TRIBUNE LIBRE !
Ça y est, Onfray est enfin classé à l’ultra-droite
Le philosophe stagnait à l’extrême-droite depuis des années.
Tous ses fans attendaient son accession à l’ultra-droite.
Elle était annoncée comme imminente, et puis rien.
Les plus chauds de ses supporters commençaient à désespérer.
Pourtant, Cassen était classé à l’ultra-droite depuis longtemps, avait même réussi à décrocher le label fasciste et pouvait espérer sous peu celui de nazi :
Et Onfray alors ?… Ses groupies, échaudées par l’épisode Trump 2020, parlaient déjà de fraudes massives.
Et puis le 2 novembre dernier, sur Cnews – déjà, rien que la chaîne… -, le Normand explique incidemment que « la gauche de la SNCF » avait « collaboré » durant l’Occupation.
Bon, d’accord, mais tout le monde sait ça.
Pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Oui, mais c’était compter sans le zèle de nos amis les cheminots CGT, qui ont très mal pris la chose et qui ont recta fait passer Onfray dans la catégorie ultra-droite.
Du côté de l’Université populaire de Caen, on savoure cette promotion tant attendue.
« Moi, je rappelle que cette gauche de la SNCF, ce serait bien qu’on lui rappelle l’histoire, que pendant le pacte germano-soviétique, 1939, 1940, 1941, elle a collaboré. »
Voilà exactement ce qu’a dit Michel Onfray, le 2 novembre sur un plateau de Cnews et qui a provoqué l’ire des cheminots normands.
Pourquoi uniquement les Normands ?
Certes, Onfray est du coin, mais les cheminots parisiens ou lyonnais auraient pu se sentir également visés.
Toujours est-il que les cinq unions départementales normandes de la CGT ont dénoncé « solennellement les propos révisionnistes (sic) du polémiste normand et militant d’extrême droite Michel Onfray. »
Pour l’instant, Onfray est encore d’extrême-droite. Mais attendez la suite.
Ils ont ajouté, dans un délicieux gloubi-boulga inclusif : « Celui-ci considère les cheminotes et cheminots, et particulièrement celles et ceux engagé.es à la CGT et au PCF, comme collaborationnistes du régime de Vichy et de l’Occupation nazie ».
Les cheminot.e.s normand.e.s vont-ils bientôt nous inventer une section LGBTQIA+ qui a vaillamment taillé des croupières aux hordes nazies durant l’Occupation ?
On imagine ces résistant.e.s, tout de rose vêtu.e.s, allant nuitamment faire la bombe sur les voies ferrées.
L’organisation syndicale a tenu à rappeler, à juste titre, l’engagement total des cheminots dans la Résistance : « La guerre fut une rude épreuve pour la CGT.
Parmi les victimes des bourreaux nazis, parmi les victimes de la guerre, se trouvaient de nombreux militantes et militants de notre organisation dans les 5 départements normands, des premiers responsables de nos fédérations, de nos unions départementales et locales. »
La CGT a insisté sur le fait qu’elle continue d’honorer la mémoire de ces militantes et militants, de ces syndicalistes et ces victimes du nazisme « comme elle a pu le faire lors du 80ᵉ anniversaire de la Bataille de Normandie, ou chaque année devant la prison d’Évreux où Pierre Semard, dirigeant de la Fédération CGT des Cheminots, a été fusillé par les nazis. »
De son côté, le Parti Communiste Français a également réagi à ces propos : « M. Onfray a-t-il pris la peine de se renseigner quelques minutes avant de parler ? (…)
Les cheminots ont payé de leur sang leur engagement.
Près de 9 000 ont péri dans des actes de résistance, 16 000 ont été blessés.
2 500 ont été déportés, dont 1 300 dans les camps nazis. 244 sont « morts au combat ».
112 d’entre eux ont été tués durant la Libération, ainsi que 87 cheminots résistants engagés à la Libération dans la nouvelle armée républicaine. »
On remarquera que le PC « F » ne se présente plus comme le parti des 75 000 fusillés.
Difficile, après les travaux de Besse et Pouty qui ont montré que le nombre total de fusillés sous l’Occupation n’excédait pas 5 000.
Est venu enfin le morceau de bravoure : la CGT a précisé qu’elle « n’acceptera jamais que sa parole et son rôle historique soient effacés ou tronqués, encore moins par un sinistre personnage qui s’acoquine avec l’ultra-droite et l’extrême-droite, les négationnistes ou autres complotistes notoires. »
Voilà, c’est dit.
Onfray a reçu sa certification d’ultra-droite des mains de la CGT. Certes normande, mais quand même.
Il était temps.
On remarquera que pour le philosophe, c’est le grand chelem, avec une citation dans l’ordre des révisionnistes, mais aussi – nec plus ultra – celui des négationnistes. Respect.
C’est pas près d’arriver à Cassen, soit dit en passant, qui ne s’en donne guère la peine.
Il y a pas mal de points de détail que les communistes n’aiment pas qu’on leur rappelle.
Par exemple – c’est ce qu’a fait Onfray – que de septembre 39 à juin 41, ils ont été cul et chemise avec les nazis et qu’ils ne sont devenus résistants qu’au moment où Hitler a envahi l’URSS.
Que pendant la drôle guerre, les ouvriers communistes ont œuvré au sabotage de notre industrie d’armements.
Que pendant l’été 1940, les dirigeants communistes ont entamé des négociations avec la Propagandastaffel pour assurer la reparution de L’Humanité, interdite en septembre 39 par Daladier pour cause de pacte germano-soviétique.
Ils n’aiment pas non plus qu’on leur rappelle que c’est la Chambre du Front populaire qui a voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain ou encore que leur idéologie pèse dans les cent millions de morts bon poids, ce qui fait la bagatelle de 17 Shoah, une tous les 4 ans.
On souhaite bonne chance à Michel Onfray pour les labels fasciste et nazi. Il devrait les décrocher sous peu.
Sinon pour une déclaration particulière, du moins pour l’ensemble de son œuvre.
On rappellera qu’issu des rangs de la gauche libertaire, Onfray a créé en 2002 l’université populaire de Caen face à l’ascension du Front national.
En 2020, il fonde la revue souverainiste Front Populaire, devenant pour ses contempteurs un intellectuel mettant en avant les idées du Rassemblement national.
Le philosophe a expliqué à plusieurs reprises que ce n’est pas lui qui a changé, mais le monde et la gauche.
Jean-Marie Le Pen a également expliqué de nombreuses fois qu’il est resté fidèle à ses idées de centre-droit du début de sa carrière politique, mais que c’est la société qui s’est gauchisée.
Par Henri Dubost https://ripostelaique.com/
jmlb
C' est vrai que notre ami Pierre Cassen a de mauvaise fréquentation .........
Encore cette année 2024 ! c' était un 8 Septembre !!!
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