lundi 25 décembre 2023

LOI IMMIGRATION : ET SI " TOUT ÇA ÉTAIT POUR RIRE " ! LES FOSSOYEURS DE LA CIVILISATION SONT À L' OEUVRE .......



 

[Chronique] 

Loi Immigration : un psychodrame si révélateur

Durant près d’une semaine, le monde politico-médiatique s’est complu dans le psychodrame à propos du projet de loi sur l’immigration finalement voté après moult péripéties parlementaires.

 Que faut-il retenir de ce texte ?

La régularisation des travailleurs étrangers pour les métiers en tension, à la discrétion des préfets. 

À ce sujet, Christophe Guilluy, dans son ouvrage Le Crépuscule de la France d’en haut, avait fort bien analysé les choses : « La faiblesse de la rémunération de l’immigré malien en cuisine permet par exemple au bobo de payer son déjeuner 15 euros au lieu de 30 » (p. 75, Champs actuel, 2017). 

Ce qui permettait à l’auteur de souligner que la position morale des partisans de la société ouverte « n’est pas pour autant dénuée d’intérêts ».

Le rétablissement du délit de séjour irrégulier, aboli en 2012 pendant la présidence Hollande, en raison de la directive dite « du retour » de 2008 et d’une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (ce qui nous promet une passe d’armes avec les institutions européennes) ; l’expulsion facilitée pour les migrants condamnés pour des délits ou crimes à trois ans ou plus ; la déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour homicide volontaire contre toute personne dépositaire de l’autorité publique. 

Rien de choquant.

L’instauration de quotas migratoires (dont la Macronie indique déjà que cette disposition serait inconstitutionnelle), l’instauration d’une caution pour les étudiants étrangers et un léger resserrement des conditions du regroupement familial.

 

Enfin, des mesures dont le caractère symbolique a été souligné : la fin de l’automaticité de l’acquisition de la nationalité à raison du droit du sol et la mise sous condition de présence sur le territoire français (cinq ans si l’on ne travaille pas ou trente mois si l’on travaille) pour bénéficier des allocations familiales, du droit opposable au logement et de l’allocation personnalisée d’autonomie. 

Certains y ont vu la renaissance de la préférence nationale qu’avait instaurée le gouvernement Herriot (radical-socialiste) en 1932 et que préconise le Rassemblement national.

 Dans la réalité, nous ne faisons que nous rapprocher de la législation de certains pays européens comme le Danemark ou la Grande-Bretagne.

 Quant à l’absurde droit du sol, il perd seulement son caractère automatique mais sera octroyé s’il est demandé, sauf si le requérant né en France a été condamné pour crime.

 Ce qui est bien le moins.

Pas de quoi « fouetter un chat ». 

Le vrai motif des vocalises de la gauche est que la loi revue par la commission mixte paritaire a été soutenue par la majorité relative macroniste, la droite conformiste et le RN. 

Ainsi le piège mis en place par Mitterrand pour empêcher la droite d’accéder au pouvoir semblerait perdre de son efficacité.

 LR, par la voix de Bruno Retailleau, découvre que les députés RN sont des députés comme les autres.

 Si, d’aventure, une alliance des droites s’avérait possible, la gauche serait écartée du pouvoir pour des décennies.

 Nous n’en sommes pas encore là.

Les contorsions grotesques du Premier ministre ou de son ministre de l’Intérieur pour expliquer que l’adoption de la loi ne tient en rien au vote du RN démontre que ces gens n’acceptent la démocratie que lorsque les électeurs font les choix qui leur conviennent.

 Tout comme ces départements de gauche qui annoncent ne pas vouloir appliquer la loi votée par la représentation nationale.

Il reste que le Rassemblement national a bien joué et que les Républicains ont été habiles.

 Laurent Wauquiez y voit un espoir pour « la droite ».

 Laquelle ? Celle qui toujours a trahi ses électeurs. 

