Sources :
1- Wikipédia, pour la chronologie de tous les événements.
2- La revue historique des armées pour l'explication de l'essentiel du texte d'armistice 245/2006. Ouvrage de Monsieur Michel ROUCAUD intitulé : "La CONVENTION d'ARMISTICE du 11 NOV 1918" sous-titré "Une première étape pour sortir de la guerre" p 78-81
3- Le JORF pour l'intégrale du texte en 34 articles délivrée à l'Assemblée Nationale par Georges CLEMENCEAU Président du Conseil et Ministre des Armées.
4- Wikipédia, pour le Traité de Versailles.
Je vais vous exposer d'abord la chronologie des événements ayant amené à l'Armistice, puis je vous parlerai rapidement des principaux aspects de ce texte (nous sommes ici en 2019).
1- Pour la Chronologie
J'ai résumé les événements datés qui entourèrent l'Armistice du 11 NOV 1918 :
Le 3 Mars 1918, le Traité de BREST-LITOVSK concrétisait la reddition de la Russie, permettant dès lors à l'armée allemande de concentrer toutes ses forces sur le Front OUEST.
En Juin et Juillet 1918, les grandes offensives allemandes échouèrent. Ces échecs, conjugués à l'arrivée des renforts américains et britanniques apportés aux Français, retirent à l'Allemagne tout espoir de l'emporter.
Dès Août 1918, les forces allemandes reculent en bon ordre avec de lourdes pertes sur tout le Front franco-belge.
En Septembre 1918, l'État-Major allemand fait savoir à l'Empereur GUILLAUME II que la partie est perdue. Ni le KAISER, ni les Chefs militaires ne veulent assumer la probable défaite. Cette probabilité devînt une quasi-certitude avec la série d'offensives de l'ENTENTE sur les Fronts d'Orient et d'Italie qui entraînèrent les capitulations des alliés de l'Allemagne. L'Allemagne se voit dans l'impossibilité de colmater l'"énorme brèche (LUDENDORFF)" ainsi ouverte. Les forces Franco-belges enfoncent le Front allemand.
En Octobre 1918, les Allemands échangent des notes avec le Président US Thomas Woodrow WILSON qu'ils chargent de prendre en main le rétablissement de la Paix sur la base de ses 14 points proposés dès Janvier 1918...
Voici, date par date :
Le 28 Septembre 1918, après une journée de discussions à SPA (Belgique) au GQG de l'armée allemande, Erich LUDENDORFF et Paul VON HINDENBURG décident à 18 heures d'organiser l'armistice. Le KAISER GUILLAUME II alors à KIEL en est averti par le diplomate Paul VON HINTZE.
Le 29 Septembre 1918, Paul VON HINTZE se rend à SPA tandis que le kaiser retourne à BERLIN où il est rejoint par le Chancelier Goerg VON HERTLING immédiatement démissionné de sa fonction. Le soir, Paul VON HINTZE re rend à ERLIN avec le Major VON DEM BUSSCHE qui doit exposer la situation au REICHSTAG.
Le 1er Octobre 1918, Erich LUDENDORFF envoie ce télégramme au cabinet impérial : " Envoyez immédiatement un Traité de Paix. La troupe tient pour le moment, mais la percée peut se produire d'un instant à l'autre " !
Le 3 Octobre 1918, GUILLAUME II nomme Le Prince Max VON BADEN Chancelier du Reich, sans parvenir à stopper la défaite en marche. En particulier à KIEL, des mutineries de marins et de soldats se produisent...
Le 26 Octobre 1918, Erich LUDENDORFF est démis de ses fonctions par le KAISER pour avoir refusé la capitulation sans condition exigée par le Président américain WILSON. Le commandement militaire suprême allemand exercé par le Maréchal VON HINDENBURG et le Généralissime GROENER passe le relais au "pouvoir civil", en l'occurrence au Secrétaire d'État membre du parti catholique Matthias ERZBERGER. C'est cela qui permettra à l'armée allemande de ne pas apparaître comme vaincue devant la Nation et du même coup à LUDENDORFF de forger la DOLCHSTOSSLEGENDE dite "du coup de poignard dans le dos" de la part des "civils".
