mardi 3 décembre 2024

VERS 4 SITUATIONS DE BLOCAGE INSTITUTIONNELLE ! LA DÉFIANCE GÉNÉRALISÉE !

 




 REVUE DE PRESSE !


LA FRANCE EN QUASI ÉTAT D’URGENCE 

     

Depuis la décision irréfléchie prise par Macron de dissoudre l’Assemblée Nationale – comme un enfant hystérique cassant son jouet sous la colère – et les élections législatives qui s’ensuivirent, envoyant une assemblée ingérable au Palais Bourbon, la France est entrée dans une période de turbulences majeures, entraînant même, semble t’il, une partie de l’Europe dans son sillage.

Nous sommes donc aujourd’hui au pied du mur.

 Si la censure passe – et sauf coup de théâtre elle va passer – le gouvernement tombe et Macron devra nommer un nouveau Premier ministre (voire le même, mais il n’a pas l’air très chaud) pour constituer un nouveau gouvernement (voire – presque – le même)… 


Mais pour quoi faire ?

Et que peut faire Macron, après avoir ainsi joué avec le feu et auquel il ne reste – à part sa démission, toujours possible – que bien peu de choix pour rebondir ?…

 

Recourir à l’article 16 de la Constitution ?

C’est possible, et constitutionnellement légal, si l’on considère que les institutions de la république sont en danger. 

Avec un tel endettement (3 228 milliards d’euros fin juin 2024), une charge annuelle de la dette en intérêts de 51 milliards d’euros, une pression fiscale de 46,1 % du PIB (triste record des pays de l’OCDE), une immigration incontrôlée, une insécurité grandissante et tous azimuts, les conditions pourraient sembler réunies pour déclencher l’article 16 de la Constitution (qui avait été opportunément actionné par le général de Gaulle lors du putsch des généraux à Alger le 23 avril 1961 et jamais plus utilisé depuis).

 

L’organisation d’un référendum populaire ?

C’est ce qu’aurait pu décider Macron, en lieu et place de la dissolution, appelant le peuple à trancher sur un point particulier, en l’occurrence (par exemple) l’immigration massive illégale, qui est maintenant considérée, non plus comme « une chance pour la France », comme certains ont longtemps voulu le faire croire, mais plutôt comme un fléau économique et sécuritaire.

Dans chacun des cas, il faudrait pour la France, en cette période d’incertitude dangereuse, un gouvernement « compact », restreint, et sans doute provisoire, susceptible de prendre des décisions fortes, notamment sur le plan budgétaire.

 Ne serait-ce que pour éviter d’aggraver la perte de confiance de l’international déjà commencée envers la France.

 

Un nouveau budget contraignant, conforme à la situation économique et politique de la France

Bruno Lemaire – nous l’avions évoqué sur Minurne – qui avait été retoqué par le Sénat sur son projet de budget 2025, avait eu comme incroyable défense de prétendre que c’était parce qu’il n’avait « estimé que les dépenses », les recettes étant « de la responsabilité d’autres décideurs » !

Aucun de nos lecteurs qui, de près ou de loin, ont ou ont eu, des responsabilités financières dans le cadre de leur activité professionnelle, n’auraient osé présenter ainsi un tel budget « bancal » à leur patron ou à leur banque ! 

Cette anecdote, qui pourrait être amusante si elle n’était pas affligeante, montre clairement l’incompétence qui règne au sommet de l’État, chez les « petits hommes gris » comme les nomme plaisamment Pascal Praud sur CNews.

Au cas où le thème de l’immigration ne pourrait être retenu pour le référendum évoqué au point précédent, on pourrait évoquer une règle saine de gestion de l’État, obligeant nos dirigeants à équilibrer les futurs budgets, non par l’augmentation de la pression fiscale, mais par la réduction drastique des charges de l’État.

Pour conclure, je conseille vivement à nos lecteurs de lire l’article de Jean Goychman, qui rappelle opportunément les points d’orgue majeurs de notre Constitution, dans sa lettre comme dans son esprit :

 

D’abord l’élection présidentielle, pour choisir le chef de l’État, ensuite le référendum, pour s’assurer que celui-ci continue, en cours de mandat, de recueillir la confiance des Français… 

Contre Mélenchon et sa clique négationniste…

N’oublions jamais le 7 octobre 2023,
massacre perpétré en Israël  par les terroristes du HAMAS.

