TRIBUNE LIBRE !
Mais pourquoi les femmes sont-elles plus en sécurité en Pologne qu’en France ?
La sécurité des femmes est-elle devenue un sujet tabou, à gauche ?
Mercredi soir, dans l’émission TPMP, l’influenceuse Polska a donné son point de vue sur la question et remis à sa place Gilles Verdez qui, selon elle, racontait « n’importe quoi ».
« Moi, je ne me sens pas du tout en sécurité en France, a confié la blonde chroniqueuse.
Dans mon pays d’origine, en Pologne, je me sens dix mille fois plus en sécurité qu’en France. »
Et les chroniqueurs d’abonder dans son sens, citant de multiples pays comme l’Espagne, le Portugal, l’Italie, l’Angleterre ou le Japon, où l’insécurité paraît bien moindre.
Sur X, aussi, les commentaires sont venus largement corroborer les dires de la jeune femme.
« J’invite Gilles Verdez à venir prendre le RER D à 21 heures avec moi, de la gare du Nord à la gare de Lyon, histoire de voir ce qu’une femme peut subir en à peine vingt minutes de trajet », a ainsi tweeté un internaute, qui travaille lui-même dans les transports en commun d'Île-de-France.
La jeune influenceuse d’origine polonaise réagissait aux propos de Sarah Knafo qui, la veille, avait jeté un pavé dans la mare sur BFM TV.
Face à un parterre de représentants de partis de gauche, l’élue Reconquête y avait pris la parole pour se confier sur les agressions dont elle a été victime, quelques années plus tôt, en banlieue parisienne.
« À 15 ans, je savais déjà que je ne pouvais pas sortir de chez moi sans prendre le risque de me faire agresser, a-t-elle raconté, avec émotion.
Je rentrais parfois chez moi, les larmes aux yeux, parce que j'avais honte de dire à mes parents qu’ils devaient me racheter un téléphone parce que je pensais que c'était ma faute si je m'étais fait agresser. Vous vous rendez compte que l'on fait vivre toute une jeunesse dans ça ? »
https://twitter.com/BFMTV/status/1866607804296896517
Sans surprise, ce témoignage a immédiatement été diabolisé par le camp adverse.
« Ce moment est abject, Sarah Knafo !, a éructé Manon Aubry, de La France insoumise.
Je vous dis, droit dans les yeux, que cette instrumentalisation des droits des femmes pour servir vos obsessions racistes et xénophobes est insupportable ! »
On avait cru comprendre qu’il fallait « croire toutes les femmes qui parlent », mais cet adage ne vaut visiblement pas pour les femmes de droite…
Le lien interdit mais évident entre immigration et violences faites aux femmes
À gauche, le sujet des violences faites aux femmes dans l’espace public met très mal à l’aise.
On lui préfère le débat plus consensuel des violences conjugales. Et pour cause.
« Dans les pays où l’immigration est maîtrisée, les femmes se sentent ET SONT plus en sécurité. C’est factuel » a rappelé, sur X, la militante féministe Alice Cordier, en soutien à la prise de parole de Polska.
Précédemment, l’ex-Femen Marguerite Stern avait, elle aussi, témoigné de son vécu de femme dans la capitale française et brisé le tabou.
« Dans les milieux féministes de gauche, on se le dit en privé : évidemment qu’on a plus de problèmes dans les rues de Barbès que dans le XVIe.
J’en ai marre d’être hypocrite pour préserver l’image de certains hommes au détriment de la sécurité des femmes. »
Le lien entre immigration et violences faites aux femmes ?
On sait, de sources officielles, que, s’ils ne représentent que 8 % de la population vivant en France, les étrangers commettent 13 % des violences sexuelles.
Leur part bondit, dans les zones où ils sont fortement présents, comme en Île-de-France, où ils sont les auteurs d’une grosse majorité (63 %) des agressions sexuelles commises dans les transports en commun.
