vendredi 8 novembre 2024

LECTURE : GUILLAUME FAYE , LE PENSEUR DE L' ABSOLU ...........( WERNER OLLLES )

 TRIBUNES LIBRES !

Guillaume Faye: un grand intellectuel européen aurait eu 75 ans - 

Une commémoration nécessaire

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Guillaume Faye: un grand intellectuel européen aurait eu 75 ans -

 Une commémoration nécessaire

Peter Backfisch

Guillaume Faye, né il y a 75 ans le 7 novembre 1949 à Angoulême dans le sud-ouest de la France et décédé en 2019 à l'âge de 69 ans, était journaliste et considéré comme l'un des auteurs les plus importants de la droite française et européenne.

 Il a été l'un des fondateurs de la Nouvelle Droite et un militant du groupe de réflexion GRECE. 

Son héritage est à rechercher et à trouver dans des travaux pertinents sur la construction de la pensée de droite. 

Les idées et les propositions qui y sont présentées offrent des solutions valables pour les défis du 21ème siècle.

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Son œuvre s'inscrit dans la lignée de Leo Strauss, Carl Schmitt, Armin Mohler, Oswald Spengler et d'autres penseurs.

 Mais c'est le philosophe italien Giorgio Locchi, qui fut son mentor, qui l'a davantage marqué. 

On peut parler d'un tandem Locchi/Faye, dont toute l'ambition a été d'ouvrir la voie au retour du mythe européen, à l'évasion des Européens captifs de la caverne vers le soleil. 

C'est une tentative de synthèse de l'allégorie de la caverne de Platon. 

Faye aimait la République de Platon mais il ne voulait pas que les peuples d'Europe continuent à végéter dans la caverne et à se contenter d'ombres sur les murs.

Faye était un homme courageux qui n'a pas hésité, même face à des attaques massives et parfois irréductibles, à briser des structures de pensée ancrées depuis longtemps et, finalement, à « redéfinir le conservatisme pour lui insuffler une nouvelle vie » (Armin Mohler).

 Pour ce faire, il a formulé des idées novatrices qui sont exposées dans des ouvrages tels que « Convergence des catastrophes », « Ethnomasochisme », « Archéofuturisme », « Constructivisme vitaliste », « Nouveau discours à la nation européenne », « Pourquoi nous luttons », « Pour quoi et comment lutter » et « La colonisation de l'Europe ».

 Il s'agit d'une lecture nécessaire pour les intellectuels de droite comme de gauche.

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La notion de catastrophe chez Faye s'oppose fortement à la notion de crise politique et à ses éventuelles interventions réformistes, qui ont été largement diffusées, notamment au sein de la Nouvelle Droite allemande.

 En France, on voit les choses tout autrement. 

Le penseur y bénéficie d'une attention sans partage. 

Ses œuvres sont en vente partout.

 Il y a quarante ans déjà, Faye analysait les combats imposés à notre civilisation et qu'elle ne cesse de perdre dans l'arène du monde contemporain comme des catastrophes évidentes.

 Le temps lui a donné raison, car c'est finalement ce qui s'est passé. 

Guerres civiles ethniques et religieuses, possibilité de mener des guerres en Europe, déclin d'économies entières, catastrophes écologiques, luttes pour la redistribution et surpopulation étrangère islamique. 

Tout cela est causé par le libéralisme, le multiculturalisme, l'humanitarisme, le mondialisme, l'eudémonisme de masse, la pollution et le pillage des ressources.

 Qu'est-ce tout cela sinon des catastrophes ?

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Dès son « Nouveau discours à la nation européenne » de 1985, il se prononce résolument pour une Europe ethnopluraliste, centrée sur l'affirmation des peuples, la préservation de leurs spécificités culturelles, de leurs particularités et de leur homogénéité interne, la recherche d'un nouvel enracinement.

Si ses prédictions annoncent une fin apocalyptique du monde moderne, que rien ne pourra arrêter, on aurait tort de réduire Faye à un conteur de dystopies.

 Faye apporte des réponses sur ce à quoi le monde pourrait ressembler après l'effondrement et sur la chance qu'aura l'Europe de renaître. 

Dans son ouvrage Archéofuturisme, il esquisse un monde qui renaît de ses cendres, au-delà des errements des temps modernes.

 Le concept d'archéofuturisme se veut un mélange de techno-science et de retour aux valeurs ancestrales. 