Le 5 Novembre 1918, à 6h00 du matin, le caporal Maurice HACOT, habitant avant-guerre à AUCHEL, radiotélégraphiste militaire à la TOUR EIFFEL à Paris reçoit un message en morse émis de SPA (Belgique) qu'il transmet aussitôt au Colonel FERRIE : il s'agit de la demande d'armistice !
Le 7 Novembre 1918, Matthias ERZBERGER, représentant le Gouvernement allemand, accompagné du Comte Alfred VON OBERNDORFF, diplomate représentant le Ministère des Affaires étrangères allemand, du General Major VON WINTERFELDT de l'Armée Impériale, servant ici d'attaché militaire car parlant couramment le français, du Capitaine VON HELLDORF (interprète officiel), de deux autres militaires : le capitaine de vaisseau de la Marine Impériale VANSELOW, et le capitaine d'état-major GEYER, et d'un sténographe, soit donc 7 personnes, partent de SPA (Belgique) pour négocier l'armistice. Elles traversent la ligne de Front à LA FLAMENGRIE (Aisne) sur la route d' HAUDROY à LA CAPELLE, puis sont dirigées vers la villa PASQUES à LA CAPELLE. Sous la responsabilité du Commandant DE BOURBON-BUSSET, les six voitures de la délégation allemande traversent la zone dévastée du Nord de la France. Tous s'arrêtent à HOMBLIERES pour se restaurer puis vont prendre le train à la gare de TERGNIER où les attend un train affrété spécialement qui les mène vers un lieu tenu secret jusque-là : une futaie de la forêt de Compiègne qui sera connue ensuite sous le nom de RETHONDES.
Le 8 Novembre 1918 à 5h30 du matin le train aménagé pour la délégation allemande arrive sur le site empruntant l'une des deux petites voies ferrées parallèles, utilisées auparavant pour le cheminement de l'artillerie sur rail destinée aux tirs de longue portée sur les lignes allemandes. Cet ancien épi d'artillerie désaffecté du Francport, redécouvert par hasard, convenait parfaitement étant proche de la gare de RETHONDES. Le train du Maréchal FOCH est sur l'autre voie. C'est seulement à 10 h00 du matin que les plénipotentiaires allemands sont reçus par le Maréchal FOCH qui les apostrophe ainsi : " Qu'est-ce qui amène ces Messieurs ? ". Matthias ERZBERGER lui demande alors quelles sont ses propositions ? Le Maréchal FOCH lui répond alors : " Je ne suis autorisé à vous les faire connaître que si vous demandez un armistice. Demandez-vous un Armistice " ? Après s'être concertés brièvement, les Allemands lui répondent : " Nous le demandons ". Aussitôt un texte rédigé finalement par FOCH en tant que Commandant suprême des forces alliées, texte qui était le produit d'un mois de tergiversations préalables entre le président US WILSON, CLEMENCAU Président du Conseil et Ministre de la guerre français, ORLANDO, et LLOYD GEORGES pour les Britanniques, est distribué aux plénipotentiaires allemands auxquels est laissé un délai de trois jours pour réfléchir SUR PLACE...
Durant trois jours, les Allemands vont essuyer un refus permanent du maréchal FOCH à leurs tentatives de négocier. Ils doivent rapidement se plier aux conditions humiliantes qui leur sont imposées.
Pendant ce temps, le 9 NOV 1918, le nouveau Chancelier du REICH à peine nommé, le Prince Max VON BADEN, conseille au KAISER d'abdiquer. Il la refuse, mais elle est exigée par le commandement direct de l'armée allemande, il est finalement contraint à l'abdication par ses généraux et part en exil aux PAYS-BAS. Ceci avec l'excuse d'éviter une prise de pouvoir par les Spartakistes (littéralement Ligue Spartacus, est un mouvement politique d'extrême gauche marxiste révolutionnaire, actif en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale et le début de la révolution allemande de 1918-1919), les Socialistes proclament la République !
Ce coup d'État constitue aussitôt une pression supplémentaire sur les plénipotentiaires allemands réunis dans le wagon d'état-major de FOCH.
Le lendemain 10 NOV 1918, le nouveau chef du Gouvernement de la république autoproclamée Friedrich EBERT signe un Pacte avec les dirigeants de l'Armée allemande et IMPLORE "son" représentant à RETHONDES de clore sans tarder les négociations. Comme elles ont inexistantes, il s'agit en fait de l'ordre de signer le texte, dit "de FOCH".