 Certes, les Français « ont la mémoire courte », mais ils savent que la droite opportuniste partage avec la gauche l’écrasante responsabilité de l’immigration de masse et de son corollaire, l’échec de l’assimilation. 

Sans doute préféreront-ils la droite de conviction qui jamais n’a transigé sur la nécessité vitale de sauvegarder notre souveraineté.

Agitation à Paris. Satisfaction à Bruxelles où l’UE proclame un « pacte européen sur la migration et l’asile » qui n’est que la mise en œuvre du « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » de l’ONU.

 Il ne s’agit pas de contenir les flux migratoires mais seulement de les organiser. 

En fin de compte, qui gouverne la France ? 

Question subsidiaire : à quel groupe parlementaire européen appartiennent les députés LR ?

 Le PPE, qui soutient ce pacte et « le processus d’unification et d’intégration fédérales en Europe » (art. 3 du règlement du PPE). 

 

Serait-il possible de cesser de prendre les électeurs pour des idiots ?

 
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Stéphane Buffetaut

Chroniqueur à BV, élu de Vendée, ancien député européen
 
 
ET AUSSI

[Dans vos commentaires]

 Loi Immigration : « Tout ça, c’était pour rire ! »

Incontestablement, la semaine qui vient de s’écouler a été marquée par le vote de la loi Immigration.

 Que de péripéties qui, visiblement, ont passionné les lecteurs de BV

Des lecteurs qui ne se font guère d’illusion sur l’avenir du texte voté le 19 décembre à l’Assemblée nationale, même si beaucoup estiment que le vote de ce texte de loi constitue une avancée importante.

« Les fossoyeurs de la civilisation occidentale sont à l'œuvre »

 

Ainsi, Clorouk réagit après l’interview de la députée RN Edwige Diaz : « Les mesures droitières obtenues par LR et le RN seront passées à la moulinette par le Conseil constitutionnel » et, pour notre lecteur, « rien d’utile ne sera fait tant que l’hôte de l’Élysée ne sera pas prêt à libérer la France des traités, conventions et accords qui la paralysent. 

» Selon notre lecteur, « bien sûr, cela ne peut se concevoir sous Macron dont l’horizon conceptuel est l’Europe fédérale, laquelle ne peut advenir qu’après l’abolition des sentiments nationaux ; c’est la fonction même d’une submersion migratoire voulue et organisée ».

 Submersion migratoire voulue et organisée : c’est en effet la conclusion qu’on en tire en lisant l’article de Marc Baudriller « UE : et pendant ce temps, Ylva Johansson organise gentiment la submersion »

Patrick Sinclair résume tout en une phrase : « Les fossoyeurs de la civilisation occidentale sont à l’œuvre. »

Le Conseil constitutionnel saisi : « Époustouflant ! »

Pour revenir à l’avenir de cette loi, comment ne pas évoquer l’annonce d’Emmanuel Macron et du gouvernement qui vont saisir le Conseil constitutionnel. « Époustouflant ! », s’exclame merbor73.

 « Le Sénat et l’Assemblée nationale viennent à peine de valider le projet de loi sur l’immigration que les irréductibles de l’exécutif s’en remettent à la censure du Conseil constitutionnel, si bien que toute cette mascarade n’aura servi à rien, sinon qu’à tenir en haleine des millions de Français qui en ont assez de cette invasion. »

  ChtiBilouteChinquanteNeuf pose deux questions qu’il faudrait creuser. D'abord, « pourquoi ne demande-t-on pas au Conseil constitutionnel de valider un texte avant le vote au Sénat et à l’Assemblée ? » 

 Ensuite, « quelle est l’efficacité de laisser bosser les parlementaires et leurs équipes pendant des mois et d’aboutir à une loi qui pourra être rejetée ? » En effet… Et notre lecteur se lance dans une comparaison qui parlera à tous ceux qui vivent dans la vraie vie : « C’est un peu comme si, au lieu de déposer un permis de construire, on disait "Bâtissez d’abord la maison et on vous dira après s’il faut la raser"… » D'aucuns diront qu'on est chez les fous… 

Comme le dit Jill, à la lecture de l’article de Marc Baudriller nous relatant l’entretien du chef de l’État sur la 5, « tout ça, c’était pour rire ! »

 

Qui est le garçon de bains ?