Il se veut l'esprit de la post-catastrophe, une philosophie qui doit être à la base du monde de demain.

 Pour Faye, la recréation du monde doit intégrer la relation dialectique entre le futurisme et le traditionalisme dans le cadre de vie des gens.

« Nous ne voulons pas être passéistes, restaurateurs ou réactionnaires, car le passé des derniers siècles a engendré la vérole qui nous ronge. 

 Il s'agit de redevenir archaïque et ancestral, tout en imaginant un avenir qui soit plus que le prolongement du présent ». 

Dans sa théorie tournée vers l'avenir, Faye tente de mettre en lumière tous les aspects de la vie sociale, outre la technique et l'environnement, la famille, la sexualité, l'amour, le féminisme, etc. dans une perspective archéofuturiste.

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Où ce monde sera-t-il réalisé ?

 L'ethnopluralisme de Faye voit sa réalisation dans un empire continental formé par l'Europe et la Russie, qu'il appelle « Eurosibiria », mais qui sera aussi idéologiquement lié à l'Inde, à la Chine et même au Japon. 

Pour lui, ces nations ont conservé leurs mécanismes de défense archaïques. 

Pour l'Europe, il s'agit de retrouver des racines perdues afin de pouvoir rester fidèle à l'héritage de ses ancêtres et à l'avenir de ses enfants.

L'archéofuturisme est une œuvre provocante et on ne sera pas d'accord avec tout, notamment parce qu'après les catastrophes apocalyptiques, les hommes sont confrontés à de nouveaux défis auxquels il faut trouver de nouvelles réponses.

 Beaucoup de choses seront dépassées, comme l'individualisme vécu en Occident, de toutes nouvelles techniques culturelles, qui exigent beaucoup des hommes, devront être installées. 

Cela suscite des contradictions dans l'esprit du temps qui prévaut aujourd'hui, avec des répercussions qui portent bien plus loin que ce qui se dit et se rumine dans le camp des conservateurs et de la droite. 

Mais en déduire que l'on « ne veut pas vivre » dans le monde de Faye, comme veulent le voir certains représentants de la droite, montre que l'on n'a pas compris ce qui nous attend. 

C'est même le contraire qui se produira: si l'on continue à agir de la sorte, avec une gestion de crise inefficace, des conditions s'imposeront à la fin desquelles le monde ne sera plus habitable, ce qui rendra inutile la question de savoir si l'on veut y vivre.

Les idées de Faye sont « l'antidote parfait à l'idéologie dominante de l'Occident américano-centré.

 Il veut préserver les racines, appelle à l'autarcie et donc à l'indépendance européenne et russe, rejette les images de l'ennemi véhiculées par les médias inspirés par les think tanks américains et rejette l'anti-technicisme des Verts, qui sont désormais les meilleurs alliés de Washington.

 Un ouvrage à traduire et à diffuser le plus largement possible ». (Robert Steuckers, Agora Europa n° 3, p. 85)

 

 

ET AUSSI 


jeudi, 07 novembre 2024

Penseur de l'absolu - À l'occasion du 75ème anniversaire de Guillaume Faye

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Penseur de l'absolu

À l'occasion du 75ème anniversaire de Guillaume Faye

Werner Olles

Entre 2015 et 2023, plus de 300.000 Allemands ont été victimes de migrants, demandeurs d'asile et prétendus « réfugiés » issus de la culture arabo-islamique. 

Rien qu'en 2023, plus de 52.000 citoyens ont subi des délits graves tels que des violences physiques, des vols avec agression et des viols collectifs, principalement perpétrés par des individus venus d'Afghanistan, de Syrie et d'Afrique du Nord. 

Alors que les citoyens allemands – la situation est encore plus critique dans d'autres pays d'Europe occidentale comme la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Angleterre – vivent dans la peur, que les parents s'inquiètent pour leurs filles mineures, et que le racisme anti-blanc brutal se répand dans les écoles et les établissements publics, l'establishment politico-médiatique rouge-vert-libéral engage une « lutte contre la droite », édicte de nouvelles lois limitant strictement la liberté d'expression des citoyens, interdit les publications critiques envers le gouvernement et renforce, avec une rhétorique agressive et belliqueuse, la politique de sanctions insensées contre la Russie, y compris par des livraisons d'armes meurtrières au régime ukrainien corrompu et oligarchique. 

