Extraits :
« En quelques décennies, le législateur a ainsi ouvert la boîte de Pandore. Il a permis aux collectivités locales de conduire une action
extérieure : d'abord, en excédant le cadre de leurs compétences, puis en
autorisant le financement d'actions humanitaires en cas d'urgence et,
enfin, en supprimant cette condition d'urgence. Il leur a
conféré des compétences d'attribution en matière d'action de
coopération, d'aide au développement et d'action humanitaire, leur
donnant ainsi la possibilité de marcher sur les plates-bandes de l'État quant aux relations extérieures de la France.
Les soubresauts de la crise migratoire aiguë que l'Europe connaît depuis une dizaine d'années ont permis à certaines collectivités militantes de s'engouffrer dans cette brèche. Celles-ci ont fait de l'immigration un enjeu idéologique majeur, de
manière plus large. Leurs « pionnières » ont été des municipalités
communistes de banlieue comme Saint-Denis, Stains, Aubervilliers ou le
Blanc-Mesnil qui ont organisé des référendums symboliques sur la
question du droit de vote des étrangers.
Mais aujourd'hui, ce sont surtout les métropoles mondialisées qui vont
militer contre toute régulation de l'immigration, au nom d'une « société
ouverte ». On les retrouve avec d'autres au sein de l'Association nationale des villes et territoires d'accueil (Anvita), fédération de collectivités s'engageant à combattre "toute politique remettant en cause l'accueil inconditionnel" des étrangers sur le sol françai" – comme le résume sa charte fondatrice.
Ces bastions du jusqu'au-boutisme migratoire vont désormais jusqu'à défier l'autorité de l'État et l'application de ses lois. La Ville de Paris et 32 départements avaient ainsi annoncé qu'ils
refuseraient d'appliquer la dernière loi immigration dans sa version
initialement adoptée par le Parlement, en tant qu'elle durcissait les
conditions de versement aux étrangers de l'Allocation personnalisée
d'autonomie »
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