TRIBUNES LIBRES !
Quelle marge de manœuvre pour autre chose que de la figuration M’sieur Retailleau ?
Superman insoupçonné, ou pantin émasculé comme les autres avant lui ?
Cher Monsieur Retailleau,
C’était vraiment super, à peine nommé ministre de l’Intérieur, ou encore « Premier Flic de France », d’avoir immédiatement balancé un scoop susceptible de ravir une immense majorité de citoyens, via des paroles attendues vainement depuis des lustres, cette majorité qui demeure la plus silencieuse bien que plus légitime, comparée aux perpétuelles « facéties » (je pèse mes mots !) de la gauche putride et de ses minorités satellites…
« Comme des millions de Français, je pense que l’immigration n’est pas une chance. » C’est en ces termes que le nouveau ministre de l’Intérieur s’est exprimé sur l’antenne de LCI, dimanche 29 septembre, en réponse à une question sur la politique migratoire.
Au cours de cette même interview enregistrée depuis son bureau de la Place Beauvau, interrogé sur de précédents propos dans lesquels il estimait qu’une société multiculturelle était « une impasse », Bruno Retailleau a réaffirmé sa position : « Je pense qu’une société multiculturelle comporte des risques de devenir aussi une société multi-raciste. »
Bon ça c’est fait… mais encore ?
Car le costard sert normalement à tout autre chose que lancer des promesses juteuses, même si hélas c’est devenu une véritable « mission écrans de fumée » chez quasiment tous vos prédécesseurs.
En utilisant des termes conspués par l’infernal « politiquement correct » qui asservit la vie politique depuis tant d’années, vous avez lancé un si grand espoir d’être enfin compris chez cette majorité silencieuse tellement trahie après chaque scrutin qu’il est tout à fait légitime de vous attendre au tournant, histoire de voir si vous étiez sincère… ou simplement en cette mission « écran de fumée » habituelle.
Donc, après vos premières déclarations, en forme de « je vous ai compris »… le véritable maître de la France, le Peuple… et non l’usurpateur téléguidé qui loge à l’Elysée attend des actions et ce, le plus rapidement possible,, puisque cela fait déjà un mois que vous êtes « dans le grand bain » !
Et si l’actualité, hélas tant climatique que narcotique, se prête à de bien belles déclarations à l’emporte-pièce, nous attendons avec la plus grande impatience que des actes solides soient enfin décidés, contrebalançant avec bonheur les valses hésitations du Premier ministre, déjà si décevant.
Une nuée de journalistes et une armée de 150 policiers font le pied de grue devant la station de métro du Gros Chêne. Un sniper est posté sur le toit d’une barre HLM. Sur les coups de 14 h 45, les camions de CRS débarquent, suivis de près par le convoi ministériel.
Bruno Retailleau a choisi le quartier de Maurepas, à Rennes (Ille-et-Vilaine) pour sa première visite officielle en Bretagne, ce vendredi 1er novembre 2024. Ou plutôt, l’actualité lui a dicté de déplacement alors que les trafiquants enchaînent les règlements de compte par armes à feu.
À première vue, il était donc facile de se précipiter au-devant de citoyens en grave danger, et de les écouter avec la plus grande attention… chaque être sensible étant capable de le faire face au témoignage bouleversant d’une Française vivant à Rennes, décrivant la réalité de son quotidien pourri par des dealers, tous étrangers …
https://x.com/F_Desouche/status/1852365848117232008
Mais quid de celui qui a la lourde tâche de faire changer les choses autrement que via des discours, si nouveaux soient-ils ?
Quand allez-vous passer aux actes, d’autant plus forts qu’ils seraient impopulaires chez les félons de tout poil, qu’ils soient politicards vivant des retombées du système (honneurs, passe-droits, privilèges… pour eux seuls, se foutant bien de ce qu’endure le citoyen lambda !) ou associations bidon de la même engeance ?
Quand allez-vous comprendre que rien ne sera jamais réglé uniquement avec des mots, si bruts soient-ils, tant la violence d’en face, soutenue par les félons nationaux, ne fait que croître depuis des décennies et passe manifestement ces derniers jours à une vitesse supérieure qui n’augure rien de bon.
