REVUE DE PRESSE !
Sophia Chikirou, François Hollande et les punaises de lit…
Souvent, les électeurs de droite envient, chez leurs homologues de gauche, la manière qu’ils ont d’unir leur camp ; comme si l’union des gauches coulait de source et celle des droites, non.
L’actuel psychodrame, où l’on voit cette « union » incapable de désigner un candidat de gauche à peu près consensuel à Matignon, devrait faire réfléchir.
Surtout quand on sait qu’une alliance électorale passée ne préfigure en rien d’une potentielle union gouvernementale à venir.
Ce mardi, un nom semblait pourtant sortir du chapeau : celui de Laurence Tubiana, ancienne présidente de la Fondation européenne pour le climat.
Un profil macrono-compatible susceptible de ne révulser personne, des deux extrémités de l’Hémicycle.
Seulement voilà, patatras !
il faut que l’insoumise Sophia Chikirou vienne remettre une grosse louche d’harissa dans cette tambouille laborieusement élaborée : « Le hollandisme, c’est comme les punaises de lit : tu as employé les grands moyens pour t’en débarrasser, tu y as cru quelque temps et tu as repris une vie saine (à gauche), mais en quelques semaines, ça gratte à nouveau et ça sort de partout… Il va falloir recommencer ! »
La gêne, même à LFI…
Certes, la formulation n’est pas des plus heureuses ; mais il n’y a pas non plus de quoi lapider un âne à grands coups de figues molles, tel qu’on dit en Corse.
Du coup, le député mélenchoniste de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel se pince un peu le nez sur les plateaux de LCI en se contentant de rappeler : « Il y a des termes, certes…
Vous savez très bien ce que sont les réseaux sociaux. »
Il est un fait qu’en matière d’humour de corps de garde, on ne saurait demander plus à Sophia Chikirou qu’à la défunte Jackie Sardou.
Car en cette discipline, celle dont on dit qu’elle est plus que proche de Jean-Luc Mélenchon (euphémisme permettant d’éviter les procès pour atteinte à la vie privée) n’est pas en reste non plus.
Les journalistes, des « tafioles de merde » ?
À propos des journalistes du Média, chaîne de télévision alternative, elle affirme qu’ils ne sont que des « tafioles de merde »…
Pourtant, Sophia Chikirou est-elle la mieux placée pour donner des leçons de pureté révolutionnaire ?
Il est permis d’en douter, surtout à la vue de son CV.
Issue d’une famille d’immigrés modèles, elle est un assez bel exemple d’assimilation réussie.
La preuve en est qu’elle se fond dans les instances de la France dominante, celle du Parti socialiste de 1997, là où François Hollande est omniprésent.
Notons que ce dernier n’est pas encore une punaise de lit, sachant qu’en novembre 2007, elle rejoint la Gauche moderne, groupuscule fondé par le socialo-centriste Jean-Marie Bockel pas très éloigné de la social-démocratie à la sauce hollandaise.
À côté, l’homme de la rue du Cirque, le cavaleur en scooter, le livreur des croissants du petit matin, c’est Che Guevara !
Pourtant, une polémique chassant l’autre, Sophia Chikirou doit sûrement penser que tout cela n’a finalement que peu d’importance.
À force de jouer sur les deux tableaux…
Logique, car rien n’en a, pour elle, puisque faisant partie du camp des puissants.
C’est ceinture et bretelles : protégée d’un côté par son remarquable parcours, dû à cette méritocratie française qu’elle dénigre par ailleurs aux jeunes pousses qui pourraient venir lui faire de l’ombre.
Et de l’autre par son statut de « femme racisée », sorte de sauf-conduit des temps actuels. En effet, que n’aurait-on entendu si elle avait été, elle aussi, traitée du même nom d’insecte ? «
Mante religieuse », par exemple…
La seule question méritant d’être posée demeure celle-ci : combien de temps durera encore cette mascarade ?
Il conviendra sûrement de se montrer patient. Le mur de Berlin n’est pas tombé en deux semaines.
Mais s’est aussi effondré bien plus tôt qu’on ne le croyait.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire