dimanche 8 décembre 2024

UN MUSULMAN DÉFEND LA TRADITIONNELLE FÊTE DE NOËL EN FRANCE !

 


 REVUE DE PRESSE 

« Vous allez tuer la France ! » : un musulman prend la défense de Noël

Strasbourg marché de Noel

C’est une prise de position qui n’est pas passée inaperçue. 

Cette semaine, un Français de confession musulmane a pris la parole, face caméra, pour défendre les crèches et les célébrations de Noël.

 Il y dénonçait la disparition des traditionnelles décorations dans la mairie de sa ville.

 « Ils ont reçu un courrier de l'État disant qu'il ne fallait pas décorer les mairies, pas mettre de crèches dans les mairies. 

Moi, je vous le dis : je suis musulman et je trouve ça scandaleux ! Nos amis les chrétiens, ils sont dans un pays chrétien », a-t-il ainsi réagi. 

Il faut croire que ce simple constat historique n’est pas partagé par tous au plus haut sommet de l’État.

 Et l’internaute de poursuivre : « Ça ne me gêne pas de voir des crèches partout parce qu'on est en France. Les politiques, vous allez tuer la France, vous allez tuer les chrétiens ! C'est un truc de fou... »

Cette prise de parole est à saluer. 

Il peut en coûter cher à un musulman de témoigner d’un quelconque attachement aux fêtes de Noël.

 On se souvient, notamment, du footballeur égyptien Mohamed Salah, qui avait subi une violente vague de haine après s’être pris en photo avec sa femme et ses filles devant le sapin en train d’ouvrir les cadeaux, le soir du réveillon.

 « J’espère que t’as honte de toi », lui avait lancé une femme sur les réseaux sociaux. 

« J’taime bien mais t’es musulman mon gars je te rappelle », l’avait interpellé un autre. 

« Wesh Salah, c’était que du fake, le Coran dans les mains, avant les matches, j'suis dépité », avait-on pu aussi lire.

Une laïcité dévoyée

Mais comme nous le rappelle l’actualité récente, nous n’avons nul besoin de la jeunesse radicalisée pour déconstruire nous-mêmes nos propres traditions. 

Plusieurs municipalités s'abstiennent volontairement de mentionner le terme Noël dans leur communication officielle sous couvert de laïcité. 

À Saint-Denis, par exemple, le mot est tellement devenu tabou que c’est à un « marché bel hiver » que les habitants pourront cette année boire du vin chaud tout en faisant leurs emplettes. 

« Aujourd’hui, ils transforment Noël en "bel hiver", s’est indignée la député Marion Maréchal, dans un post sur X. Demain, ils enlèveront le "Saint" de Saint-Denis. 

Tout doit disparaître. »

 

L’année dernière, à Nantes, les traditionnelles décorations avaient été remisées au profit d’une mère Noël en jogging et d’une célébration qui devait laisser « la place à toutes les confessions ». 

À Perpignan, la crèche installée à l’hôtel de ville avait été retirée sur injonction du tribunal administratif. 

À Angoulême, la municipalité avait choisi l’appellation très neutre « Hiver en fêtes ». Etc.

 

La presse remplaciste

Dans les médias aussi, Noël n’a plus la cote. 

On le réduit souvent à sa dimension sociale ou commerciale, on passe sous silence sa signification religieuse, on tente de le remplacer par d’autres traditions.

 Ce 5 décembre, à 20 jours de Noël, Le Parisien a ainsi publié un article très exhaustif sur… le ramadan 2025.

 Où, quand, comment, pourquoi… un vrai petit guide du jeûne pour tous ! 

Dommage que le quotidien n’ait pas jugé nécessaire d’en faire de même pour le Carême, en février dernier.

Le 25 décembre 2023, Libération avait fait très fort en publiant un « Manifeste pour mettre fin à Noël ». «  

Quel intérêt y a-t-il à maintenir ces traditions ? Arrêtons tout : achevons Noël ! », écrivait l’auteur du papier, qui évoquait les « catastrophes psychanalytiques » causées par les réunions familiales, ainsi que les « désastres écologiques induits par les transports et cadeaux inutiles ». 

Elle nous invitait en revanche à « hybrider » nos fêtes et nos traditions… 

Pour les rendre plus inclusives et ouvertes aux minorités non chrétiennes ?

Mais comme on l’a vu cette semaine, tous les musulmans - au nom desquels s’expriment bon nombre de progressistes - ne nous demandent pas de nous déconstruire ou de renier nos traditions. 

Ils sont fidèles aux leurs, soyons fiers des nôtres.


Jean Kast
 
Par Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société 
 
 



 

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