, du centre-droit à Reconquête!,
s’accroche encore aux notions illusoires d’assimilation et
d’intégration. La première nie la composante ethnique historique du
peuple français et des peuples européens ; la seconde se révèle
inopérante face à l’ampleur des mouvements migratoires et à la densité
des « communautés » étrangères présentes en France. La notion de «
remigration », développée en France par Laurent Ozon et revendiquée
aujourd’hui par les nationalistes allemands de l’AfD, consiste, en
résumé, à encourager le plus grand nombre à retourner dans son pays
d’origine. L’idée peut sembler absurde ou irréalisable, mais elle ne
l’est pas davantage que celle qui prétend inculquer une culture
française ou européenne à des populations mahométanes ou subsahariennes. Vouloir assimiler ou intégrer revient par ailleurs à promouvoir une
rupture avec les racines de ces peuples, ce qui est discutable.
Des mesures incitatives et humaines
Une politique audacieuse en matière d’immigration nécessitera une
rupture avec les slogans républicains d’intégration, d’assimilation ou,
dans leur version marketing, de « vivre-ensemble ». Il ne s’agit pas ici
d’adopter des postures provocatrices, comme les « déportations »
prônées par Donald Trump, mais d’envisager des solutions pacifiques et
humanistes pour répondre à un problème qui concerne autant les
autochtones que les allogènes, qu’ils soient nés en France ou non. Les États scandinaves, comme la Finlande, ont ainsi mis en place des
aides au retour. Celles-ci peuvent atteindre l’équivalent de 44 000
euros au Danemark et incluent parfois, en Finlande, une assistance à la
réintégration, avec notamment une aide au logement dans le pays
d’origine. De telles mesures incitatives, encadrées par des coopérations
avec les États de retour, auraient un coût financier élevé, mais elles
peuvent mettre fin à des situations qui ne satisfont personne. Évidemment, une pareille politique ne pourrait être mise en œuvre
qu’avec une réforme stricte des règles de nationalité et une politique
migratoire intransigeante.
Cette remigration paraît néanmoins bien plus complexe dans un pays comme
la France que dans les pays suscités, notre nation connaissant une
immigration plus ancienne : 3 à 4 générations, et surtout plus massive.
Par Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
jmlbDes voeux pieux non suivis d' effets !
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