vendredi 8 novembre 2024

ÉLECTIONS AMÉRICAINES : KAMALA HARRIS AIME BIEN LES RICHES DES VILLES ! MAIS CELA N' A PAS SUFFIT !

 

Elections américaines : Kamala Harris ne gagne que parmi les « riches » des villes

dans Etats-Unis / International  

 par 7 novembre 2024

Julia Roberts lors d'un rassemblement pro Harris
 
Julia Roberts lors d’un rassemblement pro Harris

Les résultats des votes pour l’élection présidentielle américaine montrent la déconnexion totale entre le narratif médiatique et le réel : Kamala Harris, présentée comme la candidate des pauvres, des opprimés, des exclus, des discriminés, des immigrés, ne gagne que parmi les « riches » des villes.

 

Dans les quartiers les plus riches, dans les villes, la majorité vote à gauche

« Les ZTL (Zone à trafic limité) existent aussi aux Etats-Unis : Kamala ne gagne que parmi les « riches » des villes et elle s’est arrêtée là » titre ironiquement un quotidien de droite italien, Il Secolo d’Italia.

C’est là, et là seulement, dans ces villes de la Californie ou telle New York et Washington, habitées par cette « « élite » de la Bien-pensance déconnectée du réel, cette « conscience morale universelle » qui dicte ce qu’est le Bien et le Mal dans une totale inversion du réel, que Kamala Harris s’est imposée.

 Et ça s’est arrêté là.

Sans surprise, le monde entier est pareil quand il s’agit de gauche. Comme chez nous, en Europe, dans les quartiers les plus riches, dans les villes, la majorité vote à gauche. États-Unis ou France, ou Italie, cela ne fait aucune différence.

 

Un article amusant de Nicola Porro le souligne dans les colonnes d’Il Giornale, qui rend compte d’une des raisons de la « gifle trumpienne » reçue par Kamala et les démocrates :

« Dans les quartiers riches des villes, la grande majorité vote pour la gauche.

Aux États-Unis, c’est un peu plus compliqué, mais l’effet est similaire.

S’il n’en avait tenu qu’aux habitants de la ville de Washington, Kamala aurait remporté plus de 94 pour cent des voix des Américains, écrit l’éditorialiste et le présentateur, avec les données en main.

Vous avez bien lu. Trump obtient environ 6 % des voix dans ces villes. »

 

New York, Los Angeles, Washington : Kamala et la gauche ne gagnent que dans les « zones à trafic limité »

Et New York ? « Ici, pour chaque vote remporté par Trump, Harris en obtient quatre, avec une victoire écrasante. 

À Los Angeles, le candidat Harris obtient le double des voix, à San Francisco, les démocrates ont battu les républicains cinq fois. »

En bref, dans les villes, Trump ne fait pas de bons scores, mais l’emporte largement en dehors des « zones à trafic limité », remportant le siège de la Maison Blanche. 

Kamala réussit bien parmi les classes riches, parmi l’élite, mais perd les élections. 

Elle réussit également dans les États où la carte d‘identité n’est pas demandé, c’est-à-dire les États gouvernés par les démocrates.

C’est pourquoi la défaite formidable fait doublement mal aux démocrates : choqués par une compétition qu’ils croyaient à leur portée, avec Hollywood qui les soutient et les sondeurs qui écrivent jusqu’à la fin sur un face-à-face qui s’est avéré « fantomatique ».

 Il se trouve qu’eux aussi, stars et starlettes, monstres sacrés comme De Niro, tous fervents anti-Trumpiens, vivent hors de la réalité dans un monde à leur image et ressemblance. 

(Sur la photo Julia Roberts dans la campagne pro Harris)

« 

Les stars et les intellectuels ne comprennent pas que le monde ne finit pas dans leur quartier »

Ce n’est pas un hasard si le journaliste et essayiste Porro critique les sondeurs et compagnie en chantant qu’aujourd’hui ils ne peuvent que garder le silence :

« Sondeurs, journalistes, stars de la télévision, du cinéma, intellectuels, se réveillent aujourd’hui avec un mal de tête.

Ils ne réalisent pas vraiment que le monde ne s’arrête pas dans leur quartier.

Ils ne comprennent pas comment il est possible de ne pas donner cinquante dollars pour payer le stationnement de leur parking devant un restaurant.

Ils vont dans des supermarchés où la malbouffe, parce qu’elle reste de la malbouffe, n’a pas de logo et est toujours bio. Il y a une déconnexion phénoménale avec la réalité. »

 

Comment ne pas lui donner raison ? 

Bref, le peuple trumpien a compté plus que les soutiens de Taylor Swift ou de Julia Roberts à Kamala.

 Une autre qui a adressé un message ridicule : « aux urnes, chères femmes, trompez votre mari et votez pour Harris ». 

Un message que la classe moyenne américaine, occupée par d’autres problèmes, a renvoyé à son émetteur.