Soit, que les dealers se massacrent entre eux pourrait être une bonne chose… sauf que désormais ces règlements de comptes sont de plus en plus nombreux, hyper violents, et totalement aveugles quant aux « dommages collatéraux » pouvant tuer d’innocents témoins ou simplement voisins, puisque aucune illusion n’est permise quant à la mentalité de ces saloperies vivant grassement d’un commerce meurtrier !
La principale question qui en dira long sur vos projets si vous la méprisez, c’est : quand allez-vous enfin donner ordre aux forces de l’ordre de buter toute cette vermine de trafiquants sans foi ni loi (encore que pour la foi, avec certains on n’est sûrs de rien…) ?
Aurez-vous le courage nécessaire pour mettre en pratique toutes vos belles promesses, répondant à l’immense espoir levé chez les citoyens-patriotes en entamant enfin ce grand nettoyage toujours resté à l’état de promesse avant vous… sans vous soucier des réactions, forcément hostiles, de la grande fratrie de cette gauche dévoyée, assistée de l’indigne complicité des grands médias… tout ce beau monde à la botte des mondialistes qui dans l’ombre (quoique pas toujours) tirent les ficelles de cet enfer journalier ?
Sans aucune illusion sur le but poursuivi par Macron et ses maîtres en vous proposant, via son Premier ministre, ce poste véritablement empoisonné si on vous confisque en douce les moyens de le mener à bien, nous sommes en revanche très désireux de savoir quelle marge de manœuvre vous-même vous vous donnez pour réaliser vos annonces scoops ou bien, si comme vos prédécesseurs, vous êtes d’avance résigné à ne faire que de la figuration ?
Un moyen incontournable et bien vite couronné de succès serait de vous débarrasser de cet Etat de droit que vous avez si bien su brocarder… faisant fi des cris d’orfraie de l’armée des félons qui, contrairement à ce qu’ils prétendent, ne veulent qu’une seule et unique chose : que rien ne change… puisqu’ils sont, directement ou pas, les vrais bénéficiaires de cette déchéance de la France qu’ils détestent tout en se gavant de tout ce qu’ils lui soutirent !
Quelles seront les suites données aux pistes que vous lancez, notamment aux préfets, et à la fermeté sans laquelle rien ne sera véritablement acté ?
Dans une circulaire envoyée ce mardi 29 octobre, le ministre de l’Intérieur a demandé aux préfets des « résultats » en matière d’immigration. Il a également détaillé certains points de sa politique migratoire.
Les « narcoracailles » n’ont plus de limites (…) Ces fusillades ne se déroulent pas en Amérique du Sud, mais à Rennes, à Poitiers (…).
Nous sommes à un point de bascule », a déclaré le ministre de l’Intérieur ce matin sur BFMTV/RMC. Il a souligné que nous avions désormais « le choix entre une mobilisation générale ou la « mexicanisation » du pays ».
Depuis sa nomination au ministère de l’Intérieur, Bruno Retailleau milite pour que la lutte contre le narcotrafic soit considérée comme « une cause nationale ».
Il appelle à une mobilisation contre les trafics de drogue similaire à celle qui a été mise en œuvre contre le terrorisme.
« Nous allons établir une « task force » pour démanteler l’écosystème du trafic de drogue », a-t-il déclaré vendredi, soulignant la nécessité d’une « stratégie globale » pour tenter de contenir ce phénomène.
Pour résumer en une seule question, l’immense attente de millions de Français (les vrais, ceux de cœur !) : aurez-vous ce qu’il faut, là où il faut, pour mener à bien vos belles promesses, ou n’êtes-vous finalement qu’un bouffon de plus, à ajouter à notre si désastreuse collection ?
Par Josiane Filio, au nom de la Liberté d’expression
P.S. question subsidiaire, en forme de suggestion : et si vous vous rapprochiez de Sarah Knafo, député française Reconquête au Parlement européen, qui manifestement connait parfaitement ses dossiers et a déjà, chevillés au corps et à l’âme, l’amour, le respect et le désir de sauver la France de la fange actuelle, avec déjà des propositions fortes et réalisables… avec la volonté nécessaire ?
