lundi 2 décembre 2024

DES " TITRES DE SÉJOUR POUR SOINS " QUI PEUVENT NOUS COÛTER TRÈS CHER

 

REVUE DE PRESSE

Lettre d’information n°57
du lundi 2 décembre 2024

L’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID) est une structure d’étude et d’information relative aux évolutions démographiques et migratoires, destinée aux décideurs ainsi qu’à l’ensemble des citoyens intéressés par ces sujets.

Nous apportons une vision rationnelle et dépassionnée au débat public, en puisant aux meilleures sources disponibles : statistiques publiques, travaux de chercheurs spécialisés, analyses juridiques.

Votre point d'information
sur l'immigration et la démographie

  • Étude inédite de l'OID | « Immigration et système de santé » : en France, l'immigration pose une question de soutenabilité financière et de saturation de l'offre de soins
  • Retour sur les conférences internationales de l'OID des 20 et 21/11 : un public nombreux et des intervenants exceptionnels
  • Natalité et immigration : pour la première fois en 2023, plus de 30% des naissances ont été issues d'au moins un parent né en dehors de l'Union européenne


Étude inédite de l'OID | « Immigration et système de santé » : en France, l'immigration pose une question de soutenabilité financière et de saturation de l'offre de soins

L'Observatoire de l'immigration et de la démographie a publié mercredi dernier une étude inédite, intitulée « Immigration et système de santé ».
Cliquez sur l'image pour accéder à l'étude sur le site de l'OID

Face au manque d'études transversales portant sur les impacts de la politique d'immigration pour le système de santé français, ainsi qu'aux nombreuses rétentions d'informations en la matière, ce travail sans précédent s'attelle à rassembler les différentes données disponibles, à les analyser en détail et à en tirer les conclusions qui s'imposent pour les politiques publiques :

  • Contrairement à ce qui peut être observé au niveau mondial, les immigrés en France sont en moyenne en moins bon état de santé général que les natifs. 
  •  Ce constat se retrouve au moins en partie chez les descendants d'immigrés, une fois corrigé l'effet de structure d'âge - cette population étant plus jeune.
  • Les immigrés consomment en moyenne des soins plus coûteux que les natifs, et ont davantage de risques de contracter certaines maladies chroniques (ex : le diabète touche 2 à 2,5 fois plus les personnes originaires du Maghreb que la population native), ce qui tend à accréditer le diagnostic d’une « dette de santé » importée en France.
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  • La contribution financière des immigrés au système de santé est en moyenne inférieure à celle des natifs, en raison d’une structure de revenus qui les fait bénéficier davantage de la complémentaire santé solidaire (CSS) et réduit leurs cotisations d’assurance maladie.
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  • Ce déséquilibre est particulièrement marqué dans deux catégories quasi-intégralement financées par la solidarité nationale : le séjour pour soins – une procédure presque unique au monde qui permet de se faire soigner gratuitement en France pour des traitements très coûteux (jusqu’à 1 million d’euros / an par patient étranger) – et les soins dispensés aux immigrés irréguliers, notamment via l’aide médicale d’État (AME).
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  • La structure des besoins de santé de l’immigration est notamment concentrée sur des secteurs déjà en tension, notamment les urgences (avec une plus forte consommation globale des soins hospitaliers), la pédiatrie, la psychiatrie, mais aussi les greffes d’organes – avec de sérieuses pertes de chances pour la population en général.
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  • Enfin, si l'émigration de médecins formés en France reste marginale, certains secteurs, comme l’hôpital public, dépendent d’un recours massif à des médecins formés à l’étranger. Cela résulte principalement du numerus clausus et aboutit à une baisse tendancielle de la qualité de prise en charge médicale.
 
Au total, la pression exercée par l’immigration sur le système de santé français pose une question de soutenabilité financière et de saturation de l'offre de soins
Cette situation appelle donc à de profondes réformes.

Les données révélées ont été abondamment partagées sur les réseaux sociaux, mais aussi commentées et reprises dans la presse - notamment dans Le Figaro Magazine, qui a dévoilé notre étude en exclusivité.
Cliquez sur l'image pour lire l'article du Figaro Magazine :
À ce titre, le directeur général de l'OID, Nicolas Pouvreau-Monti, était l'invité de l'émission Face à l'info le mercredi 27 novembre sur CNEWS, afin de présenter les résultats saillants de ce travail inédit.
Cliquez sur l'image pour retrouver l'intervention de Nicolas Pouvreau-Monti sur CNEWS
 
Vous pouvez consulter cette étude-évènement en intégralité et en accès libre sur le site internet de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie :
ÉTUDE INÉDITE OID | « Immigration et système de santé »

Retour sur les conférences internationales de l'OID des 20 et 21/11: un public nombreux, des intervenants exceptionnels