 
 VIVE L’UNION des PATRIOTES, VIVE LA FRANCE !


 

ET AUSSI

Vers la censure gouvernementale ? 

Que pensent les Français du Parlement, de ses forces politiques et de leur travail ?

Lundi 02 décembre 2024, Toluna Harris Interactive, Séance Publique et l’École des Hautes Études Internationales et Politiques (HEIP) ont présenté l’Observatoire Parlement, une étude barométrique qui permet de comprendre comment les Français suivent et s’approprient l’actualité parlementaire. 

La septième vague, la première réalisée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, fait le point sur la situation héritée des élections législatives de juillet 2024 et sur sa perception par les Français.
 

L’Assemblée nationale et les députés sont perçus comme ayant une faible capacité de changer la vie des Français

82% des Français estiment qu’au moins une des institutions politiques a la capacité de changer leur vie cependant ce n’est pas l’Assemblée nationale qui est identifiée comme l’institution en capacité de le faire. 

En effet, à l’aune de sa récente dissolution, l’Assemblée nationale est considérée comme moins capable de le faire qu’il y a deux ans (-4 pts) tandis que les collectivités territoriales (+4 points) et le Premier ministre progressent (+5 points).

D’ailleurs, près d’un Français sur deux souhaite que les collectivités territoriales aient plus de pouvoir à l’avenir et près d’un tiers en ce qui concerne les conférences de citoyens tirés au sort.

 En revanche, 4 Français sur 10 penchent pour une moindre concentration de ce pouvoir à l’Elysée.

 

Le Rassemblement National est le groupe parlementaire apportant le plus de satisfaction

À l’image des six mesures effectuées lors de la précédente législature, le travail des différents groupes parlementaires ne satisfait que moins d’un Français sur deux : c’est moins qu’en mars 2024. 

Seuls quelques-uns enregistrent une dynamique positive :  le Rassemblement National (+3 points depuis mars 2024) reste la formation la plus positivement perçue. 

Les sondés considèrent qu’il est le groupe incarnant la meilleure opposition du gouvernement : il est à son plus haut niveau depuis le début de cette mesure. 

A l’inverse, les groupes de l’ex-majorité présidentielle (Horizons, Renaissance, Modem) atteignent leur plus bas niveau de confiance depuis deux ans.

 

Les Français attendent une posture constructive de la part des différents groupes parlementaires, d’autant plus dans le contexte du vote du budget

Contrairement aux observations lors de la précédente législature, la situation politique issue des dernières élections législatives est perçue comme une mauvaise chose par la majorité des Français, à l’exception des sympathisants de la France Insoumise (61%). 

Si cela pourrait inciter les groupes de députés de diverses formations politiques à faire des compromis, le contexte crée néanmoins des situations de blocage (52%).

 Moins d’1/3 des sympathisants des formations politiques Renaissance et Droite républicaine/LR sont satisfaits de l’absence de majorité, et ils se montrent partagés concernant l’attitude à adopter à l’égard des projets de loi du gouvernement.

En ce qui concerne plus précisément le vote du projet de loi de finances actuellement débattu, 3/4 des sympathisants LR et Ensemble, 4/10 des sympathisants RN, 1/3 des sympathisants socialistes et écologistes et 3 sympathisants sur 10 de la France Insoumise estiment que les députés de « leur » formation politique devraient voter le budget. 

Face à une quatre potentielles situations de blocage institutionnelle, les Français se montrent donc plutôt favorables à une posture d’ouverture.

61% des Français jugent négativement l’utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement de Michel Barnier pour faire adopter ses textes. 

La perception des Français concernant spécifiquement l’utilisation du 49.3 dans le cadre du projet de loi de finances est encore plus négative (64% estimant que ce serait une mauvaise chose, dont 1/3 une très mauvaise chose).

 

La perspective d’une dissolution l’été prochain est présente dans l’esprit des Français

Seulement six mois après la dissolution de l’Assemblée nationale à l’issue des élections européennes de 2024, plus de 4 Français sur 10 (44%) estiment que le Président de la République va exercer son droit de dissoudre l’Assemblée nationale à nouveau à partir de l’été prochain.

C’est la première fois que ce nombre est aussi élevé depuis octobre 2022.