Et c’est pourquoi ces « zones à trafic limité », si à la mode parmi les bobos-radical-chics européens, seront un jour balayées comme les démocrates américains l’ont été par la vague populaire qui a voté Donald Trump.

Par Francesca de Villasmundo      https://www.medias-presse.info

 

ET UNE PÉPITE DE FRANCE 5  !

 

Kamala Harris, battue parce que femme ? La théorie woke de France 5

Capture d'écran France 24 sur YouTube
Capture d'écran France 24 sur YouTube

L’audiovisuel public n’en revient toujours pas. 

Contre toute attente, Kamala Harris n’a pas été élue présidente des États-Unis.

 La pilule est d’autant plus difficile à avaler que la candidate démocrate - que la plupart des médias français voyait déjà confortablement assise dans le Bureau ovale - a été battue à plate couture.

 « Trump est à 71 millions de voix. C’est énorme !, constatait amèrement Patrick Cohen, mercredi soir dans C à vous. Donald Trump aura à sa main le gouvernement fédéral, le Sénat, peut-être la Chambre des représentants, la Cour Suprême… »

  Bref, c’est une catastrophe.

Alors, comment expliquer ce qui s’apparente aux yeux de la gauche médiatique à un événement contraire au sens de l’histoire ? 

Le premier responsable de ce bug politique est tout trouvé : c’est Elon Musk, bien sûr, patron de X, ce réseau social qui « façonne le monde », comme l’affirme Patrick Cohen.

 « Les réseaux sociaux sont devenus le quatrième pouvoir, mais comme le quatrième est dans la main du premier, autant dire qu’il n’y a plus de contre-pouvoir », s’indigne-t-il. 

Venant d’un journaliste qui est sans doute l’incarnation médiatique la plus caricaturale du prêt-a-penser gauchiste qui nous gouverne depuis 40 ans, l’attaque ne manque pas d’ironie…

La carte facile du sexisme

Quid de la responsabilité personnelle de Kamala Harris dans sa déroute ? 

Cette option a rapidement été balayée sur le plateau de France 5. « Personne ne sait si, en cent jours, une autre figure démocrate aurait pu faire mieux », a ainsi tranché Patrick Cohen.

 « Elle a fait ce qu’elle pouvait », a abondé Anne Sinclair, magnanime.

 Non, la seconde cause de l’échec électoral de Kamala Harris se trouve ailleurs : c’est le sexisme, bien entendu.

 Impossible que cette femme de couleur puisse endosser la moindre responsabilité.

 Elle ne peut être qu’une victime.   Des hommes en général, et des latinos en particulier. 

« Les hommes hispaniques ont basculé en majorité côté Trump, dénonçait mercredi soir Patrick Cohen. Ont-ils été séduits, galvanisés, par les saillies sexistes, misogynes, vulgaires, masculinistes de Donald Trump ? Les mâles américains étaient-ils prêts à porter une femme à la Maison Blanche ? La question reste ouverte... »

En face, Anne Sinclair, bombardée grande spécialiste des États-Unis, était du même avis. 

« On ne sait pas exactement le fond des motivations, mais il y a eu le rejet d’une femme noire, métisse. (…) Peut-être, en effet, que le fait d’une femme présidente ne correspondait pas. 

C’est quand même la deuxième fois en huit ans qu’une femme se voit interdire la Maison Blanche ! »

https://twitter.com/cavousf5/status/1854227268668649739

 

Cette vision victimaire et essentialisante est d’autant plus déplorable que le début de l’analyse d’Anne Sinclair était plutôt bien vu.

 Elle expliquait que certaines minorités finissent, avec le temps, par s’assimiler au peuple américain de souche et par rejeter toute assignation communautariste.

 « Les hommes hispaniques ont voté pour Trump parce qu’ils sont là depuis plusieurs générations et sont devenus américains, déclarait-elle alors fort justement.

 On a voulu enfermer le vote hispanique et dire que, comme le vote noir, il était acquis. Ils n’ont pas accepté d’être catalogués. »

 

En effet, les hommes hispaniques n’ont pas voté pour Trump en raison de son sexe ou de sa couleur de peau, mais en raison du programme qu’il portait. 

Plutôt que de se comporter en latinos, ils ont voté en Américains. 

De même, ils n’ont pas voté contre une femme, mais contre un projet de société qui leur semblait dangereux. 

Contre un certain wokisme.

 

Un vote anti-woke avant tout

C’était également l’analyse livrée par Éric Zemmour, mercredi soir sur CNews. « Donald Trump, c’est le nom de la révolte contre ce qu’incarne Kamala Harris, expliquait-il.

 Cette victoire est très symbolique d’une défaite majeure de la gauche. 

Le peuple américain n’a plus voulu s’en laisser compter. »

Mais il est finalement assez cohérent que France 5 nie cette défaite du wokisme en victimisant Kamala Harris et en adoptant une grille de lecture elle-même… wokiste.

 
Jean Kast
Par Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

 Source :   https://www.bvoltaire.fr/kamala-harris-

 


 

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