Sans faire partie de la même famille, si vous êtes sincère et déterminé, vous aurez besoin de toutes les bonnes volontés, à plus forte raison quand elles sont talentueuses et courageuses.
ET AUSSI
François Marcilhac : La démocratie à bout de souffle
« Les citoyens ne croient plus en nous », soufflait au Figaro du 24 octobre l’ancien député macroniste Patrick Vignal.
Par François Marcilhac.
Les bonnes nouvelles sont suffisamment rares pour que nous les boudions.
Les Français désavouent le régime des partis et le pays légal a peur.
Certes, on ne sait jamais avec lui s’il est sincèrement inquiet chaque fois que s’annonce une « crise de la démocratie », mais elle est bien là.
Et s’il y a un responsable, ce sont bien les partis eux-mêmes, c’est bien l’oligarchie au pouvoir, et des médias de grands chemins serviles dont, il est vrai, le pays réel peut désormais s’affranchir, en allant s’informer « ailleurs ».
Les arroseurs arrosés
Oui, le pays légal a peut-être vraiment peur, lui qui, depuis des décennies, cherche à neutraliser la parole des Français et y a réussi au plan institutionnel par la voie d’une forfaiture qu’ils ne lui ont toujours pas pardonné — leur « non » de 2005 volé en 2008.
Mais c’est au plus profond d’eux-mêmes que les Français se détachent désormais d’un régime politique dont l’imposture éclate au grand jour.
Ainsi, dans son rapport annuel sur l’état de la France, dévoilé mercredi 23 octobre, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) — officiellement la troisième assemblée de France —, on peut lire que 15% de nos compatriotes déclarent qu’« ils ne seraient pas prêts à défendre la démocratie si elle était en danger », que « 23% ne sont pas convaincus qu’il s’agisse du meilleur système politique existant » et que pour 51% « seul un pouvoir fort » peut garantir l’ordre et la sécurité.
Terrible aveu : ainsi, pour la majorité des Français, la démocratie ne serait pas un « pouvoir fort », à savoir un pouvoir qui, dans le cadre de l’État de droit, c’est-à-dire tout simplement des lois votées, lesquelles peuvent être modifiées, perfectionnées, a la capacité de se faire respecter.
Quand on sait que la première justification du pouvoir est d’assurer la sécurité des citoyens !
Mais il faut poursuivre la lecture de ce sondage « Ipsos pour le CESE », car il permet de voir la profondeur du mal, si tant est qu’on puisse appeler un mal la prise de conscience par les Français du mensonge dans lequel ils sont encore entretenus par des élites qui finiront bientôt par payer leur arrogance.
Les arroseurs arrosés.
Plus des trois quarts des Français (76%) considèrent que « tous les hommes et femmes politiques sont déconnectés des réalités des citoyens ».
C’est pourquoi 62% d’entre eux jugent que voter n’est pas utile.
Une jeunesse de plus en plus lucide
Ce qui est également encourageant, c’est que les plus lucides sur la démocratie se trouvent parmi les jeunes et les personnes défavorisées.
Parmi les 25% des Français les moins attachés à la démocratie, ils sont largement sur-représentés : 32% d’entre eux ont moins de 35 ans, contre 25% dans la population générale.
Ils sont également plus nombreux à avoir un pouvoir d’achat limité (61% contre 45%).
Qu’est-ce à dire ? Que la démocratie paraisse de plus en plus aux yeux du pays réel pour ce qu’elle est : un régime de privilégiés, au service des nantis, notamment de ceux des métropoles, qui sont en osmose avec le pays légal tout simplement parce qu’ils sont aussi déconnectés de la réalité que les membres de celui-ci, et cela pour une simple et unique raison : le pays légal est issu de cette frange de la population qui a fait sécession avec le reste de ses compatriotes.
Une hirondelle ne fait pas le printemps : c’est pourquoi il est intéressant de noter que ce premier sondage est corroboré par un second, Odoxa-Backbone pour Le Figaro, selon lequel 82% des Français ont désormais une mauvaise image des partis, les appareils partisans étant jugés ni honnêtes (90%) ni crédibles (85%) par les électeurs.
Des chiffres qui dépassent même le taux d’impopularité de Macron : 78%.
