vendredi 19 juillet 2024

LE COMMUNIQUÉ DE L' IPJ ! BIENVENUE CHEZ LES FOUS .......

 

Bienvenue chez les fous !


Chère lectrice, cher lecteur,

 

L’homme qui a poignardé un militaire à la Gare de l’Est ce lundi avait déjà tué un jeune homme gratuitement, il y a 6 ans seulement.

 

Quel système aberrant permet-il à un meurtrier d’être libre 6 ans après un meurtre ?

 

Le système français. Celui qui rend la justice en votre nom...

 

Hier soir, pour mon premier passage dans Face à l’Info sur CNews, je suis donc revenu en détail sur cette affaire qui nous apprend que les honnêtes gens croisent tous les jours des criminels dangereux dans la rue.

 

Un militaire poignardé à 10 jours des Jeux Olympiques

 

A quelques jours des Jeux Olympiques, l’armée française a déployé 10 000 soldats de l’opération sentinelle dans Paris.

 

Un dispositif impressionnant supposé sécuriser le terrain. Mais ces militaires courageux sont aussi des cibles…

 

En effet, ce lundi soir, un groupe de militaires patrouillait à proximité de la Gare de l’Est à Paris. Selon le Parisien, dans la pénombre, un homme se met à les suivre pendant quelques minutes.

 

Tout à coup, l’homme sort un couteau et s’élance vers le groupe. Il atteint un militaire dans le dos, entre les deux omoplates. Il s’effondre.

 

Selon un témoin cité par BFMTV, l’agresseur “a été directement plaqué au sol par les collègues du militaire qui s’est fait agresser. Ils l’ont cagoulé, ils lui ont accroché les poignets à l’arrière, et ils l’ont emmené dans la gare pour l’interpeller".

 

Heureusement, selon Gérald Darmanin, le militaire, gravement touché au dos, serait aujourd’hui hors de danger. 

 

Mais nous sommes passés à deux doigts de la catastrophe…

 

Bousculé en heure de pointe, il sort un couteau

 

Immobilisé, l’agresseur du militaire tient rapidement des propos incohérents : il accuse les militaires français de “tuer des gens dans son pays”, la République démocratique du Congo (alors qu’il a été naturalisé français il y a 20 ans déjà).

 

Mais comme le souligne le journal 20 minutes, la France n’est engagée dans aucun conflit en RDC. Une cinquantaine de soldats français sont présents dans le pays, à la demande des autorités, et uniquement pour former les soldats congolais.

 

Bref, cet homme divague et l’on comprend rapidement pourquoi. Il est schizophrène.

 

D’ailleurs, cet homme, du nom de Christian Ingondo, a déjà été arrêté il y a 6 ans pour un meurtre terrifiant et...  “gratuit”.

 

En janvier 2018, en pleine heure de pointe à la station Châtelet-les-Halles à Paris (la plus grande station de métro d’Europe), il prétend avoir été bousculé par un jeune homme.

 

Une accusation fantaisiste, mais Christian Ingondo en profite pour sortir un couteau.

 

Pour ce motif futile, il poignarde à mort Andy Brigitte, un jeune de 22 ans.

On ne juge pas les fous
 

En France, il existe une règle ancienne : “on ne juge pas les fous”.
 

Cette règle ancienne veut éviter que la justice se transforme en cirque. 
 

En effet, un vrai schizophrène ne peut pas passer dans un tribunal : il tournerait en ridicule l’ensemble de la procédure et cela engendrerait encore plus de souffrance pour les victimes.
 

En revanche, si on ne juge pas les fous, on les enferme. Surtout s’ils sont dangereux.
 

Concrètement, avant un procès, lorsqu'on soupçonne qu'un criminel a des problèmes psychiatriques, un "tribunal" (la "chambre de l'instruction") se réunit pour décider s'il y aura un procès ou non.

 

Dans ce tribunal, des psychiatres et des magistrats débattent du suspect.

 

S'ils décident que ce criminel est bien fou, ils rendent une décision appelée un “non-lieu psychiatrique”.

 

Dans ce cas, le criminel ne va pas en prison, il n’est pas condamné. Mais il est “interné sans consentement” directement dans un hôpital psychiatrique.

 

Et ce n’est pas une sinécure. 

 

D’après le docteur Alexandre Baratta, psychiatre et expert de l’Institut pour la Justice, “les rares simulateurs nous demandent de retourner en prison en 48 heures”, particulièrement dans les unités pour malades difficiles.
 

En effet, la prison, c'est le club Med à côté des établissements de soins psychiatriques. En prison, les détenus ont la télévision, souvent le téléphone, de la drogue, des consoles de jeux, etc.
 

Rien de tout ça en hôpital psychiatrique : les activités de soin sont obligatoires, pas de drogue, pas de téléphone, pas de télévision.
 

Mais il y a un hic…
 

Ce système pourrait très bien fonctionner, s’il n’y avait pas un gros hic.
 

En effet, un criminel normal est condamné à une peine précise.
 

Même s’il n’effectue en moyenne que 66% de cette peine (voir notre étude de janvier 2023 publiée dans le Figaro), il ne peut pas sortir n’importe quand.
 

Mais pour les malades psychiatriques, c’est tout à fait différent.
 

Il n’y a aucune limitation de durée
 

Ce qui veut dire qu’un schizophrène peut rester hospitalisé de force pendant 50 ans ou pendant 1 mois et demi…
 

C’est entièrement à l’appréciation du médecin psychiatre.
 

En l'occurrence, dans l’affaire de Christian Ingondo, un psychiatre l’a laissé ressortir au mépris de tout principe de précaution. Et cela a failli coûter la vie à un jeune militaire…

Il faut changer ce système

 

Si un psychiatre a ordonné la sortie de ce schizophrène ultra dangereux, c’est parce que le système français a une seule priorité : la réinsertion des criminels, qu’il s’agisse de déséquilibrés ou non.

 

La justice rendue à la victime ? Il s’en moque.

 

Par exemple, selon le journal 20 minutes, la famille du jeune homme tué en 2018 n’avait même pas été prévenue du fait que ce schizophrène était libre.

 

La protection du public ? Le système s’en moque aussi. Il est prêt à prendre le risque que des criminels récidivent si cela lui offre une possibilité de se réinsérer…

 

Il faut pourtant changer les choses. Je le disais hier dans Face à l’Info, en France, la prise en charge des criminels déséquilibrés relève du ministère de la santé. 

 

Au Canada, par exemple, elle relève du ministère de la Justice. Et cela change tout !

 

En France, le seul objectif est le soin du criminel. Au Canada, le soin existe, mais ce n’est pas le seul objectif. La protection du public est également prise en compte...

 

Ce qui est du bon sens, tout simplement.

 

Si vous m’avez loupé hier sur Cnews, je vous invite à regarder mon passage sur Youtube en cliquant sur ce lien.

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