Le 11 NOV 1918 à 2h15 du matin, ERZBERGER emmène une dernière fois sa délégation dans le wagon de FOCH. Durant 3 heures, les Allemands tentent de négocier une atténuation des 34 articles du texte sans succès. Entre 5h12 et 5h15 du matin est signé le cessez-le-feu par les plénipotentiaires Allemands et du côté français par Le Maréchal FOCH, l'Amiral WEMYSS, représentant britannique, le Contre-Amiral HOPE, adjoint au First Sea Lord (Premier Lord de l'Amirauté britannique), le général WEYGAND, Chef d'état-major de FOCH. L'Armistice est annoncé. Il est promulgué pour 11h00 du matin en suivant. Les clairons et les cloches annoncent la nouvelle. C'est le caporal Pierre SELLIER, originaire de BEAUCOURT (Territoire de BELFORT) qui fut le premier clairon à sonner le cessez-le-feu. ERZBERGER raconte, alors que Paris connaissait une manifestation monstre d'un million de personnes fêtant la "fin" de la guerre, que " toutes les gares étaient pleines de monde parce qu'on avait su que nous retournions en Allemagne. L'animation et la joie régnait partout " ! Malgré la défaite implicitement subie, ERZBERGER est fêté à Berlin par la population allemande qui voit avec lui la fin de ses souffrances.
Cependant cet armistice à une durée de validité de 36 jours. La guerre peut en théorie repartir à l'issue du délai.
Le 12 Décembre 1918, ceci impliquera une première prolongation de l'Armistice dans le même wagon mais à TREVES, donc 5 jours par précaution avant l'expiration du délai.
Le 16 Janvier 1919, une seconde prolongation le portera (un jour avant la reprise théoriquement possible de la guerre) au 16 Février 1919.
Le 16 Février 1919, fut le jour où l'Armistice se vit prolongé pour une durée illimitée du fait de l'avancement des travaux de "la Conférence de la Paix" qui devait mener au traité de Paix définitif à Versailles le 28 Juin 1919 suivant...
Comme on le voit l'Armistice du 11 Novembre 1918 n'est pas du tout encore la PAIX mais par les conditions imposées aux Allemands qui correspondent à une REDDITION sans condition, il empêche concrètement la reprise de la guerre.
Le soir du 11 Novembre 1918, Georges CLEMENCEAU confie lucidement au Général MORDACQ : " Nous avons gagné la guerre et non sans peine. Maintenant il va falloir gagner la Paix, et ce sera peut-être encore plus difficile ".
En ce jour du 11 Novembre 1918, on compta 11.000 tués, blessés ou disparus soit plus que le fameux DDAY, le Jour "J", le Jour dit "le plus long" du 6 Juin 1944.
Le 12 Novembre 1918, Le Maréchal VON HINDENBURG envoie sa proclamation à l'Armée allemande dans laquelle il évoque déjà à demi-mots la thèse du "coup de poignard" dans le dos qui aurait été porté par les "civils". Ce déni de défaite de la part de la population allemande contribua à alimenter la contestation nationaliste de la République de WEIMAR selon un courant historiographique français représenté par Guy PEDRONCINI relayant la position du Général PETAIN, qui considéra la signature de l'Armistice comme prématurée.
Il est clair que les Militaires poussés par leurs gouvernements respectifs ont hâté la fin de la guerre qui a fait 18,6 millions de morts dont 8 millions de civils !
Le 28 Juin 1919 est signé à Versailles le Traité de Paix qui met réellement fin à l'état de guerre commencé le 28 Juillet 1914 par la déclaration de guerre de l'Autriche-Hongrie à la Serbie. Ce Traité rédigé en anglais par Georges CLEMENCEAU qui le parlait couramment, avec sa traduction en français, sera généralement considéré comme une des causes de la guerre de 39-45.
L'Armistice du 22 Juin 1940, 21 ans après le premier, fut signé à la demande cette fois du GVT français. Il fut signé par la volonté de revanche d'HITLER au nom du peuple allemand dans la même voiture historique et exactement au même endroit que le 11 NOV 1918. Le FÜHRER le fit acheminer vers BERLIN aussitôt après. Ce wagon fut ensuite évacué devant l'avancée des armées alliées en 1945 vers une ville voisine : OHRDRUF. Il sera détruit par accident sur une voie de garage dans la gare de CRAWINKEL. Le wagon a ensuite été reconstitué à l'identique (le VR2439) où il est exposé aux visites en forêt de Compiègne depuis.
