samedi 13 juillet 2024

LECTURE : POUR MIEUX COMPRENDRE LE " NATIONALISME " ET SES VERTUS !

 

[LIVRE] 

Pourquoi il faut d’urgence réhabiliter le nationalisme

Le terme de nationalisme est aujourd’hui dangereusement incompris.

 À l’origine, il s’agit d’un concept de gauche justifiant simplement pour chaque peuple l’existence d’un État-nation qui lui soit propre. 

Depuis, en raison des conflits que l’on attribue à une évolution pervertie du concept, le nationalisme, « c’est la guerre », pour reprendre les mots du président Mitterrand.

 C’est un procès facile mais qui tend à négliger une chose pourtant capitale. 

Les deux guerres mondiales ne sont pas des conflits nationalistes mais des conflits impérialistes.

C’est précisément l’opposition entre ces deux notions qui intéresse Yoram Hazony dans son ouvrage Les Vertus du nationalisme (éditions Jean-Cyrille Godefroy), préfacé par le célèbre avocat Gilles-William Goldnadel.

 Docteur en philosophie politique, de renommée mondiale, Yoram Hazony cherche à redonner ses lettres de noblesse au concept de nationalisme, et par extension à celui de nation, tout en mettant le lecteur en garde contre la résurgence de volontés hégémoniques impériales. 

Il définit ainsi le nationalisme comme « une théorie du meilleur ordre politique, marquée par une logique anti-impérialiste et par sa volonté de créer un monde de nations indépendantes et libres »

Une recherche théorique qui recoupe celle de Henri Temple, développée dans son ouvrage Essai sur le concept de nationisme (Sphairos, lire son interview dans BV).

Nationalisme et impérialisme libéral

Le livre part d’un constat simple.

 Nous voyons depuis quelques années un retour en force du nationalisme, notamment en Occident. 

Souvent qualifiée de populisme par ses détracteurs, la tendance de fond se construit en opposition à ce que Hazony appelle « l’impérialisme libéral ».

 Derrière ce vocable se cachent deux pouvoirs mais un même objectif. 

D’un côté, la volonté hégémonique globale des États-Unis, de l’autre, la disparition progressive des États-nations d’Europe et leur dissolution dans l’Union Européenne.

 Selon Hazony, l’objectif est le même : imposer la démocratie libérale et ses dogmes à l’ensemble de la planète. 

Seule la méthode diffère, la puissance militaire des USA permettant à ses élites d’adopter une approche militariste du problème (Afghanistan, Irak, Libye), tandis que l’UE se construit comme une technocratie complexe dont l’arme de contrainte est avant tout le droit. 

Sous hégémonie allemande, elle impose ses politiques économiques et immigrationnistes à des pays qui, pourtant, n’en veulent pas.

 

Une histoire des idées

L’ouvrage se construit en trois parties.

 La première revient sur l’histoire parallèle des concepts de nation et d’empire. 

Pour Hazony, Israël fut le premier État-nation du monde : « Les pouvoirs impériaux dominaient le monde des prophètes d’Israël : l’Égypte, Babylone, l’Assyrie et la Perse, à tour de rôle.

 Ces empires cherchaient à imposer un pouvoir politique universel sur l’humanité. […] Moïse fixa des frontières pour Israël. 

Il dissuada son peuple de tenter de mettre la main sur les royaumes voisins de Moav, Edom et Ammon.

 Ils avaient un droit à l’indépendance. » 

 Il aborde ensuite l’évolution des cités-États grecques, de la Rome impériale, de l’universalisme catholique opposé au protestantisme… pour en arriver au conflit moderne entre populisme et mondialisme.

La seconde partie est un éloge ou une réhabilitation du concept de nationalisme.

 Hazony cherche à démontrer que l’État-nation est la meilleure forme possible de gouvernement. 

Pour lui, la cité-État garantit la liberté mais non la sécurité, l’empire fait l’inverse. 

Entre les deux, l’État-nation garantit le bon équilibre de liberté et de sécurité.

 

Haine et impérialisme

Enfin, dans la dernière partie, Hazony s’attelle à démontrer que la haine (concept lui aussi galvaudé de nos jours) se trouve en fait du côté de l’impérialisme, et notamment de l’impérialisme libéral, plutôt que de celui du nationalisme. 

Selon lui, le nationalisme est un respect des coutumes, des lois, des particularités des peuples. 

L’impérialisme est en revanche une philosophie de l’intolérance. 

Vouloir imposer certains modes de vie à certaines nations, c’est leur nier le droit à l’autodétermination. 

Ainsi, peu importe si les coutumes d’un peuple peuvent paraître barbares à un autre.

 Le nationaliste dira : ce sont leurs coutumes, qu’ils vivent chez eux comme ils l’entendent, tant qu’ils nous laissent en faire autant.

 L’impérialiste quant à lui, au nom d’un idéal de paix et de rédemption universelle, cherchera à imposer au monde ce qu’il conçoit comme la seule bonne manière de parvenir à cet idéal.

Louis de Torcy
Par Louis de Torcy 
 
Etudiant en école de journalisme 
 
 Source :   https://www.bvoltaire.fr




 
 
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La France n'existe plus en tant que Nation . Elle est devenue le pays des étrangers, où tout le monde peut s' installer en venant de n'importe quelle partie du monde et, réclamer les mêmes avantages qui sont dévolus aux nationaux . Les étrangers sont les maîtres de notre pays.
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