Cette politique a coûté la vie à environ 250.000 Russes et Ukrainiens à ce jour.

91sMx1KPioL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpgUn homme avait pressenti cette évolution et critiquait vivement la bourgeoisie de gauche au pouvoir ainsi que certaines illusions métapolitiques de la « Nouvelle Droite » : Guillaume Faye, intellectuel de droite français, cofondateur de la Nouvelle Droite et militant du GRECE.

 En 2005, il avait assisté aux émeutes, aux violences et aux pillages menés par les gangs de jeunes migrants issus des banlieues françaises, choyés depuis des décennies par un cartel corrompu de partis de gauche, par le complexe industriel des ONG, par les élites culturelles et par les idéalistes naïfs. 

 

Faye, dès lors, avait anticipé ces signes avant-coureurs de la guerre civile à venir. 

Jusqu'à sa mort prématurée le 7 mars 2019 à seulement 69 ans, il n'a cessé de plaider pour l'arrêt de l'immigration légale et illégale, le retour des envahisseurs culturels étrangers, une Reconquista européenne et une Europe des peuples blancs, de Brest à Vladivostok. 

Faye appelait ce projet « Eurosibérie », bien qu'incompatible avec l'eurasisme d'Alexandre Douguine, qui inclut les peuples non européens et islamiques de la Fédération de Russie.

Faye ne s'est pas fait que des amis dans le camp de droite. 

Alain de Benoits l'a qualifié de « raciste » et a contribué à entraver ses possibilités de publication en Allemagne, en France et en Belgique.

 Ses propositions controversées, comme la demande d'une « apartheid totale », ne visaient pourtant pas un racisme biologique, mais reposaient sur sa conviction fondée que la proximité excessive de cultures, religions et intérêts divergents conduit souvent à des conflits sanglants et à des guerres civiles brutales, comme l'a montré la Yougoslavie des années 1990 ou le conflit sans fin au Proche-Orient.

 

Mais qui était donc ce Guillaume Faye, qui, très tôt, avait perçu le contrôle de la sphère culturelle par la gauche et le libéralisme, qui qualifiait l'UE de projet contrôlé par les États-Unis, et militait pour une démocratie souveraine sous une idéologie autre que le libéralisme ? 

Avec son projet original d'un « archéo-futurisme » patriotique et impérial, Faye voulait harmoniser des figures comme Marinetti et Evola, Nietzsche et Heidegger, Jünger et Klages. 

À l'instar d'une Europe renaissant de ses propres valeurs, Faye se présentait comme le défenseur d'une cathédrale catholique contre une mosquée islamique.

imgfgcrages.jpgNé le 7 novembre 1949 en Aquitaine, Faye était philosophe, historien et politologue.

 Il avait découvert le groupe GRECE à 20 ans, contribuant à l'essor des magazines « éléments » et « Nouvelle école ». 

Conférencier charismatique, il était aussi connu pour ses idées provocantes et originales, souvent perturbées par des militants d'extrême gauche. 

Après une rupture avec la Nouvelle Droite en 1986 et après un passage dans la presse en vue, dont Magazine Hebdo et dans quelques radios non conformistes et humoristiques, il revint à la scène politique dans les années 2000, écrivant plusieurs ouvrages. 

Dans « Pour quoi nous combattons » (Kassel, 2006), il prédisait l'effondrement de la civilisation européenne sous le poids de l'immigration massive et d'une guerre civile ethno-culturelle entre l'Europe blanche et l'islam.

Faye croyait que les peuples, qui, à la fin, seraient victorieux, seraient ceux qui demeureraient fidèles à leurs valeurs culturelles, éthiques et spirituelles tandis que, simultanément, ils maitriseraient les technologies du 21ème siècle. 

 La civilisation européennes subira dès lors une métamorphose, qui sera tout à la fois prométhéenne, tragique et faustienne. 

Selon lui, seuls les peuples fidèles à leurs valeurs et maîtrisant les sciences de demain survivront. 

Son archéo-futurisme, concept controversé, provoqua de vives critiques, tant à gauche qu'à droite. 

Ainsi, Alain de Bneoist concluait sa recension par : « Dans ce monde, je ne voudrais pas vivre ! ».

 Pourtant, Faye, en pionnier de l'archéo-futurisme, mérite qu'on discute sérieusement et sans complaisance de sa vision et de sa pertinence.

