REVUE DE PRESSE !
Les combattants Kurdes nous alertent : recrudescence du danger islamiste sur la France
Dès que le régime sanguinaire de Bachar al-Assad est tombé, ce qu’aucun spécialiste auto-proclamé des plateaux de télévision n’avait prévu au demeurant, la plupart des commentaires obligés ont mis en avant le fait que les nouveaux maîtres seraient des islamistes modérés, qui désormais se montreraient plus nationalistes qu’islamistes.
Cette litanie s’est immédiatement répandue et j’ai même entendu ce dimanche soir sur Cnews, dans l’émission d’Éliot Deval, un de ces soi-disant experts nous abreuver d’un discours lénifiant à l’eau de rose.
Comme s’il existait des islamistes modérés, vaste blague !
Après la bluette des talibans modérés, celle des islamistes modérés !
Il faut prendre connaissance de l’entretien du Procureur national antiterroriste Olivier Christen (Le Figaro du 10 décembre) pour s’apercevoir que nos autorités sont très loin de mesurer ce nouveau danger islamiste et qu’elles semblent être dans le brouillard le plus complet.
En cette matière, je préfère me fier à ceux qui connaissent réellement le terrain, ceux qui ont combattu sur place et qui ont une vision exacte et non idyllique de salonards.
Et qui mieux que les soldats Kurdes, ou d’anciens des forces Kurdes pour nous renseigner.
C’est ainsi que, pour Le Figaro magazine, une tribune vient d’être signée par six d’entre eux.
Ces derniers ont ferraillé en Syrie de 2015 à 2019, comme volontaires dans des unités combattantes du YPG, fer de lance des forces démocratiques syriennes (FDS).
Les Kurdes revendiquent depuis la fin de la Première Guerre mondiale de pouvoir créer un État kurde, dans le nord de la Syrie, une partie de la Turquie, de l’Iran et de l’Irak, ce qui ne serait que justice.
Cela leur avait d’ailleurs été promis en 1919 et en 1920 par le traité de Sèvres, puis les Européens les ont lâchement abandonnés, notamment la France et les Anglais (même si je n’oublie pas leurs responsabilités dans les massacres des Arméniens en 1915, sous la houlette turque).
Les Kurdes sont les ennemis jurés des islamistes et d’Erdogan qui veut les anéantir.
Ils écrivent dans ce plaidoyer anti-islamiste « ce sont ces mêmes FDS qui, au prix de lourdes pertes et de combats acharnés, sont parvenus à éliminer le califat de l’État islamique au début de l’année 2019 ».
Mais ils lancent un cri d’alerte : « La satisfaction légitime que la fuite d’un tyran sanguinaire… suscite ne doit pas nous illusionner sur la nature de ceux qui l’ont chassé du pouvoir et souhaitent aujourd’hui le remplacer par une coalition de rebelles et djihadistes recyclés d’al-Qaïda, al-Nosra et Daech ».
Ils mettent en relief que sur le terrain – ils ont gardé de nombreux contacts – personne ne croit à une prétendue modération d’al-Joulani.
Car les troupes de ce dernier « ont pratiqué massacres d’ethnies, de minorités religieuses, d’homosexuels, d’esclavage sexuel ».
La seule différence, relatent-ils judicieusement, tient au rythme de leur agenda, dicté par la Turquie, qui est la grande gagnante en l’occurrence.
Car le Sultan d’Ankara, qui soutient partout les islamistes sunnites et qui ne rêve que d’une Grande Turquie, retour d’une sorte d’Empire ottoman, a comme objectif « la disparition du Rojava, l’autonomie de fait gagnée par les Kurdes dans le nord de la Syrie ». Al-Joulani, né en 1982 à Ryad, a un père syrien du Golan.
Il a combattu dans les rangs d’al-Qaïda en Irak et fut emprisonné 5 ans par les Américains.
En 2011 il revient en Syrie pour y établir le Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda.
Sa tête sera mise à prix par les USA pour 10 millions de dollars. Incontestablement, il veut établir un émirat islamiste en Syrie.