Les étrangers représentent, par ailleurs, 15 % des mis en cause pour homicides conjugaux.
Mais quel est donc le secret de la Pologne ?
La politique migratoire de la Pologne n’est peut-être pas tout à fait étrangère au « sentiment de sécurité » qui envahit tout Français de passage dans ces contrées pourtant pas si lointaines.
Allez savoir... Comme s’en désole la presse française, cette nation d’Europe centrale est l’un des pays les plus homogènes du continent, avec « 96 % de Polonais de souche et 94 % de catholiques ».
Les femmes ne s’en portent pas plus mal, semble-t-il.
Bien entendu, la Pologne aussi fait appel à l’immigration, mais avec parcimonie.
Les conditions d’entrée sur le territoire et d’installation sont moins laxistes qu’en France, le regroupement familial y est moins automatique, les flux sont moins erratiques.
Leurs immigrés ne viennent pas du Maghreb ou d’Afrique noire, mais d’Europe et d’Asie : les deux communautés d’origine étrangère les plus nombreuses en Pologne sont les Ukrainiens et les Vietnamiens.
En conséquence, les musulmans représenteraient moins de 1 % de la population totale.
Et le 12 octobre dernier, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a encore annoncé sa volonté de faire primer les intérêts de son peuple sur les diktats européens en suspendant le droit d’asile dans son pays.
Un exemple à suivre en France ? Il serait intéressant de sonder les femmes sur cette question.
En 2022, 76% des femmes se sentent encore en insécurité dans la rue selon une étude
Une grande majorité des femmes se sent encore un insécurité dans la rue, en 2022.Publiée le 17 mars dernier, une étude menée par l'institut de sondage Yougov a révélé des chiffres - inquiétants - à propos de l'insécurité des femmes.
En effet, en 2022, 76% d'entre elles se sentiraient toujours en insécurité dans l'espace public le soir.
Ce chiffre concerne principalement les parkings de nuit.
Cependant, d'autres chiffres restent tout aussi alarmants.
73% des femmes ont peur lorsqu'elles se retrouvent dans une rue déserte et 52% craignent les transports en commun, surtout le soir.
Des pourcentages qui mettent en lumière un véritable handicap pour les femmes, qui craignent des espaces basiques du quotidien.
A découvrir également : L’envoi de « dick pick » est désormais passible de deux ans de prison au Royaume-Uni
Victimes de comportements sexistes
57% d'entre elles en viennent même à changer de trottoir lorsqu'elles aperçoivent quelqu'un au loin. Cette peur vient bien de quelque part.
En effet, les femmes interrogées par Yougov précisent qu'elles se sentent en insécurité notamment après avoir été victimes - ou témoins - de comportements sexistes.
En effet, 6 femmes sur 10 ont déjà été agressées verbalement ou sifflées dans la rue par des hommes. D'autres - en minorité dans l'étude - ont d'ailleurs été victimes d'agressions physiques.
Les jeunes sont les plus concernées
Si des femmes de tous âges ont été intérrogées, le sondage révèle que les jeunes femmes de 18 à 24 ans sont les plus concernées par cette insécurité quasi-permanente.
Elles sont d'ailleurs 80% à indiquer craindre de se retrouver seules dans la rue, contre 73% pour le reste des sondées.
Aussi, les franciliennes semblent être plus touchées que les femmes du reste de la France - 47% d'entre elles ont déjà été agressées dans la rue ou les transports en commun, contre 25% dans le reste de l'Hexagone.
Quelles solutions ?
Si certaines femmes sortent équipées d'objets de self-défense (bombes au poivres, alarmes porte-clés...) et estiment qu'elles devraient être légalisées, d'autres (86%) aimeraient que les cours de self-défense soient dispensés gratuitement.
Cependant, pour une grande majorité des femmes (93%), la solution idéale serait l'éducation ; elles réclament donc des cours de sensibilisation aux agressions de rue et agressions sexuelles dès le collège.
Source : https://www.femina.fr/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire