mercredi 31 juillet 2024

DÉMOCRATIE ET ÉLECTIONS : DES CANDIDATS TROMPEURS ET DES ÉLECTEURS DUPÉS........

 JUSTE UN RAPPEL ! 

 

Des candidats trompeurs et des électeurs dupés

 
 
Publié le 19 juillet 2024
 

Le principe de la démocratie est de déterminer une majorité pour gouverner un pays dans l’intérêt commun présent et futur.

 Aucun système n’étant parfait, les différentes manipulations électorales ont abouti en ce mois de juillet 2024 à un blocage gouvernemental depuis longtemps oublié.

 

Du mensonge à l’irresponsabilité

En se plaçant au-delà des partis et des idéologies, on peut tenter d’en expliquer les causes. 

La motivation principale des candidats et des élus est leur élection ou leur réélection. 

Il leur est donc primordial de promouvoir les arguments qui vont frapper le conscient et surtout l’inconscient des électeurs pour emporter leurs suffrages. 

Même si le candidat sait pertinemment que ses promesses sont irréalistes et ne pourront être tenues, il n’hésitera pas à les présenter sous un jour fallacieux pour qu’elles apparaissent, sinon crédibles, pour le moins alléchantes.

L’électeur, qui est sensible au confort et au bonheur immédiats, se posera rarement la question de l’incidence de ces promesses sur leur application.

 Quand on lui propose une augmentation du Smic net à 1600 euros, il voit clairement les 200 euros supplémentaires mais ne se pose pas la question de l’incidence sur la compétitivité de l’entreprise qui l’emploie. 

D’autant plus quand cette augmentation est accompagnée de la promesse d’un blocage des prix à la consommation.

Le candidat aura beau prétendre que cette augmentation du pouvoir d’achat pourra relancer la consommation et abondera les recettes fiscales, comme le consommateur privilégie toujours le moins cher dans son geste d’achat, son choix s’orientera vers des produits d’importation au détriment des produits locaux, ce qui aggravera le déséquilibre de la balance commerciale.

Ainsi, étranglé par les ciseaux d’augmentation des charges et de blocage des prix de vente, le chef d’entreprise sera placé dans une situation ne présentant que deux alternatives : soit délocaliser très vite, soit préparer sa liquidation judiciaire dans un délai proche.

Le candidat élu aura ainsi beau jeu d’incriminer ces conséquences délétères à la responsabilité du patron, ce qui exonère l’électeur de celle d’avoir élu un candidat menteur, et le décharge de son manque d’esprit de prospective et d’objectivité.

 

De la manipulation de l’opinion

Alors que lors des élections européennes du 9 juin 2024 le Rassemblement national est arrivé en tête dans 93 % des communes, ce vote ne pouvait être répété lors des législatives anticipées qui ont suivi.

 Une campagne de dénigrement très vive s’est organisée, tant de la part de l’extrême opposé que des partis plus proches de la majorité relative sortante.

Il ne pouvait être question de laisser un parti au passé « nauséabond » espérer accéder au pouvoir, mais lui reprocher le déshonneur issu de son créateur initial sur des propos antisémites avérés. 

Il est curieux que le leader du parti à l’extrême opposé ne soit pas inquiété, ni par la justice ni par l’opinion pour des propos adroitement proférés à l’encontre de la présidente de l’Assemblée nationale, qualifiée de camper à Tel Aviv alors que l’élue est en Israël pour exprimer sa « solidarité » avec l’État hébreu après l’attentat du 7 octobre 2023. 

L’usage du mot camper pour parler d’une femme aux origines juives a suscité un émoi vite estompé, sauf par la presse de droite.

Par le jeu du scrutin majoritaire à deux tours, des candidats antérieurement farouchement opposés se désistent afin de faire barrage à l’extrême droite, ce parti présenté comme étant hors de l’arc républicain. 

Ainsi, 31,37 % des électeurs français aux élections européennes seraient indignes de la République ?

Pour tenter de juguler toute opinion contraire, l’ARCOM a été sollicitée pour sanctionner la chaine CNews de n’avoir pas respecté les règles de pluralisme d’expression, alors que certaines personnalités de gauche invitées les déclinaient. 

Mais à l’opposé, de nombreux médias n’invitant jamais de personnalités de droite ne sont pas inquiétés. 

Il est même demandé par certains que CNews soit exclue de la prochaine attribution de fréquences d’émission.

Le sursaut de participation à ces deux élections de 2024, au vu des manipulations médiatiques et politiques qui ont abouti à anéantir toute majorité capable de gouverner le pays, risque fort de détourner les électeurs d’un geste citoyen qui n’est plus respecté, et d’alimenter l’abstention.

 

On ne peut pas laisser le pays aux mains de ces gens-là !

Ce slogan excessif, entendu ici et là de la part de personnalités s’opposant au Rassemblement national, a de quoi surprendre quand on sait que seul ce parti n’a jamais, depuis plus de quarante ans, exercé le pouvoir. 

Ses représentants sont-ils si incapables quand, élus municipaux, ils ont été régulièrement élus, puis réélus, et parfois au premier tour ?