Au sujet de cette charmante conversation chez Élisabeth Lemoine, nos lecteurs sont particulièrement remontés par les propos de Macron qui compare la façon de faire de la politique par le RN à des manières de garçon de bains.

 Pour DomDom, « il faudra donc tout supporter de cet homme », ajoutant « il est vrai qu’en la matière, il est très qualifié, c’est même un expert qui nous l’a prouvé à maintes reprises lors de son premier quinquennat (épisode à Saint-Martin, fête de la Musique, match de foot…) »

Georges Mousset préconise, quant à lui, que Brigitte Macron lui offre « pour ses étrennes le guide de savoir-vivre punk d’Arnaud Florac » dont Gabrielle Cluzel a fait la recension dans ces colonnes.

 Brigitte, si vous lisez BV

 

Enfin, la préférence nationale !

Avec le vote de cette loi, un vieux concept a refait surface : la préférence nationale ! « Une ligne rouge infranchissable », pour le chef des macronistes à l’Assemblée, Sylvain Maillard, comme l'a rapporté Arnaud Florac. Cidcampeador, à ce sujet, souligne que « la plupart des pays du monde pratiquent la préférence nationale ».

 Et il nous raconte : « Stagiaire au Mexique, étudiante en marketing et management international, ma fille a été repérée par le patron d’une grosse chaîne hôtelière et touristique qui lui a dit qu’il l’embaucherait après ses examens.

 Il a dû, pour pouvoir l’embaucher, prouver qu’il n’avait pas trouvé de Mexicains ayant les mêmes compétences

. » Alain JEANNIOT, de son côté, se réjouit qu’« on ose enfin parler de la fameuse préférence nationale ». « Ce n’est pas trop tôt », s’exclame-t-il, « même si c’est pour la critiquer bien sûr. » 

 Pour Michell, ce refus de la préférence nationale est « un déni du peuple français ».

 Selon lui, « ce gouvernement n’est là que pour dissoudre la France dans un plan mondialiste où les peuples n’existent pas »

Chassdaf note tout de même que « cette clique Renaissance et consorts s’est emmêlée les pieds dans son texte tordu et dans une très mauvaise appréciation de l’état de l’opinion publique »

Toujours sur la question de la « préférence nationale », BV a interrogé Jean-Yves Le Gallou, inventeur de ce concept. 

De quoi faire encore réagir de nombreux lecteurs, comme JDGallet. « Refuser la préférence nationale, c’est finalement refuser la nation… J’ai plus de droits chez moi que les gens que j’invite. » Et d’ajouter : « La gauche a dévoyé le concept à cause de son éternel fantasme de l’Internationale socialiste. »

« La gauche persiste »

Justement, la gauche ! Pour Milan, elle « persiste ».

 « Non contente d’avoir ruiné la France par le système d’assistance qu’elle a contribué à mettre en place, après avoir déresponsabilisé les jeunes, désespéré les personnes qui travaillent au profit des assistés, détruit la cohésion du pays en créant partout des conflits (les femmes contre les hommes, les Blancs contre les Noirs, les musulmans contre les autres religions, les clandestins contre les autochtones, etc.), elle persiste ! » 

 Pour conclure : « La gauche est facteur de ruine, de conflits, de misère. 

Mais il est vrai que la misère, c’est important, il y a tant de gens qui en vivent... »

  La gauche, enfin, prête à désobéir à loi, comme nous l’ont raconté Nicolas Gauthier et Georges Michel. Pour Roswall, « tout cela est inqualifiable »

En effet, « après un tel exemple, on s’étonnera que d’aucuns mettent en pratique des refus d’obtempérer. 