 

Cinq ans après la disparition de Guillaume Faye, il est temps que ses œuvres, longtemps ignorées ou raillées, trouvent une nouvelle reconnaissance en Allemagne, tout comme elles la trouvent déjà dans d'autres pays européens.

 

 ET AUSSI

Guillaume Faye: Une journée dans la vie de Dimitri Leonidovitch Oblomov

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Beate Broßmann

Guillaume Faye: Une journée dans la vie de Dimitri Leonidovitch Oblomov

Ce petit ouvrage ne compte que 100 pages en format poche. 

La postface de Martin Lichtmesz compte 28 pages. 

Rien que pour cela, la lecture de cette utopie singulière vaut la peine. 

Nous y apprenons par exemple que ce morceau de prose est un supplément à une œuvre plus importante de l'auteur, Guillaume Faye (1949-2019), parue en 1998 et intitulée « Archéofuturisme ».

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Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce goût de la pensée anticipatrice, Lichtmesz les instruit en profondeur.

 Dans l'idéologie du « constructivisme vitaliste », on retrouve aussi bien l'essence de l'archaïsme que celle du futurisme. 

Faye conçoit le projet comme une vision d'une nouvelle ère après l'effondrement prévisible de la modernité et non comme une illustration de cette catastrophe elle-même. 

Le principe directeur est l'euro-pluralisme. 

La particularité de son projet réside dans une symbiose entre des modes de vie hautement technologiques et archaïques. Il existe une multitude de régions qui utilisent les possibilités du progrès technique et le font progresser. 

D'autre part, il existe des fondations couvrant de vastes surfaces qui vivent dans des conditions simples et pré-modernes.

 Simultanéité du non simultané.

La nouvelle relate une journée de la vie de D. L. Oblomow, 68 ans, conseiller impérial en pleine possession de ses moyens - qui n'a rien à voir avec le propriétaire terrien éponyme de Gontashrov -; il est responsable pour l'aplanissement des conflits d'intérêts au sein de la Fédération, dans laquelle les guerres ne devraient plus jamais avoir lieu. Cette journée est celle du 22 juin 2073.

 

 Lors d'un de ses voyages à bord du Transcontinental Rapid à travers la Fédération Eurosibérienne, une fusion de la Russie et de l'Union européenne, il raconte à une jeune fille - la fille du ministre indien des affaires étrangères qui suit un programme d'études - l'histoire de l'Occident au cours des cent dernières années. 

Ce genre de choses n'est pas enseigné en Inde.

Nous apprenons qu'entre 2014 et 2016, une grande catastrophe, dont le Conseiller impérial détaille le déroulement et qui ressemble à s'y méprendre à notre actuelle « convergence des crises », avait détruit les systèmes économiques et les infrastructures de l'Occident et coûté la vie à deux milliards de personnes.

 Faye se sert explicitement de la théorie du chaos et des catastrophes de René Thom et Ilya Prigogine pour expliquer cet effondrement soudain: tout système est composé de sous-systèmes qui agissent comme des paramètres. 

Si un paramètre change, les autres sphères s'adaptent.

 Mais si plusieurs changent, l'équilibre des relations complexes est rompu, et il suffit d'un changement supplémentaire, mais central, pour entraîner l'effondrement de l'ensemble du système sous la forme d'un saut qualitatif.

 « Et c'est exactement ce qui est arrivé à la civilisation mondiale du 20ème siècle.

 La bulle était si grande qu'elle ne pouvait qu'éclater ».

 Le philosophe allemand Oswald Spengler avait déjà prophétisé cet effondrement en 1918. Selon lui, la fin d'une civilisation n'est jamais très loin de son apogée. 

Le « “virus de la chute” agit un temps dans l'invisible, puis se fait soudain sentir de manière fatale lorsque la civilisation a atteint son zénith ».

Il est intéressant de noter que parmi les grands pays, la Russie, l'Inde, la Chine et le Japon ont résisté à l'implosion de grandes parties du monde et n'ont été touchés que de manière périphérique. 


Ces nations auraient conservé leur unité interne et leurs mécanismes de défense archaïques. 

Toutes les sociétés multiethniques auraient implosé « parce qu'elles avaient détruit et marginalisé leurs traditions ».

 La période 2025-2028 fut l'époque de la Reconquista.