Qu’est-ce à dire là encore ? Sinon que la République est déconsidérée en tant que telle et que, de plus en plus légitimement désabusés, les Français ne voient de recours ni dans l’exécutif ni dans le Parlement.
« Les citoyens ne croient plus en nous », soufflait au Figaro du 24 octobre l’ancien député macroniste Patrick Vignal, battu lors des élections législatives de juin dernier, la dissolution ayant été perçue comme un caprice politique au moment où le pays avait un besoin urgent d’être redressé.
« C’est une longue évolution qui s’est accélérée avec des spasmes, ce qu’on a vu avec les gilets jaunes, notamment », analysait le sociologue Michel Wieviorka sur RMC mercredi 23 octobre. Que sont en effet devenus les fameux cahiers de doléances ?
La voix du pays réel jetée aux oubliettes des préfectures : l’arrogance du pays légal.
Un signe d’espoir
Mais il faut revenir au rapport du CESE, car il permet de tirer un autre enseignement : « Méfiants vis-à-vis des actions politiques et syndicales, les Français privilégient l’engagement associatif.
Un peu plus d’un Français sur trois déclare être engagé auprès d’une association (35% au global, 43% parmi les retraités).
Sans être marginal, l’engagement auprès de syndicats et organisations professionnelles est globalement plus limité (12%) ».
Ainsi, les Français qui tiennent à s’engager se détournent non seulement des partis politiques mais aussi de syndicats de plus en plus politiciens — comme l’ont montré, en 2022, les appels à voter Macron, c’est-à-dire pour la retraite à 64 ans, de la CFDT et de la CGT, les deux syndicats récidivant au second tour des dernières législatives en appelant à voter Borne ou Darmanin au nom du « Front républicain », qui n’est que la traduction électorale de l’existence d’un pays légal « profond », solidaire, aux dépens des Français et de la sincérité politique.
Notons aussi que c’est en zone rurale, et non dans les métropoles, où l’individualisme sévit davantage que partout ailleurs, que la solidarité est la plus forte : ainsi, parmi les Français engagés dans les différents types d’organisation, 48% le sont en zone rurale contre 34% en agglomération parisienne.
Et le CESE de commenter : « Ces chiffres cadrent avec le regard que les citoyens portent sur l’utilité des différentes formes d’engagement dans la société ».
Ainsi, « une très large majorité de Français juge utile de faire du bénévolat dans une association (88%, voire 56% très utile) ».
Le pays réel privilégie donc comme efficace l’action auprès d’associations, le plus souvent locales, au sein desquelles il peut concrètement, réellement, agir pour le bien commun.
N’est-ce pas là un désaveu majeur pour une démocratie à bout de souffle qui ne fait plus illusion et son pays légal profond dont le mépris pour les Français a fini par se retourner contre lui ? N’est-ce pas surtout un signe d’espoir ?
Les Français veulent reprendre le contrôle de leur destinée.
Ce divorce avec les partis était le même à la fin de la IVe République : ce qui permit à De Gaulle de faire son coup d’État et d’embrayer sur une nouvelle République, au nom de ce qu’il considérait être sa propre légitimité historique.
Ce fut en vain. La Ve, qui n’a pas tenu ses promesses d’indépendance et d’arbitrage effectif, est morte, aujourd’hui, du moins dans le cœur des Français
. À bout de souffle, elle montre son incapacité à répondre aux graves questions dont dépend la survie même du pays : l’immigration, la sécurité, la souveraineté.
La république invoque de faux grands principes pour refuser de résoudre les problèmes, tout simplement parce que ce sont ses principes, son idéologie permissive, mondialiste, impitoyable envers les faibles, qui provoquent la dissolution de notre société et la disparition de notre indépendance.
Le Prince l’a dit : « La question de la république est désormais posée »*.
Fort heureusement, l’histoire ne nous désigne plus de nouvel homme providentiel, toujours décevant. Elle nous montre une dynastie millénaire, toujours bien vivante, sous l’aile de laquelle les Français pourront recouvrer l’exercice de leurs libertés concrètes. ■
Par FRANÇOIS MARCILHAC
*Voir son récent entretien en deux parties avec Paul-Marie Coûteaux sur TVLibertés.
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