Qu’un quidam s’amuse à ne pas payer un PV… »

 
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Source : Boulevard Voltaire     https://www.bvoltaire.fr

 

Les Français, condamnés à rester spectateurs du chaos

Le débat et le vote sur l’immigration ont abusé les Français et la Macronie a été sauvée par une grande partie de la droite : quelle funeste erreur !



Les Français, désireux de reprendre leur destin en main, sont condamnés à demeurer spectateurs du chaos. 

Et Marine Le Pen a contribué à ce frustrant statut quo, mardi soir, en sauvant la Macronie du naufrage idéologique qui aurait dû précipiter la chute de ce mouvement hors-sol. 

Certes, le leader RN s’est fait plaisir en humiliant Emmanuel Macron par son soutien au texte sur l’immigration, sorti de la commission mixte paritaire. 

La une de Libération, ce mercredi, rappelle opportunément la déclaration présidentielle du 24 avril 2022, contredite par le label RN apposé perfidement au projet de loi gouvernemental : « Vous m’avez élu pour faire barrage à l’extrême droite. 

Ce vote m’oblige ». 

Ce coup politique dévoile, sans surprise, la vacuité du chef de l’Etat, qui a laissé sa réforme s’emplir des apports des Républicains restreignant les flux migratoires et avalisant la préférence nationale pour les aides sociales.

 Cette manœuvre permet également au RN de revendiquer une incontestable victoire idéologique.

 Il la partage avec LR dans un rapprochement qui pourrait dessiner une future coopération plus étroite. 

Le 19 décembre 2023 restera, de ce point de vue, comme la fin d’un monde : celui des idéologues imperméables à la vie réelle.

 Pour autant,  c’est une théâtroratie qui perdure.

 Elle amuse la galerie grâce au croc-en-jambe du RN.

Cependant, elle prolonge l’éloignement des citoyens des prises de décisions. 

Le Pen cautionne un texte qui est très en deçà des attentes de fermeté des sondés.

 Il ne réglera rien de la dépossession de la souveraineté législative face à la prédominance des juges non élus européens, ni des exemptions léonines accordées aux Algériens, ni des détournements du droit d’asile, ni des obstacles empêchant des référendums, etc.

Le déni démocratique reste un puissant détonateur.

D’autant que la tentation totalitaire de la Macronie, évoquée dans mon blog de lundi, se confirme dans la volonté exprimée mardi soir par Macron, en attente du vote final, de ne pas comptabiliser les voix des députés RN.

 « Je ne veux pas de loi immigration avec les voix du RN », a-t-il déclaré.

 Cet effacement, par le caprice du Prince, d’une légitime expression parlementaire est digne du plus rustre des régimes despotiques. 

 

Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont salué par la suite, dans les mêmes termes, un texte « voté sans les voix du RN » : un mensonge démenti aisément pas les faits puisque les députés RN ont approuvé le texte à l’unanimité et que le projet ne serait pas passé (7 voix manquantes) s’ils avaient voté contre. 

Ce mercredi, sur RTL, le macroniste Sacha Houlié, président de la commission mixte paritaire, a laissé voir le mépris élitiste qui habite encore cette formation en voie d’implosion : « Je ne pense pas qu’il faille satisfaire toutes les demandes populaires ». 

Le Conseil constitutionnel est désormais espéré, par ceux qui ne veulent pas se résoudre à écouter le peuple, dans ses censures du texte voté. 

Une fois de plus, des juges décideront de ce que doivent penser les Français. 

Attention ! Les gouttes d’eau débordent du vase…

Joyeux Noël ! Et bonne année ! 

 Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier : Ivan Rioufol pour https://blogrioufol.com

Source :   https://observatoiredumensonge.com/2023/12/24/l

 



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