 Avec l'aide des Européens de l'Est et surtout des Russes, les troupes musulmanes ont été vaincues et, par la suite, tous les immigrants non européens - environ 23 millions - ont été déportés à Madagascar.

 L'empire eurosibérien est né.

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En 2030, une renaissance a eu lieu, avec l'introduction d'une économie à deux vitesses.

 L'ordre économique technoscientifique n'était pas conçu pour structurer un jour l'ensemble du globe.

 Seuls 10% de l'humanité, vivant dans de petites villes peu peuplées, en bénéficiaient. 

Le « reste était revenu à une forme d'économie médiévale, basée sur l'agriculture, l'élevage et le travail manufacturier ».

 Ces communautés néo-traditionalistes garantissaient un faible impact sur l'environnement, car elles permettaient une nouvelle réglementation des transports: la conduite automobile privée était interdite, seuls les véhicules électriques et à cheval étaient autorisés. 

Le transport aérien a été progressivement réduit au profit du planetrail. 

L'Amérique était devenue un pays purement agricole. 

Dans les régions Hightech, les grossesses des élites étaient soutenues par le génie génétique, alors que dans les régions archaïques, ces mesures n'existaient pas. 

 Ici, on était revenu au cycle démographique archaïque, « l'ordre naturel ancestral basé sur des taux de natalité et de mortalité élevés ».

Bien entendu, la démocratie n'est pas la forme d'État qui prévaut partout. Elle ne correspond qu'à la mentalité européenne. 

Chaque peuple a ses propres formes de gouvernement spécifiques.

 « La démocratie peut conduire à l'injustice et au chaos ou devenir la façade de la tyrannie si elle est mal appliquée ». 

Dans la Fédération eurosibérienne, on parle de « démocratie organique ». 

Martin Lichtmesz cite à la fin de sa postface Alain Benosit, qui a porté le jugement suivant sur le livre de Faye «L'Archéofuturisme»: «Rien de ce que l'auteur oppose à l'ère actuelle n'est une exagération, une augmentation de l'intensité: contre l'univers de la domination et de l'aliénation de soi, il oppose encore plus de volonté de puissance; contre le démon de la technique, encore plus d'éruption technique; contre le primat de l'efficacité et le matérialisme pratique, la réduction des idées à leur valeur purement instrumentale; contre la montée de l'intolérance, l'exclusion généralisée; contre le mouvement pour lui-même, la fuite en avant. 

Ce n'est ni 'archaïque', ni 'futuriste', ni même postmoderne, mais la continuation de la modernité avec tous les ingrédients de l'autodestruction.

 Faye dessine un univers fictif dans lequel je ne veux pas vivre».

Mais ce serait faire injure au visionnaire que de le réduire à cette dystopie qu'il considérait comme une utopie.

Car il était un Européen patriote qui, par exemple, dans son « Nouveau discours à la nation européenne », prônait déjà en 1985 une Europe ethnopluraliste.

 Contre le discours de Julien Benda de 1932, porté par « l'humanitarisme désincarné », « l'universalisme métaphysique » et le cosmopolitisme, il opposait l'affirmation des peuples, la préservation de leurs spécificités culturelles, de leurs particularités et de leur homogénéité interne, l'aspiration à un nouvel enracinement.

 «L'idéologie qui n'appelle l'Europe à s'unir qu'en tant que pierre angulaire d'une civilisation mondiale, qui encourage les peuples européens à renoncer à leur enracinement et à leur volonté de puissance au profit de l'idée immatérielle d'une 'civilisation occidentale', est en effet à l'origine des faiblesses qui nous usent, des menaces qui pèsent sur nos libertés et des... combats que notre civilisation est en train de perdre instantanément dans l'arène du monde contemporain».

Au cours des presque quarante années qui se sont écoulées depuis, les craintes de Faye se sont malheureusement vérifiées.

Guillaume Faye: Ein Tag im Leben des Dimitri Leonidowitsch Oblomow. Jungeuropa Verlag: Dresden 2020

 

A propos de l'auteur : Beate Broßmann, née en 1961 à Leipzig, a réussi ses études de philosophie. 

Avant le « tournant » en RDA, elle s'est engagée pour des réformes démocratiques, puis a été membre de l'association d'opposition «Demokratischer Aufbruch».

 

 Source et Publications :  http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/11/06/guillaume-faye








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