Il a réussi dans son entreprise de mystification en pratiquant une sorte de taqîya pour éviter d’être reconnu immédiatement comme un islamiste rigoureux.
Car la crainte très affirmée des Kurdes est que leur enclave ne disparaisse et que les combattants de Daech détenus par ces mêmes Kurdes soient libérés, soit plus de 50.000 islamistes, actuellement prisonniers dans les camps de Roj et de Al Hol.
Si cela se produit « les islamistes pourront lever l’impôt, recruter de nouveaux combattants, reconstruire des camps d’entraînement, et utiliser leur territoire sanctuarisé pour déstabiliser la région et planifier de nouvelles attaques contre l’Occident. »
Ils lancent donc un appel au peuple français et à ses dirigeants pour qu’ils prennent conscience de ces enjeux.
C’est là que le bât blesse.
Depuis des lustres nos gouvernants ont tout fait à l’envers.
Hafez al-Assad avait fait assassiner notre ambassadeur et nos soldats en 1981/1982 au Liban, Mitterrand n’a pas réagi.
Et ainsi de suite, toute notre politique du Moyen-Orient n’a été qu’un fiasco.
On se rappelle de la Libye et des élucubrations sarkozistes à la sauce BHL.
Hollande et Macron, par leur politique immigrationniste débridée, ont été incapables de nous protéger et nous n’avons jamais eu autant d’attentats islamistes en France.
Dernièrement, Macron s’est empressé d’épauler implicitement le Hamas et le Hezbollah en reportant toutes ses foudres sur Israël qui a porté les coups les plus sévères jamais donné aux soutiens de l’Iran.
Comme l’indiquent Jean Chichizola et Paule Gonzalès dans Le Figaro « le triomphe des rebelles en Syrie rebat les cartes de la menace islamiste en France ».
Car il faut savoir décrypter les messages que l’on nous envoie.
C’est ainsi que al-Joulani a salué, dimanche 8 décembre, dans la mosquée des Omeyades, tout un symbole, « une victoire historique pour la région et pour la nation islamique ».
Car il n’y a pas d’État nation en islam, il n’y a que la communauté des croyants, qui doit s’étendre sur le monde entier.
Comme le soulignent les deux correspondants du Figaro « la chute de Damas serait donc le triomphe de l’oumma, la communauté islamique mondiale ».
Comme l’a fait valoir anonymement une source antiterroriste française « cette liberté retrouvée peut faire craindre des retours incontrôlés en France ».
Le citoyen français peut avoir toutes les craintes, nous ne sommes pas défendus.
Enfin, les islamistes ont de beaux jours devant eux en France.
Sandrine Rousseau vient de pourfendre la religion catholique qui brimerait les femmes en refusant qu’elles soient prêtres, sans un mot contre l’islam qui les maintient dans un strict apartheid et dont tant de versets les rabaissent et leur imposent une soumission absolue, et d’enfoncer Boualem Sansal : « Ses propos relèvent de l’extrême droite et du suprémacisme » (interview de Sud Radio devant JJ Bourdin).
Devant de telles stupidités proférées avec autant de haine, on ne sera pas surpris qu’une fois de plus, un enseignant du lycée Jean-Victor Poncelet de Saint-Avold en Moselle, vient de recevoir des menaces de mort de la part d’un parent d’élève : « Il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des Samuel Paty ».
Le 9 décembre, cet enseignant avait morigéné un élève, qui avait eu une attitude déplacée, élève qui avait quitté le cours sans autorisation et fut donc sanctionné.
Aussi et à plusieurs reprises, par email et verbalement, le père s’est insurgé : « Je vais le choper et lui casser la tête ».
Une plainte a été déposée, mais une fois de plus la réponse de la justice ne sera de toute façon pas à la hauteur de la gravité des faits, elle réserve toujours ses coups les plus rudes aux patriotes français.
Par Michel Festivi https://ripostelaique.com/
jmlb
Ils arrivent en France aussi ! Un renfort de ceux déjà présent !
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