2- Pour le TEXTE
Tout d'abord un bref rappel de l'auteur de l'étude que je cite, à savoir Michel ROUCAUD ( La revue historique des armées pour l'explication de l'essentiel du texte d'armistice 245/2006. Ouvrage de Monsieur Michel ROUCAUD intitulé : "La CONVENTION d'ARMISTICE du 11 NOV 1918" sous-titré "Une première étape pour sortir de la guerre" p 78-81).
"Après les armistices séparés de Salonique du 29 Septembre 1918 avec la Bulgarie, de MOUDROS le 30 Octobre avec l'Empire Ottoman, de VILLA-GIUSTI le 3 Novembre entre l'Autriche-Hongrie et l'Italie, fut signé celui du 11 Novembre 1918 que nous commémorons aujourd'hui.
Ce document s'étend sur 13 pages tapuscrites (néologisme signifiant tapées à la machine à écrire mais réputées manuscrites) et il se compose de 34 articles répartis dans 6 chapitres :
- Les conditions d'armistice sur le Front occidental,
- Les dispositions relatives aux frontières orientales de l'Allemagne,
- Les conditions dans l'Afrique orientale,
- Les clauses générales traitant du rapatriement de tous les internés,
- Les clauses financières,
- La durée de l'Armistice ".
Sur le JORF du 11 Novembre 1918 :
Dans sa déclaration à l'Assemblée nationale Georges CLEMENCEAU commença par dire : "Messieurs, il n'y a qu'une manière de reconnaître de tels hommages venant des assemblées du Peuple, si exagérés qu'ils puissent être, c'est de nous faire tous, les uns et les autres, à cette heure, la promesse de toujours travailler de toutes les forces de notre cœur au Bien Public ! (Vifs Applaudissements !!!)
NB : La copie du JORF du 11 NOV 1918 en ma possession (ADLMDDM) est certifiée par le secrétariat de la Chambre des députés, tampon octogonal rouge et il est signé en original par les Secrétaires de l'Assemblée et son président Paul DESCHANEL.
L'Article 2 stipule l'évacuation de tous les Pays envahis et de l'Alsace-Lorraine (Précédemment annexée en 1871).
L'Article 6 impose que toute évacuation des habitants sur le Front occidental est interdite, de même que toute atteinte aux biens et aux personnes des habitants par quelque action vindicative, donc interdite, de la part des Allemands.
L'Article 5 prévoit déjà l'occupation par les Alliés des pays de la rive gauche du Rhin et une zone neutre.
L'Article 10 ordonne le rapatriement immédiat par les Allemands de tous leurs prisonniers de guerre, SANS réciprocité ! De même que tous les internés civils dans les articles 3 et 18.
L'Article 11 impose aux Allemands de laisser sur place les moyens de soins nécessaires aux blessés inévacuables !
L'Article 12 impose le retrait des troupes allemandes derrière leurs frontières orientales.
L'Article 17 impose l'évacuation de l'Afrique orientale.
L'Article 19 traite des dommages de guerres et des clauses financières.
Cette question des réparations fit ensuite débat. L'économiste britannique John Maynard KEYNES (connu depuis pour sa théorie appelée Keynésianisme sur l'élimination des crises par l'inondation de liquidités artificielles), désireux que l'on prenne en compte les capacités de paiement de l'Allemagne, s'opposa violemment à André TARDIEU, partisan du remboursement total des dommages subis. C'est la position française qui l'emporta : un acompte de 25 Milliards de Franc-or fut imposé à payer dans les deux ans dans un premier temps ! Cette question des réparations exacerbera le nationalisme allemand et fut un argument, je l'ajoute (ADLMDDM), qui fonda la politique monétaire du Chancelier BRÜNNING entre 1929 et 1933 sur la trop grande pauvreté du peuple allemand orchestrée dans ce but.
