mercredi 3 juillet 2024

LÉGISLATIVES 2024 : TRIBUNE LIBRE ET POINT DE VUE !

 


Législatives 2024, premiers enseignements

 
Le Palais Bourbon à Paris, siège de l'Assemblée Nationale
 

Publié le 1 juillet 2024
 

Les résultats du premier tour des législatives sont conformes aux sondages. 

Le RN et ses alliés sont en tête, avec un score jamais obtenu (33 %) lors d’une élection législative, puis vient le bloc des gauches, de l’extrême gauche jusqu’aux sociaux-démocrates (28 %), puis le bloc présidentiel (21 %). 

 La participation a été très forte, beaucoup plus forte que lors des deux dernières élections législatives, ce qui montre que les Français se sont beaucoup intéressés à ces élections.

Les sondages ont été très critiqués ces dernières années. 

Or, l’un des enseignements des élections européennes et de ces législatives, c’est que le travail est réussi et qu’ils ne se trompent pas. 

À condition bien sûr de savoir les lire.

Si le RN est arrivé en tête, il n’a pas progressé par rapport aux Européennes en valeur relative. 

Ce qui n’est pas le cas du bloc des gauches, qui se place brillant deuxième.

Si le parti présidentiel est défait, il obtient un score plus important qu’aux Européennes et dépasse malgré tout la barre des 20 %, ce qui montre que le pari d’Emmanuel Macron n’était pas complètement absurde. 

Mais en nombre de sièges, il va dégringoler et ne plus être qu’un parti d’appoint.

 

Pour avoir une vision complète, il faut attendre le second tour

Les premières projections donnent, pour les projections hautes, environ 270 sièges pour le RN, 200 sièges pour le bloc des gauches et 90 sièges pour le bloc présidentiel. 

 La majorité absolue étant à 289 sièges, aucun parti ne pourra gouverner seul. Nous allons donc aller vers un Parlement instable avec un gouvernement fragile.

 Les bruits de couloir évoquent déjà le fait qu’Emmanuel Macron songe à provoquer une nouvelle dissolution dans un an.

 Alors que le RN avait dit ne vouloir gouverner qu’avec une majorité absolue, Sébastien Chenu vient d’affirmer qu’ils pourraient gouverner avec une majorité relative.

Même s’il prend le gouvernement, le RN n’aura pas les pleins pouvoirs. 

Le Sénat lui échappe, ainsi que toutes les collectivités locales.

 Il devra gouverner dans le respect de la Constitution, et avec le risque d’une censure régulière du Conseil constitutionnel. 

Il ne pourra pas invoquer de référendum puisque celui-ci est du ressort du président de la République.

 

Une France coupée en trois

La principale difficulté va être de réconcilier ces trois blocs afin d’assurer une authentique vie en commun.

Les discours bolchéviques de la LFI, qui fait de la haine son fonds de commerce (haine du riche, du travailleur, etc.) empêchent toute entente et tout accord.

La France est aujourd’hui coupée en trois blocs, qui correspondent à des réalités géographiques et sociales différentes.

 Mais en diabolisant l’ennemi, en faisant des blocs politiques adversaires des ennemis ontologiques, on empêche toute coopération et toute entente.

 Il est normal que dans un pays il y ait des blocs politiques différents et des courants politiques différents, mais il faut quand même trouver des points d’accord.

 Or, en menant une campagne électorale hystérique, on empêche ensuite la réconciliation et l’entente des partis politiques sur des projets communs.

 

Ce sera là l’un des enjeux principaux des prochaines semaines.

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