  1 Français sur 2 (51%) estiment même qu’Emmanuel Macron devrait le faire, une idée qui séduit tout autant les proches Ensemble et LR que les formations politiques d’opposition.

Si les élections législatives avaient lieu dimanche prochain, moins d’1 Français sur 2 souhaiterait que Renaissance dispose d’une majorité à l’Assemblée nationale.

 A l’heure actuelle, seuls 1/3 des proches de l’ancienne majorité présidentielle souhaiteraient que leur formation obtienne une majorité absolue. 

Ce niveau de défiance n’avait jamais atteint lors des précédentes mesures.

 

*Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 8 au 12 novembre 2024. Échantillon de 1 193 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.

 Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

ET AUSSI

 


Les fractures françaises en 2024 : une société divisée et méfiante face à l’avenir. 

Vers la Sécession ?

La 12ᵉ édition de l’étude annuelle sur les fractures françaises, réalisée par Ipsos pour des institutions telles que Le Monde et l’Institut Montaigne, dresse un portrait inquiétant d’une société française toujours plus fragmentée, marquée par la défiance, les inégalités économiques et un sentiment de déclin collectif.

Une France préoccupée par le pouvoir d’achat et l’insécurité

Les préoccupations majeures des Français restent inchangées, avec le pouvoir d’achat en tête, cité par 38 % des répondants. 

 Les questions de délinquance (22 %) et d’immigration (21 %) suivent, illustrant un climat de tension croissante autour de ces thématiques. 

La montée des inégalités sociales et les incertitudes liées aux retraites figurent également parmi les préoccupations principales.

Cette focalisation sur le pouvoir d’achat reflète une réalité économique difficile, où 55 % des ménages déclarent avoir des difficultés à joindre les deux bouts, un chiffre qui atteint 70 % chez les ouvriers et 69 % chez les sympathisants du Rassemblement National (RN).

Défiance généralisée envers les institutions

Le rapport souligne une défiance croissante envers les institutions, notamment les partis politiques et l’Assemblée nationale, qui recueillent respectivement seulement 14 % et 22 % de confiance.

 Les maires et les petites et moyennes entreprises bénéficient encore d’un certain crédit, mais la tendance générale reste celle d’un rejet massif des élites politiques.

Cette défiance s’accompagne d’une méfiance accrue entre citoyens : 79 % des Français estiment qu’on ne peut jamais être trop prudent avec les autres, une vision particulièrement ancrée chez les sympathisants des partis de droite.

Le sentiment que la France est en déclin atteint des niveaux record, partagé par 87 % des sondés, dont 34 % jugent ce déclin irréversible. 

 Ce pessimisme traverse l’ensemble des sensibilités politiques, bien qu’il soit particulièrement marqué chez les sympathisants du RN (49 %).

Le déclin est également perçu à travers le prisme des générations : 70 % des Français pensent que leurs conditions de vie se détériorent, et 28 % estiment leur situation actuelle pire que celle de leurs parents au même âge.

 

Une société perçue comme de plus en plus violente

La violence est un autre sujet de préoccupation majeur. 92 % des Français considèrent vivre dans une société violente, et 61 % estiment que cette violence est en nette augmentation. 

Le réel est plus puissant que les sociologues idéologues  : 27 % des répondants déclarent avoir été victimes ou connaître une victime d’agression récente.

Dans ce contexte de crise, les Français s’accrochent à des valeurs fondamentales telles que la nationalité (40 %) et la génération (38 %).

 Ces éléments sont perçus comme des marqueurs d’identité face à une mondialisation et des bouleversements sociaux qui semblent déstabiliser les repères traditionnels.

L’étude Ipsos 2024 révèle une France en quête de sens, déchirée par des fractures sociales, économiques et identitaires. 

La défiance envers les institutions et la perception d’un avenir sombre traduisent une crise profonde qui appelle à des réponses politiques audacieuses et adaptées aux attentes des citoyens.

 Les pouvoirs publics, totalement à la ramasse, ne semblent pas percevoir ce qui se profile à l’horizon. 

Lorsque les citoyens estiment que le pacte social est rompu, que l’Etat n’assure plus leur sécurité, leur santé, et ne permet pas leur prosperité, alors ils songent de plus en plus à faire Sécession et à reprendre leurs libertés.

Illustration : DR
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