Quant au bilan de ceux qui ont successivement exercé le pouvoir, l’état du pays en matière de sécurité, d’activité économique et commerciale, d’éducation, est plutôt désastreux.

En témoigne le classement PISA de la France qui passe de la 23e à la 30e place avec une décroissance en points depuis 2000.

 

En témoigne également l’évolution de la dette, passée de 740 milliards d’euros en 1978 à 3088 milliards en 2023, soit de 14,5 % à 110,5 % du PIB.

 Pour la balance commerciale, mis à part une période de solde positif entre 1992 et 2005, le solde négatif est depuis constant et grandissant pour atteindre un déficit record de 162,7 milliards en 2022 ramené à 99,6 milliards en 2023.

 

L’évolution de la criminalité est elle aussi inquiétante :

 

Selon cette source de l’INSEE, la responsabilité des étrangers est aussi en progression :

 

Quand on voit tous ces groupes politiques qui ont participé successivement à la dégradation ci-dessus démontrée, et qui ont mis en place des désistements au second tour de ces législatives anticipées pour établir un barrage « républicain » contre le Rassemblement national, on a le droit de se demander s’ils ont œuvré dans l’intérêt du pays ou pour préserver leur hégémonie et les avantages de leurs mandats.

 

Ce qui nous est proposé par le résultat des votes

La résultante de la répartition des sièges à la nouvelle Assemblée fait que quelques groupes, rassemblés autour d’un programme rapidement négocié et dénommé Nouveau Front Populaire se réclament comme étant le groupe majoritaire en sièges et revendiquent donc le droit de gouverner.

 On peut au passage faire une remarque : le mot front dans les expressions faire front ou monter au front n’implique pas le consensus, mais le combat, ce qui semble se confirmer dans la difficulté que ces partis rencontrent pour choisir leur Premier ministre.

Regardons un peu le programme du NFP pour lequel de nombreux électeurs ont voté, sans pour autant l’avoir analysé, voire seulement lu.

Sans revenir sur l’antagonisme du blocage des prix et de l’augmentation substantielle du Smic explicitée précédemment, il suffit de s’arrêter sur une des propositions d’intervention pour le logement : « 

L’abrogation de la loi Kasbarian qui criminalise les locataires et l’interdiction des expulsions locatives pour impayés sans proposition de relogement. »

À bien comprendre le sens des mots, abolir cette loi qui était censée lutter contre l’occupation illicite de logements, notamment par des squatters, revient à reconnaître que squatter un logement ou ne pas payer de loyer n’est pas illégal.

 La volonté de prévoir le relogement avant tout ordre d’expulsion envoie un signal clair : « Pourquoi payer mon loyer, si je dois être obligatoirement relogé ? 

» Les propriétaires bailleurs, qui doivent déjà obligatoirement remettre un logement aux normes de décence même si l’indécence, voire l’insalubrité résultent du mauvais comportement et des dégradations du locataire, ont déjà pour les plus avisés abandonné l’investissement locatif devenu hasardeux et finalement ruineux.

Cette proposition pour le logement, accolée au soutien à l’immigration (statut de déplacé climatique) aboutira à une crise de logement sans précédent avec des affrontements prévisibles incontrôlables.

D’autres propositions, comme le soutien à l’agriculture bio, que de nombreux adeptes abandonnent car la demande des consommateurs ne tire pas l’offre, présentent un manque flagrant d’objectivité d’analyse.

 

Ce qui est éludé

Malgré toutes les propositions de financement annoncées, force est de constater qu’il s’agit majoritairement de distribution de richesses qui ont été créées par le travail, et mises en réserve pour s’assurer contre les aléas de la vie.

« Le socialisme ne dure que jusqu’à ce que se termine l’argent des autres. »

Cette citation de Margaret Thatcher risque de se vérifier si les richesses distribuées ne proviennent pas de richesses créées et renouvelées par la vie économique.

 Comment conserver la création de richesses en France si nos entreprises ne sont pas compétitives et si l’on en vient à tout importer, comme constaté actuellement avec la pénurie de médicaments ? 

La solution de l’emprunt est à bout de souffle, et la contribution de l’épargne des Français, envisagée par Sandrine Rousseau sera vite dilapidée.

La rémunération du travail doit être supérieure aux allocations de soutien de l’inactivité.

 Puisque le financement des allocations, comme le chômage, est majoritairement assuré par des cotisations sur le travail, il serait intéressant de changer d’assiette et de l’asseoir sur la consommation.

Une TVA sociale avait été votée en 2012, aussitôt supprimée par François Hollande.

 Dommage, car ce principe, appliqué au Danemark et en Allemagne a permis d’y diminuer le taux de chômage et d’augmenter la compétitivité.