BRÜNNING, ancien Secrétaire général de la CGT allemande, "est élu chef du parti centriste en Mai 1933, et von Papen en est exclu. En 1934, BRÜNNING émigre aux États-Unis, où il enseigne les sciences économiques à l’université Harvard, à partir de 1937. Après la Seconde Guerre mondiale, il revient en Allemagne où il enseigne les sciences politiques à l'université de Cologne (1951-1954) avant de retourner aux États-Unis, où il finit sa vie le 30 mars 1970 à Norwich (États-Unis) (source : wikipédia)".
Le Traité de VERSAILLES signé le 28 Juin 1919 imposa des dommages à hauteur de 132 Milliards de Marks-Or qui correspondaient au taux de 1914 à 44.312,1 tonnes d'Or fin, lesquelles furent estimées en 2014 dans mon document (ADLMDDM) à 1.420 Milliards d'Euros, 1.960 Mds de USD, 1.730 Mds de Francs Suisses ! Au cours de l'Or de Novembre 2019, cent ans après, cela représente sur la base d'un cours de l'Or de 1.354 USD l'Oz d'Or fin => 1866 Milliards de dollars US soit encore aux cours 2019 de 1,11 USD pour l'Euro => 1.681 Milliards d'euros.
La Commission instituée par l'Armistice, dite "des réparations", et la B.R.I. (Banque des Règlements Internationaux, devenue depuis le centre mondial des finances bancaires) estiment que l'Allemagne n'a payé au total que 20,6 Mds de Marks-Or sur les 132 prévus. La France n'a reçu que 9,5 Mds de Marks-Or contre les 68 prévus alors que les seules réparations engagées dans les régions dévastées ont coûté 23,2 Mds de Marks-Or.
Il faut dire que les sanctions si chères aux anglo-saxons sont tombées drues sur l'économie allemande qui perdit la propriété de tous ses brevets d'inventions au profit des alliés, comme celui de BAYER qui fabriquait l'aspirine ainsi tombé dans le domaine public... Les grands fleuves : Rhin, Oder, Elbe, sont internationalisés !
Des matériels et des produits doivent être livrés gratuitement aux Alliés. Aucun droit de douane sur les biens et services depuis l'Alsace-Lorraine redevenues françaises, tout à l'avenant ! En plus l'Allemagne privée de son ex-empire colonial n'en reçoit plus les ressources qu'elle doit re-payer après les avoir produites sur place... aux Alliés !
Les Articles 20 à 33 traitent du désarmement des bâtiments navals et de la livraison des sous-marins allemands ! La flotte allemande de 74 Bâtiments puissants (JORF du 11 Novembre 1918 : " 6 Croiseurs de bataille, 10 Cuirassés d'escadre, 8 Croiseurs légers dont 2 mouilleurs de mines, 50 destroyers des modèles les plus récents "), après avoir été escortée par 250 navires alliés qui la craignaient énormément vers son lieu d'internement prévu, s'est sabordée sur ordre du Vice-Amiral Ludwig VON REUTER "pour ne pas se donner à l'ennemi".
Ceci au large des côtes écossaises dans la baie de SCAPA FLOW, sous le regard paniqué des officiers anglais ! Les sous-marins ne furent jamais livrés aux Américains...
CONCLUSION :
L'original du traité de Versailles a disparu en 1940 et on ignore s'il a été détruit. Face à l'avancée des troupes allemandes en 40, il devait être mis à l'abri à l'ambassade de France aux USA, mais ce n'est que la ratification allemande qui y est parvenue. On a longtemps cru qu'il se trouvait à Moscou mais l'ouverture des archives depuis 1990 après la chute du mur n'a rien révélé. La seule certitude est que les Allemands ont mis la main sur l'original du Traité, caché au château de ROCHECOTTE, le 11 ou le 12 Août 1940 en même temps que le Traité de St-Germain en Laye.
Ils furent transportés par avion à BERLIN et présentés à Adolf HITLER.
Pour ma part (ADLMDDM), je pense que le GVT allemand d'HITLER a opéré comme avec les reconnaissances de dettes allemandes de la REICHSBANK au profit de la Banque Centrale Nationale de VIENNE lors de l'ANSCHLUSS.
Les Allemands ont récupéré leurs reconnaissances afin de ne jamais payer leurs dettes à l'Autriche et ceci 15 jours avant leur échéance commune.
Ce qui m'a, depuis que j'ai appris cette affaire, laissé penser que l'invasion de l'Autriche ( les Sudètes en étant le prétexte officiel ) était au moins financièrement la vraie raison de l'opération ?
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