vendredi 15 décembre 2023

AGRICULTURE : LA RÉVOLTE SOURDE ET PROFONDE GRONDE CHEZ LES PAYSANS ! VERS UNE NOUVELLE JACQUERIE ???

 

 



 

La révolte gronde chez les paysans

En une France marchant sur la tête, la nouvelle jacquerie paysanne a débuté avec des panneaux d’une dizaine de milliers de villages dévissés pour être ensuite revissés à l’envers.

 À l’origine de cette initiative ? Les Jeunes Agriculteurs (JA) et la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Depuis, la colère monte.

 Sourde et profonde et ne demandant qu’à éclater au grand jour, la Confédération paysanne se mêlant désormais de la partie.

D’après les témoignages recueillis par Ouest-France, il s’agit de dénoncer les « incohérences gouvernementales », dont « l’augmentation de la redevance sur l’eau et sur les produits phytosanitaires, la crainte de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (marché commun d’Amérique du Sud) en cours de négociation, la fin progressive de la défiscalisation du gazole non routier, utilisé pour faire rouler les tracteurs, et la hausse de produits d’importation ne respectant pas les normes des agriculteurs français. »

 

Bref, tout y est pour que cela ne fonctionne pas ; pour que cela ne fonctionne plus. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a donc beau jeu d’affirmer : « On porte la souveraineté alimentaire et tous les jours, on a des boulets aux pieds. »

Mais, pire que les dingueries technocratiques, il y a l’angoisse existentielle qui, chaque jour, étreint un peu plus le cœur de notre paysannerie : ce sentiment d’être rejetée et tenue pour quantité négligeable.

 Comme si les pouvoirs publics ne pouvaient au moins se montrer polis vis-à-vis de ceux dont le seul crime semble consister à nourrir la population, on ne le rappellera jamais assez.

 D’où ces autres confessions désenchantées d’agriculteurs bretons, relayées par 20 Minutes : « On fait le plus beau métier du monde, mais je ne pousserai pas mes enfants à le faire. […] Chaque matin, je me réveille en me demandant quel courrier il y aura dans la boîte aux lettres. On doit tout le temps remplir des dossiers et il manque toujours des pièces. Ils sont en train de nous démoraliser. »

Une interrogation en ces termes résumée : « Est-ce qu’on veut encore des paysans en France ? […] 

C’est à se demander, tellement on nous tient un double langage. On nous parle encore et toujours de souveraineté alimentaire et, dans le même temps, on signe un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande qui va nous inonder avec sa viande bovine et ovine. […]  

On nous demande à chaque fois de produire mieux, mais les consommateurs regardent aussi leur porte-monnaie et se ruent souvent sur de la merde étrangère. » 

Tout est dit.

Et puis cette statistique terrible : un paysan se suicide tous les deux jours, écrasé par les dettes et, souvent, la détresse sentimentale. 

En effet, quelle femme voudrait épouser de tels gueux, dont le mode de vie (peu d’argent et jamais de vacances) n’a rien pour faire rêver, en cette époque de strass et de paillettes ?

 La preuve en est qu’on en a même fait une émission de télé-réalité, L’amour est dans le pré

 C’est dire le niveau du désastre ; comme si ces gens n’étaient plus que des bêtes de foire.

 En attendant de devenir des monstres à abattre, car tenus pour pollueurs et empoisonneurs, à en croire la vulgate écologiste ?

Alors, les paysans manifestent, bloquent les routes et prennent les préfectures d’assaut. 

Sans armes, ni haine, ni violence, notons-le. 

 Pourtant, cette jacquerie pourrait bien un jour prendre un tour moins courtois. 

Cité par Valeurs actuelles, ce 7 décembre, Hervé Delplanque, maire de Salency (Oise), s’alarme : « Le sentiment d’abandon est là depuis longtemps, mais là, ça s’amplifie. 

 Si les agriculteurs ne sont pas écoutés, j’ai peur qu’ils aillent plus loin et que ça dégénère comme avec les gilets jaunes. »

Et comme toujours, l’État aura la main lourde, prompt qu’il est à se montrer impitoyable vis-à-vis de ceux qui aiment la France et ne demandent rien, tout en se montrant faible face à ceux qui la détestent, exigeant tout sans jamais rien donner en échange.

 Mais peut-être que nos paysans seront moins résilients, comme on dit aujourd’hui, que les gilets jaunes. 

À la place du gouvernement, on s’inquiéterait.

 
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Par Nicolas Gauthier

Journaliste à BV, écrivain   https://www.bvoltaire.fr/ 
 

 


ET AUSSI

 

Porc à la cantine : la laïcité serait-elle discriminante ?