Cette mesure, correctement dosée et accompagnée d’adaptation pour les produits de première nécessité, permettrait de redonner de la compétitivité à nos entreprises, de sortir de la dépendance aux importations et de résoudre l’équation insoluble de moins d’emplois, moins de cotisations et plus de chômeurs.
Solution sans doute trop simple pour des énarques français…

L’accumulation continue et progressive de contraintes sociales, environnementales et réglementaires, qui ont conduit notre pays vers un déclassement mortifère a besoin de mesures objectives, mesurées et efficaces pour rétablir des échanges commerciaux équilibrés et des productions nationales prospères. Pas sûr que le résultat de ces élections puisse le garantir.

 

 

ET AUSSI

La démocratie n’est pas la même chose que la liberté

 
 
Publié le 30 juillet 2024
 

Dans notre monde moderne, la plupart des États sont des démocraties ou, du moins, se disent « démocratiques ». 

L’adoption de la démocratie est saluée comme l’une des plus grandes réalisations de l’humanité. Il fut un temps où l’humanité s’est libérée des chaînes des monarchies et n’a jamais regardé en arrière depuis. 

Aujourd’hui, tous les citoyens des pays démocratiques sont libres et à l’abri des despotes. Mais c’est loin d’être le cas.

Article original paru dans The Mises Institute.

 

Les systèmes démocratiques existent depuis longtemps : la Grèce antique vient à l’esprit comme l’exemple le plus marquant de démocratie dans l’Antiquité. 

Si les démocraties modernes sont très différentes de celles de l’Athènes antique, elles n’en restent pas moins sujettes aux mêmes écueils que toutes les démocraties.

La démocratie viole la liberté d’association. Ses partisans affirment souvent que chacun dispose d’un droit de vote, et que cela équivaut à une représentation juste et équitable. 

Cependant, celui-ci lie les citoyens au contrat social, puisqu’ils sont obligés de se conformer aux résultats de la démocratie, même s’ils n’ont pas consenti à l’existence d’un gouvernement.

Le simple fait de donner un droit de vote à chacun n’est pas une compensation valable pour l’obliger à se conformer aux règles de l’État.

 Cela n’a pas empêché les démocraties de tenter de fabriquer un consentement à leur contrat social en prétendant que le droit de vote suffisait à ce consentement. 

Si quatre voleurs s’introduisent dans une maison et mettent le propriétaire en minorité pour transférer la possession de sa maison, le résultat peut difficilement être qualifié de juste.

 Les démocraties ne sont pas infaillibles et ne justifient pas les décisions morales fondées uniquement sur la volonté de la majorité.

En outre, la démocratie tend vers la redistribution de la propriété lorsqu’elle devient politiquement populaire. 

Cela peut se produire sous de nombreuses formes. 

Elle est souvent utilisée pour justifier l’expropriation des biens des ménages aisés et économiquement compétents au profit de membres ou de citoyens plus favorables à la cause d’un parti politique. 

Tout citoyen est susceptible de devenir une victime s’il tombe du mauvais côté de la démocratie. 

C’est ce qui explique la politisation extrême de nos vies. Il ne suffit plus d’être une personne paisible et agréable.

Il est également souvent avancé que les systèmes démocratiques sont une représentation de la liberté puisqu’il n’existe pas de hiérarchie rigide entre le dirigeant et le sujet, comme dans une monarchie. 

Auparavant, dans une monarchie, la classe dirigeante était bien connue, et tous les autres citoyens étaient des sujets.

 Il y avait donc une distinction claire entre ceux qui gouvernent et ceux qui ne gouvernent pas.

 Les partisans de la démocratie soutiennent souvent que tous les citoyens sont d’une certaine manière des gouvernants en raison de leur capacité à voter.

 Selon cette logique, il n’y a pas de violation des droits dans les démocraties puisque tous les citoyens font partie de l’État. 

Tout bien volé à un citoyen a été consenti parce qu’il fait partie du système démocratique.

Ce raisonnement est fallacieux car les citoyens ont des droits qui existent, indépendamment de l’État.

 Ces droits sont connus sous le nom de droits naturels et ne peuvent être accordés par l’État.

 Ils ne peuvent être que violés.

 Les démocraties n’échappent pas à la culpabilité morale par le biais des élections.

Il est clair que la démocratie est sujette à la tyrannie.

 C’est le cas non seulement lorsque la démocratie est « mal faite », mais presque toujours, car elle se décompose inévitablement en une concurrence de groupes intéressés. 

Malgré ces défauts, la démocratie est toujours présentée comme le système politique que devraient suivre les pays « libres ».

 La bonne perception de la démocratie par le public s’explique par le fait qu’elle s’intègre parfaitement au dogme progressiste de l’égalité et de l’inclusion. 

Puisque tous les votes sont égaux, une société harmonieuse et inclusive devrait se former, à l’image d’une nation arc-en-ciel.

Malheureusement, la liberté est incompatible avec l’égalité, dans la plupart des cas. 

Il n’est donc pas surprenant que les démocraties violent régulièrement les droits naturels dans leur quête d’une société plus égalitaire.

 En se nourrissant de l’envie et de la cupidité, les démocraties érodent les fondements moraux d’une société. Si les intentions des démocraties sont nobles, leurs résultats ne le sont pas. 

Un ordre libre sera fondé sur la liberté d’association et les droits de propriété plutôt que sur la démocratie.

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