L'Observatoire de l'immigration et de la démographie a eu le plaisir d'organiser deux conférences inédites les mercredi 20 et jeudi 21 novembre :
  • « L’évaluation économique et budgétaire de l’immigration : une approche internationale », aux côtés de M. le député Éric Pauget ;
  • « L’Europe et les États-Unis face à la crise de l'asile », en partenariat avec le Wilfried Martens Centre for European Studies.
Toute l'équipe de l'OID tient à remercier les nombreux participants - plus d'une centaine de personnes pour le premier colloque et une salle comble au Palais du Luxembourg pour le second - ainsi que l'ensemble des experts, venus spécialement de toute l'Europe et des États-Unis :
  • Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) ;
  • David Coleman, professeur émérite de démographie à l’Université d’Oxford ;
  • Jan Van de Beek, économiste et auteur du rapport Borderless Welfare State - pour l’Université d’Amsterdam) ;
  • Dimitris Kairidis, ancien ministre de l’immigration et de l’asile en Grèce ;
  • Mark Krikorian, directeur du Center for Immigration Studies (Washington D.C.) ;
  • Yonatan Jakubowicz, directeur du Israeli Immigration Policy Center (Jérusalem) ;
  • Eric Ruark, directeur des recherches de NumbersUSA (Washington D.C.) ;
  • Viktor Marsai, directeur du Migration Research Institute (Budapest) ;
  • Karl Williams, directeur des recherches du Centre for Policy Studies (Londres) ;
  • Michel Aubouin, ancien préfet, inspecteur général de l’administration, ancien directeur de l’accueil, de l’intégration et de la citoyenneté au ministère de l’Intérieur ;
  • Vít Novotný, directeur des recherches sur les migrations du Wilfried Martens Centre for European Studies ;
  • Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie et juge à la Cour nationale du droit d’asile ;
  • Pierre Brochand, ambassadeur de France, ancien directeur de la DGSE et président du conseil d’administration de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie.
 
Les deux conférences ayant été enregistrées par nos soins, nous ferons le maximum pour satisfaire vos demandes et mettre en ligne les vidéos le plus rapidement possible, avec leurs sous-titres en français le cas échéant.

Natalité et immigration : pour la première fois en 2023, plus de 30% des naissances ont été issues d'au moins un parent né en dehors de l'Union européenne
Dans une récente publication en date du 14 novembre 2024, l'INSEE a dévoilé les données définitives sur les naissances en France l'an dernier, celles-ci étant également déclinées par nationalité et lieu de naissance des parents.

Si les commentateurs ont insisté principalement sur la baisse globale du nombre de naissances, l'analyse de ces données par l'OID a permis d'établir que, pour la première fois dans notre pays, plus de 30% des naissances ont été issues d'au moins un parent né en dehors de l'Union européenne.
Ce pourcentage résulte de tendances différenciées quant au nombre de naissances selon le lieu de naissance des parents. Ainsi, depuis l'an 2000 :
  • Le nombre annuel de naissances issues de deux parents nés en France a baissé de 28% ;
  • Le nombre de naissances issues d'au moins 1 parent né hors-UE a augmenté de 36% ;
  • Le nombre de naissances issues de 2 parents nés hors-UE a augmenté de 73%.
 
Sous l'angle de la nationalité des parents, et non plus de leur origine migratoire, l'évolution démographique depuis l'an 2000 suit globalement la même tendance :
  • Le nombre annuel de naissances issues de deux parents de nationalité française a baissé de 28% ;
  • Le nombre de naissances issues d'au moins 1 parent de nationalité étrangère a augmenté de 51%.
 
Nicolas Pouvreau-Monti, directeur général de l'OID, était invité de L'Heure des Pros sur CNEWS le lundi 18 novembre pour présenter ces chiffres.
Cliquez sur l'image pour retrouver l'intervention de Nicolas Pouvreau-Monti sur CNEWS
 
La démographe Michèle Tribalat a également accordé une interview au Figaro le mercredi 20 novembre, pour expliquer et éclairer ces chiffres inédits :
Cliquez pour lire l'interview de Michèle Tribalat dans Le Figaro (abonnés)
 Extraits :
 
« Le nombre de naissances décline globalement depuis 2010 (-20%), mais plus vite lorsque les deux parents sont nés en France (-27%).
 Quant aux naissances d’au moins un parent né à l’étranger, elles n’ont que peu baissé sur la période (- 3%). [...]
 La proportion de naissances d’au moins un parent né à l’étranger a gagné près de 6 points depuis 2010 (33,1 % en 2023 en France métropolitaine).  »

« Cette année, l’Insee a publié un nouveau tableau (...) 
Pour la France métropolitaine, dans 18% des naissances le père est né en Afrique (dont la moitié au Maghreb). C’est 16% lorsque c’est la mère. Viennent ensuite les naissances dont le parent est né en Europe (un peu plus de 4% dans les deux cas). »

« Si la fécondité [des femmes françaises] à 25-29 ans s’effondre comme on l’a vu par exemple en Espagne, sans que celle des 30-34 ans ne remonte suffisamment ou continue de baisser, la France pourrait rejoindre l’Espagne où le nombre moyen d’enfants par femme est descendu à 1,16 en 2022. Le report des naissances à des âges toujours plus élevés a ses limites liées à la fertilité déclinante. »

« Dans sa communication du 27 avril 2022, elle [la Commission européenne] énonçait les bienfaits que l’immigration qu’elle appelle de ses vœux ne manquerait pas d’apporter : "la migration légale peut constituer en soi une forme d’investissement dans l’économie et la société dans son ensemble qui favorise les transitions écologique et numérique de l’Union tout en contribuant à rendre les sociétés européennes plus soudées et résilientes". »

« Cependant, ajouter des personnes venues de l’étranger sans pouvoir compter sur une fécondité suffisante pour alimenter le bas de la pyramide des âges des populations européennes, c’est se condamner à recommencer lorsqu’elles auront vieilli. »

Élus et responsables politiques, journalistes, décideurs économiques : vous avez une question sur les sujets liés à l'immigration et à la démographie ? N'hésitez pas à nous solliciter :
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