Amusez-vous à appeler en Bretagne pour avoir un IRM, y compris en vous faisant passer pour un médecin ou par une secrétaire médicale.
Vous risquez d’être surpris des délais, et du nombre de refus que vous allez rencontrer, dans une région de plus en plus sinistrée sanitairement (alors que la bureaucratie médicale elle, tourne à plein régime, ARS en tête).
Cette tiers mondisation de la médecine se retrouve aussi à Saint-Brieuc.
Avec comme nouvel exemple, la restriction concernant les IRM à l’hôpital.
Pour rappel, l’IRM, ou imagerie par résonance magnétique, est une technique d’imagerie médicale qui utilise un champ magnétique puissant et des ondes radio pour produire des images détaillées de l’intérieur du corps humain.
Contrairement à la radiographie ou au scanner, l’IRM n’utilise aucune radiation ionisante, ce qui en fait un examen non invasif et sans danger pour la santé.
L’IRM est utilisée pour diagnostiquer un large éventail de pathologies, notamment :
Affections du cerveau et du système nerveux : tumeurs, accidents vasculaires cérébraux, sclérose en plaques, épilepsie, etc.
Problèmes musculo-squelettiques : lésions ligamentaires, tendineuses, cartilagineuses, fractures, etc.
Anomalies des organes internes : foie, reins, cœur, appareil digestif, etc.
Cancers : détection et suivi de l’évolution des tumeurs.
L’IRM est un examen médical important qui peut aider à diagnostiquer et à traiter de nombreuses pathologies.
Pourtant, un médecin des Côtes d’Armor indique sur Twitter qu’à l’hôpital de Saint-Brieuc, si vous n’êtes pas déjà soigné à l’hôpital, compliqué d’avoir un rendez-vous.
L’hôpital Yves-Le-Foll de Saint-Brieuc indique de son côté avoir mis en place cela en raison de délais d’attente particulièrement longs et d’un manque de ressources.
Cette mesure viserait à privilégier les demandes urgentes et les patients déjà suivis par l’hôpital.
Le nombre d’IRM réalisés à l’hôpital de Saint-Brieuc s’élève à plus de 11 000 par an, saturant les deux machines disponibles et engendrant des délais d’attente considérables.
La pénurie de radiologues aggrave la situation, rendant impossible la prise en charge de toutes les demandes externes.
Face à cette situation, l’hôpital a décidé de prioriser les demandes d’IRM provenant de ses propres services de soins, ainsi que les patients nécessitant une prise en charge urgente.
Les médecins extérieurs pourront néanmoins adresser leurs patients pour des IRM pédiatriques, des examens de neuroradiologie sur avis spécialisé ou relevant des filières d’imagerie de la femme (sein, pelvis).
L’hôpital de Saint-Brieuc assure que cette mesure restrictive est temporaire et qu’une évaluation sera menée dans les prochains mois pour mesurer son impact sur l’organisation médicale et les délais d’accès aux IRM.
Cette décision de l’hôpital de Saint-Brieuc va bien évidemment aggraver les difficultés d’accès aux IRM pour les patients des Côtes-d’Armor, déjà confrontés à des délais d’attente importants.
Les médecins libéraux, quant à eux, se voient contraints d’orienter leurs patients vers d’autres centres d’imagerie, parfois situés loin de leur lieu de résidence, allongeant ainsi le parcours de soins.
Pour rappel, vous payez des charges, des impôts, des cotisations sociales.
De façon importante parfois. Où va l’argent ?
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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