Le lundi 11 décembre, Mediapart publiait un article sur l’obstination de Julien Sanchez, maire (RN) de Beaucaire (Gard), à instaurer tous les lundis un repas avec porc dans les écoles de sa ville et à ne pas proposer de menu de substitution pour les enfants qui ne pourraient en manger.

Deux jours plus tard, ce mercredi 13 décembre, BFM TV rapporte qu’Éric Le Dissès, le maire de Marignane (Bouches-du-Rhône), impose à ses agents de restauration de servir à tous les élèves un menu unique comprenant de la viande, même s’il s’agit de porc.

 

Le principe de laïcité respecté

Les deux élus respectent strictement les préceptes du vademecum sur la laïcité à l’école édité par le ministère de l’Éducation nationale. 

Dans ce document de plus de 100 pages, il est indiqué : « En application du principe de neutralité auquel sont soumis tous les services publics, dont celui de la restauration scolaire, le fait de prévoir des menus différenciés, liés ou non à des pratiques confessionnelles des élèves, ne constitue ni un droit pour les usagers, ni une obligation pour les collectivités territoriales. »

 

Malgré tout, dans les rangs de la bien-pensance comme à la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) et à la LDH (Ligue des droits de l’homme), ces décisions ne passent pas. Interrogé par BFM Marseille Provence, Johnny Benoit, secrétaire général de la CGT Territoriaux de Marignane, déclarait : « Ça dénature le service public. 

» Du côté du Gard, cela va plus loin.

 Associations et parents d’élèves parlent de « discrimination » et de « stigmatisation ».

 Ces directives sont vues comme du racisme anti-musulman.

En 2002, le Conseil d’État affirmait pourtant le contraire : « Les dispositions relatives aux menus qui ne font référence à aucun interdit alimentaire ne présentent pas non plus un caractère discriminatoire en fonction de la religion des enfants ou de leurs parents. » 

Alors, où est le problème ?

Mediapart en a trouvé un. 

Dans son enquête, le journal s'appuie sur une décision rendue par le Conseil d’État en octobre dernier annulant l'abrogation des repas de substitution à Beaucaire. 

Il rapporte que Julien Sanchez ne s’y conforme pas.

 Ce qui n'est pas dit, c’est que le maire gardois a trouvé une parade à cette annulation. 

Il a pris une autre résolution, quasiment similaire à la première, qui n’a pas été attaquée. 

Un tour de cochon lui permettant d’être parfaitement dans la légalité. Tout comme son homologue bucco-rhodanien.

 

Une campagne de décrédibilisation médiatique ?

Ces deux exemples montrent une nouvelle fois que la France ne sait sur quel pied danser en matière de laïcité.

 Pour certains, le respect pur et simple de ce principe s'apparente à de la discrimination. 

Supprimer le porc des cantines serait, en revanche, une marque d’ouverture et de tolérance. 

A contrario, lorsqu’un santon a le malheur d’être exposé dans un bâtiment public, c’est un scandale.

 Dans son article, Mediapart fait d’ailleurs le parallèle entre le porc et la crèche de Noël, chère à Julien Sanchez.

 Là, le journal anti-cochonnaille n’a pas de problème à mettre en avant le respect de la laïcité.

 

Ce principe serait-il valable uniquement pour les catholiques ? 

La différence de traitement entre les différentes religions est en tout cas criante. 

À moins que ce ne soit aux élus d’un certain bord que ces attaques sont destinées ?

 Pour Mediapart, qui a fait de la décrédibilisation de la droite son fonds de commerce, cela ne serait pas surprenant.

 Quant à BFM TV, la dernière phrase de l’article le laisse penser : « Pour rappel, Éric Le Dissès et Franck Allisio, le député RN de la 12e circonscription des Bouches-du-Rhône, ont lancé leur association RPR pour Rassemblement pour reconstruire en juin 2023. »

Les « bons » médias se cacheraient-ils derrière un prétendu altruisme pour mener campagne ? 

Si c’est le cas, est-ce que cela suffira à discréditer ces deux maires et tous ceux qui prendront ce type d’initiative ? 

 

Qui vivra verrat !

 
Sarah-Louise Guille

Par Sarah-Louise Guille

Journaliste
 
Source :  https://www.bvoltaire.fr 
 
 




jmlb

Les éleveurs de porcs doivent aussi soutenir leurs MAIRES !

En attendant  Bravo et soutien à Julien SANCHEZ !     
Maire de Beaucaire ( GARD )





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